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C O L L O Q U I U M M A T H E M A T I C U M VOL. 77 1998 NO. 1

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(1)

VOL. 77 1998 NO. 1

UN EXEMPLE DE SOUS-GROUPE ADDITIF DE L’ESPACE DE HILBERT

PAR

ROBERT C A U T Y (PARIS)

1. Introduction. Le but de cet article est de construire l’exemple sui- vant, qui r´esout un probl`eme de T. Dobrowolski ([2], o` u une erreur ty- pographique a remplac´e 0 ≤ m < n ≤ ∞ par 1 ≤ m ≤ n ≤ ∞; voir aussi [1], question 5.9 et [7], question L.S.18).

Th´ eor` eme. Il existe un sous-groupe σ-compact G de l’espace de Hilbert qui est LC 0 mais pas LC 1 . Le compl´ et´ e b G de G est aussi LC 0 mais pas LC 1 .

Pour un compact point´e (X, ∗), soit A(X) le groupe topologique ab´elien libre sur (X, ∗). Prenant pour X un bouquet d´enombrable de 1-sph`eres, nous obtiendrons G comme l’image de A(X) par un homomorphisme judicieuse- ment choisi. Dans ce but, nous construirons d’abord un homomorphisme ψ de A(S 1 ) dans ℓ 2 induisant des ´equivalences homotopiques faibles de A(S 1 ) dans H = ψ(A(S 1 )) et dans le compl´et´e de H.

2. Pr´ eliminaires. Nous notons I le segment [0, 1]. Pour tout entier n ≥ 0, nous notons respectivement S n et B n+1 la sph`ere unit´e et la boule unit´e de l’espace euclidien R n+1 . Rappelons qu’un espace topologique X est dit LC n si, pour tout point x de X et tout voisinage U de x, il existe un voisinage V de x contenu dans U tel que, pour 0 ≤ k ≤ n, toute fonction continue de S k dans V se prolonge en une fonction continue de B k+1 dans U . X est dit C n si, pour 0 ≤ k ≤ n, toute fonction continue de S k dans X est inessentielle. X est dit LC (resp. C ) s’il est LC n (resp. C n ) pour tout entier n. Un sous-ensemble A de X est dit localement n-n´egligeable si, pour tout ouvert U de X et tout entier k ≤ n, le groupe d’homotopie relative π k (U, U \ A) est trivial.

Lemme 1. Soient G un groupe ab´elien m´etrisable et b G son compl´et´e.

Si G est LC n , alors b G est aussi LC n et b G \ G est localement n-n´egligeable dans b G.

1991 Mathematics Subject Classification: 22A05, 54C55.

[147]

(2)

D ´e m o n s t r a t i o n. Soit d une distance invariante sur b G. Il est facile de voir que G est ULC n (au sens de [4]), donc b G est LC n d’apr`es le th´eor`eme 4 de [4]. La n-n´egligeabilit´e locale de b G \ G r´esulte du th´eor`eme 1 de [4] et du th´eor`eme 2.3 de [6].

Si X est un espace m´etrique et x un point de X, nous notons B(x, ε) la boule ouverte de centre x et de rayon ε. Pour n entier ≥ 0, nous dirons qu’une fonction f : Y → X est n-inessentielle si, pour tout k ≤ n et toute fonction g : S k → Y , la fonction f ◦ g est inessentielle.

Lemme 2. Supposons que l’espace m´etrique X soit r´eunion d’une suite croissante de ferm´ es {X k } k=1 v´ erifiant

(H n ) Pour tout x ∈ X et pour tout ε > 0, il existe 0 < δ < ε tel que, pour tout k, il existe un entier q = q(k, ε) ≥ k tel que l’inclusion de B(x, δ) ∩ X k dans B(x, ε) ∩ X q soit n-inessentielle.

Alors X est LC n et, pour tout x ∈ X et tout j < n, π j (X, x) = lim −→ π j (X k , x).

D ´e m o n s t r a t i o n. Pour montrer que X est LC n , il suffit de prouver que si A est un ferm´e d’un espace m´etrique s´eparable Y tel que Y \ A soit un poly`edre localement fini de dimension ≤ n + 1 et si f est une fonction continue de A dans X, alors f peut se prolonger ` a un voisinage de A dans Y (cela se prouve comme le th´eor`eme V.2.1 de [5]). Nous pouvons supposer Y \ A triangul´e de fa¸con que diam(σ) < d(σ, A) pour tout simplexe σ.

Notant N m le m-squelette de Y \ A, il suffit de construire par r´ecurrence, pour 0 ≤ m ≤ n + 1, un voisinage V m de A dans A ∪ N m et une fonction continue f m : V m → X prolongeant f . En outre, nous imposerons `a f m la condition que, pour tout simplexe σ de N m contenu dans V m , il existe un entier k(σ) tel que f m (σ) ⊂ X k(σ) .

Posons V 0 = A ∪ N 0 . Pour obtenir f 0 , il suffit de prendre, pour tout v ∈ N 0 , un point a v ∈ A tel que d(v, a v ) < 2d(v, A), et de poser f 0 (v) = f (a v ).

Soit 1 ≤ m ≤ n + 1 et supposons V m−1 et f m−1 construits. Notant ˙σ le bord d’un simplexe σ, il r´esulte de notre condition sur f m−1 que, si σ est un m-simplexe de Y \ A tel que ˙σ ⊂ V m−1 , alors il existe un entier k(σ) tel que f m−1 ( ˙σ) ⊂ X k(σ) . Pour un tel simplexe σ, soit P σ l’ensemble des fonctions continues g de σ dans X prolongeant f m−1 | ˙σ et telles qu’il existe un entier l (d´ependant de g) tel que g(σ) ⊂ X l , et posons

δ(σ) =

 inf{diam g(σ) | g ∈ P σ } si P σ 6= ∅,

∞ si P σ = ∅.

Soit S m l’ensemble des m-simplexes σ de Y \ A tels que ˙σ ⊂ V m−1 et que δ(σ) < ∞. Soit V m = V m−1 ∪ S

{σ | σ ∈ S m }. Pour σ ∈ S m , prenons g σ ∈ P σ telle que diam g σ (σ) < 2δ(σ), et d´efinissons f m : V m → X par

f m |V m−1 = f m−1 , f m |σ = g σ ∀σ ∈ S m .

(3)

Il r´esulte de la condition (H n ) que V m est un voisinage de A dans A ∪ N m et que f m est continue. Par construction, f m v´erifie la condition suppl´ementaire souhait´ee.

Puisque X est LC n , deux fonctions suffisamment proches d’un complexe simplicial de dimension ≤ n dans X sont homotopes par une homotopie qui est stationnaire sur l’ensemble des points o` u elles co¨ıncident. Pour prouver la deuxi`eme affirmation du lemme, il suffit donc de v´erifier le fait suivant :

Affirmation. Soient K un complexe simplicial fini de dimension ≤ n, L un sous-complexe de K, U un recouvrement ouvert de X, k un entier ≥ 1 et f une fonction continue de K dans X telle que f (L) ⊂ X k . Il existe une fonction continue g de K dans X et un entier k v´ erifiant

(i) g|L = f |L, (ii) g(K) ⊂ X k ,

(iii) pour tout x ∈ K, il existe U ∈ U contenant {f (x), g(x)}.

