A C T A U N I V E R S I T A T I S L O D Z I E N S I S
FO LIA A RC H A EO LO G IC A 26, 2009
M A Ł G O R Z A T A IG L E W S K A Poznań
LA MAIN DE SABAZIOS DE KRASEN EN BUŁGARIE
En ľ a n 1963, au sud d u village de K rasen, d an s le d ep artem en t de D obrič, on a découvert fortuitem ent la m ain petite (0,11 m de long), exécutée en ivoirc (il. la , lb , 2). Ce m o n u m en t on a depose d an s le M usée historique á D o b rič (n r inw. 204). Sur les doigt de la m ain : le pouce, l’index et le m édius est appuyéc la m oitié de la coquille de la noix (0,03 m de long sur 0,017 m de large). Ľ in té rie u r de la coquille rem plit une sculpture en m in iatu re avec ľim age d ’un cavalier chassant. Les doigts re sta n ts sont plies et un pcu tarés, de m em e que le bord supérieur de la coquille de la noix. L a m ain est ceinturée á ľh a u te u r d ’un coude des feuilles d e l’acan th e et se term íne p a r des q u atre s dem i-rouleaux, qui sont to u r á to u r ćtroits et larges. Ces dem i-rouleaux constituants une douille. U nc échancrure anguleuse, qui est d ans la coquille, á la droite et une ouverture petite ovale d an s le bord de la coquille, á la gauche, tćm oigncnt, q u ’y on existait probablem ent la seconde m oitié de la coquille. C ette p artie de la coquille ćtait attachće á ľa id e ď u n e agrafe et eile couvrait ľin térieu r de la noix avec la scene ď u n e chasse (B občeva 1965, p. 35, il. 1, 2, 3, 4; C C E T II, 1, p. 13, il. 188a). II n ’y a pas de question, que l’artiste executant la m ain de K rasen, ćtait m aitre dans son m etier. U ne paum e est exécutée de faęon réaliste. Les ongles sont un peu allonges. O n a m arq u é clairem ent les derm atoglyphes et ľo ssa tu re de la m ain. D e faęon réaliste on a traité m em e la coquille de la noix. D an s le m icroscopique espace de son intérieur on a m o n tré le cavalier g alo p an t d ans le d ro it. M algré les dim ensions petites de la scéne, on s’aperęoit le vetem ent d u chasseur, com pose d ’un chiton, qui arrive ju sq u ’aux genoux et d ’une chlam yde bouclée sur ľép au le droite de l’hom m e et flottante derriére son dos. Le cavalier a une chaussure pleine, arriv an te á la cheville. L a töte penchante du chasseur et son torse on a m o n tré en 3/4. Bien que les
traits du visage et des chevcux on a m arqué som m airem ent, ils o n t - evidem- m en t - les signes d u rćalisme. D an s la m ain d ro itc solcvce, lc chasseur tient unc lance, qui est braquée au d ard en bas. Sa grossc ham p e on a placé en diagonale. La m ain gauche du cavalier est voilée d ’un cou dc chcval, vers qui est to u rn é le torse de l’hom m e. P ar ra p p o rt au cavalier, lc cheval m o n tré de profil d ro it, est disp ro p o rtio n n é petit. Les m em bres de ľanim al « sont coupées » en bas du bord de la coquille de la noix. L a tete solevée du chcval est rcvétue unc bride, qui desccnd d u m useau béant de la m o n tu re ju sq u á la cuisse du cavalier. Sur la tete du cheval o n a m arq u é assez schém atique une oreille ct un oeil droites. E n tre les jam b es de la m onture, tirés d an s le galop, on voit un anim al terrassé, qui L. B občcva - la prem iere chercheuse du m o n u m en t - a identifié com m c un ou rs (B občcva 1965, p. 35). T cn ir co m p te des dim ensions petites de la com position, qui sont m esurécs d an s les m illim etres, il est vraim ent difficile dc polćm iser contrc Bobčeva. Selon to u te vraiscm blance la chasse á ľ o u rs on p ra tiq u a it en T hrace, com m e cela m o n tre la plaquette ď a rg e n t de L etnitsa ct des reliefs de m arb re dc la pćriode rom aine, dccouvertcs p. ex. pres de M an astir (ССЕТ II, 1, il. 225) ou de Lozen (K azarov 1938, il. 124, p. 53). Sur la m ain dc K rascn, le corps dc l’ours est couvert un pelage épais. Ľ a n im a l gćsira sur son côté d ro it. Les details dc la tete on a m arq u és assez schém atique. La gauche p atte antćrieure de ľanim al est soulcvéc et elle tou ch c au d ard dc la lance du chasseur.
