• Nie Znaleziono Wyników

Le but de cet article est d'exam iner la nature et le fonctionnement des m ar­

queurs discursifs de contact m ais au ssi de comparer les approches et la termi­

nologie associées à cette problém atique en linguistique polonaise et française.

Le cham p d'investigation

Les m arqueurs discursifs de contact jouent un rôle au ssi particulier qu'im ­ portant dans l'interaction à l'oral. Ils permettent une participation active du locuteur et de l'interlocuteur à la construction de la communication. Ce sont les éléments linguistiques qui favorisent la réception langagière ainsi que la dynam ique des échanges verbaux. Ils régulent le processus interactif. La di­

m ension interactive est une notion centrale dans la description de ces unités linguistiques. Les m arqueurs discursifs de contact constituent un ensemble des procédés dont dispose le locuteur pour s'assurer l'écoute du destinataire.

Ils sont souvent associés à la fonction phatique et au terme : mot phatique. Ils s'adaptent à des contextes très différents et présentent des em plois très divers.

Ils sont caractéristiques de l'oral spontané. Il est difficile de donner les caracté­

ristiques de ces m ots car leur statut linguistique n'est p as toujours déterminé de façon claire.

N o u s proposons de délim iter le cham p d'investigation et de décrire des m arqueurs déverbaux à la deuxièm e personne de type wiesz/wiecie (tu sais/vous savez), widzisz/widzicie, (tu vois/vous voyez), słuchaj/słuchajcie (écoute/écoutez), cze­

kaj/czekajcie (attends/attendez), zobacz/zobaczcie (regarde/regardez),

rozumiesz/rozu-miede (tu comprends/vous comprenez). Dans la langue polonaise, il faut ajouter à cette liste les em pois de politesse à la troisième personne avec pan/pani/pań­

stwo/panie/panowie du type widzi pan, niech pan zobaczy qui correspondent au vouvoiem ent français.

Les m arqueurs étudiés viennent des verbes m ais ils ont perdu leurs catégo­

ries verbales et se sont désém antisés. Ce constat est partagé par les chercheurs polonais et français : O zóg (1990 : 43) parle des opérateurs quasi-verbaux de con­

tact. Blanche-Benveniste (1989 : 53) fait rem arquer que les constructions en question, en français, sont des verbes recteurs faibles. Tel est également l'avis d'A ndersen (2006 : 13), pour qui ces m arqueurs discursifs en français, ont suivi un processus de grammaticalisation par lequel ils ont perdu leur rôle de verbe recteur. Ils n'apportent donc p as de contribution au contenu propositionnel de l'énoncé. Néanmoins, l'auteur parle « d'une partie du sém antism e de départ » qui est restée dans ces constructions. Le terme grammaticalisation est utilisé ici dans son em ploi général, indiquant un em ploi désém antisé et figé.

Un certain nombre d'entre eux sont issu s de la gram m aticalisation voire pragm aticalisation (terme em ployé par Dostie 2004 proposé pour remplacer celui de grammaticalisation) des form es pleines, comme les form es verbales en français : tu sais, tu vois, regarde, écoute, attends, tiens. Par grammaticalisation, on désigne habituellement un processus diachronique au terme duquel un élé­

ment linguistique perd sa valeur lexicale primitive. Le phénomène de gram ­ m aticalisation consiste, pour les m ots étudiés, à s'éloigner de leur origine ver­

bale, tant par leur m orphologie que par leur sémantique. A titre d'exemple, certains im pératifs ont pris la valeur d'une interjection m ais le sens du verbe y est encore légèrement perceptible. Ce passage à l'em ploi interjectif est signalé par Świątkowska (2010 : 70). L'auteure n'hésite pas à parler du verbe-interjection tiens/tenez et de ses traits m orphologiques comme l'opposition singulier/pluriel qui ne donnent souvent aucune indication sur le nombre de personnes aux­

quelles nous nous adressons. Tiens au singulier s'éloigne du sens verbal origi­

nel et semble avoir perdu toute sa force injonctive. Le contenu sém antique de ces form es figées est très variable. Et ne s'explique vraiment qu'en fonction du contexte et des dispositions du locuteur.

