• Nie Znaleziono Wyników

Les facteurs et les limites de la connaissance humaine d'après la critique d'Occam et de Nicolas d'Autrecourt

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Share "Les facteurs et les limites de la connaissance humaine d'après la critique d'Occam et de Nicolas d'Autrecourt"

Copied!
9
0
0

Pełen tekst

(1)

Piotr Chojnacki

Les facteurs et les limites de la

connaissance humaine d’après la

critique d’Occam et de Nicolas

d’Autrecourt

Collectanea Theologica 29/1-4, 98-105

1958

(2)

LES FACTEURS ET LES LIMITES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE D’APRÈS LA CRITIQUE D’OCCAM ET DE

NICOLAS D’AUTRECOURT *

Occam et Nicolas d ’A utrecourt sont a peu près contempo­ rains. L’activité philosophique d’Occam s’est développée à Ox­ ford tandis que celle de Nicolas d ’A utrecourt fleurissait pen­ dant quelques années à Paris.

Bien qu ’ils ne proviennent pas d ’une m êm e école plusieurs de leurs idées coulent dans le même courant et coïncident su r quelques points.

Occam débute comme partisan d’une école term iniste qui alors surgissait à côté de l’école thom iste e t de l’école scotiste soüs l’influence de la critique soulevée par les problèmes discu­

tés dans l’école scotiste.

Occam n ’est pas un inventeur du term inism e. Mais c’était son oeuvre que d ’avoir exploité certains doctrines de la logi­ que de Petrus Hispanus et notam m ent la théorie de „signifi­ cation“ et de „supposition“ en vue d ’une systém atisation nou­ velle de différentes pièces doctrinales qui en général s’inspi­ raient de la philosophie scotiste et qui se p rêtaient aux discus­ sions entre les partisants du thomisme et du scotisme.

Il faut bien nous rappeller, que ces discussions se concent­ raient autour de la n ature du concept universel, et de ses différents aspects comme „intentio“, „species intelligibilis“,

* R efera t w y g ło szo n y n a X II K o n g resie M iędzy nadodo w y m F ilo ­ zo fii w W enecji.

(3)

Les facteurs et les limites 99

„verbum m entis” e t autour de sa valeur pour la connaissance du réel.

Le danger de la déform ation du sens des ces term es emplo­ yés était imminent.

On a cherché donc à préciser le sens de ces term es et à m ontrer leurs fondamenas ou bien le défaut des fondam ents dans le procédé même de la connaissance.

C ’était une critique phénoménologique et m étaphysique de la connaissance puisqu’on a essayé à trouver et à justifier certains facteurs dans la connaissance ou bien à m ieux déter­ m iner leur rôle du point de vue de la structure essentielle de l ’acte de connaissance.

Occam fait cette critique en p arta n t de cartaines suppo­ sitions q u ’il accepte de la philosophie augustinenne systéma­

tisée d ’une "nouvelle façon par Duns Scot.

Cette supposition prim ordiale, qui se trouve à la base et qui déterm ine la direction de la critique occamiste nous la trou­ vons dans la thèse em pruntée de la doctrine du „Doctor Sub- tilis“ et nottam ent, que notre connaissance s’obtient par le jug- m ent qui ne peut se produire par l’intuition sensitive seule qui naturellem ent est accompagnée d’une connaissance intuitive intelectuelle A), et qui est présupposée à la connaissance intel­ lectuelle abstractive 2).

Dans la connaissance intuitive intellectuelle Occam voit une connaissance propre d ’un l’objet comme d ’un fait individuel,

L es référen ces

L es te x t e s so n t c ité s d ’a p rès le s é d itio n s G u ilh elm u s O ccam , — S u p er quattuor lib ros sen ten tiaru m , L ugduni 1495.

— Q u oad lib eta sép tem , A rgentdnae 1491. , — S u m m a to tiu s logiicae, V en etiis 1508.

1) In S en t. P rolog, q. I, U . . „ad n o titia m a lic u iu s v e r ita tis co n ­ tingentas non s u ffic it n o titia inituitiva sensitive^ sed o p ortet p o n e r e p ra eter illam etiam n o titia m in tu itiv a m in te lle c tiv a m “. In S en t. I d.

13 q. 1 J.

2) Quodl. I q. 14 „n otitia in tu itiv a in te le c tiv a corporum sen sib iliu m , p ro sitatu isto n on potesit h a b eri sin e n o titia in tu itiv a se n s itiv a ip s o - rum ... ”

„N otitia a b str a c tiv a praesuipponiit in tu itiv a m ”.

(4)

donné dans l'expérience concrète. La connaissance in tu itiv e intellectuelle est une forme naturelle de la connaissance hu­ maine, puisque l'individuel seul existe 3).