U n artisan , qui a execute le m onum ent de K rascn , a dćm o n trć son artifice e x tra o rd in aire p o u r rendre du grand n om bre des details dc la com position en m iniature. L a scene de la chasse était fcrm će dan s la coquille de la noix probab lem en t p o u r la protection contre la vuc des profanes. En égard á la com position de la scéne dan s la coquille, la m ain, qui on a tcrm inéc la douille, était destinée p o u r installer dan s la position verticalc.
E n ľ a n 1965, la prem iere chercheuse du m o n u m en t, L. Bobčeva, en se basant sur des observations incertains, a avancé ľo p in io n q u a n t á la fonction dc la m ain dc K rascn. D ’aprcs la chercheuse ľ o b je t était ľa n se de la vase cultuelle ou avait-il le caractére votif, c’est-á-dire il était fixé au quclque socle (B občeva 1965, p. 37). La position analogique des doigts o n t les deux m ains de Sabazios, qui sont placces verticalcm ent au-dessus d ’un autel sur la plaq u ette en bronze d ’A m purias en E spagne (Y elnicky 1946, p. 98-99, il. 2; M acrea 1959, p. 335; M ilčev 1972-73, p. 72; G o rb a n o v 1976, p. 14) (il. 3). M ais dan s ľin terp rétatio n de Bobčeva on p eu t p oser une question, en quoi au rait consister le caractére votif du m on u m en t. J. Zingerle dit, que des m ains en bronze, exécutées plastiquem ent et ay an t trois doigts dresses ct deux pliés, créent soi-disant gestus voventis de la déité. Le term c gestus voventis derive dc la publication de O. Ja h n , qui en essayait interpreter en q ualité dc la signe dc vouer. C ette hypothése est peu prob ab le, déjá m ém e
dc cct ćgard, q u ’elle n ’est appuyće aucun a ttestatio n écrite ou figurative. K . D ilthey a souligné, q u ’il est aussi trés difficile de co m p ren d re les inten-tions d u d o n votive d an s la form e de la m ain d u geste d e vouer. II ne rejettc pas p lu tô t d u caractére votif des m ains, spćcialcm cnt ces, qui sont lićes avec le culte de Sabazios, m ais il explique soi-disant gestus voventis en qu alité du geste de dieu d e la signification ćm inem m ent prophylactiquc. Ä l’avis de D. L usthaus, cctte in terp retatio n n ’explique ni de l’intention, ni du sens d u sacrifice. II n ’est pas en effet clair, q u ’est-ce q u e le d o n ateu r v o u d rait m an ifester en sacrifiant á la déité sa m ain p ropre. Si les m ains en bronze étaien t v raim ent des oíľrandes, p o urquoi il n ’y a pas ici des inscrip-tions, co m m ćm o ran ts l’acte de faire d u sacrifice ou rcm plir d u vocu, qui sont m arq u ees sur des m o n u m en ts nom breux d u caractére votif. Ch. Blin-kenberg a contesté, com m e le prem ier, le sens v o tif de ces objets. Ils sont lies avee les form es particuliéres du culte de S abazios et - com m e dit le ch ercheur d an o is - ils faisaient p artie c o u ro n n a n te des sceptres, qui les pretres de S abazios peut etre em ployaient p en d a n t d o n n e r d ’une benediction. C om m e écrit D. L usthaus, la m ain de Sabazios faisait le prolongem cnt de la m ain du prétre, p révenant du pouv o ir d u dieu les m alheurs des fidélcs (L usth au s 1947, p. 170-173). E n un sens, de cette conception contred it la scene sur la p laq u ette en bronze de C openhague, ou S abazios le seul ne fait pas d u geste m en tio n n é ci-dessus, m ais tient u n sceptre co u ro n n ć d e m ain (il. 4). Selon D . L usthaus, des m ains privées des inscriptions dédicatoires et ay antes des d oigt com poses dans le geste caractéristique, sont les m ains cultuelles. Si elles so n t décoré des sym boles additionnels de