Il convient de souligner que le processus de gram m aticalisation se fait de façon graduelle et présente une sorte de continuum. Il s'accom pagne de divers traits reconnus comme caractéristiques du phénomène : fréquence accrue (celle de wiesz/tu sais, est impressionnante), isolement syntaxique, modification de la construction, la très large dom ination de l'em ploi au singulier dans le cas par­

ticulier des m arqueurs issus des im pératifs à la deuxième personne. N ous allons essayer de mettre en évidence les ressem blances descriptives et sém an­

tiques qui existent dans les deux langues.

Tout d'abord, il convient de se dem ander quelle catégorie (classe) gram m a­

ticale ces m arqueurs représentent. Il faut dire qu'ils n'entrent pas dans les classes gram m aticales traditionnelles (adverbes, particules, interjections). Il est

difficile de les ranger dans les catégories usuelles (les m arqueurs, les connec­

teurs, les opérateurs) dont les frontières paraissent assez floues.

La term inologie

Le m anque de critères linguistiques form els est sans doute à l'origine de la diversité de significations attachées au mot marqueur discursif de contact dans dif­

férents travaux. Ils constituent une classe non-homogène, comme en témoigne la diversité des appellations en usage dans la langue polonaise et française.

En linguistique polonaise, on parle des sygnały konatywne les signaux cona- tifs (Pisarkowa 1975), modulanty les mots modaux (Jodłowski 1977), partykuły les particules (Grochowski 1986), quasi-czasownikowe operatory kontaktu opé­

rateurs quasi-verbaux de contact (Ozóg 1990), metaoperatory les métaopérateurs (Awdiejew & H abrajska 2004), operatory interaktywne les opérateurs interactifs (Awdiejew 2007), operatory metatekstowe les opérateurs métadiscursifs (Char- ciarek 2010).

En linguistique française, pour nommer le même phénomène, on parle des connecteurs phatiques/phatèmes (Davoine 1980), mots du discours (Ducrot 1980), opérateurs discursifs (Cosnier & Kerbrat-Orecchioni 1987), ponctuants de l'oral (Vincent 1993), particules énonciatives (Fernandez-Vest 1994), mar­

queurs discursifs (Dostie 2004) ou plus récemment marqueurs pragmatiques, connecteurs pragmatiques ou conversationnels, marqueurs de structuration de la conversation.

La fonction

Il nous semble utile de rappeler une citation de Cosnier (1987 : 292) qui définit le rôle et la fonction des m arqueurs phatiques :

l'expression phatique est un moyen d'expression verbo-vocal utilisé par les participants d'une interaction verbale. Elle est généralement située aux fron­

tières d'une unité de tour de parole et intervient sur le plan de la co-production du discours (dimension procédurale) ainsi que sur le plan de l'élaboration co­

opérative de liens socio-affectifs (dimension relationnelle) dans le but d'assurer la bonne entente entre les interlocuteurs... en tant que continuation d'un acte de parole, elle fait appel à l'interlocuteur sous forme de demande de rectification et peut être analysé en tant qu'acte incitatif dans le cadre d'un énoncé coopératif.

Parm i les différentes fonctions spécifiques attribuées aux m arqueurs discur­

sifs de contact, que nous pouvons rem arquer en polonais et en français, nous pouvons citer en premier la fonction d 'appel à l'écoute, systématiquement associée à d'autres fonctions dont les plus im portantes sont les suivantes : adoucir la transition vers une nouvelle étape de l'interaction, structurer le dis­

cours, mettre en relief un aspect du discours ou marquer une rupture sur le plan de l'organisation discursive, créer des liens entre les interactants.

A. Smith (2007 : 196), dans sa thèse sur la fonction phatique, propose de regrouper toutes les fonctions associées à l'appel à l'écoute en deux parties. La première, appelée dimension procédurale, contient les fonctions liées au discours et à sa structuration. La deuxième, appelée dimension relationnelle, concerne le niveau relationnel et les liens psychoaffectifs existants entre les participants de la conversation. C'est une proposition inspirée directement par les travaux de Cosnier (1987) et Dostie (2004) qui mentionnaient déjà le sens procédural, intertextuel et interpersonnel des m arqueurs.

