• Nie Znaleziono Wyników

Deux consoles chartraines: le mattre d'oeuvre et son ""patron"" devant le Jugement Dernier

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Share "Deux consoles chartraines: le mattre d'oeuvre et son ""patron"" devant le Jugement Dernier"

Copied!
6
0
0

Pełen tekst

(1)

DEUX CONSOLES CHARTRAINES:

LE MAÎTRE D ’OEUVRE ET SON “PATRON” DEVANT LE JUGEMENT DERNIER

Piotr Skubiszewski

Parm i les images archétypiques, appelées aussi par Ja n Białostocki „encompassing them es” \ une des représentations les plus durables est, sans aucun doute, la figuration de l’homme assis, qui appuie sa tête sur sa main ou qui touche son m enton, sa joue ou son front. Cette représentation était déjà connue dans l’a rt antique m éditerranéen et elle a survécu jusqu’à nos jours. Les historiens d’a rt qui étudiaient cette figure 2 — et parm i eux Jan Białostoc­ k i 3 — s’accordent sur ses significations princi­ pales: la tristesse, l’angoisse, la douleur, l’état m élancolique4. Comme dans toutes les autres images archétypiques, cette représentation de l’affliction pouvait prendre des colorations différentes selon le sujet représenté ou son geste précis.

Au moyen âge, avant le X III0 s., l’attitu de de l’affliction était réservée aux personnages bibliques (p.ex. Adam, Job, Daniel, St. Joseph), aux auctoritates (p.ex. Boèce), aux personnes qui représentaient une situation m orale d éter­ minée (p.ex. un chrétien en proie au péché, un moine déchu, des damnés) et à certaines per­ sonnifications. P arm i ces dernières deux ex­ emples rev êten t une im portance particulière parce que les personnages représentés ont été explicitem ent désignés en ta n t qu’images de la tristitia. Le prem ier exem ple est la personni­ fication de ce vice dans le m anuscrit d’Ambroi- se A utpert Conflictus virtu tu m et vitiorum venant de Moissac et d atant du début du X I0 s. (Paris, Bibliothèque Nationale, ms. lat. 2077, fol. 163 r . ) 5. L ’au tre est la représentation de l’âme affligée qui illustre les mots ,,Quare es tristis anim a mea?” (Ps.42) dans le P sautier carolingien de S tu ttg a rt (W ürttem bergische Landesbibliothek, cod. Bibl. fol. 23, fol. 55 r . ) 6. Au XIII" s. ce cercle des personnages „affli­ gés” s’est élargi. On représentait, par exemple, dans cette attitu d e les confesseurs et les péni­ tents dans la Bible Moralisée (Toledo, vol. I, fol. 35 et vol. III, fol. 190)7. Mais c’étaient encore des figures-types, des exempla, des personnifications et non pas des individualités contemporaines (fig. 1).

Dans cette série de répresentations des „affligés” deux hommes sur deux consoles chartraines se distinguent to u t particulièrem ent (fig. 2, 3). Ces consoles soutiennent le tym pan du Jugem ent D ernier au portail Sud de la ca th é d ra le 8. Les figures chartraines appar­ tiennent à la vaste fam ille des consoles et mo- dillons à personnages humains, très répandus aux X IIe et X III0 s. Dans ce genre de décor architectonique le personnage hum ain soute­ nait le tailloir ou la corniche avec son dos et dans ce cas, en général, il posait ses mains sur ses genoux; parfois il soutenait l’élém ent archi­ tectonique avec ses mains dans la pose de l’atlante. Ces deux types sont représentés sous le tym pan de la Glorification de la Vierge au portail du croisillon Nord de la même cathé­ drale. Mais les gestes d ’affliction sont insolites dans cet élém ent du décor d’un portail rom an ou gothique.