On ne peut rien connaître en soi e t d'une m anière natu­ relle que par une connaissance intuitive 4).

; P ar la connaissance abstractive Occam comprend une connaissance qui ignore le fait d'existence ou de non-existence. L'abstraction n'est pas une activité spéciale de l'intellect ou de la volonté c'est bien simplement un acte second qui suit à la connaissance intuitive qui d'une façon naturelle produit des intentions secondes et des universaux 5).

L'activité abstractive intellectuelle est devenue dans l'expli­ cation critique de la connaissance par Occam un facteur super­ flue, non nécessaire.

Le même sort va partager la forme intentionnelle ou ,,spe- cies", qui d'après Occam ne parait pas d 'être distincte de l'acte même de connaissance intellectuelle. Il ne voyait pas de raison nécessaire pour la m aintenir comme quelque chose d istin cte6). Il la rejetta it donc pour ne pas m ultiplier les facteurs expli­ catifs de la connaissance.

Les thèses Occamistes réduisantes l'abstraction à l'acte se­ cond naturellem net connexe avec la connaissance soit intuitive

sensitive soit intuitive intellectuelle ne sont que les conséquen­ ces de sa thèse fondamentale, d ’après laquelle la connaissance intuitive intellectuelle est prim ordiale 7).

5) Q uodl. I q. 13 „D ico quod in tu itiv a e st propria co g n itio sin g u la ­ risé . . . „S in gu lare, p ra ed icto m odo accip ien d o pro co g n itio n e p rop­ ria, isdngulari et sim p liciti, e s t p rim o c o g n itu m ”.

4) In Sent. I d. 3 q. 2 F.

6) In S en t. II q. 25 O „U n iversalia et in te n tio n e s secu n d a e caoi-san tu r n a tu ra liter sin e o m n i a c tiv ita te in te lle c tu s et v o lu n ta tis a no- titiis in co m p lex is termino»rum per istam viam q u ia p rim o cognosco aliqiua sin gu laria in p a rticu la ri in tu itiv e v e l a b stra ctiv e e t hoc c a u -satu r ab o h iecto v e l h ab itu d erelicto e x p rim o a ctu et h ab ita notitia ad eiu s praesemitiam, si non islt im p ed im en tu m , seq u itu r n a tu ra liter a liu s a ctu s d is tin c tu s a prim o... e t* ü le aotus secu n d u s p ro d u cit u n i- versal'ia et in te n tio n e s secu n d a s”.

6) In S e n t I d. 27 q. 2 K . . 4 „species n eu tro m odo dicta e st

pon en d a in in te lle c tu , q u ia n u n q u am p on en d a e s t p lu ra lita s sin e n essi- ta te ”.

(5)

Les facteurs et les limites 101 La critique d'Occam envisage les facteurs de la connaissance non seulem ent de la p a rt du sujet connaissant et de son acti­ vité dans le procédé du connaître. Parallèlem ent à cela elle s'oc­ cupe de l'analyse de l'objet à connaître.

La thèse fondam entale que l'intellect hum ain connait in ­ tuitivem ent to u t d'abord une chose particulière, est corrélative à la thèse, que toute chose individuelle est dans sa nature même individuelle.

Occam s'oppose d'adm ettre dans les choses à connaître, un éléments quelconque qui se prêterait à devenir universel. Il prend en considération trois formes possibles d'existence réelle d'un élém ent prétendu universel.

Chacune de ses formes de l’existence de l’élément universel dans les choses individuelles amène aux contraditions, car ce qui est l’universel dans la conception serait en même temps individuel, non universel par sa position dans l’existence réelle.

Pour éviter ces contraditions e t pour ne pas adm ettre dans l’explication plus des facteurs qu’il soit nécessaire Occam déclare: „Sufficiunt singularia et ita taies res univer­ sales omnimo fru stra ponuntur" 9).

Occam reconnaît le fait que dans certaines de nos connai­ ssances nous nous servons des concepts universels, mais il croit

pouvoir expliquer ce fait sans recours à la réalité du contenu de ces concepts. Il rejette aussi bien la solution thom iste que scotiste, en proposant la sienne.

Il trouve les éléments fondam entaux pour son explication dans logique nouvelle' „logica m odernorum “, surtout dans la doctrine de la signification et de la supposition.

Occam envisage les conceps universels comme des éléments, c'est à dire comme les term es des propositions et les proposi­ tions comme les composants de la science. Il repète à plusieurs

in tu itiv e a liq u id sin g u la re r e a lite r e x is te n s ” ; d. 2 q. 8 H „Illud quod

m o v et in tellectu m p rim o non est u n iv ersa le, sed sin g u la r e et id eo sin g u la re in te llig itu r prim o p r im ita te g é n é r a tio n is”.

