1TAT ACTUEL
DES RECIIERCHES StIR LA GIRATION
4IJ BASSIN D'ESS&IS
ETAT ACTUEL
DES RECHERCHES
SUB LA GIRATION
AU BASSIN D'ESSAIS
DES CARENES DE PARIS
PAR Roger BRARD, Ingénieur en Chef du Genie Maritime Chef du Bassin d'Essais des Carenes de Ia Marine
Professeur ii l'Ecole Polytechnique
ET Jean BLEUZEN,
Ingénieur du Genie Maritime, en service au Bassin d'Essais des Carênes de Ia Marine.
SOM MA IRE. Introduction.
1. Caractéristiques du rnodèle e.xpérimenté.
Ii.
Renseignements sur la trajectoire.Eets con/u gués de l'angle de barre et de la i'itessestir le diamètre
de giration permanente.
Apparition de deux regimes de giration.
Diamètre tactique et distance de transfert.
Point giratoire.
Déric'e et incidence cinématique.
III. - La loi dii mouc'ement sur la trajectoire.
Vitesse d'approclze et pitesse de giration permanente. Diérenciation des hélices.
Bande dii nacire en giration.
- 272
IV. - EUorts pendant la giration.
Eflort normal aa sat ran en giration permanente. EUorts sur la carêne en giration permanente. V. - Étude des regimes successifs.
1. Position du problème. 2. Plan de l'étude.
3. Resultats des mesures de forces.
1° Gouc'ernail isolé en ligne droite et en giration.
2° Gouc'ernail derriCre plan mince (cas. A).
Essais en ligne droite. Essais en giration.
3° Goucernail derriere plan mince (cas B et C) 4° Goucernail derriere carène.
4. Utilisation de l'angle dincidence cinematique comme paramètre. 5. fe rOle de la partie arrière du plan mince d'aprCsles relec'és
dyna-miques.
6. Étude de la configuration de l'Ccoulement autour dii goucernail
Gouc'ernail isolé en courant rectiligne.
Gouyernail derriere plan mince (ou derriCre cros.se) orienté
dans le lit du courant.
Explication des courbes d'efjorts relecés en giration. Goucernail derriere crosse, cette dernière étant attaquée
sous une incidence négatic'e de 13°.
Lignes de courant sur gouvernail derriere carCne en
giration.
7. L'écouiement de l'eau d'un bord a l'autre de la coque. 8. Remarques sur les formules de JoCssel.
VI. - Conclusions.
IN TB 0 DV CTIO N.
Des essais entrepris en vue de mettre enparallèle Jes qualités Cvolutives
d'un navire reel et celles d'un modCle géométriquement semblable ont mis en evidence Ia possibilité d'existence sur le modèle de deux regimes de giration
différents.
Le phénomène ainsi observe ressemble, par certains de ses effets, a un autre phénomène connu sous le nom de cavitation du gouvernail. Ii en est cependant nettement distinct. La cavitation du gouvernail ne se manifeste, en effet, que sur le reel, et seulement pour les très grandes vitesses.
Le changement de régime, dent nous avons ainsi reconnu Ia possibilité, n'est sans doute pas partiduhier au modèle étudié. Mais nous ne l'avions pas
273
-observe sur les modèles antérieurement expérirnentés dans notre nouveau Bassin de Giration. D'un navire a l'autre, son intensité peut clonc varier dans de fortes proportions.
Pour formuler des règles permettant de passer du modèle au reel, ii
faut connaItre les circonstances dans lesquelles le phénomène survient et se développe.
Des etudes portant a la lois sur le reel et sur le modèle sont donc nécessaires. Pour l'instant. nous ne disposons que de résultats d'études entreprises sur modèle. Nous ne sommes donc pas en mesure d'énoncer des conclusions completes. Cependant les conclusions partielles obtenues ne sont pas dénuées d'intérêt. Elles permettent, en outre, de se rendre compte de l'état de nos recherches sur la giration.
I
CARACTERISTIQUES PU MOPELE.
Coque 1 en acajou. Poids a vide : 58,900 kg. Longueur = 5,6434 m.
Largeur
= 0,556 m.
Profondeur = 0,1917 m.
Poids du modèle en charge = 294,600 kg. Coefficient de remplissage prismatique = 0,631. Coefficient de remplissage du maître couple = 0,776.
Remplissage de Ia flottaison = 0,769.
Surface du plan de derive = 0 969 Surface du gouvernail
0 0293 Longueur x profondeur ' Surface du plan de derive
-Surface du safranl
0 0144 Surface de l'aileron 0 0150 Surface du plan de derive - Surface du plan de derive
-Surface de l'aileron2
0 5097 Surface totale du gouvernail
-Surface de la portion d'aileron en avant de Ia mèche Surface totale du gouvernail
Diamètre des hélices
= 0,168 m.
Immersion du moyeu de l'hélice = 0,158 m. Distance du moyeu au longitudinal = 0,162 m.
Réalisée par les Chantiers Navals Jouet. de Sartrouville.
L'aileron est ici I'ensemble de Ia partie du gouvernail située en avant de Ia mèche et de Ia portion de Ia partie située en arrière de Ia mèche qui se trouve au même niveau. Le safran est Ia partie du gouvernail qui est située en arrière de Ia mèehe et au-dessus
do I'aileron.
= 0,2208.
I
-
274
-Pente de la ligne d'arbres Bâbord 4019' Pente de la ligne d'arbres Tribord 2027' Divergence de la ligne d'arbres Bâbord 2031' Divergence de la ligne d'arbres Tribord 1°16'
Distance entre la mèche du gouvernail et le couple 10 = 2.723 m.
Distance entre Ia mèche du gouvernail et
le couple contenant leshélices = 0,175 m.
Appareil moteur du modèle : moteur a essence SIMCA 5 CV, un différen-tiel est intercalé entre les hélices et le moteur.
Les essais en giration ont été effectués selon les deux méthodes que l'un
de nous a exposées dans une communication présentée en 1946 l'Association
Technique Maritime et Aeronautique. Presque tous les appareils de mesure utilisés ont été décrits dans cette communicaon.
II
REr.SEIGNEMENTS SUR LA TRAJECTOiRE.
1. - EFFETS CONJUGUES DE
L'ANGLE DE BARREET DE LA VITESSE
SUR LE DIAMETRE DE GIRATION
PERMANENTECe sont les essais modèle 1i a la plate-forme, le modèle tant réglé de
façon que les dynamomètres n'exercent aucun effort, qui fournissent le plus rapidement l'allure generale des courbes representant, pour une eitesse sur le
cercie constante (mais variable d'une courbea l'autre), la variation du diamètre
de giration en fonction de l'angle de barre.
Les courbes obtenues font l'objet des planches I et II. Le points relatifs au modèle sont indiqués par desronds. Les points relatifs au reel par des .
La planche I rend compte des essais effectués pourdegrossir le problème en vue de determiner les conditions dans lesquelles seraient effectués les essais en giration libre.
L'angle de barre est en abscisses,le rayon en ordonnées.I1 existe 3 courbes
correspondant a 3 vitesses différentes sur le cercie de giration. On note qu'il n'y a pas impossibilité a tracer des courbes continues, du moms eu egard au
nombre d'expériences effectuées.
Pour le modèle comme pourl3 reel, le rayon de giration croit Si Ia vitesse augmente. Ii y a là un phénomène general déjà signalé par maints auteurs. On note sur la planche II que sur lemodèle et sur le reel, le rayon de gira-tion sur Bd est plus petit que le rayon de giragira-tion sur Td. Cet écart est dü a
25
20
15
-
275
-1ode zous Ia passerelle
VariaUons de P en de 1 Girai.ion a gauche 0
droite
g.authedureI1 drdtej re1
PL. I.1. A chaque point relatif an reel est associó un point relatif au modèle, représentépar un cercie de diamCtre plus faible. Les 2 points ainsi associés correspondentau ménies valeurs de x et de V. Le point relatif au modèle est obtenupar une interpolation por-tant sur V; les 3 courbes tracCes servent de base1à cette interpolation.