Adolf K atzenellenbogen a dém ontré dans son étude m agistrale sur l’iconographie de C hartres que les sculptures des trois portails du croi­ sillon Sud — aussi bien d’ailleurs que le décor des au tres façades — form ent un program m e iconographique très co h é re n t9. Même si on accepte l’hypothèse que d’après le p ro jet p ri­ m itif une p artie des sculptures méridionales au rait été destinée à la façade occidentale et qu’une seule porte au rait été conçue pour le croisillon S u d 10, on peut être frappé par la conséquence avec laquelle on a représenté ici l’Eglise comme Com m unauté des Saints, fondée sur le Sacrifice de la Croix, et, en atten te de la Seconde A rrivée du Christ. Les deux con­ soles aux „affligés” sont justem ent situées au-dessous de l’image centrale de cette grande composition iconographique et il est indubitable que l’état d’angoisse qu’ils m anifestent reflète leur attitude face au Jugem ent D ernier. P o u r­ tant, d ’une p a rt le fait-m êm e qu’ils soient re ­ présentés sous le linteau, les sépare physique­ m ent de la scène du tym pan; et d’au tre p art leur caractère laïc et leur expressivité les fait se distinguer d’au tan t plus de l’ensemble

(2)

solen-p t f # •ïtiif abfcormtrtu

IfaccdTtatcf

J paaoif^coïî

frfîtonemct

pcîinstraam

I ofitaCitm

«ra&cdeftt âïtsgtm

1. La confession. Bible M oralisée de Tolède, vol. I, fol. 35 (Phot. MAS, B arcelona)

nel et sacral des sculptures qui les entourent. Le personnage de la console de droite porte une robe longue et aucun a ttrib u t ne perm et de préciser sa position sociale; seule, sa tête, dont les traits fortem em ent individualisés la m ettent à p art des visages „classiques” des autres sculptures perm et de présum er ici le „portrait” d ’un contemporain. Tout aussi indi­

vidualisée, jusqu’à être m arquée par une cer­ taine irrégularité, est la figure du personnage qui lui fait pendant. Celui-ci est vêtu d ’une tunique courte et porte une cale — une coiffure qui nous apporte une inform ation plus précise sur la personne représentée. Il est vrai que l’usage de la cale était très largem ent répandu aux

Xir

- XIV0 siècles; tous la portaient, que ce soient les serfs, les m em bres du clergé, les chevaliers et même le roi “ . P o urtant, on la voit le plus souvent dans la seconde moitié du XIIe s. et dans la prem ière moitié du X IIIe s. sur les têtes des intellectuels et des artisans, et parm i ces derniers, su rto u t chez les architec­ tes, les sculpteurs et les peintres représentés dans l’exercice de leur tr a v a iln . Ce bonnet protégait de la poussière les tailleurs de pierre (,Steinmetzkappe).

D’autre part, la console soit d ’un portail, soit d’une voûte, était l’endroit privilégié pour les figurations du m aître d ’oeuvre et de la personne rep résentant les patrons de la fabri­ que. La docum entation du livre de K u rt G er­ stenberg sur les images des architectes et des sculpteurs en Allemagne au moyen âge le prouve. En effet, très souvent, lorsqu’un

,,por-L’a rch itecte. C h a rtres, p o rta il du Ju g e m en t D e rn ier (Phot. 3. M agister fab ricae. C h artres, p o rta il du Ju g e m en t D ern ier

(3)

tra it” du m agister operis ou architector est représenté sur une console, celle qui lui fait son pendant porte sans aucun doute la figura­ tion du magister fabricae, operarius ou provisor operis ecclesiae. C’est une telle paire de p er­ sonnages qui décore deux consoles du portail intérieu r du choeur de la cathédrale de X anten (vers 1300) 13. Une identification sim ilaire s’im­ pose pour les figures représentées sur les côtés des voussures de la „Riesentor” à Vienne (vers 1260) 14. L ’exemple le plus célèbre de la rep ré ­ sentation du m aître d’oeuvre avec son „patron” est le relief rom an de la cathédrale de Bâle; ici, comme à Chartres, on a figuré l’architecte coiffé de la cale tandis que le magister fabricae était tête n u e lł (fig. 4). L ’inscription souligne leur égale contribution à la construction de l’église. La figuration d’une autre paire de personnages unie par un travail commun se trouve dans une m iniature de la Bible Mora- lisée provenant de Tolède (New York, Pier- pont Morgan Library, Ms. 240, fol. 8 r ) 10. Ici, le moine donne des instructions au peintre qui est en train de décorer une feuille de ce m a­ nuscrit.