Nous prouverons cela par r´ecurrence sur la dimension m de K \ L, le r´esultat ´etant trivial pour m = 0. Soit 1 ≤ m ≤ n, et supposons l’affirmation vraie quand la dimension de K \ L est ≤ m − 1. L’hypoth`ese (H n ) nous permet de trouver un recouvrement ouvert V de X tel que, pour tout V ∈ V, il existe U ∈ U contenant V et tel que, pour tout entier k, il existe q ≥ k tel que l’inclusion de V ∩ X k dans U ∩ X q soit n-inessentielle.

Soit W un recouvrement ouvert de X tel que, pour tout W ∈ W, St(W, W) = S

{W ∈ W | W ∩ W 6= ∅} soit contenu dans un ´el´ement de V. Triangulons K de fa¸con que, pour tout simplexe σ de K, f (σ) soit contenu dans un ´el´ement de W. Notant K m−1 le (m − 1)-squelette de K, l’hypoth`ese de r´ecurrence nous permet de trouver un entier k 0 et une fonc- tion g : K m−1 ∪ L → X tels que g |L = f |L, g (K m−1 ∪ L) ⊂ X k 0 et que, pour tout x ∈ K m−1 ∪ L, il existe W ∈ W contenant {f (x), g (x)}. Notons que, si σ est un m-simplexe de K \ L de bord ˙σ et si W σ est un ´el´ement de W contenant f (σ), alors f (σ) ∪ g ( ˙σ) est contenu dans St(W σ , W). Soit V σ un ´el´ement de V contenant St(W σ , W). Nous pouvons trouver U σ ∈ U contenant V σ et un entier k σ ≥ k 0 tels que V σ ∩ X k 0 ֒→ U σ ∩ X k σ soit inessentielle. Il existe donc une fonction g σ : σ → X k σ prolongeant g | ˙σ.

Posant k = sup σ k σ et d´efinissant g par g|K m−1 ∪ L = g et g|σ = g σ pour tout m-simplexe de K \ L, nous constatons que les conditions (i)–(iii) sont v´erifi´ees.

3. Description de l’exemple. Fixons un point de base dans la 1- sph`ere S 1 et notons A(S 1 ) le groupe topologique ab´elien libre sur l’espace point´e (S 1 , ∗). Alg´ebriquement, c’est le groupe ab´elien libre de base S 1 \{∗}.

Pour k ≥ 0, notons A k le sous-ensemble de A(S 1 ) form´e des points de la forme P

x n x x o` u x parcourt S 1 \ {∗} et o` u les entiers n x sont presque tous

(4)

nuls et v´erifient P

x |n x | ≤ k. L’espace A(S 1 ) est un CW-complexe qui est r´eunion de la suite croissante de sous-complexes finis A k (voir [3] pour plus de d´etails). S 1 s’identifie naturellement ` a un sous-espace de A 1 . Le r´esultat suivant est un cas particulier de l’affirmation II du th´eor`eme 6.10 de [3].

Lemme 3. L’inclusion de S 1 dans A(S 1 ) est essentielle.

Soit ψ un plongement de S 1 dans ℓ 2 tel que ψ(∗) = 0 et que ψ(S 1 \ {∗}) soit lin´eairement ind´ependant. La fonction ψ se prolonge en un homo- morphisme continu et bijectif ψ de A(S 1 ) sur le sous-groupe H de ℓ 2 en- gendr´e par ψ(S 1 ). Pour k ≥ 0, soit A k = ψ(A k ). Pour ε > 0, posons B(ε) = {x ∈ H | kxk < ε}. La proposition suivante sera prouv´ee au para- graphe 4.

Proposition. Il est possible de choisir ψ de fa¸con que H ait les pro- pri´ et´ es suivantes :

(A) Pour 0 < δ < 1/2 et pour tout k ≥ 0, B(δ) ∩ A k est C . (B) Pour tout ε > 0, B(ε) est connexe par arcs.

Dans toute la suite de ce paragraphe, nous supposons que ψ et H v´erifient (A) et (B).

Lemme 4. H est LC .

D ´e m o n s t r a t i o n. Soit x ∈ H, et soit m tel que A m contienne x. Soient 0 < δ < 1/2 et k ≥ 1. Soit f : S n → B(x, δ) ∩ A k une fonction continue. La fonction g(y) = f (y) − x envoie S n dans B(δ) ∩ A k+m ; d’apr`es (A), elle a un prolongement g : B n+1 → B(δ) ∩ A k+m . Alors la fonction f (y) = g(y) + x est un prolongement continue de f ` a valeurs dans B(x, δ) ∩ A k+2m . Cela montre que H et les A k v´erifient la condition (H n ) du lemme 2 pour tout n ≥ 0, d’o` u le r´esultat.

Soit b H le compl´et´e de H, et soient ψ et ψ ′′ les fonctions de S 1 dans H et b H induites par ψ.

Lemme 5. ψ et ψ ′′ sont essentielles.

D ´e m o n s t r a t i o n. D’apr`es les lemmes 1 et 4, l’inclusion de H dans H est une ´equivalence homotopique faible, donc il suffit de consid´erer le b cas de ψ . Comme ψ est la compos´ee de ψ et de l’inclusion de S 1 dans A(S 1 ), il suffit, d’apr`es le lemme 3, de montrer que ψ est une ´equivalence homotopique faible. Mais A(S 1 ) est la r´eunion des complexes connexes A k , donc π i (A(S 1 )) = lim −→ π i (A k ) pour tout i ≥ 0 et, comme ψ envoie hom´eomorphiquement A k sur A k , il suffit de v´erifier que π i (H) = lim −→ π i (A k ), ce qui r´esulte du lemme 2 et de la d´emonstration du lemme 4.

Pour i ≥ 1, soit L i une copie de l’espace de Hilbert, et soit L = L

2 L i

la somme hilbertienne des L i . Nous notons r i la projection orthogonale de L

(5)

sur L i . Soit X = W ∞

i=1 (S i , ∗) un compact m´etrisable qui est un bouquet de 1-sph`eres, i.e. chaque (S i , ∗) est une copie de (S 1 , ∗), X = S ∞

i=1 S i , S i ∩S j = {∗} si i 6= j et le diam`etre de S i tend vers z´ero quand i tend vers l’infini.

Pour tout i, soit ψ i : S i → L i une copie de ψ, i.e. ψ i = ψ ◦ j i o` u j i est un hom´eomorphisme de (S i , ∗) sur (S 1 , ∗). Prolongeons ψ i ` a X en posant ψ i (x) = 0 si x 6∈ S i . D´efinissons une fonction continue ϕ : X → L par

ϕ(x) = X ∞

i=1

1 i ψ i (x).