la signification m agique (p. ex. serpent, lézard, to rtu e, etc.), elles o n t aussi la fonction ap o th ro p a iq u e (L u sth au s 1947, p. 173). C o n tre cette conception to u rn e sa polém ique A. M ilčev, qui argue la classification de L u sth au s. A l’avis du chercheur bulgare, il est trés difficile de séparer les m ains votives et les m ains cultuelles et il ne fa u t pas traiter seulem ent com m e les votives les objets, qui possedent les inscriptions com m ém oratives (M ilčev 1972-73, p. 73). Milčev accepte com m e la possible la conception d u chercheur roum ain M . M acrea, selon qui les m ains en bronze faisaient sans d o u te les offrandes de S abazios, placées dan s des niches et - q u ’y on voit sur la plaquette d ’A m p u rias - sur des autels dans les tem ples de la divinité. Les deux chercheurs m entionnés ci-dessus, se inclinent aussi á l’opinion de Blinkenberg, que les m ains étaient em ployees en qualité de co u ro n n em en t des sceptres sacerd o tau x utilisées dan s le m ystere de Sabazios (M acrea 1959, p. 335; M ilčev 1972-73, p. 72). Parce q u ’il est tres difficile de préciser dan s la m ajorite de cas, si la m ain concrete était une ofľrande votive, si la decoration d u sceptre sacredotal, il fa u t renoncer au term e general la main votive. P. G o rb a n o v fait l’atten tio n , que les m ains décorantes les sceptres de pretres de Sabazios, p ouvaient etre installćes aussi sur les autels de la déité. En
qualité de ľexcm ple, le chercheur rap p o rte deux m ains, d ro ite ct gauchc, découvcrtcs á T učcnica (departem ent de Pleven) en B ułgarie (G o rb an o v
1976, p. 14; T ačeva 1980, p. 52, il. 1).
M ais si les m ains en bronze form ent le signe iconiquc de Sabazios, p ar qui la déité protege, aide et bénit, elles acquičrcnt la signification cultucllc, sans égard p o u r leur placem ent - dans la niche d u sanetuaire, sur l’autel dc la divinité ou sur le sceptre d u prétre.
Sur le cadre ď o b je ts, qui form ent soi-disant les m ains dc Sabazios, lc m o n u m en t de K rascn est exceptionnel, parcc q u ’il est execute en ivoirc ct il a la coquille dc la noix avec la scéne de la chassc. E n T hracc on a dccouvcrt encore tro is m ain s de la position analogique des doigts, exécutées en bronze - á G ra d n ica (d epartem ent dc G a b ro v o ) (M ilčcv 1972-73, p. 4 8 -5 5 , il. la ,
lb , lv , lg; T ačeva 1980, p. 53-56, il. 2), prés de Vojsil (d epartem ent dc Plovdiv) (M ilčev 1972-73, p. 55-56, il. 2a, 2b; T ačeva 1980, p. 62-63, il. 4) et prés de Jen a (région de T im iąoara) (M acrca 1959, p. 328-329, 333-335; M ilčev 1972-73, p. 57). Ä l’avis de H . G ressm ann, le geste, qui est carac- téristiquc p o u r les m ains de Sabazios, a l’origine phrygienne. Cc geste p ro b a b le m en t p én é trait á la religion chrétienne. II a conserve lá sa sym- bolique prim aire d u geste de la protection et ensuite, il a rcęu une appellation benedictio latina (G o rb an o v 1976, p. 14). M . T ačeva fait l’a ttc n tio n , quc la position des doigts a surgi d u besoin de l’insertion su r la m ain de la pom m e dc pin, qui a id a n t le tem ps a transform ée du sym bole principal d e Sabazios d ans un de ses beau co u p symboles. M algré cela, la m ain a conserve son geste caractéristique. En tém oignage de cette hypothése, la cherchcusc bulgare ra p p o rte la p laq u ctte votive, découverte á T om is (C C E T IV, il. 22), o u lc cavalicr th race a la m ain soulevée dan s le geste benedictio latina ct il tient p ro b a b le m en t la pom m e de pin (B oteva 1997, p. 68).