W ilhelm Vöge ém it en 1914 l’opinion que le portail du Jugem ent D ernier se distingue par l’ordonnance frappante de ses éléments ainsi que par la gravité de la composition du tym pan et de ses sculptures. Ces caractéristiques dé­ m ontreraient que l’au teu r a u rait été architecte et sculpteur à la fois 17. Cette idée a été reprise par certains historiens d’a r t 18 et., plus récem ­ m ent, am plem ent développée par M artin Go- sebruch 1B. Selon ce dernier, le m aître du Ju g e­ m ent D ernier, identifié comme le m aître d ’oeu­ vre de la cathédrale, serait le sculpteur le plus im portant à C hartres. C’est lui qui aurait tracé les projets de tous les portails des croi­ sillons et sa prem ière oeuvre, le portail du Jugem ent, au rait insufflé l’inspiration a rtisti­ que essentielle à l’atelier chartrain. Il n ’est pas de notre propos ici de nous pencher sur le problèm e très controversé de la chronologie des sculptures aux transepts de Chartres.

Néanmoins, il nous semble qu’en effet le tym­ pan du Jugement Dernier surpasse les autres portails par sa structure rigoureuse et sa forme sévère, et il exprime ainsi les caractéristiques

de la prem ière phase du développement stylis­ tique de la sculpture gothique à C hartres 20.

On peut adm ettre que les trav au x auraient commencé par la partie la plus im portante du point de vue théologique. Et il nous semble natu rel que le m aître d’oeuvre et l’homme qui

4. L ’arch ite c te et le m agister fabricae. Bâle, relief dans la c ath éd ra le (Phot. B ild arch iv Foto, M arburg)

surveillait le chantier aient décidé de se faire représenter à l’endroit-m êm e qui constitue le centre du programme iconographique. Mais pourquoi ont-ils précisém ent choisi les a ttitu ­

des des „affligés” ?

Selon l’Eglise, il existe deux sortes de tris­ tesse. L ’auteu r de cet enseignement, Saint Paul, dit: „La tristesse selon Dieu produit [...] un repen tir salutaire q u ’on ne reg rette pas,- la tristesse du monde, elle, produit la m o rt” (2 Cor.7.10). Cette pensée a été développée par la théologie carolingienne. Raban Maur,, dans son traité „De ecclesiastica disciplina”, écrivait que la „tristitia saecularis”, provient de la co­ lère (ira), de la disparition des biens m atériels (amissio lucri; detrim entum illati) ou de la

perte de la raison (irrationabilis confusio m en­

tis). Elle enlève à la douleur sa valeur salvat­

rice, elle conduit non à l’amendement mais au désespoir et, enfin, à la mort spirituelle. Par

contre, l’au tre tristesse est engendrée par l’am our m utuel entre Dieu et l’âme, elle con­ duit au repen tir des péchés et à la résolution de mener une vie meilleure. Cette tristitia est obéissante, charitable, humble, douce, patiente et elle est l’espérance du S a lu t21. Les auteurs

(4)

des traités sur les vertus et les vices, tel l’au ­ teu r anonym e du „De F ructibus Carnis et Spi­ ritu s” 22, ont classé la tristesse séculière parm i les sept vices principaux qui, tous, provien­ nent de l’orgueil. Dans cette classification, la tristitia est la m ère de 1 ’acedia, cet état de to r­ peur et d’engourdissem ent, qui fu t anobli au XV' siècle et incorporé dans le m ythe néopla­ tonicien du génie mélancolique 2S.

La tristesse fondée sur l’am our de Dieu, cette tristesse qui parfois est aussi appelée afflictio (Bonizo de Sutri), se m anifeste dans l’aversion et la douleur que l’âme éprouve en face du péché et elle se transform e en contri­ tio n 24. Déjà, les prem iers Pères de l’Eglise prêchaient que sans la contrition, l’homme ne pouvait pas accéder à la vie éternelle et ils m ettaient l’accent sur le caractère afflictif de la c o n tritio n 25. Les théologiens du h au t moyen âge la déffinissaient comme „compunctio cor­ dis”, c’est à dire „hum ilitas m entis cum lacry- mis et recordatione peccatorum et tim ore iudi-cü» 26