Alors, ϕ est un plongement de X dans L tel que ϕ(∗) = 0 et que ϕ(X \ {∗}) soit lin´eairement ind´ependant. Soit G le sous-groupe de L engendr´e par ϕ(X). Evidemment, G est σ-compact.

Soit K i le sous-groupe de L engendr´e par ϕ(S i ), et soit b K i son compl´et´e.

K i est une copie de H multipli´ee par 1/i, donc le lemme 5 entraˆıne que l’inclusion de ϕ(S i ) dans K i ou b K i est essentielle. Remarquons que la res- triction de r i ` a G r´etracte G sur K i ; r i r´etracte donc aussi b G sur b K i . Par cons´equent, l’inclusion de ϕ(S i ) dans G ou b G est essentielle. Comme tout voisinage de 0 dans G contient ϕ(S i ) pour i assez grand, cela montre que G et b G ne sont pas LC 1 .

Utilisant le lemme 1, il suffit, pour prouver que G et b G sont localement connexes par arcs, de v´erifier que, pour tout ε > 0, la boule ouverte B G (ε) = {x ∈ G | kxk < ε} est connexe par arcs. Pour ε > 0 et i ≥ 1, soit B i (ε) = {x ∈ K i | kxk < ε}. Remarquons que tout ´el´ement x de G s’´ecrit x = P ∞

i=1 x i o` u x i ∈ K i , x i = 0 pour presque tout i, et que kxk 2 = P ∞ i=1 kxk 2 . Si kxk < ε, nous pouvons trouver des nombres ε i > 0 tel que kx i k < ε i

et que P ∞

i=1 ε 2 i < ε 2 . La condition (B) nous permet de trouver un chemin ω i : I → B ii ) tel que ω i (0) = x i et ω i (1) = 0. Si x i = 0, nous supposons ω i (t) = 0 pour tout t. Alors le chemin ω : I → G d´efini par ω(t) = P ∞

i=1 ω i (t) relie x ` a 0 et, pour tout t ∈ I,

kω(t)k 2 = X ∞ i=1

kω i (t)k 2 <

X ∞ i=1

ε 2 i < ε 2 .

4. D´ emonstration de la proposition. Soit E le bord du carr´e I 2 , et soit D le sous-ensemble de E form´e des points ayant au moins une coor- donn´ee nulle. Nous identifions S 1 au quotient E/D, avec le point base {0}, et, le carr´e I 2 ´etant muni de la mesure de Lebesgue, nous construirons ψ comme une fonction de E dans L 2 (I 2 ) nulle sur D.

Pour x = (x 1 , x 2 ) ∈ E, soit R(x) = {(y 1 , y 2 ) ∈ I 2 | 0 ≤ y i ≤ x i pour i = 1, 2}, et soit ψ(x) la fonction caract´eristique du rectangle R(x). Il est

´evident que ψ est une fonction continue de E dans L 2 (I 2 ), que ψ −1 (0) = D

et que ψ(E \ D) est lin´eairement ind´ependant.

(6)

Pour simplifier les notations, nous repr´esenterons les points de H sous la forme z = P m

q=1 n q x q au lieu de z = P m

q=1 n q ψ(x q ) (n q entiers, x q ∈ E). Si z 6= 0, il a, `a l’ordre pr`es, une unique repr´esentation de cette forme o` u les x q sont des points distincts de E \D, et nous identifierons z, ´el´ement de L 2 (I 2 ),

`

a la combinaison lin´eaire correspondante de fonctions caract´eristiques z = P m

q=1 n q ψ(x q ) qui le repr´esente.

Lemme 6. Pour k ≥ 1 et 0 < ε < 1/2, il existe une homotopie h ε k : A k × I → A k v´ erifiant

(i) h ε k (z, t) = z si t = 0 ou si z ∈ A k−1 ,

(ii) kh ε k (z, t)k ≤ kzk + ε pour tout (z, t) ∈ A k × I, (iii) h ε k ((B(1/2 − ε) ∩ A k ) × {1}) ⊂ A k−1 .

D ´e m o n s t r a t i o n. Fixons k ≥ 1. Soit P l’ensemble des couples d’en- tiers > 0. Pour π = (p 1 , p 2 ) ∈ P, posons ω(π) = p 1 + p 2 . Nous associons

`

a chaque ´el´ement z de A k \ A k−1 un couple π(z) = (p 1 (z), p 2 (z)) ∈ P comme suit : z s’´ecrit, de fa¸con unique ` a l’ordre pr`es, z = P m

q=1 n q x q o` u les x q = (x 1 q , x 2 q ) sont des points distincts de E \ D et les n q des entiers non nuls v´erifiant P m

q=1 |n q | = k. Pour i = 1, 2 soit p i (z) le cardinal de l’ensemble {x i 1 , . . . , x i m }. Puisque, pour tout q, l’un au moins des nombres x 1 q , x 2 q est

´egal ` a un, nous avons 2 ≤ ω(π(z)) ≤ m + 2 ≤ k + 2. Pour π ∈ P et r ≤ k + 2, posons

M π = {z ∈ A k \ A k−1 | π(z) = π}, N r = A k−1 ∪ [

{M π | ω(π) ≤ r}.

Il est facile de voir que N r est ferm´e dans A k . En outre, N 1 = A k−1 . Posant B(1/2) = {z ∈ H | kzk ≤ 1/2}, nous allons construire, pour 0 < ε <

1/2 et 2 ≤ r ≤ k + 2, une homotopie h ε k,r : A k × I → A k v´erifiant (i ) h ε k,r (z, t) = z si t = 0 ou si z ∈ N r−1 ,

(ii ) kh ε k,r (z, t)k ≤ kzk + ε pour tout (z, t) ∈ A k × I, (iii ) h ε k,r ((B(1/2) ∩ N r ) × {1}) ⊂ N r−1 .

Supposons les h ε k,r construites. Posons δ = ε/(k + 1) et d´efinissons h ε k : A k × I → A k par

h ε k (z, 0) = z,

h ε k (z, t) = h δ k,(k+2)−i

 h ε k

 z, i

k + 1



, (k + 1)t − i



pour i

k + 1 ≤ t ≤ i + 1

k + 1 (0 ≤ i ≤ k).

Alors (i) r´esulte de (i ). Par r´ecurrence, on constate que kh ε k (z, t)k ≤

kzk + iε/(k + 1) si 0 ≤ t ≤ i/(k + 1), d’o` u (ii). Si kzk < 1/2 − ε, alors, pour

(7)

0 ≤ i ≤ k, h ε k

 z, i

k + 1

 <

1

2 − ε + iε k + 1 < 1

2 − ε k + 1 ,

donc (iii ) entraˆıne par r´ecurrence que h ε k (z, i/(k + 1)) ∈ N (k+2)−i pour 0 ≤ i ≤ k + 1. Puisque N 1 = A k−1 , (iii) en r´esulte.

Fixons r ≤ k + 2 et 0 < ε < 1/2. Soit P r = {π ∈ P | ω(π) = r}.