2.7t4rn.i-0
U 0 V.,344n--V..nec
I V. T iWW-3m..cc.I.
0ic
9C
2S
rs
40 0(0
I
10 a 15 %; elle a tendance a décroitre si Ia vitesse croit. L'écart entre les Le modèle tourne moms bien que le reel. La difTérence est de l'ordre de deux bords parait s'atténuer, quand Ia vitesse croit, plus sensiblemerit sur le
modèle que sur le reel.
Vq2.657,,gc
p
en rnètr
276
-2. - APPARITION DE DEUX REGiMES DE GIRATION Les essais de giration modèle lie a la plate-forme dont ii vient d'être rendu compte avaient surtout pour objet d'apprécier les paramètres dont Ia
RI
en mtrfes
30
25
2
0
Modil
Ou3 passereIlt Versa tion de R en foncLion de VgGirato.,
a
3aucJe du modalto droie 4umqc4de
4
auche urteI$
aroie du reelPL. II.
connaissance était nécessaire pour le reglage des essais de giration libre. Notre principal effort devait porter sur cette dernière catégorie d'expériences qui, d'un seW coup, fournit tous les éléments de Ia trajectoire, y compris l'en-tree en giration et la sortie de giration.
en ec
3000
.cr
/130-
32G31°D \
32°D \\
?J#i
31°D:D.
v
32°G 1 12
3
4
5
MESURE DU
COUPLE SUR
LA MECHE
V0
0
'4-S S E277
-Nous n'avons pas tardé a constater une dispersion anormale des résutats relevés au cours des girations libres. Les points se placaient mal sur des courbes regulieres.
Nous primes toutes sortes de precautions pour aceroltre Ia precision
PL. III.
des mesures, empCcher, en particulier, toute erreur dans la miset l'angle,
assurer l'obtention d'un nombre de tours d'hélices très voisin du nombre de tours fixC an programme, etc. La difficulté ne disparut pas.
L'explication en fut fournie par l'essai no 23 effectué a Ia vitesse de
1,860 m Jsec (giration permanente avec l'angle de barre
= 32°
a droite). [I32°D
"V VcJ 2,l4Ornisec U VVg =1,860m
/sec Nornbre de tours par T1 2,5 LC) seconde en 9irat,on d14 E278
-Au cours de cet essai. nous enregistrâmes. en effet, une brusque variation du couple sur la mèche du gouvernail (ci. Planche III), dont l'origine, en egard au mode de réalisation du dynamomètre, était vraisemblablement
hydrodv-VesI dont
a planche Ill donne es résulLatsdes rnesures do couple
ur a mèchePL. IV.
namique. Ii était d'ailleurs aisé de verifier le bien-fondé d'une telle hypothèse,
un tel changement dans les forces appliquées an gouvernail devant nécessaire-ment provoquer une modification du diamètre de giration. La trajectoire (ci. Planche TV) comporte effectivement deux parties nettement distinctes.
REPRODUCTION DE LA TRAJECTOIRE
DUCENTRE DE
GRAVITEDU NAVIRE
32°D
Vd= 2,140 "'/sLc
Vg= 1,85O'/s.c.
NombrQde tours pr seconde
Bd 12,5de
h4lices en giration
Td 14C.) C) U,
,
U, II C) C z C C.) z C.3 o ) z ) z 0A
LU 04-
279
-Nous avons cherché a reproduire l'essai 0 23 dont les apparences sont caracteristiques. Nous n'y sommes guère parvenus qu'une fois. Cependant, en multipliant les essais, nous avons ob.tenu des points assez nombreux pour
LI) (4 L Q) 13 C 4)
0
LU0
(rj LU 040
que l'existence de deux regimes de giration permanente soit nettement Ctablie On constatera (Planche V) que les deux regimes existent quel que soit le sens
prC 280 prC
-sentent de facon assez difTérente pour les girations a droite et pour les girations
a gauche.
Nous indiquons au titre V les recherches entreprises pour analyser les causes du phénomène.
TD
Schj-na d tine Irajectoire
d1inissant. divers
parernêlres
9éorriëlriques
PL. VI.
3. - DIA METRE TACTIQUE ET DISTANCE DE TRANSFERT Pour caractériser les qualités évolutives des navires, nosalliës britanniques et américains ont pris l'habitude de distinguer les notions suivantes (Planche VI). Le diamètre de giration permanente (ou plus brièvement diamètre de giration) est le diamètre D du cercie décrit par le centre de gravité du navire (et non l'enveloppe du plan longitudinal de symétrie). Pratiquement le navire est en giration permanente lorsqu'il a abattu d'un peu plus de 90°. Le diamètre de giration D se relève graphiquement : c'est Ia distance de deux tangentes a la trajectoire du centre de gravité menées parallèlement a une même
direc-tion, celle-ci étant assez inclinée sur Ia route initiale pour que ces deux tangentes correspondent l'une et l'autre a un état de mouvement permanent.
Débul d
mise cle
Bar-re
281
-Le diamètre tactique TD est la distance qui sépare los deux premieres tangentes qu'on peut mener a Ia trajectoire parallèlement a la route initiale. Selon les anciens ouvrages de Théorie du Navire, le centre de gravité du navire commence par être déportC vers l'oxtérieur du cercie de giration en raison do I'effet centrifuge de Ia force s'exerçant sur le safran. En fait, sur aucun des modèles que nous avons essayés, nous n'avons constaté l'inflexion qu'en consequence Ia trajectoire devrait presenter aussitôt apres la mancnuvre de Ia barre. Sans doute, tous nos modèles sont-ils trop fins pour quo ce mouvement puisse se produire. Le diamétre tactique devrait cependant Ctre supérieur au diamètre de giration permanente parce que I'état de mouvement permanent n'est pas immédiatement atteint. En fait est trés sensiblement
égalal.
ConsidCrons d'autre part lo point do Ia trajectoire du centre de gravité du navire pour lequel la tangente a Ia trajectoire soit normale a Ia route initiale. La distance de ce point a la route initiale est par definition Ia distance de transfert T. On doit s'attendre a ce quo soit legerement supériour a 0,5. En fait est très voisin do 0,5. La distance (comptée parallèlement a Ia route initiale) du mCme point a Ia position qu'occupait le centre de gravité
an moment de Ia manceuvre de Ia barre est, d'autre part, Ia distance d'approche
A. Pour des angles do barre de 32° environ, le rapport paralt croitre
legere-mont avec Ia vitesse en giration permanente. En moyenne, pour 0,5< <1,2,
nous avons obtenu 0,68.
Dans los mêmes conditions (angle do barre constant), Ja derive décroit quand la vitesse augmente. En gros, pour 0,5 <' < 1,2, nous avons cons-tate quo I passe do 7° environ a 5°2.
4. POSITiON DU POINT GIRATOIRE
Le point giratoire est le pied do la perpendiculaire abaissée du centre do giration sur Jo plan longitudinal du navire. C'est lo point de contact de ce plan longitudinal avec son cercle enveloppe. C'est au voisinage du point
giratoire qu'on aurait intérêt a placer Ja passerelle, Ia vitesso du point giratoire étant évidemment dirigee suivant l'axe du bâtiment.
sensible-ment avec 1 vitesse, moms sensiblement avec l'angle de barre. Le rapport
L de sa distance au centre de gravite a Ia demi-longueur du navire est, en moyenne, pour compris entre 200 et 45°, de 0,75 pour Vg = 3,44 rn /sec, 0,8
VARIATIONS DE LA
DERIVE S EN FONCTION. DE
'D E BARR E
POUR
V9 1,386
10
9-8
7-
6-5--.
