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such differences in the course of discussions, of using th e foreign lite r a tu re a n d m aking tran slatio n s fro m one language to another, involve an im perative an d u rg en t necessity o f unifying the term inology. A t th e realization of this task, best assistance m ight be 'rendered, I think, by th e In tern ation al Union of H istory an d Philosophy of Sciences.
J, Sulow ski
On ne p e u t pas p résen te r le processus du développem ent des sciences et celui d e la technique —• n i a u cours de to u te l ’h isto ire de l’hum anité, ni au cours d ’u n e d e différentes civilisations — sous une form e de ligne droite qu i m onte sans cesse 'en h au teu r. O n n e p e u t co n stater non plus que c’est la courbe qui m onte, descend et rem onte pério diquem ent m ais s ’élève toujours. O n p eu t dire p lu tô t que chaque civi lisation passait des périodes ex trêm em ent actives et des périodes bien stériles, e t il est trè s difficile ou m êm e im possible dé nom m er et de qualifier tous les facteu rs qui coopéraient à l’effet positif ou négatif.
Je voudrais souligner q u an d m êm e deux aspects de ce développe m ent: l ’aspect absolu et l’aspect relatif. Le développem ent absolu em brasse to ute l’h u m a n ité qui, d e l’é ta t prim itif, m onte len tem en t ju sq u ’à son but. Et, il fa u t lé dire, nous som m es plus proches de ce b u t que nos an cêtres aux tem ps les p lu s reculés. Du point de vue du développe m ent absolu, la civilisation la p lu s jeun e est la p lu s p arfaite. M ais on p e u t tro u v e r parfois a u sein de la civilisation plus ancienne u n tas de choses p lus perfectionnées, m eilleures q u ’au sein de la civilisation plus m oderne. Il existe alors le développem ent relatif. P o u r b ien le com prendre, il fau t se rap p eller le so rt des d ifféren tes civilisations ainsi que des rap p o rts en tre les civilisations précédentes e t succédentes. Tout le m onde sait très bien q u ’il y av ait des civilisations qui o n t d isp aru comme p a r exem ple celles des Aztèques, de Babylone, d’Egypte, de la Crète. Soient-elles san s valeur depuis le u r m o rt p o ur les successeurs, qui les on t souvent même oublié?
A u courts de l ’histoire il y av ait des périodes d e d estru ctio n e t d e décadence totale, des ru p tu re s dans le développem ent civilisatrice e t l’hum anité devait to u t commencer de nouveau. Mais, de l ’a u tre côté, même si la civilisation quelconque tom bait, en apparence, to u te entière, il y re sta it encore beaucoup de biensi d e v aleu r pour des civilisations successives, de liens en tre le passé e t l’avenir, pour le m om ent oubliés, m ais enfin renaissants. La dernière ru p tu re était p lu s b ru ta le que toutes les autres, elle a enseveli, il sem blait, to u te la civilisation d u m onde antique, e n tre de IVe e t le VIIIe siècles. Le M oyen Âge com m ençait p resq u’à zéro. U n certain nom bre de livres, quelques m onum ent’s
8 6 L e progrès des sciences e t celu i des tech niqu es
tom bés dans l’oubli, e t p a rto u t des ruines, la m ort. Le p ire n ’était pas le d éfau t des savants, m ais d e la connaissance de l’écritu re e n général. Et quand m êm e le fil n ’était p a s arraché...
A u jo u rd ’hui, après des siècles de recherches et d’études, nous sommes arrivés p resque au sommet (selon n o tre jugem ent) du développement civilisatrice. Nous savons néanm oins que d an s n o tre civilisation, si éloignée dès les prem ières, il y a beaucoup de succession des civilisations anciennes. Et même, est-ce q u e nous connaissons b ien e t tiro n s to u t le profit de cette succession? A ussi 1’hdstoire des sciences et de la technique doit chercher, analyser, in te rp re te r des liens les p lu s étonnants e t les plus in stru ctifs en tre la civilisation contem poraine et to u tes les civilisa tions passées, et doit le faire d ’u n e m an ière encore plus pro f onde.
V. N. S o kolsky
One of th e v e ry im p o rtan t problem s in th e h isto ry of science is the interaction of science a n d technology, th e ir influencing upon each other, th e character of th e ir m u tu al ties. T he significance of this problem p artic u la rly increases in th e present d ay s w*hen w e are w itnessing th e greatest scientific and technological revolution linked w ith th e m astery of n u clear energy, w ith th e p en etratio n in to th e m ysteries of th e m icro cosm and th e depths of th e macrocosm, w ith th e autom ation of produc tion as w ell as w ith th e replacem ent of logical functions of m an by m achines — w h en science begins to become a direct productive force, a direct p a rt of production.
In his report, Professor D aum as in princip le rig h tly em phasized th a t technology — a t various stages — constantly stim u lated th e scientific progress, th e ch aracter, however, of th e m u tu al relatio n s betw een science an d technology was changing considerably.
As a m a tte r of fact, technology w as a t first developing quite inde pendently, w ithout being m aterially influenced by science. L ater on, technology began not only to stim ulate th e developm ent of science, bu t also to be, inversely, influenced b y th e latter, th is influence being in itially n o t v ery strong. In th e present days, finally, th e various domains of science a n d technology a re so closely interw oven th a t it already becomes v ery hard, a n d a t tim es sim ply impossible, to exam ine th e ir developm ent independently of each other.
L et us exam ine — as a n exam ple — th e developm ent of th e ro ck et technique. A lthough th e h isto ry of pow der rockets covers m any a cen tu ry and although, d u rin g th a t period, th e investigators, active in various