La contrition est devenue le point central de la doctrine de la pénitence élaborée dans le cadre de la théologie sacram entelle au X IIe s. La crainte du jugem ent de Dieu et la douleur causée par les péchés (recordatio peccati) étai­ ent encore considérées comme élém ents im por­ ta n ts de la contrition, su rto u t dans sa prem ière phase (attritio)27. L ’auteur de la „Summa Sen­ te n tiaru m ” (Othon de Lucques ?) écrivait: „Ti­ more enim gehennalis poenae ad poenitentiam homo com pellitur” 28. Mais dans la seconde moitié du X IF s. on se m it à juger la contrition surtou t comme un acte de charité. C’est P ierre A bélard qui lui donna ce nouvel aspect; en effet, il considérait la contrition comme un acte individuel et comme une m anifestation de la relation directe en tre l’homme et Dieu 29, Ce changem ent décisif dans la conception du re ­ pentir était la conséquence de tou t l’enseigne­ m ent éthique d’Abélard. P our ce dernier les actes de la personne hum aine sont indépen­ dants de la nature; la valeur m orale de tout acte dépend de son in te n tio n 30. Comme le Père Chenu l’a écrit dans son étude rem arquable sur les changem ents dans la m entalité post- abélardienne, on assistait alors, non seulem ent à la découverte de l’homme comme sujet, mais aussi à son exaltation. Ces idées ont eu des conséquences considérables à l’époque de la scholastique naissante: l’homme a découvert en profondeur sa personnalité. Selon une expres­ sion du Père Chenu, il a commencé à éprouver

l’existance de sa conscience et „son irréductible subjectivité” . Cela en traîn ait l’abolition des principes judiciers et coutum iers de la discipli­ ne pénitentielle et m orale31. Ainsi, la conscience est devenue le su jet central de la théologie mo­ rale, et A lain de Lille pouvait écrire: „Qui qu erit se in tra se, fit homo spiritus” 32.

Sans la connaissance de cette anthropologie théologique il serait difficile de saisir la signi­ fication des deux figurations chartraines en question. La pose de l’„affligé” sur ces consoles vient de l’attitu d e de l’individu envers le Juge­ ment. L’enseignem ent traditionnel de l’E?lise sur la crainte du Jugem ent comme prem ière phase de la pénitence trouve ici son expres­ sion. Q uant au positionnem ent des personnages „affligés” au-dessous du Jugem ent D ernier, on en trouve des parallèles dans d’innom brables écrits qui exhortaient à la conversion de la vie to ut en évoquant l’image terrib le du dernier jour du m o n d e38. Si, comme nous l’avons déjà souligné, ces personnages sont isolés de la scène du Jugem ent, c’est q u ’ils se distinguent des dam nés qui exhibent des gestes de frayeur, comme ce moine figuré sur le tym pan de Laon, ou cette religieuse, sur la voussure de droite du même portail chartrain. Les consoles rep ré­ sentent nos personnages encore de leur vivant, sûrem ent reconnaissables p ar leurs contempo­ rains. Placés en dehors de l’image du Juge­ m ent ils appartiennent, pourtant, à l’espace du portail et, de ce fait, au tem ps de l’Eglise. Comme l’Eglise enseignait toujours q u ’il est tem ps encore dans cette vie de p leurer ses péchés et de faire pénitence, pareillem ent, le m aître d’oeuvre et son „patron” sem blent rap ­ peler à ceux qui franchissent le seuil de la cathédrale la nécessité de la contrition. De cette façon, Y exem plum m oral im personnel ex­ prim é traditionnellem ent par l’attitu d e de l’„affligé”, se transform e à C hartres dans l’ex­ hortation personnelle d’un individu et dans la m anifestation de l’hum ilité. Car c’est de l’h u ­ m ilité de dém ontrer publiquem ent la contri­ tion et la crainte du Jugem ent de Dieu. Comme l’a écrit G regor B. Ladner, les tem ps autour de 1200 constituèrent cette époque courte et exceptionnelle dans l’histoire de la C hrétienté médiévale, où la personnalité de l’homme a déjà commencé à se développer harm onieuse­ m ent dans différentes directions, tou t en se m aintenant au sein de l’ordre sacral et théo- centrique, toujours v a lid e 84. Sur les consoles chartraines cette intériorisation de l’homme, si intim em ent liée avec la doctrine de la péni­