4-
3-2
'f-0
.
e-i
282
-20
25
30
35
40
45°<°
Giration libre
Modêle autopropulsé
PL. VII.
pour V. = 2,672 rn/sec et 0,85 pour V = 1,306 rn/sec. Ainsi le point giratoire
recule progressivement vers le centre de gravité lorsque Ia vitesse en giration permanente croIt. Cet efTet est dñ pour une large part a la diminution de
6
Vrn/s -2drive 6
283
-5. -
L'ANGLE DE DERIVEET L'ANGLE D'INCIDENCE CINEMA TIQUE
La planche VII precise ce qui a été dit ci-dessus (flOs 3 et 4) au sujet de Ia
derive. On observe q.ue Ia derive est nettement influencée par le changement
Varjjor de t'ar-igle de derive el de a vitesse
en giraLion en foncion du lemps
0
Essa: N22
°:32°á dro1e
Variation de Vangle de drive e de Ia vitesse
en giration en Fonction du ter-nps
0
Essai
N78
26°adroite
vitesse
PL. VIII.
de régime elle commence par croltre en même temps que l'angle de barre, décrolt brusquement au moment du passage d'un régime aFautre, puis croit ensuite régulierement, quoique très Ienteuient.
.3
e S
. er i
-rvitessev
--j
dóbul de relour
zro1
0
fpnderrisedebarre
0
50
100
150
t Sec.dbu1 de rnise de barre Fin de retour a Zero
dbut de mise de barre
50
100
150
but de reLourazerc fin de retour a zero
6
4
IC
30
25
20
15 10 5284
-Pt. IX.rnodIe
GIRATION LIBRE
S.
utopropu
IC 2520
15 10 520
2530
3540
45
YeriaLion delngIe d'incidence
ciriènatique en
foncbon de0°
:310 C) S.0
00
.
0 00
S 0pour .32°
çgirabon gauche4 reeK t.droile +
gauche.
mod
'31 1. .droi.e 004
06
08
1 12 1j4 riaUon de gie dircL nce cir-9bque en ction degle de
rre pour
43e5m/s285
-Nous avons représenté, planche VIII, l'allure de la variation de l'angle de derive pendant l'établissement de la giration permanente pour deux essais,
l'essai no 23 au cours duquel les deux regimes d'écoulement se sont
successive-ment manifestés, et l'essai no 78 qui est normal.
L'angle d'incidence cinématique est, par definition, l'angle fait avec le
plan du safran par Ia tengente a la trajectoire de la mèche. Ii est positif lorsque
la force hydrodynamique s'exerçant sur le safran isolé, calculée comme si le mouvement se réduisait a une translation, est dirigee vers l'extérieur du cercie de giration, et, par consequent, tend a produire autour du centre de gravité du navire, un couple ayant Ic sens de la giration.
L'angle d'incidence cinématique diffère avec Ic régime d'écoulement et croit Iégèrement avec Ia vitesse (Planche IX), ce qui entraine vraisem-blablement un effet de Ia vitesse sur le changement de régime.
III
LA LOl PU MOUVEMENT SUE LA TRAJECTOIRE.
1. - VITESSE D'APPROCHE
ET VITESSE DE GIRATION PERMANENTE
La vitesse d'approche est la vitesse de route avant Ia manuvre de la barre. Elle est toujours supérieure a la vitesse de giration permanente lorsque Ia mancuvre se fait a couple constant sur les lignes d'arbres, conformément
a ce qui a généralement lieu sur navire reel au cours des essais a la mer. Comme nous nous sommes attaches a ne pas modifier la position de la manette des gaz
a partir du moment oü la barre commence a mancuuvrer, cette condition se trouve aussi vérifiée dans nos essais de giration libre et nous retrouvons un résultat classique. Le rapport entre Ia vitesse en giration permanente et Ia vitesse d'approche diminue quand l'angle do barre croit. Pour le determiner exactement sur modèle, ii faut s'assurer que le modèle est en mouvement uniforme quand on manceuvre Ia barre. Nous n'avons pas cherché a remplir expressément cette condition; nous ne pouvons donc donner qu'un ordre de grandeur : '-' 0,85 - 0,9 pour = 32°. On constate qu'il n'y a pas de difference systématique entre los deux bords.
2. - DIFFERENCIATIOIV DES HELICES
Un différentiel a été interpose entre le moteur et les hélices do façon que les couples sur les deux lignes d'arbres soient peu près égaux. Dans ces conditions, nous constatons, comme a la mer, que l'hClice intérieure au cercie
Ng Neg
0,9
0,8 0,7286
-de giration est considérahiement ralentie, tandis que i'hélice extérieure est considérablement accélérée (Planche X).
Ii n'y a pas de difference bien marquee entre les deux bords.
GtRATION LIBRE
rnodIe autopropuse
Ni:flhde
tours de Ia ligne
d'ar bre I ntrieure.
Nerede tours de Ia ligne
d'arbre extérieure.
Q50,7
09
11 Vq 1,3\fE
Nota:I'indiceserapporte
giration . gouche. a I'ess
de giration.
modéle
rindicese rapportea a
o
droie'
lignedroite précédant
4
gauche 4'-droite
}réei
I'eitre en .gtration.
PL. X.
3. - BANDE PRJSE PAR LE NAVJRE EN GIRATION
Au cours de Ia giration, la plupart des navires s'inclinent vers l'extérieur. L'effet s'accroIt quand Ia vitesse de route croIt et que le rayon de giration__a
17-0 1 Q5 0,7 0,9 11 130,5 0,709
Va 1,3 YEVariaI,on des parrnLres cém.iques en foncUon
diminue. Ii est di a l'effet combine des forces centrifuges engendrCes par la rotation et des forces centripètes d'origine hydrodyriamique s'exerçant sur Ia carène. Les forces centrifuges admettent une résultante passant par le centre
-Variation des vIeurs de Igle dc' bande
er, ronction des vateurs de
Vq pourCtersJ32°
VT-(1jO6
())° C)-
28700
0
Variation des valeurs de lrgIe de bande
en FoncIon des vaeurs de
pourVg_C11386m$
15
20
25
30
35
40
gration a gauche du modéle.
o "
drojte
PL. XI.
0
45LA
de gravité. Les forces hydrodynamiques possèdent un point d'application dont la hauteur avoisine celle du centre de carène. II en résulte un couple inclinant ayant le sens indiqué (Planche XI).
(-) 0 0 0 D
cP
0 0S .0
.
vggiration iibre
rnodêle autopropuLsé05 0,6
0,7
0,8 0,9
1 1,1 1,2 1,3 18
6
4
288
-4. - ACCELERATION ANGULAIRE
PENDANT LA PERIODE D'E!v'TREE EN GIRATION.
Nous donnons planche XII trois courbes représentant la vitesse angulaire
GIRATON
LIBRE
N4odèle aulopropulsé
m
C
C
=
dii navire pendant Ia période d'entrée en giration. Nous ne pouvonspas rapprocher cette courbe de Ia courbe analogue relative au reel, les essais a
-
Ess nelOS c(=21v = i ,..) cz
droile 5____
1.
se0
i0
2.
30
(A)5 Essi n1013
o C9° droile 3 2 C) lOse (ï.)Essi n110
L
.0 droite
5 3 ISE0
1020
30
0
1020
30
PL. XII.50
40
30
20
100
60
50
40
30
20
10
0
050
40
30
20
100
289
-Ia mer n'ëtant pas assez précis.