L'analyse des exem ples

Les exem ples analysés dans cet article sont tirés d'un corpus de conversa­

tions (langue orale ou dialogues des textes littéraires polonais) recueilli pour les besoins d'une thèse (Krupa 2010). Certains ont été em pruntés aux auteurs dont le nom apparaît à côté des exem ples cités. Les traductions des exem ples sont proposées par l'auteur de cet article et, pour les ouvrages traduits, em ­ pruntés aux auteurs des traductions.

L'analyse de différents m arqueurs permet de voir les ressem blances et les différences de fonction et d'em ploi de ces constructions. En premier seront analysés les exem ples dont la traduction proposée est proche du sens des exem ples sources. Ensuite, viendront les exem ples qui focalisent sur la spécifi­

cité de chaque langue et posent la question de variations culturelles à travers différents actes de langage.

[Deux collègues au travail]

(1) Wiesz, ona ci nie pomoże. (corpus) Tu sais, elle ne t'aidera pas.

[Deux amis]

(2) Wiesz co ? Chodźmy na cmentarz. (Konwicki) Tu sais quoi ? Allons au cimetière.

[A la mairie]

(3) Wie pan co? Będzie pan mógł chwileczkę poczekać, bo mamy awarię kompu­

terów. (corpus)

Vous savez quoi ? Vous devrez attendre un peu, nous sommes en panne d'ordi­

nateurs.

[La mère s'adresse à son fils]

(4) No trzeba jutro to zrobić, wiesz, na spokojnie, bez paniki. (Boniecka) Il faut le faire demain, tu sais, dans le calme, sans paniquer.

[Deux écoliers]

(5) Byłem wtedy chory, i rozumiesz, sprawdzian mi nie wyszedł. (corpus)

J'étais malade pendant ce temps et, tu comprends, je n'ai pas réussi mon devoir.

[Deux personnes à table]

(6) Słuchaj, mówmy o czym innym. (Charciarek) Ecoute, parlons d'autre chose.

[Deux amis au téléphone]

(7) Patrz, jak to się dziwnie składa, on wczoraj dzwonił do mnie w tej sprawie.

(Boniecka)

Regarde (tiens), comme c'est bizarre, il m'a appelé hier à ce sujet.

[Deux amis au téléphone]

(8) Zobacz, jak to jest. Wszyscy o tym wiedzą, ale nikt o tym nie mówi. (corpus) Regarde, comment c'est. Tout le monde est au courant mais personne n'en parle.

[Programme télévisé]

(9) - Mówił pan, ze alkoholizm to nie jest choroba ciała, ale to jest choroba duszy.

(corpus)

- Ja, widzi pani, mam problemy z samym sobą.

- Vous avez dit que l'alcoolisme n'est pas une maladie du corps mais de l'âme.

- Vous voyez (vous savez), moi, j'ai des problèmes avec moi-même.

[Deux collègues au travail]

(10) Ale poczekaj, to znaczy, ze ciebie juz tutaj nie będzie w maju?(corpus) Mais attends, cela veut dire que tu ne seras plus là au mois de mai ?

Tous les exem ples cités constituent une sorte de signaux régulateurs (Ker- brat-Orecchioni 1992 : 10) qui permettent d'organiser le contact entre les inter­

locuteurs. Ils permettent de ponctuer l'échange et sont fréquents dans les

échanges verbaux. Leur fonction consiste à garder un lien phatique avec l'interlocuteur, à initier la conversation, la continuer ou la finir. Ces m arqueurs discursifs peuvent introduire les différents énoncés.