(5)

tence post-abélardienne âS, prend dans le cadre de l’ordre de l’Eglise son sens, celui du Salut. A C hartres tou t prend des dimensions nouvel­ les 88. Même un m otif ancien et insignifiant par

rapport aux grands thèm es du portail, comme ce m otif de l’homme „affligé”, devient un moyen qui exprim e l’esprit créateu r de ce milieu artistique et intellectuel extraordinaire.

1 J. Białostocki, Encompassing Themes and Arche­

typal Images, „Arte Lom barda” X, 1965, p. 275 - 284.

2 La bibliographie en est assez abondante. Faute de place, nous n ’en citons que les études les plus importantes: G. von der Osten, Job and Christ. The

D ev elopm en t of a Devotional Image, „Journal of

the Warburg and Courtauld In stitu tes”, XVI, 1953, p. 153- 158; — Z. Kruszelnicki, Z d zie jó w postaci „fra­

so b liw e j” w sztuce, „Teka Kom isji Historii Sztuki”, II,

1961, p. 6 -1 1 7 ; — R. K libansky, E. Panofsky, F. Saxi,

Saturn and Melancholy, Studies in the History of Natural Philosophy, Religion and Art, London 1964; —

G. Neum ann, Gesten und Gebärden in der griechi­

schen Kunst, Berlin 1965, p. 125 - 152; — H. Maguire, The Depiction of S orrow in Middle Byzan tin e Art,

„Dumbarton Oaks Papers”, X X X I, 1977, p. 132 - 140. 8 J. Białostocki, La „Mélancolie paysanne” d ’Al-

brecht Dürer, „Gazette des B eau x-A rts”, L, 1957,

p. 195 - 202; version polonaise, avec un supplém ent:

„Chłopska Melancholia” A lbrechta Durera, in: idem, Pięć w i e k ó w m y śli o sztuce, W arszawa 19782, p. 74 -

81; — idem, Renaissance A r tists as Philosophers in

Meditation, T w o sm all P roble m s concerning t w o great Masters, „Acta Historiae A rtium ”, XXIV, 1978, p. 207 -

2 1 0.

4 II existe un certain nombre de représentations où cette pose et ce geste exprim ent soit un autre état psychique soit la m éditation dépourvue de toute cou­ leur ém otive. Jusqu’au X IIIe s., pourtant, ces autres significations n ’ont joué qu’un rôle secondaire et, dans le cadre de la présente étude, il su ffit de les m en­ tionner.

5 A. K atzenellenbogen, Allegories of the Virtues

and Vices in Mediaeval A r t from Early Christian Tim es to the Thirteenth Century, N ew York 1964 2,

p. 12; — T. Sauvel, Les vices et les ve rtu s d ’après les

dessins d ’un manuscrit de Moissac, „Mémoires de la

Société N ationale des A ntiquaires de France”,

LX X X III, 1954, p. 155 - 164.

6 Der S tu ttg a rte r Bilderpsalter, Bibl. fol. 23, Wiirt-

tembergische Landesbibliothek S tuttg art, Facsimile Lichtdru ck, Stuttgart 1965; — G. Bandmann, Melan­ cholie und Musik, Ikonographische Studien, Köln-

Opladen 1960, p. 21 - 30.

7 R. Branner, Manuscript Painting in Paris during

the Reign of Saint Louis, A S tu d y of S tyle, Ber-

keley-L os A ngeles-L ondon 1977, fig. 71, 73.

8 Jusqu’à present, ces figures ont suscité très peu d’intérêt. M. J. Bulteau les a qualifiées de personna­ ges grotesques (Monographie de la cathédrale de Char­

tres, II, Chartres 18882, p. 306). E. Houvet a reconnu

sur la console de droite, qui est du côté des damnés,

la personnification de la douleur, sur celle de

gauche — la joie, quoique ce dernier personnage

exhibe ostensiblem ent le geste de l’affliction (Mono­

graphie de la cathédrale de Chartres, [Chartres 1932],

p. 14). Dans les travaux plus récents consacrés à la

sculpture de Chartres ces consoles ont été passées sous silence.