Les ensembles M π , π ∈ P r , sont deux ` a deux disjoints et, comme on le voit facilement, ferm´es dans A k \N r−1 . Nous pouvons donc trouver des ensembles U π , deux ` a deux disjoints et ouverts dans A k tel que M π ⊂ U π ⊂ A k \ N r−1

pour tout π ∈ P r . Il nous suffira donc de construire la restriction h π de h ε k,r

`

a chaque ensemble U π × I de fa¸con que h π (z, t) = z si z ∈ U π \ U π , et de poser h ε k,r (z, t) = z si z 6∈ S

π U π .

Pour obtenir h π , nous construirons une fonction auxiliare g : A k ×I → A k v´erifiant

(1) g(z, t) = z si t = 0 ou si z ∈ N r−1 ,

(2) la restriction de g ` a (A k \ N r−1 ) × I est continue, (3) la restriction de g ` a (N r−1 ∪ M π ) × I est continue, (4) kg(z, t)k < kzk + ε pour tout (z, t) ∈ M π × I, (5) g((B(1/2) ∩ M π ) × {1}) ⊂ N r−1 .

Supposons g construite. En utilisant (2), (3) et (4), nous pouvons alors trouver des voisinages {W l } l=1 de M π dans A k \ N r−1 tels que M π = T ∞

l=1 W l , que W l ⊂ W l−1 ⊂ W l−1 ⊂ U π pour l > 1 et que les conditions suivantes soient v´erifi´ees :

(6) kg(z, t)k < kzk + ε si z ∈ W l et 0 ≤ t ≤ 1 − 1/(l + 1), (7) pour tout z ∈ W l , il existe z ∈ M π tel que

kg(z, t) − g(z , t)k < 2d(z, N r−1 ) pour 0 ≤ t ≤ 1 − 1 l + 1 .

Prenons alors une fonction continue λ : A k \N r−1 → I telle que λ −1 (1) = M π , λ −1 (0) ⊃ A k \ (N r−1 ∪ W 1 ) et 1 − 1/l ≤ λ(z) ≤ 1 − 1/(l + 1) si z ∈ W l \ W l−1 . D´efinissons enfin h π par

h π (z, t) =

 g(z, tλ(z)) si z ∈ A k \ N r−1 , z si z ∈ N r−1 .

Notons que h π (z, t) = z si t = 0 ou si z ∈ A k \ W 1 ⊃ (U π \ U π ) ∪ N r−1 . D’apr`es (2) et (3), pour prouver la continuit´e de h π , il suffit de v´erifier que si {(z s , t s )} est une suite de points de (W 1 \ M π ) × I telle que {z s } converge vers un point z 0 de N r−1 , alors {h π (z s , t s )} tend vers z 0 . Soit l s tel que z s ∈ W l s \W l s +1 . D’apr`es (7), il existe z s ∈ M π tel que kg(z s , t)−g(z s , t)k <

2d(z, N r−1 ) pour 0 ≤ t ≤ 1 − 1/(l s + 1). En particulier, kz s − z s k =

kg(z s , 0) − g(z s , 0)k < 2d(z s , N r−1 ), donc la suite {z s } tend aussi vers z 0 .

(8)

Puisque g(z 0 , t) = z 0 pour tout t, il r´esulte de (3) que {g(z s , t s λ(z s ))} tend vers z 0 . Mais

kh π (z s , t s ) − g(z s , t s λ(z s ))k = kg(z s , t s λ(z s )) − g(z s , t s λ(z s ))k

< 2d(z s , N r−1 )

d’apr`es (7) puisque λ(z s ) ≤ 1 − 1/(l s + 1), ce qui entraˆıne que {h π (z s , t s )}

converge aussi vers z 0 .

La condition (ii ) r´esulte de (4) et (6) car si h π (z, t) 6= z, alors h π (z, t) = g(z, t ) o` u t ≤ λ(z) ≤ 1 − 1/(l − 1) si z ∈ W l \ W l−1 . Enfin, si z ∈ M π , h π (z, t) = g(z, t), donc (iii ) r´esulte de (5).

Soit U l’ensemble des sextuplets u = (u w ) 5 w=0 de r´eels v´erifiant 0 ≤ u 0 ≤ u 1 ≤ u 3 ≤ u 5 ≤ 1, u 0 ≤ u 2 ≤ u 4 ≤ u 5 , u 2 = u 0 si u 1 = u 0 , u 2 = u 4 si u 1 = u 3 et u 4 = u 5 si u 3 = u 5 . Pour u ∈ U , soit α(u) la fonction de I dans I qui est l’identit´e sur [0, u 0 ] et [u 5 , 1], envoie u 1 sur u 2 , u 3 sur u 4 et est lin´eaire sur [u 0 , u 1 ], [u 1 , u 3 ] et [u 3 , u 5 ]. D´efinissons des fonctions α 1 (u), α 2 (u) de E dans E par α 1 (u)(x 1 , x 2 ) = (α(u)(x 1 ), x 2 ) et α 2 (u)(x 1 , x 2 ) = (x 1 , α(u)(x 2 )).

Comme α i (u)(D) ⊂ D, α i (u) se prolonge en un endomorphisme α i (u) de H si l’on pose, pour z = P m

q=1 n q x q , α i (u)(z) = P m

q=1 n q α i (u)(x q ). Il est facile de voir que, pour tout k ≥ 1, α i (u)(A k ) ⊂ A k et que α i (u)(z) d´epend continˆ ument de (u, z) ∈ U × A k (mais cette fonction n’est pas continue sur U × H).

Pour construire g, nous distinguerons deux cas.

Premier cas : π = (1, 1), donc r = 2 et N r−1 = A k−1 . Alors tout point de M π est de la forme z = ±kx o` u x ∈ E \ D. Pour 0 ≤ t ≤ 1, soit u(t) = (0, 1/2, (1 − t)/2, 1, 1, 1) ∈ U . D´efinissons g par

g(z, t) =

 α 1 (u(t)) ◦ α 2 (u(t))(z) si z ∈ A k \ A k−1 ,

z si z ∈ A k−1 .

La condition (1) est ´evidemment v´erifi´ee. La continuit´e sur (A k \A k−1

I r´esulte du fait que α i (u)(z) d´epend continˆ ument de (u, z) ∈ U × A k . Il est facile de v´erifier que, si z = ±kx, alors kg(z, t)k ≤ kzk pour tout t, d’o` u (4). Pour voir (3), remarquons que si z s = ±kx s ∈ M π et si la suite {z s } converge vers z 0 ∈ A k−1 , alors {x s } tend vers D, donc z 0 = 0, et la suite {g(z s , t s )} tend vers 0 quels que soient t s puisque kg(z s , t s )k ≤ kz s k. Enfin, si z = ±kx, o` u x = (x 1 , x 2 ), v´erifie kzk ≤ 1/2, alors celui des nombres x 1 , x 2 qui est diff´erent de 1 est ≤ 1/2, donc g(z, 1) = 0, d’o` u (5).