La comparaisonen elle-thême n'aurait d'ailleurs pas une grande signification, car nous ignorons le moment d'inertie du reel autour d'un axe vertical et n'avons Pu essayer de satisfaire, sur ce point, les conditions de similitude. Les courbes representatives de présentent un maximum assez peu accuse, mais net qui survient après l'epoque oi s'est
achevée Ia manceuvre de Ia barre et avant l'établissement du régimepermanent
de giration.
Iv
EFFORTS PENDANT LA GIRATION.
1. - EFFORT NORMAL AU SAFRAN (GIRATION PERMANENTE). La determination de l'effort qui s'exerce sur le safran normalementa son
plan, s'effectue, comme il a été indiqué dans Ia communication de l'an
dernier,
au cours de deux experiences successives exécutées dans des conditions en principe identiques. Dans l'une de ces experiences on mesure le couple sur Ia rnèche normale du gouvernail; dans Ia seconde, onmesure le couple sur une
mèche auxiiaire disposée de telle sorte que le gouvernail occupe dans los deux cas la rnême position par rapport au navire. La comparaison des deux moments
obtenus fournit la grandeur de laforce normale au safran ainsi que Ia distance de sa ligne d'action a l'une ou l'autre des deux mèches.
La difficulté de Ja mise en ceuvre de la méthode vient évidemmentd'abord
de Ia multiplicité des regimes d'écoulernent autour du gouvernail. Ensuite, les conditions darLs lesquelles s'effectuent deux essais consécutifs ne sont pas rigoureusement identiques, du moms si ceux-ci consistent en girations
libres.
On lèverait cette difficulté en utilisant une balance susceptible de fournir
simultanément Ia grandeur de Iaforce normale au gouvernail et son moment
par rapport a Ia mèche, puisqu'alors
un sèul essai suffirait. Le B assin des Carènes disposera dans quelques mois d'une telle balance; c'est ce qui explique que nous n'avons pas cherché en 1946 a étudier systématiquement Ia question. Toutefois, au cours des essais do giration libre que nous avons entrepris pour mettre en evidence Ia muitiplicité desregimes d'écoulement autour du gouvernail, nous avons procéde a d'assez nombreuses mesures do couples N sur l'une ou N' sur l'autre des deux mèches. Nous donnóns, planche XIII,
les courbes representatives des deux moments. Nous avons porte en abscisses les angles de barre, la vitesse en giration permanente étant, pour tous les essais ici considérés, voisine de 1,386rn/sec. Nous avons d'aileurs atténué los fluctuations des courbes en ramenant toutes los vitesses a être
rigoureusement
- 290
1,386 rn/sec en admettant que les moments sont proportionnels au carré de Ia vitesse en giration permanente réellement réalisée.
En associant les points qui, sur chaque courbe, correspondent a unmême
-1
N
auxiiiaire.
PL. XIII.
angle de barre et a un mêrne régime d'écoulernent autour du gouvernail,
nous avons obtenu les courbes de la planche XIV qui donnent, pour
V
=
1,386 rn/see, les variations en fonction de l'angle de barre des quantités -25Vg-m/
30
35anglede ba
N'enKg/rne-Giration libre
-gauche -e 2Vgy38Em/s
30
3tgIe
deba,2
Variation des moments sur les méches
reelle et auxiIiire en Fonction dQ
'angIe de barre.
Net NenGiration libre
droite.
-1
V1,386 rn,'
'sec
Variations de
yl'
,
el
01
b
0en fonchon deO
30
40
Q ces points .ppartiennent. aux esss droité et gauche
o
gira1on
droile
).
droite
a gauche
)< gauche
k= f(c.)
cdroite
+ 1=
f(o)
gauche50
25°0
-
292
-Y,, X0 Ib'
'
dans lesquelles Y" est la force normale au gouvernail; la surface, V' la vitesse de la mèche en giration permanente, x0 la distance a Ia mèche du point
d'appli-GIRATIONI
LIRE
Variation
du morneni et de I 'angle
N de
barre en Fonction du temps.
N 5
Vg 433 Mèche auxiiiaire- essai n'95
FL. XV.
cation de Y" et b la longueur de Ia partie non compensee du gouvernail. On notera que Y" est positwe si elle provoque, par rapport au centre de gravite
6
9' - - - V 9 I, I J( F 1 reejj e øu n o(---,
Giralion a gauche N 15 155160165170
175 3Giratkn ê croiLe
/
/
/
I/
_____\
\
\
6
5 10 15 155160
L5 N293
-du navire, un couple ayant le sens de la giration et que x0 est positif si le point d'application de Y" est situé sur l'arrière de Ia mèche.
Les mesures mettent en evidence les deux regimes d'écoulement autour du gouvernail.
Nous donnons, d'autre part, sur la planche XV, un exemple d'enregistre-ment des couples N et N' sur chacune des deux mèche en fonction du temps pour deux essais se correspondant. On voit sur cette courbe les curieuses variations du moment autour de Ia mèche normale (N). La barre est d'abord
motrice , c'est-à-dire qu'elle tend, au debut de la manceuvre, a Se mettre d'elle-même a un angle different de zero; puis elle devient résistante : ii faut fournir du travail pour achever la mancuuvre. Cepndant c'est une fois la manceuvre terminée que le couple sur Ia mèche subit sa variation Ia plus considerable. La valeur de N correspondant a Ia giration permanente est
atteinte sans oscillation.
Nous nous contentons ici de signaler ces bizarreries. II serait évidemment intéressant d'étudier en detail les variations des forces sur le gouvernail pendant Ia mancuuvre de la barre. Mais nous avons dü remettre cette étude a plus tard; notre effort portant sur celle des regimes établis.
2. EFFORTS SUB LE NAVIRE EN GIRATION PERMANENTE. En giration permanente, le navire est en éilibre sous l'action des forces
suivantes
to les forces hydrodynamiques s'exerçant sur la carène; 2° les forces s'exerçant sur le gouvernail;
3° Ia poussée des hélices; 4° la force centrifuge;
50 son poids.
Dans les experiences dont ii est ici rendu compte, nous n'avons mesuré que
les forces s'exerçant sur le gouvernail (cf. no précédent). La force centrifuge s'évalue aisément. La poussee des hélices se mesurerait sans difficulté au moven des dynamomètres utilisés pour les essais en autopropulsion au bassin
rectiligne. Le point le plus délicat concerne évidemment les forces
hydrodyna-miques qui sont, comme pour les essais en ligne droite, influencCes par les hélices, mais dont on peut avoir une premiere estimation en effectuant des essais sans hélices, le modèle étant lie a la passerelle tournante par I'intermé-diaire des dvnamomètres spéciaux décrits l'an dernier.
A dCfaut de renseignements complets, les mesures que nous avons effec-tuées fournissent des indications déjà intéressantes. En négligeant, en effet, Ia projection sur une direction normale au plan de derive de la force tangente au gouvernail, et le couple resultant des poussees inegales fournies par les
- 294
--deux hélices, on peut écrire --deux relations, exprimant, l'une que les compo-santes normales au plan de derive de toutes les forces appliquees au navire ont une somme nulle, l'autre que Ic moment resultant global de toutes ces forces est aussi egal a zero.
Soient donc l'angle de barre, A Ia distance de la mèche au centre de gravité, I la composante normale au plan de derive des forces s'exerçant sur la carène, et x Ia distance au centre de gravitC du point on elle rencontre le plan de derive.
V étant Ia vitesse du centre de gravitC, P le poids dii navire, R le rayon de giration, on a pour expression de Ia C force centrifuge
F PV2
gR
d'oü, Y étant positive si efle est vers l'extérieur du cercie de giration,
+Y'cos=0
xYyl!