9 A. K atzenellenbogen, The Sculptural Programs of

Chartres Cathedral: Christ, Mary, Ecclesia, Baltim ore

1959, p. 79 - 90.

10 Voir surtout: H. Kuntze, Das Fassadenproblem

der französischen Früh- und Hochgotik. L eipzig 1912,

p. 27 et suiv.; — M. Aubert, La sculpture française au

débu t de l’époque gothique, Paris 1929, p. 90; — J. van

der M eulen, Sculptu re and its A rchitectu ral C ontext

at Chartre s around 1200, in: The Y e a r 1200, A S y m p o ­ sium, N ew York 1975, p. 517 - 523; — P. C. Claussen, Chartres-Studien, Zu Vorgeschichte, Funktion und S kulptur der Vorhallen, W iesbaden 1975, p. 104 - 107.

11 M. Beaulieu, Le costume antique et m édiéval, Paris 1974, p. 93.

12 V. W. Egbert, The M ediaeval A rtist at Work,

Princeton N. J. 1967, p. 34, 40; — R. Haussherr, T e m p ­

lum Salomonis und Ecclesia Christi, Z u einem B ild­ vergleich der Bible Moralisée, „Zeitschrift für K unst­

gesch ich te”, X X X I, 1968, p. 103, fig. 2; p. 112, fig. 18; — P. du Colombier, Les chantiers des cathédrales,

Ouvriers — architectes — sculpteurs, Paris 19732, fig.

5b, c; — J. Harvey, The Mediaeval Architect, London 1972, fig. 11.

18 K. Gerstenberg, Die deutschen B au m eiste rbildn is­

se des Mittelalters, Berlin 1966, p. 10.

14 Ibidem, p. 9. — Ces figures, bien que déplacées vers 1500, datent de vers 1260, contrairem ent à l’opin­ ion de E. Doberer, Der plastische Schmuck am Vorbau

des Riesentores, in: Festschrift K arl Oettinger zu m 60. Geburtstag g ew id m e t, Erlangen 1967, p. 361. Je tiens

a remercier très vivem ent Mme E. Doberer qui a bien

voulu discuter avec moi les problèmes relatifs à la

„Riesentor”. 15 Ibidem, p. 8.

10 R. Haussherr, Sensus litteralis und sensus spir i­

tualis in der Bible Moralisée, „Frühm ittelalterliche

Studien”, VI, 1972, p. 364, fig. 67.

17 W. Vöge, Die Bahnbrecher des Natu rstu dium s um

1200, „Zeitschrift für bildende Kunst”, N F., XXV,

1914, p. 193-216.

18 Voir surtout: O. von Simson, The Gothic C athe­

dral, The Origins of Gothic A rchitectu re and the Me­ dieval Concept of Order, London 1956, p. 219 - 224;

— W. Sauerländer, Von Sens bis Strassburg, Ein Bei­

trag zur Kunstgeschichtlichen Stellung der S trassbu r­ ger Querhausskulpturen, Berlin 1966; p. 61; — J. van

der M eulen, o.e., p. 524.

19 M. Gosebruch, Zur Bedeutung des G erichtsm ei­

sters am südlichen Querhaus der Kathedrale von Chartres, in: Argo, Festschrift für K u r t Badt zu sei­ nem 80. G eburtstag am 3. März 1970, Köln 1970,

p. 142 - 163.

20 Comp. R. Merlet, La cathédrale de Chartres, Paris 1956, p. 43; — P. C. Claussen, o.e., p. 107.

(6)

22 PL, 176, col. 1000.

23 R. Klibansky, F. Saxl, E. Panofsky, o.e., p. 241 et suiv. — Voir aussi S. Wenzel, The Sin of Sloth,

Acedia in M edieval Thought and. Literature, Chapel

Hill 1967.

24 P. A nciaux, Le théologie du S acrem ent de Péni­

tence au X I Ie siècle, L ouvain-G em bloux 1949, p. 28.