La fonction dominante de ces unités consiste à marquer les différentes étapes de l'organisation de la conversation, aux côtés d'autres procédés de nature prosodique ou lexicale. Il convient également de souligner la nature multi- fonctionnelle des m arqueurs de discours. Ils « m arquent l'attitude du locuteur vis-à-vis de ce qu'il communique (...) ou encore l'organisation qu'il prétend donner à son discours » (Ducrot 1980 : 99). Dans le cas des exem ples cités plus haut, les m arqueurs apparaissent le plus souvent au début de l'énoncé. Du point de vue m orphosyntaxique, ils ressemblent à de véritables propositions car ils contiennent un verbe conjugué. Cependant, ils sont figés dans une form e invariable qui n'existe qu'à la deuxième personne du singulier ou du pluriel ou à la troisième personne du singulier et du pluriel pour les construc­

tions de politesse avec pan/pani/państwo en polonais. Ils jouent le plus souvent le rôle des m arqueurs d'interaction et d 'appel à l'interlocuteur. Dans le cas de certains actes de langage directifs (ex. 2 et 6), ils jouent en plus le rôle d 'ad ou ­ cisseurs pouvant accom pagner l'impératif.

La fonction des m arqueurs étudiés ne s'arrête p as uniquem ent à l'appel.

Les opérateurs de ce type permettent au ssi d'attirer l'attention sur le contenu propositionnel qui va suivre. Les résultats présentés par Andersen (2006) con­

cernant la langue française démontrent que la valeur lexico-sémantique de tu sais/vous savez semble indiquer que, ce qui est dit, fait partie du savoir de l'interlocuteur, m ais en réalité, c'est plutôt une information nouvelle qui est introduite. La fonction de ces m arqueurs consiste à introduire une information non connue par l'interlocuteur et non p as à rappeler une information ancienne (connue par l'interlocuteur). Dans de nombreux cas, les constructions avec wiesz/wiecie/wie pan (tu sais/vous savez) apparaissent comme des m arques de politesse pour atténuer l'injonction qui apparaît. A chaque fois, elles intro­

duisent une information nouvelle. Action langagière de wiesz/tu sais permet de décrire, raconter, commenter, expliquer, renseigner, évaluer, juger, adoucir un acte. Le sém antism e de ce m arqueur est à mettre en relation avec les dif­

férents contextes linguistiques (ex. 1-4) et extralinguistiques où ce marqueur peut apparaître.

Widzisz/tu vois peut attirer l'attention, insister sur un point, inviter à parta­

ger son vécu personnel (ex. 9), chercher un accord ou renforcer l'énoncé. Il introduit très souvent une information nouvelle.

Le sens premier de sL·chaj/écoute est de faire un effort de compréhension, établir un consensus m ais parfois au ssi de réagir négativement au discours de l'interlocuteur (ex. 6). Sa fonction pragm atique principale est une dem ande d'attention.

Il est important de constater que les m arqueurs de contact possèdent sou­

vent un correspondant sur le plan de la form e (zobacz/regarde expression

ver-bale versus zobacz/regarde opérateur de contact). Ils sont souvent considérés comme des propositions en incise (ex. 4, 5 et 9). Pour ce qui est du critère sémantique, dans la majorité des cas ils s'éloignent de l'em ploi originel de l'im pératif de ces verbes. Cependant, parfois, ils peuvent être sémantiquement assez proches (ex. 6). Syntaxiquement parlant, il s'agit souvent des éléments indépendants, qui ne gardent aucune relation syntaxique avec d'autres membres de la phrase.

Czekaj, poczekaj/attends se trouve le plus souvent au début de l'énoncé. Il peut viser à interrompre au m oins momentanément l'activité du sujet parlant.

Il peut au ssi dem ander une précision, un éclaircissement (ex. 10). Sa valeur peut paraître m oins interactive car elle n'a p as pour fonction première de réagir à l'interlocuteur ni d'agir sur lui m ais d'exprim er une certaine attitude.

Dans tous les cas, même si la forme im pérative est présente, il ne s'agit pas d es em plois directifs où le locuteur réclame à l'allocutaire une réaction en acte.

Cela n'exclut pas l'existence possible d'autres sens.

V ariations culturelles

Il arrive que le texte traduit varie sensiblement quant à la forme et le sens.

Cet état de choses est souvent conditionné par les différences culturelles et lin­

guistiques existantes dans la langue source et la langue cible. Deux langues différentes peuvent exprimer le même acte de langage de façon différente.