[A cos r + Z0] 0(x étant considéré com.me positif si Y est sur l'avant de G).
Les deux equations ci-dessus
dé-terminent I et x. La méthode a été
appliquée aux essais en giration libre(V,1 = 1,386 mJsec).
On a observe que la rCsultante des forces hydrodynamiques sur la carène rencontre le plan longitudinal sur l'arrière du centre de gravite, sa distance au centre de gravité croissant quand l'angle de barre augmente. Pour i croissant
de 20 a 45°, croit de 0,25 environ a 0,32. Le résultat obtenu est normal, en
2
ce sens que I'action des forces hydrodynamiques sur Ia carCne tend normale-ment a s'opposer a Ia giration lorsque le rayon de giration est assez petit. Au contraire, pour des angles de barre petits, et, par consequent, des rayons de giration relativement grands, on peut, comme mentionné dans notre publi-cation de l'an dernier, trouver que le moment des forces hydrodynarniques
s'exerçant sur Ia carène tend a faire tourner le navire dans le sens de la giration.
En pareil cas, I'effort sur Ic safran est dirige de l'extérieur vers l'intérieur du
cerele de giration. En d'autres termes, le poilit d'application de Ia force hydro-dynamique sur la carène est susceptible de se dCplacer considérablement quand on faiL varier Ic rayon de giration.
Le résultat que nous venons de mentionnerdevrait certainement faire l'objet d'une étude approfondie. Ii est très different de celui qu'on observe sur un profil de grand allongement puisque, dans cc dernier cas, le poinL
rJ C E o - C -C C Z C -C 0 0 rt rn'.
_u
CCu
-o C -u o O -u C C cJ0
0
-
?95
-C,)Q
0
o
Li)0
6 C,LV
(fl L ,' '( C C00
_J _J L L0)0)
d'application de la résultante est situé entre Ic quart et Ia moitiC de Ia Iongueur a partir du bord d'attaque. Cela tient évidemment au faible allongement du
navire considéré comme surface portante et a ce que le mouvement ne Se
0 V J) C 14
oo
10
o
C296
-réduit pas une translation. Quand le rayon de giration décrolt, le rapport T augmente, l'arrière chasse, et c'est sur Ia partie arrière que s'exercent principalement les forces centripètes appliquées a Ia carène.
Sur Ia planche XVI nous avons représenté en fonction de l'angle de barre la variation de T étant le tirant d'eau, et L la longueurde Ia
pTLV
flottaison. Le changement de régime
se voit nettement. Ce résultat est a
rapprocher de celui de Ia planche XIV relative au gouvernail.V
ETUDE DES REGIMES SUCCESSIFS.
1. - POSITION DU PROBLEME.
Ainsi qu'iI a été indique dans l'Introduction, le changement de régime constaté en giration libre ne peut être attribué a la cavitation du gouvernail. Dans ces conditions, ii apparait comme devant être de même nature que le changement de régime qui prend naissance dans l'écoulement autour d'une aile d'avion Iorsque l'incidence acquiert des valeurs trop élevées. Ii doit done consister en un décollement survenant sur Ia face du gouvernail placée sous le vent du courant relatif.
Cependant, le phénomène est, a priori, beaucoupplus complexe que dans
le cas des ailes d'avions, a cause, d'une part, du faible allongement des
gouver-nails, et a cause, surtout, des interactions entre le gouvernail, la carène et les hélices.
Ces interactions varient selon les dispositions adoptées, ce qui rend malaisées des conclusions de portée génerale. Le cas le plus favorable a un
rapprochement entre le fonctionnement d'un gouvernail isolé et celui d'un gouvernail derriere caréne est, sans doute, celui des gouvernails suspendus.
Un cas très délicat est celui des gouvernails places derriere des hélices. Dansle cas actuel (gouvernail a aileron), les interactions entre Ia coque et le gouvernail
sont certainement considérables puisque le plan mince arrière se prolonge jusqu'à Ia meche; elles dependent, dans une large mesure, de l'évidement pratique dans Ic plan mince entre Ia crosse (partie du plan mince portant Ia méche) et le talon de quille.
M. l'Ingenieur Général du Genie Maritime Barrillon a d'aileurs ante-rieurement mis en evidence l'importance du role joue par le plan mince dans
297
-le comportement et l'efficacité d'un gouvernail a ai-leron Nous reviendrons
plus loin sur les valeurs numériques des résultats qu'il a obtenus.
2. - PLAN DE L'ETUDE.
Pour les raisons qui viennent d'être indiquees, notre programme d'essais comportait les étapes suivantes
1° Étude du gouvernail isolé en courant rectiligne, en giration.
2° Étude du gouvernail derriere plan mince en courant rectiligne,
en giration.
3° Étude du gouvernail derriere carCne en courant rectiligne,
en giration.
Les essais 1° ont été fait.s en disposant au-dessus du gouvernail une plaque de garde horizontale ayant pour objet d'éviter l'introduction d'air dans le sillage de Ia méche.
Les essais 2° ont été efYectués avec 3 sortes do plans minces (fig. 2).
Le plan mince A a même contour longitudinal que le navire reel et que le
modèle ayant servi aux essais dont ii a été ci-dessus rendu compte. On remarque
que Ia variante A est caractérisée par un talon de quille prononce, par un évi-dement assez peu ample. enfin par cc fait que le plan mince s'étend vers l'arrière jusqu'ã la mèche du gouvernail. Dans cc qui suit, nous appelons partie arrière du plan mince la partie de cc plan située entre Ia mèche du gouvernail et le couple 1. La crosse a est la portion de cette partie R com-prise entre la mèche et le plan vertical (transversal) passant par l'extrémité supérieure de I'arête avant de l'aileron.
Le plan mince B se diffCrencie du plan mince A par un Cvidement plus prononcC comportant le report assez loin vers l'avant du talon de quille.
Le plan mince C se diflCrencie du plan mince B par la suppression
supple-mentaire, dans Ia < partie arrière e, de tout cc qui n'est pas la crosse.
Notons que pour ceux des essais 2° exécutés en courant rectiligne, Ic plan mince était limité sur l'avant a 2,640 m de Ia mèche. Ainsi limité, le plan mince venait buter contre le nid d'abeilles servant a regulariser l'écoulement dans Ic canal a mouvement d'eau.
298
-En giration, les essais 2° ont été effectués de deux manières différentes.
Pour une premiere série d'essais, le plan mince a été orienté de telle sorte qu'il soit tangent a Ia trajectoire de la mèche. Dans une seconde série. ii avait même
orientation que Ic plan longitudinal de la carCne modèle lors des essais en giration libre de celle-ci pour Ia vitesse de 1,386 m!sec et l'angle de barre de 30°. Ces deux orientations diflCrentes correspondent respectivemerit a des angles de derive de 7° et + 602.
F G. 2.
Enfin les essais derriere carène ont été exécutés dans les conditions suivantes
en ligne droite, au Bassin de Traction, avec un contour du plan longi-tudinal conforme au trace A;
en giration, avec, successivement, un longitudinal conforme aux traces A et C, puis avec un nouveau longitudinal trace A avec en moms Ia partie situCe sur l'A( du couple 1. Dans cc dernier cas, on realise, si l'on peut dire, lec gouvernail isolé derriere carCne en ce sens que les interactions
entre carène et gouvernail sont alors réduites au minimum.
Daus les essais 2°, on a cherché a Se rendre compte des efforts supportCs rr SOLUTION u QQ A S = 3625 cm S hachuréeA0709 Surface Surface a 0 SOLUTION de crose u gOuv C S hachureC=S18,SC' 5 rachure S 8 cmz 1_Q3Q3 S2291 cmZ C.1O13 ç118 S hachuréeD S h.achure D
I
I i
fI
d'essaiI145
fI.ttajscn d'e5sa1r
Clg4ri,,,-.