Le chercheur allem and, M anfred O pperm ann, a pri la question des ra p p o rts entre le cavalier thrace et le dieu phrygien S abazios en T hrace dc l’ep o q u e ro m ain e. E n se b asa n t su r des certain es ressem blances dan s ľico n o g rap h ie des déités m entionnćs ci-dessus, il a suppose des influences m utuellcs, qui p ouvait exister aussi dan s le dom aine cultuel (M ilčev 1972-73, p. 69). Le geste caractéristique d u dieu phrygien a p p a ra ít souvent sur les reliefs du cavalier thrace, p. ex. ces, qui sont découvcrtcs á: O dessos (V arna) (C C E T I, il. 54, 57, 59), Izbul (departem ent de Šum en), (C C E T II, 1, il. 403), D raganovec (departem ent de T argovište) (C C E T II, 2, il. 445, 446, 449, 453) ou L jublen (departem ent de T argovište) (C C E T II, 2, il. 580]. Ju sq u ’á p résent il n ’y a aucun tem oignage de l’existence en T h race des sanctuaires, qui so n t lies seulem ent au culte de Sabazios. D ’aprcs B. Borisov, le tem ple du dieu phrygien, m entionné dan s l’inscription de K a ran o v o (departem ent de N o v a Z agora), était p robablem ent le sanetuaire d u H eros thrace synerétisé á Sabazios. Prés de K a ran o v o on a découvert n euf reliefs avec les im ages d u H eros équestre (B orisov 1979, p. 204, 209, il. 1-8). Des
liaisons en tre les divinités atteste la plaquette votive en relief, découverte á Plovdiv (il. 5). Elle est dćcorće des representations á deux zone horizon-tales. D an s la zone supérieure on a m o n tré d e S abazios et les im ages de Sol, L une, P an, F o rtu n e , D ap h n e et M crcure. A u-dcssous il у a le cavalier th racc dan s le bo n n et phrygicn. II est habillé du ch ito n et de la chlam yde. Scion C ončev, sa m ain d ro ite soulevée, fait le geste benedictio latina, de m ćm e que la m ain de Sabazios, qui est m o n tré ci-dessus. Ä côté du cavalier sc tro u v en t des bustes de Sol et Lune. D evant le cheval d u cavalier il у a deux fem m es et u n tau reau terrasse. A u-dessous d u cheval un chien p o u rsu it u n sanglier. L a scene est caractéristique aux reliefs thraces. Elle ap p a rtien t á soi-disant « du type В », selon la classification de G . K azarov. Les reliefs thraces « du type В » m o n tre n t le plus souvent une chasse, qui a reęu d an s l’opinion universelle la signification de la lu tte du dieu avec le m al identifié á une bete sauvage. T ačeva fait l’a ttc n tio n , que dan s la zone infćrieurc sur le relief de Plovdiv on a m o n tré de S abazios syncrétisé á la déité thrace. II est souverain de la vie et de la m o rt. II est m aitre du m onde (T ačeva 1980, p. 59-62, il. 3). M ais cette identification du dieu phrygien avec du H ero s th race il semble un peu inconsidérée. S ur le relief de Plovdiv, le cavalier thrace et Sabazios ap p a rtien n en t aux scenes differentes. O n peut d o n e supposer sculem ent la p robabilité des liaisons en tre deux déités dans le d o m ain c cultuel et, peut-etre, sém antique. D e la m em e faęon il fa u t p ro b a b - lem ent considćrer ausisi la sym bolique de la m ain de K rasen.