N ous pouvons donner comme exemple la différence existante dans la form u­

lation des actes directifs comme des dem andes, des ordres, des propositions, des conseils, des recommandations. Les actes menaçants sont exprimés en fran­

çais souvent indirectement pour ne p as offenser l'interlocuteur ou contiennent d es form es adoucissantes et polies. Dans l'exem ple qui suit, nous pouvons rem arquer que la traduction française proposée paraît assez brutale car elle ne prend p as en considération le m arqueur de contact wie pan/vous savez qui précède l'im pératif dans l'énoncé source polonais. Paradoxalement, l'énoncé traduit est plus direct et m oins poli que sa version originale car à la base, il s'agit d'une proposition ou d'une invitation.

[Un homme rencontre par hasard une connaissance dans la rue et lui propose de venir à un rassemblement.]

(11) Wie pan, niech pan wpadnie na kongres słowiański. (Konwicki) Faites donc un tour au concile slave. (traduction existante) Vous savez, faites un tour au concile slave (notre proposition).

N ous pouvons observer, dans l'exem ple suivant, le changement de sens de l'énoncé traduit. C 'est une faute de compréhension de la part du traducteur car il s'agit à la base d'un appel à l'ordre introduit par le m arqueur słuchajcie/

écoutez et non de l'action d'écouter.

[Une fille s'adresse à ses deux sœurs qui discutent vivement.]

(12) Słuchajcie, dziewczyny, spokojnie tylko. (Głowacki)

Ecoutez les filles, mais calmement, c'est tout ce que je vous demande. (traduc­

tion existante)

Ecoutez, les filles, du calme. (notre proposition)

L'une des fonctions des m arqueurs discursifs de contact est d'introduire les différents actes de langage et de faciliter les échanges verbaux. Cela signifie également, s'adapter aux règles de politesse présentes dans diverses langues.

Conclusion

N ous pouvons conclure en disant que l'em ploi des m arqueurs discursifs de contact est semblable dans les deux langues. Pour la plupart, ils ont conservé l'opposition m orphologique singulier/pluriel de l'im pératif du verbe dont ils sont issus. Néanmoins, ils présentent un haut degré de figement. Leur fonction dominante est celle de communiquer une attitude relationnelle à son interlo­

cuteur m ais aussi de contribuer à l'organisation du discours. Ils sont présents dans le cadre d'une structure dialogale.

Les m arqueurs discursifs de contact en polonais et en français n'exprim ent p as uniquement la fonction expressive liée aux émotions et aux sensations (éton­

nement, mécontentement, colère, mépris). Ils expriment également la fonction cognitive car ils peuvent désapprouver ou accepter un comportement, porter un jugem ent sur l'information. Etant donné que la plupart des m arqueurs sont polysém iques, la description doit se faire à partir d'une démarche discursive et pragm atique. Elle devra prendre en considération des facteurs situationnels au sens large et parfois des connaissances générales que le locuteur prête à l'allo- cutaire.

Il serait intéressant à l'avenir de comparer les m arqueurs de contact en polo­

nais et en français sans passer par les traductions m ais en s'inspirant directe­

ment des exem ples authentiques. Une telle démarche permettrait sans doute de saisir plus de particularités propres à chaque langue.

B ibliographie

AND ERSEN Hanne Leth, 2006, Marqueurs discursifs propositionnels, Langue fran­

çaise 154 : 13-28.

AWDIEJEW Aeksy, 2007, Gramatyka interakcji werbalnej, Kraków : Wydawnictwo Uni­

wersytetu Jagiellońskiego.

AWDIEJEW Aleksy, Ha b r a j s k a Grażyna, 2004, Wprowadzenie do gramatyki komunika­

cyjnej, t. 2, Łask : Leksem.

Bl a n c h e-Be n v e n i s t e Claire, 1989, Constructions verbales en incise et rection faible des verbes, Recherches sur le français parlé 9 : 53-73.

BO N IEC K A Barbara, 2013, Strukturowanie potoczności w komunikacji werbalnej, Lublin : Wydawnictwo Uniwersytetu Marii Curie-Skłodowskiej.

CH A R C IA R E K Andrzej, 2010, Polskie wyrażenia metatekstowe o funkcji fatycznej i ich odpowiedniki czeskie i rosyjskie, Katowice : Wydawnictwo Uniwersytetu Śląskiego.