I _-:L C 'I SOLUTiON S o 'O45 6 hahuréeB45E5crr ShachuréeB=0898 GOUVERNAILa'
3-. Q) S45
SOLUTIONSOLE DERRIERE CARENE
hachurée D 51Q5 cm2 S hachuréeD
Iflottat
on d'essaiI
1i..ttaison-- L
-q
OHr
--c -, - A.299
-par la -partie arrière du plan mince. A cet eulet, on a successivement mesuré les efforts s'exerçant sur le gouvernail seul, puis les efforts s'exerçant sur l'ensemble du gouvernail et de Ia partie arrière)) du plan mince. Ii en a été de même pour ceux des essais du gouvernail derriere carène (en ligne droite et en giration) qui rentrent dans Ic cas A.
Les mesures en giration et les mesures en ligne droite (bassin de traction)
ont été exécutées au moyen de l'appareil déjà décrit.
Les mesures en ligne droite (canal a mouvement d'eau) ont etC effectuCes
MESURE DE L'EFFORT NORMAL AU COURANT
ESSAS EN CANAL A MOUVEMENT DEAU Schèrn du dspositir de mesure
FIG. 3.
au moyen dun appareil special fournissant directement la composante de l'efTort normale aux parois du canal. Comme Findique Ia figure 3 ci-dessus, cet appareil comporte essentiellement une balance a parallelogramme; l'effort
est Cquilibre au moyen de poids connus suspendus a une ficelle. La construction de cet appareil a etC très soignée, ainsi que celle de l'appareil utilisC sur carCne
ou en giration. On s'en rendra compte par la faible dispersion des points expé-rimentaux.
Pour effectuer le rapprochement entre les essais en giration et les essais au petit canal a mouvement d'eau, nous avons admis que l'effort sur le
gou-vernail est sensiblement normal au safran; c'est cet effort normal Y" dont nous
avons compare les valeurs, ou plus exactement celles du rapport
i
v\TI2Va
300
-étant la surface du gouvernail et V' la vitesse de Ia mèche (ou du courant
an droit de la mèche). Dans le cas des essais dans le canal a mouvement d'eau,
Y" s'obtient en divisant Ia force mesurée par le cosinus de l'angle de barre.
Graban a gauche O Ireit.e PL. XVII.
fonctionde.
helicQs.j
/
ergouverrtad sole sa,s
00 ss
sous
QSS upasseIIeu
petit canal a moba-Indegration.
vemend'eau.
I.!
Barro £ auche
-Barr' a droite
40
20
10'0
ID
240
0 SV
-/
I
-1.-3. - RESULTATS DES MESURES DE FORCES.
f
fo Gou'ernail isolé en ligne droite et en giration (Planche XVII).
est en ordonnées, et l'angle de barre en abscisses. On notera que coIncide ici avec l'incidence cinématique L : c'est l'angle fait par le plan de
symétrie du safran avec la vitesse de la mèche.
1,5
Y
- 301
Varialions de
Yt:/zV'Z
en foncLion de o
Ess
u petil canI a
rnouvement. d'eu
,vec
n de drive non évid
sans_hálice
0,Solulion A
brre .
guche
40
30
2
0,5Yzv
barre a
droi e 1020
30
40
-.--.-essai
vec
,LR fixe
-e---o-eSsi Qvec /R mobile
k
1,0
PL. XVIII.
On note, pour les deux essais, un changement de régime survenant pour
302
-net, II affecte assez peu les valeurs de Son effet, dans le cas des
essais en ligne droite, est peu étendu : Ia courbe representative de I
-reprend bientôt son ascension avec une pente presque égale a ce qu'elle était
avant le charigement de régime, les deux branches de courbe étant simplement décalées l'une par rapport a l'autre. Dans le cas de Ia giration, les deux branches
de courbe forment un genou. La difference des pentes est sensible; cepen-dant l'écart entre la giration et le courant rectiigne n'est guère que de 10 %
a 30°; a 40°, ii est de 20 %. Au delà, ii s'accentue : l'effet de Ia giration devient
alors plus sensible.
Un deuxième changement de régime Se produit, en ligne droite, pour = 42°. II entraIne, croissant, une rapide diminution de
On n'observe pas ce changement de régime en giration, mais simplement parce que I'angle de barre maximum a été limité a 41°, et que la giration, comme on Pa vu pour le premier changement de regime, retarde le jassage d'un régime a l'autre lorsque Ia barre est orieutée dans le sens qui correspond a Ia giration.
2° Gouc'ernail derriere plan mince (Cas A). a) Essai au canal a mouement d'eau (Planche XVIII).
On n'observe qu'un charigement de régime, l'angle de barre n'ayant pas dépasse 35°. Ce changement de régime Se produit d'après les mesures sur gouvernail seulement aux environs de 20°. II
se traduit par une simple
diminution de Ia pente de Ia courbe representative de
D'après les mesures sur l'ensemble du safran et de Ia partie arrière du
plan mince, un changement de régime paralt bien se produire vers 20°, mais Ia difference entre les deux portions de Ia courbe representative de
est beaucoup moms nette. Le changement de régime se manifeste surtout par une certaine dispersion des points expérimentaux, dispersion qui va croissant avec l'angle de barre. Vers 28°-29°, la difference entre les pentes des deux portions de courbe s'accentue.
Le plan mince agit de façon complexe sur la force évolutive. Si l'on ne considCre que Ia force appliquee au safran seul, on constate que pour des
303
-évolutif est plus faible si le safran est derriere plan mince que s'iI est isolé.
C'est ainsi que, pour a = 100, on relève
i
- 0,37 environ pour legouver-nail et = 0,25 pour le gouvernail derriere plan mince. Mais au delà
vyI2
de 12°, la dillérence n'est pas conservée parce que le changement de régime pour le gouvernail isQlé est plus profond que pour le gouvernail derriere plan mince. Par exemple pour 20° et pour 30° repectivement, les chifires corres-pondants sont 0,56 et 0,62 et 0,78, 0,78.
D'autre part. la partie arrière du plan mince donne une contribution considerable dans le moment évolutif. Le rapport entre les deux valeurs relevées derriere plan mince y compris la partie arrière du plan mince et non compris cette partie arrière est de 1,47 a 15° et de 1,59 a 28° (I'accroissement de ce rapport avec l'angle de barre provient du changement d'orientation ci-dessus signalé dans Ia courbe representative de sur le safra seul).
2
L'effet du plan mince
estd'un ordre
de grandeur déjà indique par
M. l'Ingenieur Général Barrillon (qui, sur le gouvernail qu'iI a essayé, avait trouvé 1,54).Au total, par consequent, le plan mince, ou plutôt sa partie arriêre, n'in flue
pas sur le mouc'ement ecolutif pour < 12°. Pour > 12° ii l'accroit de facon considerable.
b) Essai en giration.