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Wizerunek ręki Sabazjosa z Krasen w Bułgarii
S t r e s z c z e n i e
W 1963 r. na południe od wsi K rasen, w departamencie D obrić, przypadkow o odkryto rzeźbę małych rozm iarów ręki (0,11 m długości), w ykonaną z kości słoniowej. Kciuk, palec wskazujący i palec środkowy opierają się na połowie skorupy orzecha (0,03 m x 0,01 m). Wnętrze skorupy wypełnia miniaturow a rzeźba przedstaw iająca polującego jeźdźca. Ręka na wysokości łokcia opasana jest liśćmi akantu i zakończona półwałkam i tworzącymi tulejkę. K anciaste wcięcie po prawej stronie łupiny orzecha i niewielki owalny otw ór w jej brzegu po stronie lewej sugerują pierwotne istnienie drugiej połowy skorupy, przymocowanej za pomocą klam ry i niegdyś przykrywającej wnętrze orzecha.
Pod nogam i konia galopującego w prawo przedstawiono zwierzę pow alone na prawy bok, przypuszczalnie niedźwiedzia. Lewa przednia łapa zwierzęcia jest uniesiona i dotyka grotu oszczepu trzymanego w prawej ręce przez jeźdźca.
Zdaniem Bobčevej, ręka odkryta w Krasen była uchwytem naczynia kultowego lub też miała charakter ofiary wotywnej, przymocowanej do cokołu. W otywne przeznaczenie rąk wykonywa-nych z brązu, których układ palców tworzy gest widoczny na zabytku z K rasen - tzw. gestus
voventis (termin sformułowany przez O. Jahna) - podkreśla J. Zingerle. Jednakże ani K. Dilthey,
ani D . Lusthaus nie widzą celu i sensu ofiary składanej w formie ręki. G est ten - zdaniem obydwu badaczy - wiąże się niewątpliwie z Sabazjosem i m a znaczenie profilaktyczne (K. Dilthey) lub apotropaiczne (D. Lusthaus). Zdaniem Ch. Blinkenberga, M . Macrei, A. Milčeva i P. G orbanova, ręce w podobnym geście tworzyły zwieńczenie bereł wykorzystywanych przez kapłanów Sabazjosa podczas błogosławieństwa i mogły być umieszczane na ołtarzach bóstwa, czego dowodzi scena na brązowej płytce wotywnej, odrytej w A mpurias w Hiszpanii. W okresie chrześcijaństwa - jak dodaje M . Tačeva - gest ten otrzymał nazwę benedictio latina, zachowując swoją pierwotną funkcję gestu ochrony. Gest charakterystyczny dla frygijskiego bóstwa czyni jeździec przedstawiony na reliefach z Tracji okresu rzymskiego. N a reliefie wotywnym odkrytym w Plovdiv podobny układ palców prawej dłoni posiadają zarówno Sabazjos, jak i Jeździec Tracki. Sugeruje to związek pomiędzy bóstwami w dziedzinie kultowej i, praw dopodobnie, semantycznej.
Być może scena polowania na zabytku z Krasen zamknięta była niegdyś w skorupie orzecha dla ochrony przed spojrzeniami niewtajemniczonych. Zważywszy na układ sceny w skorupie, ręka, k tó rą zakończono tulejkę, m iała być przeznaczona do umieszczenia jej w pozycji pionowej.
la. La main de Krasen - vue frontale (selon CCET II 1, il. 188a)
lb. La main de Krasen - vue derriere (selon CCET II 1, il. 188a)
2. La main de Krasen - le cavalier chassant (selon CCET II 1, il. 188a)
3. Le relief d ’Ampurias (selon Yelnicky 1946, il. 2)
4. Le relief de Copenhague (selon Milčev 1972-73, il. 5)
5. Le relief de Plovdiv (selon Tačeva 1980, il. 3)