CO SN IER Jacques, Ke r b r a t-Or e c c h i o n i Catherine (dir.), 1987, Décrire la conversa­

tion, Lyon : Presses Universitaires de Lyon.

Da v o i n e Jean-Pierre, 1980, Des connecteurs phatiques, tu penses, penses-tu, remarque, écoute, (in :) Le discours polémique, Catherine Kerbrat-Orecchioni (dir.), Lyon : Presses Universitaires de Lyon.

DOSTIE Gaétane, 2004, Pragmaticalisation et marqueurs discursifs. Analyse sémantique et traitement lexicographique, Bruxelles : Duculot.

DUCROT Oswald, 1980, Les mots du discours, Paris : Minuit.

Fe r n a n d e z-Ve s t M. Jocelyne, 1994, Les particules énonciatives, Paris : PUF.

GROCHOW SKI Maciej, 1986, Polskie partykuły. Składnia, semantyka, leksykografia, Wroc­

ław : Zakład Narodowy im. Ossolińskich.

JODŁOWSKI Stanisław, 1977, Podstawy polskiej składni, Warszawa : PWN.

KĄ D ZIE L A Wanda, 1979, Wskaźniki nawiązania w dialogu. Z badań nad składnią języka mówionego, Poradnik Językowy 5 : 224-232.

KERBRAT-ORECCH IO N I Catherine, 1992, Les interactions verbales, t. II, Paris : A. Colin.

KRU PA Renata, 2010, Les injonctions en polonais, Thèse de doctorat, Paris 4 Sorbonne.

OŻÓG Kazimierz, 1990, Leksykon metatekstowy współczesnej polszczyzny mówionej : wybrane zagadnienia, Kraków : nakł. Uniwersytetu Jagiellońskiego.

PISARKO W A Krystyna, 1975, Składnia rozmowy telefonicznej, Wrocław : Zakład Naro­

dowy im. Ossolińskich.

Ro d r i g u e z SOMOLINOS Amalia, 2003, Un marqueur discursif du français parlé : écoute ou l'appel à la raison, Thélème, Revista Complutense de Estudios Franceses (Madrid), Numero Extraordinario 1 : 71-83.

SMITH Anja, 2007, L'expression de la fonction phatique en français et en allemand, Thèse de doctorat, Université Nancy 2.

ŚW IĄTKO W SKA Marcela, 2000, Entre dire et faire. De l'interjection, Kraków: Wydaw­

nictwo Uniwersytetu Jagiellońskiego.

Ta m b o r Jolanta, 1991, O funkcji fatycznej niektórych elementów tekstów mówio­

nych, Język a kultura 4 : 177-182.

Sum m ary

Discourse markers of contact in Polish and French. Some observations The article deals with the description and functions of desemanticized verbal forms in Polish and French. The author limited the issue to a comparison of selected forms of the second person, functioning in the discourse as contact markers. The range of terminology associated with analysed expressions in linguistics, both Polish and French, leads to the conclusion that the description of their status and place in the traditional classifications meets with difficulties.

Streszczenie

Dyskursywne operatory kontaktu w języku polskim i francuskim. Kilka uwag Artykuł podejmuje kwestię opisu i funkcjonowania zdesemantyzowanych form czasownika w języku polskim i francuskim. Autorka ograniczyła się do porówna­

nia wybranych form drugoosobowych, funkcjonujących w dyskursie jako operatory kontaktu. Rozpiętość terminologiczna związana z analizowanymi wyrażeniami w językoznawstwie zarówno polskim jak i francuskim pozwala na stwierdzenie, że opisanie ich statusu i miejsca w tradycyjnych klasyfikacjach spotyka się z trudnoś­

nia wybranych form drugoosobowych, funkcjonujących w dyskursie jako operatory kontaktu. Rozpiętość terminologiczna związana z analizowanymi wyrażeniami w językoznawstwie zarówno polskim jak i francuskim pozwala na stwierdzenie, że opisanie ich statusu i miejsca w tradycyjnych klasyfikacjach spotyka się z trudnoś­