Nous avons vu que Ia giration influe peu sur les propriétés du gouvernail isolé. Nous nous sommes propose de voir s'il en est ou non de même pour le gouvernail derriere plan mince
) Plan mince tangent a la trajectoire de la mèche (Planche XIX). - On
observe, d'après les mesures sur gouvernail seulement, un premier changement
de régime vers 23°, aflectant légerement Ia pente de Ia courbe . Un pV'2 deuxième changement de régime se produit vers 26°; ii entr-aine une rapide
diminution de
D'aprCs les mesures sur l'euemble du gouvernail et de Ia partie arrière
du plan mince, le premier changement de régime n'est plus apparent. Le second changement de régime se produit vers 20°, mais il n'entraIne qu'une diminution
GIRATION
SOUS PASSERELLE
Par'liei'Rñxe
O
Parlie /R mobIe
0,8
GOUVERNAIL AVEC PLAN MINCE
70
0,6
VARIATION DE Y
EN FONCTI0'4
P/aVa
DEc<
V1=1,410
m,,'
0,2
SOLUTION A
PL. XIX.20
k
30
40
9/2 V/abrre a
droiLe
Gouvernail avec plan
mince
Solution A
Variation de
>'
en
I
barre
(o)
gauche
02
0
barre
droite
10020°
30°
4 O°0
06
04
op
PL. XX.ParbeARlixe
o
Partie ,4
mobile
V1,41 rr,3g
G(RATlON
½
SOUS PASSERELLE
306
-passagère de
i
, ceparamètre reprend, en effet, sa marche ascendante des 35°, avec, toutefois, une pente plus faible que pour < 35g.Dans l'ensemble, il y a peu de differences entre los allures des courbes relevées au petit canal a mouvement d'eau et celles des courbes relevées en
giration.
Ii n'y a d'ailleurs pas de difference bien sensible entre les efforts s'exer-cant dans los deux cas sur le seul gouvernail.
Par contre, ii y a une difference considerable entreles efforts mesurés en
ligne droite et en giration sur l'ensemble du gouvernail et de Ia c partie arrière
du plan mince. La force éQolutice due au plan mince disparait complètement en giration pour des angles de barre inferieurs a 25°. Elle se manifesto, do
nouveau, pour 25° < < 35°. Pour >
350, la partie arrière du plan mince recouvreune large part de son efficacité : tout se passe comme si le changementde régime qui se produit dans l'écoulementcompensait et même au delà -par un accroissement de la contribution de Ia -partie arriCre> du plan mince, la diminution que subit celle du gouvernail.
) Plan mince acec dériye de 602 (Planche XX). - On observe, d'après
les mesures sur gouvernail seulement, un changement de régime vers 28°. II est analogue a celui dont nous avonssignale l'existence vers 23° pour le gou-vernail derriere plan mince tangent a. la trajectoire de Ia mèche. Par contre, le second changement de régime qui, dans ce dernier cas, a lieu vers 36°, ne
se pro duit pas lorsque le plan mince a une orientation normale (l'angle debarre étant limitC a. 40°).
Si l'on considère maintenant les mesures sur l'ensemble du gouvernail et de la partie arrière du plan mince, on constate quo le premier changement de régime (30° environ) se traduit par un accroissement de Ia force évolutive l'action du plan mince est qualitativement celle quo nous avons mentionnée a. l'alinéa z) pour le cas du plan mince tangent a la traectoire de Ia mèche. Par contre, le second changement do régime (36° environ) commence par entrainer une sensible diminution de la force évolutive. Celle-ci, toutefois, ne tarde pas a reprendre sa marche ascendante.
Le fait de donner au plan mince une derive égale a cello de la carène qu'il schématise influe do façon considerable sur l'effort évolutif. Celui-ci est nettement plus faible, qu'on considère le gouvernail seul ou l'ensemble du gouvernail et do la partie arrière du plan mince, que si le plan mince est tan-gent a. la trajectoire de la mèche. La contribution do Ia partie arrière du plan mince vient d'ailleurs eu deduction de celle du gouvernail pour des angles de
barre inférieurs a. 200; le plan mince no recouvre son role utile qu'au moment oü se produit le premier changement de régime (28° environ). Ce rOle est toute-fois, plus faible quo dans le cas du mouvementrectiligne; l'effet est maximum
307
-au moment o.i commence le second changement de régime, et ii n'atteint environ que 10 % de l'effet total.
30
GouQernail derriere plan mince (solutions B et C) (P1. XXI a XXIV). Ainsi que nous l'avons indiqué ci-dessus, Ia solution B diffère de Ia solution
A par Ia suppression de Ia partie du plan mince qui avoisine le talonde quille.
La solution C diffère de son côté de Ia solution B par Ia suppression de Ia partie
308
-En d'autres termes, la comparaison des résultats relatifs aux cas A et B permet de juger si le talon de quilleinflue sur les forces évolutives engendrees par le gouvernail et par la partie arrière du plan mince comprise entre la mèche et le couple 1. Cette comparaison a permis de verifier que ni en ligne
droite, ni en giration, la partie du plan mince qui avoisine le talon de quille n'influe de facon sensible sur les forces évolutives dues au gouvernail et a la partie du plan mince comprise entre Ia méche et le couple 1. Par contre, il est bien clair que la partie du plan mince avoisinant le talon de quille est le siege des forces qui tendent a s'opposer a la giration. Ainsi, les essais prouc'ent qn'il
309
-j a avantage (sans contre-partie du point de cue des qualites écolutic'es) a reporter le talon de quille aussi loin que possible cers l'ac'ant.
La comparaison des résultats relatifs aux solutions B et C permet
d'appré-Lii ILl
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- 310
cier si la partie arrière > du plan mince (comprise entre la crosse et le couple 1)
0
0
4, 0 L C) L L '0 -D0
(N Ujoue un role dans les forces évolutives dues soit au gouvernail seul, soit a l'ensemble du gouvernail et de la partie arrière du plan mince. La reponse a
''Ui
wo
Jz
4, (-.Ui
li_I ,0
,uJ
LL1\
(f) 0Z'LJ
0
0
cette question est negative; de façon precise, on constate que ni l'effort sur Ic gouvernail, ni l'efTort sur l'ensemble du gouvernail et de la partie arrière du plan mince ne sont sexisiblement modifies par la suppression de Ia portion
du plan mince compris entre la crosse et le couple 1. Ce résultat est remarquable
- 311
I
puisque la partie du plan mince intervenant pour les essais A et B dans
l'en-semble du gouvernail et de la partie arrière du plan mince comprend non
seule-ment Ia crosse, mais encore la portion de plan mince comprise enre la crosse et le couple 1. Ainsi Ia comparaison des résultats relatifs aux ca B et C, soit
312
-en lignedroite, soit -en giration, prouve que pour obt-enir du plan mince l'effet utile précédemment signalé, il n'est pas nécessaire de donner au plan mince
un developpement sensiblement supérieur a celui de Ia crosse. Les points experimentaux sont portés sur les planches suivantes Planche XXI - Cas A et B en ligne droite,
Planche XXII - CasC en ligne droite,
Planche XXIII - Gas C en giration (plan mince tangent a la trajectoire de la mèche),
Planche XXIV - Gas C en giration (plan mince ayant une derive de
602).
Les seules précisions que ces planches apportent concernent le changement
de régime qui se produit en giration vers 36° : l'effet utile de Ia crosse (cas C) est un peu plus petit que l'effet utile de la partie du plan mince qui va de Ia mèche au couple 1.
4° Gouc'ernail derriere caréne. Essais en ligne droite (cas A).
Ges essais donnent lieu a la planche XXV avec hélices. us conduisent a
des résultats voisins de ceux du gouvernail derriere plan mince (cas A) tangent a
Ia trajectoire de Ia mèche. On note une contribution assez faible de Ia upartie
arrière du plan mince dans Ia force évolutive; l'efficacité du gouvernail étant réduite par Ia presence du plan mince, ce n'est que pour un angle de barre
assez élevé que cette partie arrière du plan mince a réellement un role utile. La difference existant a cet égard entre ces résultats et les résultats obtenus derriere plan mince au petit canal a mouvement d'eau peuvent être
dus aux interactions qui, dans ce dernier cas, doivent exister entre le gouvernail
et les parois du canal. Essais en giration.
) Gas A (Planches XXVI et XX VII). - Les essais ont été effectués
avec et sans hélices.