Deuxi` eme cas : π = (p 1 , p 2 ) 6= 1. Supposons par exemple p 1 6= 1. Si z = P m

q=1 n q x q est la repr´esentation d’un ´el´ement z ∈ M π telle que les x q

soient des points distincts de E \ D, soient 0 < θ i 1 (z) < . . . < θ i p i (z) ≤ 1

les p i points de l’ensembles {x i 1 , . . . , x i q } (i = 1, 2). Il est facile de voir que

les fonctions θ i j sont continues sur M π , donc peuvent se prolonger en des

(9)

fonctions continues, encore not´ees θ i j , sur A k \ N r−1 . Nous supposerons ces prolongements choisis de fa¸con que, pour i = 1, 2, 0 < θ 1 i (z) < . . . < θ p i i (z)

≤ 1 pour tout z ∈ A k \ N r−1 , et nous poserons θ i 0 (z) = 0, θ p i i +1 (z) = 1 et ξ j i (z) = θ i j+1 (z) − θ i j (z) pour 0 ≤ j ≤ p i .

Pour z ∈ A k \ N r−1 , posons µ(z) = inf{ξ j i (z) | i = 1, 2, 0 ≤ j ≤ p i − 1}.

Pour η > 0, soit

V (η) = {z ∈ M π | µ(z) < η}.

Il est facile de voir que les ensembles N r−1 ∪ V (η), η > 0, forment une base de voisinages de N r−1 dans N r−1 ∪ M π .

Pour z ∈ H et 0 < t ≤ 1, posons χ 1 (z, t) =

1

\

0

(z(t, x)) 2 dx 2 , χ 2 (z, t) =

1

\

0

(z(x 1 , t)) 2 dx 1 ,

ce qui a un sens puisque nous identifions canoniquement z ` a une fonction combinaison lin´eaire de fonctions caract´eristiques. Si z∈ M π et 0 ≤ j ≤ p 1 , alors χ 1 (z, t) est constante sur ]θ 1 j (z), θ j 1 +1 (z)[. Nous noterons χ 1 j (z) cette constante (en convenant que χ 1 p 1 +1 (z) = 0 si θ 1 p 1 (z) = θ p 1 1 +1 (z) = 1). D’apr`es le th´eor`eme de Fubini,

kzk 2 =

p 1

X

j=0

ξ j 1 (z)χ 1 j (z).

Lemme 7. Soient z ∈ M π et 0 < j < p 1 . Si χ 1 j (z) < 1/3, alors χ 1 j−1 (z)

> 2/3.

D ´e m o n s t r a t i o n. Si z = P m

q=1 n q x q o` u les x q sont des points distincts de E \ D et les n q des entiers non nuls, il y a un indice q 0 tel que x q 0 = (θ j 1 (z), 1). La fonction z est constante sur chaque domaine ]θ 1 a (z), θ a+1 1 (z)[ × ]θ b 2 (z), θ 2 b+1 (z)[ (0 ≤ a ≤ p 1 , 0 ≤ b ≤ p 2 ); soit c ab cette constante. Nous avons

χ 1 j (z) =

p 2

X

b=0

ξ b 2 (z)c 2 jb .

Soit S l’ensemble des indices b tels que c jb = 0. Puisque les c jb sont des entiers, si χ 1 j (z) < 1/3, alors P

b∈S ξ b 2 (z) > 2/3. Remarquons en outre que c j−1,b = c jb + n q 0 ; puisque n q 0 6= 0, les entiers c jb et c j−1,b ne peuvent s’annuler en mˆeme temps, d’o` u

χ 1 j−1 (z) =

p 2

X

b=0

ξ b 2 (z)c 2 j−1,b ≥ X

b∈S

ξ b 2 (z) > 2/3.

Soit L = p 1 + 1 + p 2 1 + p 2 2 . La fonction g sera construite en L ´etapes.

Pour simplifier les notations, nous param´etrerons g par [0, L] au lieu de I,

et nous lui imposerons la condition suivante qui, avec (1), entraˆıne (4) :

(10)

(4 ) Pour tout entier a < L,

kg(z, a + s) − g(z, a)k < ε/L ∀(z, s) ∈ M π × I.

La condition (1) d´efinit g(z, t) pour t = 0 ou z ∈ N r−1 . Nous construi- rons, pour tout entier a < L, un entier i a = 1 ou 2, une fonction continue λ a : A k \ N r−1 → I et une fonction continue v a : (A k \ N r−1 ) × I → U , et noud d´efinirons u a : (A k \ N r−1 ) × I → U par u a (z, s) = v a (z, λ a (z)s). La restriction de g ` a (A k \ N r−1 ) × [a, a + 1] sera alors d´efinie par

g(z, a + s) = α i a (u a (z, s))(g(z, a)), 0 ≤ s ≤ 1.

La condition (2) r´esultera de la continuit´e de α i (u)(z) sur U × A k . En mˆeme temps, nous d´efinirons inductivement des fonctions continues e θ i j : (A k \ N r−1 ) × [0, L] → I (i = 1, 2, 0 ≤ j ≤ p i + 1) comme suit : e θ i j (z, 0) = θ i j (z) et pour a entier < L et 0 ≤ s ≤ 1,

θ e i j (z, a + s) =

( α(u a (z, s))(e θ i j (z, a)) si i = i a , e θ i j (z, a) si i 6= i a . Alors, pour tout point z = P m

q=1 n q x q ∈ M π , g(z, t) sera de la forme P m

q=1 n q x q (t) (les x q (t) n’´etant pas n´ecessairement distincts et pouvant ap- partenir ` a D) et nous aurons {x i 1 (t), . . . , x i m (t)} = {e θ i 1 (z, t), . . . , e θ i p i (z, t)}.

Nous poserons

ξ e i j (z, t) = e θ i j+1 (z, t) − e θ i j (z, t), e

µ(z, t) = inf{e ξ i j (z, t) | i = 1, 2, 0 ≤ j ≤ p i − 1}.

Soit δ = ε 2 /(2k 2 L 2 ). Pour z ∈ M π , soit J(z) = {j ∈ {0, . . . , p 1 } | ξ j 1 (z) ≥ 2δ}. Puisque (p 1 + 1)δ = (p 1 + 1)ε 2 /(2k 2 L 2 ) < 1/8, J(z) 6= ∅, donc nous pouvons poser ̺(z) = inf{χ 1 j (z) | j ∈ J(z)}. Pour z ∈ M π ∩ B(1/2), nous avons

1/4 ≥ kzk 2 ≥ X

j∈J(z)

ξ j 1 (z)χ 1 j (z) ≥ ̺(z) X

j∈J(z)

ξ j 1 (z) = ̺(z) 

1 − X

j6∈J (z)

ξ j 1 (z) 

≥ ̺(z)(1 − (p 1 + 1)2δ) > 3̺(z)/4, ce qui donne ̺(z) < 1/3 pour z ∈ M π ∩ B(1/2).

Pour 0 ≤ j ≤ p 1 , soit F j = {z ∈ M π ∩B(1/2) | j ∈ J(z) et χ 1 j (z) = ̺(z)}.