Comp. aussi J.-Ch. Payen, Le m otif du repentir dans

la littérature française m édiévale (des origines à 1230),

G enève 1967, p. 54 et suiv.

25 P. Bernard, Contrition, Aspect dogmatique, in: DTC, III, 2, col. 1676, 1678.

20 Isidore de S eville, Sententiae, in: PL, 83, col.

613; — Raban Maur, De ecclesiastica disciplina, in: PL, 112, col. 1257;-— idem, Homiliae, in: PL, 110, col. 101;-— A lain de Lille, De sex alis Cherubim, in: PL, 210, col. 274.

27 A. Beugnet, Attrition, in: DTC, I, 2, col. 2236.

2S PL, 176, col. 146. — Voir à ce sujet P. Anciaux, o.e., p. 154 - 163.

29 P. A nciaux, o.e., p. 70, 178 sq.; — M. D. Chenu,

La théologie au douzième siècle, Paris 19763, p. 332; —

idem, L ’éveil de la conscience dans la civilisation

m édiévale, M ontréal—Paris 1969, p. 23; — J.-Ch. Payen,

o.e., p. 59 - 63; — Comp. aussi A. Zedelghem , Doctrine

d’Abélard au sujet de la valeur morale de la crainte

des peines, „Estudis Franciscans”, XIX , 1925, p. 110 -

113.

30 Petrus Abaelardus, Ethica sive Scito te ipsum, cap. X I - X I I I et XVIII - XIX. — Voir à ce sujet O. Lottin, Psychologie et morale aux XII° et X I IP

siècles, IV, Problèmes de morale, Louvain 1954, p. 310

et suiv.

31 M. D, Chenu, L’éveil de la conscience p. 15, 17, 21 - 23, 31, — Comp. aussi J.-Ch. Payen, oc., p. 18.

32 M. D. Chenu, L ’éveil de la conscience..., p. 43. 33 Comp. p.ex. le traité De Cognitione humanae

conditionis, in: PL, 184, col 487. Voir à ce sujet

J.-Ch. Payen, Le Dies Irae dans la prédication de la

m ort et des fins dernières au m o y en âge (à propos de Piramus v. 708), „Romania”, LXXXVI, 1965, pp. 48 -

76. — Selon Pierre Abélard aussi, la crainte des peines éternelles peut conduire à la conversion bien que la véritable contrition ne procède que de l’amour de Dieu; A. Zedelghem , o.e., p. 113 - 124.

34 G. S. Ladner, The Life of the Mind in the Chri­

stian W est around the Y e a r 1200, in: The Y e a r 1200...,

p. 12.

On constate l’existence du phénom ène parallèle dans la littérature française du X II' s.; cf. J.-Ch. P ay­ en, Le m otif du repentir..., passim.

Cytaty

Powiązane dokumenty

Comme la différence des temps d’arrivée se mesure avec une précision de quelques picosecondes (10 -12 ), le VLBI donne la position relative des antennes à quelques mm près et

Jest rzeczą znamienną, że z polskiej literatury Westphal cytuje tylko Moją Europę Stasiu- ka i Andruchowycza, uważając ją za idealny przykład wzajemnego przenika- nia

Więź osobista między nauczycielem bibliotekarzem a uczniem jako czytelnikiem, praktykowana w pracy biblioteki szkolnej (koło miłośników książki, w którym osobisty

To understand the origin of the FOMT, especially the interplay between magnetic, electronic states and structural properties, X-ray magnetic circular dichroism (XMCD) measurements

Since squats grow due to plastic deformation, the maximal von Mises stress are evaluated at rail top geometry defects of various sizes and compared with the yield.. 155 stress of

70% des répondants ont déclaré avoir acheté un produit ou un service via Internet pour les raisons suivantes: un achat plus simple pour ceux qui travaillent, pour les gens

takie miejscowości jak Lubieszów, gdzie zachowały się pozostałości pałacu Czartoryskich, kościół i klasztor kapucynów oraz kolegium pijarów, w którym uczył

Dni Pamięci Pawiaka cieszyły się dużym zainteresowaniem zarówno ze strony by­ łych więźniów, ich bliskich, jak i młodego pokolenia (zgromadziły ponad 700