8) In S e n t I d 2 q. 6 P „Quaellibet res sin gu laris se iipsa e s t sin g u -

la r is”.

(6)

occasions que son point de vue dans cette m atière est purem ent logique, et que les considérations purem ent logiques doivent rester indifférentes à la m étaph y siq ue10). Or considérés du point de vue logique les concepts — term es révèlent deux propriétés: la signification, grâce à laquelle ils deviennent prédicables de plusieurs choses individuelles et la supposition, grâce à laquelle ils peuvent rem placer les choses 11 ).

Ces deux propriétés suffisent parfaitem ent pour expliquer la fonction des concepts universels dans les sciences. Il n'est pas besoin d ’après Occam d’adm ettre que les concepts — term es existent dans le réel comme des essences communes.

Pour la science du réel est tout à fait indifférent déclare Occam, si les term es des propositions soient basés dans les cho­ ses extérieures ou à l'in térieu r de l'âme, pourvu que ces term es supposent c'est à dire pourvu qu'ils tiennent lieu de ces choses particulières dans les propositions 12).

Une pareille explication de la fonction de concepts univer­ sels dans la connaissance qui réduisait leur rôle à la signifi­ cation des choses individuelles et à la supposition à leur place devrait fatalem ent aboutir à laisser tout de côté la compréhen­ sion de concept et à déplacer le poids du problèm e exclusi­ vem ent sur l'extension. Malgré la restriction d'Occam qui af­ firm e de faire abstraction comme logicien des aspects m étaphy­ siques des concepts universels en pratique cette abstraction devenait chez lui équivalente à la négation 13).

10) In Sent. I d. 2 q. 4 A A .; ibd. d. 23 q. 1 D.

n ) Sum tot. lo g ica e I c. 25 fol. 10 col. 4 R eoap itu lan d o ergo de u n i-v ersa lib u s d icen d u m est, qiuod q u od lib et u n ii-v e r sa le e s t q u aed am in te n - tio amimae siignificans iplura pro q u ib u s p o test su p p o n ere”.

12) In S e n t I d. 2 q. 4 N. „ N ih il ergo refert ad scien tia m realem , a n term in i propositioniis soitae sin t res e x tr a a n im a m v e l ta n tu m siint in m in im a du m m od o ste n t et su p p on an t pro dpsis rebus e x tra ; e t ita p rop ter scien tia m rea le m non o p ortet p onere ta ie s res u n iv e r s a le s d is- tin cta s rcalitar a rebus sin g u la rib u s”.

18 P ran tl, C, G esch ich te der Logik im A b en lan d e. B. 3. G raz 1955, p. 335 — le te x te cité d e O ccam . Peri. herm . P ro em iu m O ccam récite trois op in ion s m éta p h y siq u es, q u ’ils E stim e prob ab les. „Ilias très op i- n ion es reiputo p rob ab iles; q u ae tarnen sit v era v e l fa lsa , stu d io si d is- cu tia n t. Hoc tarnen apud m e est om nino certum , quod n ec p a ssio n es a n i- m a e nec -umiversalia ailiqua su n t res e x tr a a n im a m et de e sse reruim sim- gu lariu m , sdve co n cep ta e siv e n on ”.

(7)

Les facteurs et les limites 103

Il est vrais qu’Occam s ’oppose à ropinion radicalm ent no­ m inalistę d'après laquelle les concepts universels seraient des

pures fictions de l’intellect sans aucune correspodance dans le réel.

Pour éviter cela il était indispensable de m aintenir une cer­ taine correspondance, qu'Occam appelle „sim ilitudo“ entre les choses individuelles 14). En même temps elle lui perm et adap­ ter la théorie logique de la signification et de la supposition

à sa théorie du concept universel et à la critique qui perm ent sauver des apparences sans m ultiplier les éléments explicatifs dans la connaissance.

Occam n 'arriv e pas à se dem ander quelle est la raison de cette similitude, il se borne à parler du seul fait de cette simi­ litude. Il voudrait se passer de la forme constitutive d e chose, qui rend bien compte de fait de la similitude. La théorie du concept proposée par Occam dim inue son rôle dans la connai­ ssance, en laissant de côté son contenu noëtique qui assurait le contact avec le réel. Si la signification et la supposition sont traitées comme seule fonctions, qui épuisent le rôle du concept, alors ont finit p ar le réduire à l’extension, c’est à dire à la col­ lection des choses individuelles. La m étaphysique n ’aurait plus son objet, car les concepts seraient vides du sens, du contenu transcendant Textension comme un ensemble des choses sin­ gulières.