Les ensembles F j sont ferm´es dans M π , recouvrent M π ∩B(1/2) et, d’apr`es le lemme 7, F j ∩F j = ∅ si |j−j | = 1. Nous pouvons donc trouver des ensembles G j ouverts dans A k \ N r−1 tels que F j ⊂ G j pour tout j, G j ∩ G j = ∅ si

|j − j | = 1 et que ξ j 1 (z) > 3 2 δ pour tout z ∈ G j .

(11)

Pour 0 ≤ a ≤ p 1 , nous poserons i a = 1, et nous construirons g sur (A k \ N r−1 ) × [0, p 1 + 1] de fa¸con ` a v´erifier les conditions suivantes : (8) g(M π × {t}) ⊂ M π pour 0 ≤ t ≤ p 1 + 1,

(9) g(V (δ) × {t}) ⊂ V (δ) pour 0 ≤ t ≤ p 1 + 1,

(10) si z ∈ V (δ/2), alors g(z, t) = z pour 0 ≤ t ≤ p 1 + 1,

(11) si z ∈ F j , 0 ≤ j ≤ p 1 , alors g(z, t) ∈ V (δ) pour j + 1 ≤ t ≤ p 1 + 1.

Pour cela, nous choisirons la fonction λ a de fa¸con qu’elle s’annule sur [A k \ (N r−1 ∪ G a )] ∪ V (δ/2) et soit ´egale ` a un sur F a ∩ (M π \ V (δ)), et nous d´efinirons inductivement v a (z, s) = {v a w (z, s)} 5 w=0 comme suit, pour z ∈ A k \ N r−1 et 0 ≤ s ≤ 1 :

v 0 0 (z, s) = 0, v 0 a (z, s) = e θ 1 a−1 (z, a) si a ≥ 1, v 0 1 (z, s) = θ 1 1 (z), v 1 a (z, s) = e θ 1 a (z, a) si a ≥ 1, v 2 0 (z, s) = max(θ 1 1 (z), (1 − s)θ 1 1 (z) + s(θ 1 2 (z) − δ)),

v a 2 (z, s) = min(e θ 1 a (z, a), (1 − s)e θ 1 a (z, a) + s(e θ 1 a−1 (z, a) + δ)) si a ≥ 1, v 0 m (z, s) = θ 1 2 (z), v m a (z, s) = θ 1 a+1 (z) si a ≥ 1 pour m = 3, 4, 5.

Quels que soient z et s, α 1 (u a (z, s)) est un hom´eomorphisme de (E, D) sur (E, D), ce qui entraˆıne (8). Pour obtenir (9), il suffit de montrer que si z ∈ V (δ) et si i, j sont tels que ξ j i (z) ≤ δ, alors e ξ i j (z, t) ≤ ξ j i (z) pour 0 ≤ t ≤ p 1 + 1. Soit 0 ≤ a ≤ p 1 , et supposons cela vrai pour 0 ≤ t ≤ a. Par construction de u a (z, s), nous avons, pour 0 ≤ s ≤ 1, e ξ i j (z, a+s) ≤ e ξ i j (z, a) si (i, j) 6= (1, a), et si (i, j) = (1, a), alors e ξ i j (z, a + s) = e ξ i j (z, a) car sinon nous aurions u a 2 (z, s) 6= u a 1 (z, s), donc λ a (z) 6= 0; alors z appartiendrait ` a G a , donc v´erifierait ξ a 1 (z) > 3 2 δ, ce qui est absurde, donc (9) est encore v´erifi´ee pour a ≤ t ≤ a + 1.

Si z ∈ V (δ/2), alors λ a (z) = 0 pour tout a, ce qui entraˆıne (10). Compte tenu de (9), il suffit de v´erifier (11) quand z ∈ F j \ V (δ). Alors λ j (z) = 1.

Si j = 0, la d´efinition de u 0 montre que e ξ 1 1 (z, 1) = δ. Puisque G 0 ∩ G 1 = ∅, nous avons g(z, t) = g(z, 1) pour 1 ≤ t ≤ 2. La d´efinition de u j pour j > 2 montre alors que e θ 1 1 (z, t) = e θ 1 1 (z, 2) et e θ 1 2 (z, t) ≤ e θ 1 2 (z, 2) pour t ≥ 2, d’o` u e ξ 1 1 (z, t) ≤ e ξ 1 1 (z, 1) pour t ≥ 1. Si j ≥ 1, alors e ξ j−1 (z, j + 1) = δ et, pour t ≥ j + 1, e θ 1 j−1 (z, t) = e θ 1 j−1 (z, j + 1) et e θ 1 j (z, t) = e θ 1 j (z, j + 1), d’o` u ξ e 1 j (z, t) = e ξ 1 j (z, j + 1), ce qui donne (11).

Puisque N r−1 ∪ V (δ/2) est un voisinage de N r−1 dans N r−1 ∪ M π , (10)

garantit que g est continue sur (N r−1 ∪ M π ) × [0, p 1 + 1]. Il ne reste plus

qu’`a choisir λ a de fa¸con que (4 ) soit v´erifi´ee. Pour cela, il suffit de montrer

que

(12)

kα 1 (v a (z, s)(g(z, a))k < kg(z, a)k + ε/L pour z ∈ F a et 0 ≤ s ≤ 1, car on pourra alors trouver un voisinage G a de F a contenu dans G a tel que cette in´egalit´e soit v´erifi´ee pour z ∈ G a et 0 ≤ s ≤ 1, et il suffira de prendre λ a nulle hors de G a . Remarquons que, puisque nous ne touchons pas la deuxi`eme coordonn´ee, nous avons, pour z ∈ M π , 0 ≤ j ≤ p 1 et 0 ≤ t ≤ p 1 + p 2 1 + 1, χ 1 j (g(z, t)) = χ 1 j (z). Pour z ∈ F a , les fonctions g(z, a) et g(z, a + s) = α 1 (v a (z, s))(g(z, a)) ne diff`erent que sur une bande [α, β] × I o` u [α, β] est contenu dans un intervalle [e θ 1 j (z, a), e θ j+1 1 (z, a)] avec |j − a| = 1.

Pour y ∈ ]α, β[, χ 1 j (g(z, a), y) = χ 1 j (z) et χ 1 (g(z, a + s), y) = χ 1 a (z) = ̺(z) <

1/3. D’apr`es le lemme 7, χ 1 j (z) > 2/3, d’o` u kg(z, a + s)k 2 − kg(z, a)k 2 =

|α − β|(̺(z) − χ 1 j (z)) ≤ 0.

Pour z ∈ M π , posons µ 0 (z) = e µ(z, p 1 + 1). Il r´esulte de (11) que µ 0 ≤ δ si z ∈ M π ∩ B(1/2). Nous construirons g|(A k \ N r−1 ) × [p 1 + 1, L] de fa¸con qu’elle v´erifie

(12) |e θ i j (z, a + s) − e θ i j (z, a)| ≤ µ 0 (z) pour z ∈ M π , p 1 + 1 ≤ a ≤ L − 1 et 0 ≤ s ≤ 1,

(13) pour z ∈ M π ∩ B(1/2), e ξ i j (z, L) = 0 pour tout couple (i, j) tel que ξ e i j (z, p 1 + 1) = µ 0 (z).