-On a commence par determiner l'angle de barre, la derive et le nombre de tours d'hélices a adopter .pour que le navire soit en giration permanente a
Ia vitesse de'1,386 m/sec et au rayon de 20,33 m. Cela fait, pour tous les essais avec ou sans hélices on a maintenu le rayon, la vitesse et l'angle de derive
inva-riables, ce dernier ayant Ia valeur déterminée comme ii vient d'être dit. Lors des essais avec hélices, le nombre de tours a, de même, été maintenu egal au nombre de tours mesuré lors de l'essai préliminaire.
Les essais dont ii est ici question sont exécutés dans des conditions voisines
de celles qui correspondent aux essais en giration libre dont il a été rendu compte ci-dessus, mais non dans des conditions identiques puisque Ia derive, le rayon de giration, et le nombre de tours sont ici maintenus constants; c'est
ce qui explique que les résultats portés planche XXVI ne coIncident pas rigoureusement avec ceux qui ont été obtenus en giration libre; us en sont
: uJ
U)
3t3
-toutefois très voisins. On note, en ce qui concerne les mesures effectuées sur
gouvernail seulement que l'influence des hélices est très peu sensible; elle ne se manifeste guère que par une certaine tendance a faciliter l'apparition des
.+
SL)
CO
C
- 34
changements de régime. Ceux-ci apparaissent vers 23°-28° et vers 3904O0. On remarque, en outre, conformément a Ce que montrent aussi d'autres planches, que les regimes successils ne s'établissent pas franchement; pour un angle de barre appartenant a Fun des domaines de transition entre deux
0
+
regimes différents, on peut, suivant l'expérience, obtenir un point représentatif appartenant au premier des deux regimes, ou un point représentatif apparte-nant au second; on peut d'ailleurs aussi obtenir un point intermédiaire.
On note enfin une difYérence sensible entre Jes résultats relatifs aux essais en ligne droite et les essais en giration. Celle-ci est plus faible que Ia difference
L 0
0
=
c 0 U) -oI'i'!Iii
flUX..
I
'SH
uJz
Qc0
Q-LL ; -. C-fl) r,)I!!
GIRATION A DROITE SOUS PASSERELLE
Gouvernail derriere carCne avec plan mince.
- Solution C. - Avec hélices.
Effort sur gouvernail seul.
VARIATION
DE'r"
EN FONCTION
/2L V
DEX
/
brre
gauc'(I,
P/ V'2 1 C-) 100200
300
400
500
PL. XXVIII.Les mesures effectuées sur l'ensemble du gouvernail et de Ia partie arrière du plan mince sont représentées planche XXVII. On constate, dans l'ensemble,
a a a a 0 a rl 0 rfl a a 0 a 0 C Ui
316
-que les deux categories de résultats sont voisines. On note toutefois -que, pour les petits angles de barre, la contribution de Ia partie arrière du plan
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317
-mince dans Ia force évolutive est négatiQe, qu'elle est pratiquement nulle de 13° a 23°, et qu'elle devient positive pour > 23°. Pour = 43°, elle repré-sente 5 % de la contribution du seul gouvernail. Pour 28°, elle reprérepré-sente 20 % de la contribution du sell gouvernail.
I) Goucernail en giration derriere carène (Cas C) (Planche XX VIII).
-Les essais ont comporté uniquement des mesures sur le gouvernail avec hélices
en marche; on a fixé le rayon de giration, la derive, le nombre de tours des hélices aux valeurs qu'ils avaient pour les essais (z).
On constate qu'il y a, pratiquement, identité de résultats avec le cas A, ce qui prouve que les interactions entre le plan mince et le gouvernail pro-viennent essentiellement de ce que nous avons appelé la crosse >.
') Goucernail isolé derriere carène (Planche XXIX). - Ainsi qu'iI a
été precise ci-dessus, les conditions d'essais different de celles du cas A par Ia suppression de Ia partie du plan mince située sur l'arrière du couple 1. Les essais ont etC effectués avec et sans hélices, les nombres de tours, derive et rayon de giration imposes étant les mêmes que pour les cas A et C.
On constate que l'influence des hClices est pratiquement negligeable, ce qui confirme les rCsultats obtenus pour le cas A.
D'autre part, on remarque que les résultats des mesures sur gouvernail seulement different très peu de ceux qui concernent le cas A (Planche XXVI).
On observe, de plus, une très notable diminution de i quand on
yf 2
passe du cas du gouvernail isolé en giration (planche XVII) au cas present.
La difference serait beaucoup moms sensible si au lieu de a, on prenait I comme
paramètre. Ii subsiste toutefois une certaine influence de la carène sur le vernail, influence qui tend a rCduire Ia force Cvolutive engendree par le
gou-vernail.
4. - UTILISA TION DE L'ANGLE D'JNCIDENCE CINEMA TIQUE COMME PARA METRE
II est bien clair que pour un gouvernail suspendu le paramètre le plus intéressant pour les essais de giration de la carène n'est pas l'angle de barre, mais l'incidence cinématique V. Celle-ci representerait exactement l'incidence locale si Ia presence de Ia carène ne modiflait pas la direction du courant au
voisinage du gouvernail.
Pour un gouvernail a aileron, l'angle de barre conserve une importance certaine a cause des interactions entre le safran et le plan mince. C'est, en effet, l'angle de barre qui mesure la discontinuitC des formes presentee au
droit de Ia mèche par I'ensemble safran-plan mince.
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318
-reprises. Mais us sont
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+
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4.
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l'ensemble des résultats obtenus ci-dessus, l'argument étant l'angle
d'inci-dence cinématique L. D'autre part, nous avons représenté sur la
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320
-planche XXXI les courbes representatives de
i
pour le gouvernail seulement dans les cas suivantsGouvernail isolé en giration,
Gouvernail en giration derriere plan mince tangent a Ia trajectoire de la mèche (cas A),
Gouvernail en giration derriere plan mince ayant Ia derive de 602 (cas A),
Gouvernail derriere caréne en giration (cas A) sans hélices,
Gouvernail isolé derriere carCne
Nous avons fait de même, planche XXXII, pour les mesures de
1" se rapportant a l'ensemble des efforts sur le gouvernail et la c partie arrière
du plan mince (sauf, bien entendu, pour le cas du gouvernail isolé). De la planche XXXI, ii ressort tout d'abord que les mesures sur gou-vernail seulement, en giration derriere carène, sent voisines, pour I. > 10°, des mesures sur gouvernail isolé en ligne droite ou en giration. Pour L < 100, la force évolutive sur gouvernail seulement est supérieure a la force évolutive
sur gouvernail isole; celle-ci s'annule d'ailleurs pour une valeur de I. negative, mais très voisine de 0°, tandis que derriere carène, on a i
- 0,1 pour
2 pV'2
I. = 0°. On constate, en outre, que pour les petites valeurs de L, les mesures
sur gouvernail seulement derriere carène en giration se rapprochent des mesures
derriere plan mince ayant même derive que Ia carène, tandis que, pour les grandes valeurs de I, elles se rapprochent des mesures derriere plan mince tangent a la trajectoire de la mèche.
Les courbes de la planche XXXI montrent done, en definitive, en ce qui
concerne la contribution dans les forces éc'olutices da gou9ernail seulement
que l'orientation donnée au plan mince a uneflet considerable : la dif-YII
férence des valeurs prises par pour
= 7° et
= 6°2 est a peup\VI2
près constante, quel que soit l'angle IC (elle est, en eflet, comprise entre 0,25 et 0,35); c'est pour = 602 que est le plus grand;
y'2
que Ia courbe representative de i en fonction de I. est moms rapidement ascendante derriere carène que derriere plan mince : die part de valeurs voisines de celles qu'on relève derriere plan mince orienté avec une