Les limites de notre connaissance humaine sont donc tra- Acées dans la critique occamiste par la réduction de l’activité albstractive intellectuelle e t de la forme ou de l’espèce intellec­ tuelle déclarées comme facteurs superflues de la p art du sujet connaissant et par la réduction du facteur objectif qui est la forme im m anente dans les choses ou un principe intérieur qui explique aussi les similitudes objectives entres les choses sin­ gulières.

u) In Sent. I d. 2 q. 8. H. „U n iversale Hon est figm en tu m tale cui

non corresp on d et a liq u id comisimile in esse siubiectivo 4 . . . e t propter

(8)

La réduction du concept à l'extension fait enferm er la connaissance hum aine dans les limites de la connaissance intui­ tive, qui constitue la base génétique et paraît d 'être le seul critère de la valeur de la connaissance humaine.

Occam airait pu dire, que la science du réel a pour l'objet immédiat les term es et les propositions, qui supposent, c'est à dire tiennent place des choses singulières, et que l'objet mé­ diat de la science sont toujours les choses singulières, les cho­

ses de notre expérience sensitive.

Nicolas d ’A utrecourt n ’a laissé que quelques idées caractéri­ stiques pour sa critique de la connaissance. On les trouve dis­ persées dans les Sentences de Petrus Lombardus.

Ces idées présentent un développement extrêm ent radicale de certaines idées foncières d'Occam. Nous pensons ici plutôt au développement logique, que historique.

Chez Nicolas d’A utrecourt nous trouvons un accent plus fortem ent posé que chez Occam sur l’intuition sensitive, qui repose sur l’expérience de nos sens et sur l’intuition intellec­ tuelle du principe de contradiction, qui fait le fondam ent de toute évidence inférencielle, logique. Toute assertion dont le contenue ne se laisse pas réduire à l’évidence sensitive, empi­ rique, on bien dont la dém onstration ne participe pas à l’évi­ dence du principe de contradiction n'a pas de valeur scienti­ fique i:>). De cette façon le concept de l'essence subtantielle devient vide, car il ne signifie pas un objet distinct de l'ensem ble des accidents perçus par les sens. Le principe de causalité devient dépourvue de toute force dém onstrative puisque son évidence n ’a pas le fondem ent logique dans le principe de con­ tradiction 16).

Il est intéressant à noter, à quel point la conception exclusi­ vement extensionelle des concepts conduisait à la lim itation de l’extension de notre connaissance au domaine purem ent

emipd-15> É d ition des te x te s par L appe J., N ico la u s v o n A u trecou rt. S ein L eben, se in e P h ilo so p h ie, se in e Schiriften, M ü n ster 1908 (B eitr. z. Gesdb. Philos. M itteal. VI), 7, 20.

(9)

Les facteurs et les limites 105

rique, et en même temps a favorisé la tendence à transform er les problèmes m étaphysiques dans les problèmes de nature purem ent logique. La ligne du développement qui se laissait observer chez les term inistes du XIV siècle, se réproduit chez les em piristes logistiques de notre temps, qui font des essais pour rem placer les problèmes m étaphysique par les artifices logiques purem ent formels.

Cytaty

Powiązane dokumenty

Podczas gdy, jak to już zauważył Kant w Idei powszechnej historii, aktorzy państwowi mogą ulec procesowi socjalizacji w zakresie racjonalnych zachowań, a więc zachowywać się

Ainsi que chaque connaissance scientifique, la philosophie chré­ tienne, com prise dans le sens que nous avons indiqué, accomplit tant des tâches cognitives à

Dans ces deux cas on p eu t dire qu’une révolution dans un domaine donné des sciences a provoqué une révolution technique, et aussi qu’une révolution dans

It appears that the failure has started from the outer pipe surface, and corrosion products at the inner surface were caused by the liquid inside the pipeline.. Examples of SEM

Ponieważ te same wyrazy w zdaniu mogą nieść zupełnie inne znaczenie w zależności od miejsca, jakie zajmują, rodzaju końcówek fleksyjnych czy wyra­

W związku z tym filmowy kanibalizm jako nośnik znaczenia daje się odszyfrować zarówno na poziomie fabularnym – ludożerstwo jako kod determinujący relacje między bohatera-

w Karpaczu odbyła się IV Szkoła Historii Chemii, zorganizowana przez Polskie Towarzystwo Chemiczne — Sekcję Historii Chemii, "Wydział Chemii Uniwersytetu Warszawskiego,

Many COTS CubeSat cameras are available on the market, but only few of them meet the requirements (especially in terms of mass and volume) of this