Evidemment, (13) entraˆıne (5). La condition (12) entraˆıne la continuit´e de g sur (N r−1 ∪ M π ) × [p 1 + 1, L]. Pour s’en convaincre, il suffit de v´erifier que si {(z l , t l )} l=1 est une suite de points de M π × [p 1 + 1, L] convergeant vers (z 0 , t 0 ) ∈ N r−1 × [p 1 + 1, L], alors cette suite a une sous-suite dont l’image par g converge vers z 0 .

Soit z l = P m(l)

q=1 n q (l)x q (l). Puisque m(l) et les |n(l)| sont major´es par k, nous pouvons, quitte ` a passer ` a une sous-suite, supposer que m(l) = m et n q (l) = n q ne d´ependent pas de l et que, pour tout q, la suite {x q (l)}

converge vers un point x q de E. Alors z 0 = P m

q=1 n q x q . Comme chaque x q (l) est de la forme (θ j 1 1 (z l ), θ j 2 2 (z l )) avec 1 ≤ j i ≤ p i , nous pouvons supposer que x q (l) = (θ j 1 1 (q)(z l ), θ 2 j 2 (q)(z l )) o` u j i (q) ne d´epend pas de l, et que les suites {(θ j i i (q) (z l )} l=1 ont des limites θ j i

i (q) ; alors x q = (θ j 1 1 (q) , θ j 2 2 (q) ). Par construc- tion de g, g(z l , t l )= P m

q=1 n q x q (l, t l ) o` u x q (l, t l ) = (e θ 1 j 1 (q) (z l , t l ), e θ 2 j 2 (q) (z l , t l )).

Puisque {z l } tend vers z 0 ∈ N r−1 , {µ(z l )} tend vers z´ero. D’apr`es (10), pour l assez grand, g(z l , t) = z l pour 0 ≤ t ≤ p 1 + 1, donc e θ i j (z l , t) = θ i j (z l ) quels que soient i et j et µ 0 (z l ) = µ(z l ). Alors, (12) implique que {|e θ i j (z l , t l ) − θ i j (z l )|} tend vers z´ero, donc {e θ i j (z l , t l )} a la mˆeme limite que {θ i j (z l )}, ce qui entraˆıne que {x q (l, t l )} a la mˆeme limite que {x q (l)}, donc que {g(z l , t l )} tend vers P m

q=1 n q x q = z 0 .

Soit T 1 l’ensemble des couples ordonn´es τ = (j 1 , j 2 ) d’entiers distincts

v´erifiant 0 ≤ j 1 ≤ p 1 − 1 et 0 ≤ j 2 ≤ p 1 . T 1 contient p 2 1 ´el´ements. Soit

(13)

τ a τ une bijection de T 1 sur {p 1 + 1, . . . , p 1 + p 2 1 }. Pour τ = (j 1 , j 2 ) ∈ T 1 , posons

K τ = {z ∈ M π ∩ B(1/2) | e ξ 1 j 1 (z, p 1 + 1) = µ 0 (z) et e ξ 1 j 2 (z, p 1 + 1) ≥ 2δ}, Q τ = {z ∈ M π ∩ B(1/2) | e ξ 1 j 2 (z, p 1 + 1) ≤ 3δ/2}.

Les ensembles K τ et Q τ sont disjoints et ferm´es dans M π . Notons que si z ∈ M π ∩ B(1/2) et s’il existe j 1 < p 1 tel que µ 0 (z) = e ξ 1 j 1 (z, p 1 + 1), alors il existe τ ∈ T 1 tel que K τ contienne z. En effet, comme (p 1 + 1)2δ < 1, il existe j 2 tel que e ξ 1 j 2 (z, p 1 + 1) ≥ 2δ, donc z ∈ K τ avec τ = (j 1 , j 2 ).

Pour p 1 + 1 ≤ a ≤ p 1 + p 2 1 , nous poserons i a = 1 et si a = a τ avec τ = (j 1 , j 2 ), nous prendrons λ a telle que λ −1 a (1) = K τ et que λ a (z) = 0 si z ∈ Q τ et nous d´efinirons v a (z, s) = {v w a (z, s)} 5 w=0 comme suit :

(a) si j 1 < j 2 , alors

v 0 a (z, s) = e θ 1 j 1 (z, a), v 1 a (z, s) = e θ 1 j 1 +1 (z, a),

v 2 a (z, s) = e θ 1 j 1 +1 (z, a) − sγ a (z) min(µ 0 (z), e ξ 1 j 1 (z, a)), v 3 a (z, s) = e θ 1 j 2 (z, a),

v 4 a (z, s) = e θ 1 j 2 (z, a) − sγ a (z) min(µ 0 (z), e ξ 1 j 1 (z, a)), v 5 a (z, s) = e θ 1 j 1 +1 (z, a),

(b) si j 2 < j 1 , alors

v 0 a (z, s) = e θ 1 j 2 (z, a), v 1 a (z, s) = e θ 1 j 2 +1 (z, a),

v 2 a (z, s) = e θ 1 j 2 +1 (z, a) + sγ a (z) min(µ 0 (z), e ξ 1 j 1 (z, a)), v 3 a (z, s) = e θ 1 j 1 (z, a),

v 4 a (z, s) = e θ 1 j 1 (z, a) + sγ a (z) min(µ 0 (z), e ξ 1 j 1 (z, a)), v a 5 (z, s) = e θ 1 j 1 +1 (z, a).

Dans ces formules, γ a est une fonction continue de A k \ N r−1 dans I

´egale ` a 1 sur K τ et ` a z´ero sur R a = {z ∈ A k \ N r−1 | e ξ j 1 2 (z, a) = 0}, dont la pr´esence est destin´ee ` a garantir que v a 0 = v 2 a si v a 0 = v 1 a et que v a 4 = v 5 a si v a 3 = v 5 a . Pour qu’il existe une telle fonction, il faut que les ferm´es K τ et R a

de A k \ N r−1 soient disjoints. Mais si z ∈ M π et si e ξ 1 j 2 (z, a) = 0, on d´eduit

de (8), de la d´efinition des v a et du fait que λ −1 a τ′ (1) = K τ pour tout τ

qu’il existe un τ = (j 1 , j 2 ) tel que j 1 = j 2 , a τ < a et λ a τ′ (z) = 1, donc

z ∈ K τ ⊂ M π ∩ B(1/2), d’o` u e ξ 1 j 2 (z, p 1 + 1) = µ 0 (z) ≤ δ, donc z n’appartient

(14)

pas ` a K τ .

La condition (12) est ´evidemment v´erifi´ee. Concernant (13), remarquons que si z ∈ M π ∩ B(1/2) et s’il existe j 0 < p 1 tel que µ 0 (z) = e ξ 1 j 0 (z), alors la fonction t e ξ 1 j 0 (z, t) d´ecroˆıt sur [p 1 +1, p 1 +p 2 1 +1] et s’annule en p 1 +p 2 1 +1.

En effet, si a = a τ avec τ = (j 1 , j 2 ), le seul intervalle ]e θ 1 j (z, a), e θ 1 j+1 (z, a)[

que α(u a (z, s)) peut allonger est celui d’indice j 2 , mais cela n’arrive que si λ a (z) 6= 0, donc si e ξ 1 j 2 (z, p 1 + 1) > 3δ/2; alors j 2 6= j 0 , car µ 0 (z) ≤ δ d’apr`es (11), donc la fonction d´ecroˆıt. Comme nous l’avons remarqu´e, il existe j tel que τ = (j 0 , j) ∈ T 1 . Mais alors γ a τ (z) = λ a τ (z) = 1 et, d’apr`es le choix des v a , e ξ 1 j 0 (z, a τ + 1) = 0 ≥ e ξ 1 j 2 (z, p 1 + p 2 1 + 1) ≥ 0.

Reste ` a choisir λ a de fa¸con ` a v´erifier (4 ). Pour cela, prenant d’abord λ a

arbitrairement, il suffit de montrer que

kg(z, a + s)k < kg(z, a)k + ε/L pour z ∈ M π ∩ B(1/2) et 0 ≤ s ≤ 1.

Cette in´egalit´e sera alors v´erifi´ee pour z dans un voisinage de M π ∩ B(1/2) et 0 ≤ s ≤ 1, et il suffira de multiplier la fonction initiale par une fonction nulle hors de ce voisinage et ´egale ` a 1 sur M π ∩ B(1/2) pour obtenir la fonction λ a cherch´ee. Remarquons que, pour t ≤ p 1 + p 2 1 + 1, z ∈ M π

et e θ 1 j (z, t) < y < e θ 1 j+1 (z, t), nous avons χ 1 j (g(z, t), y) = χ 1 j (z), d’o` u, pour z ∈ M π ∩ B(1/2), p 1 + 1 ≤ a ≤ p 1 + p 2 1 et 0 ≤ s ≤ 1,

kg(z, a)k 2 =

p 1

X

j =0

ξ e 1 j (z, a)χ 1 j (z), kg(z, a + s)k 2 =

p 1

X

j=0

ξ e 1 j (z, a + s)χ 1 j (z).

D’apr`es le choix de v a , si a = a τ avec τ = (j 1 , j 2 ), alors e ξ 1 j (z, a + s) = ξ e 1 j (z, a) pour j 6= j 1 , j 2 et |e ξ 1 j (z, a + s) − e ξ 1 j (z, a)| ≤ µ 0 (z) ≤ δ si j = j 1 ou j 2 . Comme 0 ≤ χ 1 j (z) ≤ k 2 , il en r´esulte que

kg(z, a + s)k 2 ≤ kg(z, a)k 2 + 2δk 2 = kg(z, a)k 2 + ε 2 /L 2 , d’o` u l’in´egalit´e souhait´ee.

Pour p 1 +p 2 1 +1 ≤ a ≤ L−1, nous posons i a = 2 et proc´edons comme nous l’avons fait pour p 1 + 1 ≤ a ≤ p 1 + p 2 1 , mais en utilisant la deuxi`eme variable, de fa¸con que si z ∈ M π ∩B(1/2) et si j 0 < p 2 est tel que µ 0 (z) = e ξ 2 j 0 (z, p 1 +1), alors e ξ 2 j 0 (z, L) = 0. Pendant ces op´erations, les nombres e ξ 1 j (z, t) ne varient plus, donc aussi e ξ 1 j (z, L) = e ξ 1 j (z, p 1 + p 2 1 + 1) = 0 si z ∈ M π ∩ B(1/2) et ξ e 1 j (z, p 1 + 1) = µ 0 (z), d’o` u (13).

Ceci ach`eve la d´emonstration du lemme 6.

Preuve de la proposition. (A) Il faut montrer que, pour 0 < δ < 1/2,

k ≥ 1 et m ≥ 0, toute fonction continue f de S m dans B(δ) ∩ A k est

inessentielle. Posant η = 1 2 (δ − sup{kf (x)k | x ∈ S m }) > 0, il suffit pour

cela de construire une homotopie g : (B(δ − η) ∩ A k ) × I → A k v´erifiant

(15)

(1) g(z, 0) = z,

(2) kg(z, t)k ≤ kzk + η/2,

(3) g((B(δ − η) ∩ A k ) × {1}) = {0}.

Pour cela, posons ε = η/k. Le lemme 6 nous fournit, pour 1 ≤ j ≤ k, une homotopie h ε j : A j × I → A j v´erifiant

(i) h ε j (z, 0) = z,

(ii) kh ε j (z, t)k ≤ kzk + ε,

(iii) h ε j ((B(δ − ε) ∩ A j ) × {1}) ⊂ A j−1 .

Il est alors facile de voir que l’on peut d´efinir g par g(z, 0) = z,

g

 z, i + t

k



= h ε k−i

 g

 z, i

k

 , t



pour 0 ≤ i ≤ k − 1 et 0 ≤ t ≤ 1.

(B) Il suffit de montrer que, pour tout z ∈ H, il existe un chemin ω : I → H tel que ω(0) = 0, ω(1) = z et kω(t)k ≤ kzk pour tout t; cela peut se faire par r´ecurrence sur le nombre m(z) = m dans la repr´esentation z = P m

q=1 n q x q (x q = (x 1 q , x 2 q ) ∈ E). Si m = 1, z = nx avec x = (x 1 , x 2 ).

Si, par exemple, x 2 = 1, il suffit de prendre ω(t) = nx t o` u x t = (tx 1 , x 2 ).

Si m(z) > 1, soit q 0 tel que x q 0 6= (1, 1); par exemple x 1 q 0 < 1. Pour

−x 1 q 0 ≤ t ≤ 1 − x 1 q 0 , soit y(t) = (x 1 q 0 + t, x 2 q 0 ), et soit z(t) = n q 0 y(t) + P

q6=q 0 n q x q . Il est facile de voir que kz(t)k 2 est une fonction lin´eaire sur tout intervalle [α, β] tel que ]α + x 1 q 0 , β + x 1 q 0 [ ne contienne aucun des x 1 q avec q 6= q 0 . Se d´epla¸cant vers la gauche ou la droite selon le cas, on peut donc relier, sans augmenter la norme, z ` a un point z = z(t 0 ) tel que ou bien y(t 0 ) = 0, ou bien y(t 0 ) = x q avec q 6= q 0 , ou bien y(t 0 ) = (1, 1). Si m(z ) < m(z), l’hypoth`ese de r´ecurrence s’applique. Si m(z ) = m(z), le mˆeme proc´ed´e, appliqu´e ` a z , permet de le relier, sans augmenter la norme,

`

a un point z ′′ tel que m(z ′′ ) < m(z ).

BIBLIOGRAPHIE

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UFR 920

Universit´e Paris VI Boˆıte courrier 172 4, pl. Jussieu

75252 Paris Cedex 05, France

Received 12 June 1996;

revised 19 December 1997

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