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m ethodology of science; to consider th e h isto ry of philosophy a m istress an d a guide in th e jungle of m eanings of ideas' a n d a source of different data concerning th e developm ent of sciences in th e ir historical aspects. The lalst point, of course, could n o t be accepted wiithout d etailed analysis nor criticism.
Professor Voise discussed th e notion of “science”. S uch an occupation is philosophical par excellence. In 1964, to r instance, th e re will be held in Ita ly a n In tern ation al Congress of M ediaeval Philosophy devoted to the m eaning of the term “n a tu re ” (natura). My own standpoint is th a t w e n eed philosophy in all w e do. R everting to o ur su b ject w e m u st Say th a t th e relatio n betw een th e h isto ry of science a n d th e history of philo sophy m u st be frien dly as th a t betw een two branches of th e same tree— the hu m an activity. They n ev e r m ust divorce from eaCh other.
L. N o vy
Le professeur Suchodolski nous a esquissé u n tableau bien large des thèm es que l ’h isto ire des sciences devrait étudier. S a conception accuse certains tra its qui d iffèren t de la conception habituelle. D’ap rès mon opinion le ptlus im po rtant de ces tra ite c’est la tendance de créer u n domaine uniq u e e t homogène des recherches destiné à étu d ier te déve loppem ent d e to u tes les sciences, c’est-à-'dire des sciences appelées- p a r trad itio n n atu re lle s e n com mun avec les sciences appelées sociales.
A vant d ’aborder c e tte ' tendance im p o rtan te je voudrais souligner que je ne considère n u llem ent les sciences sociales comme inférieures aux sciences n atu re lle s d u point de v u e scientifique. En langue tchèque, o n emploie la m êm e expression pour désigner to u s ces domaines: le mot “vëda” aussi bien pour ^h isto ire q u e p o u r la physique.
L ’exposé d u professeur Suchodolski nous a apporté de nom breux argum ents pour soutenir ladite conception de l ’histoire des sciences. Ils so nt basés s u r le fait q u ’à n o tre époque lè s points dé contact en tre les sciences classées p arm i les sciences n atu re lle s d’une p a r t e t les sciences sociales d e l ’aultre deviennent de plus en plus nom breux. On p o u rrait déployer encore davantage ce tte argum entation. C ependant, si on v eut sou ten ir une conception, on doit consacrer son a tte n tio n en prem ier lieu aux argum ents contraires, a u x argu m ents opposés à la conception soutenue.
D ans le cadre de la science m oderne, et, av an t tout, dans le cadre de la science contem poraine d eu x tendances opposées se m anifestent: u n e d ’elles aboutit à u n e spécialisation to u jo u rs p lu s étroite, à la création des domaines de plus en plus lim ités e t restrein ts; la deuxièm e force la naissance des pointe de vue plus larges o u d ’u n usage in atten d u des
D iscussion 39
résu lta ts et des m éthodes d an s le cadre des sciences (bien différentes. Ces deu x tendances font p a rtie in tég ran te d u p rogrès d es sciences e t de leurs applications. D ans les m ath ém atiq u es d’a u jo u rd ’h u i o n m entionne par. exem ple 30 différentes b ranch es des sciences m athém atiques et il est im possible p o u r u n seu l sav an t de saisir n e fû t-ce que les nouvelles recherches d an s tous les domaines scientifiques. C ette tendance v isan t une spécialisation to u jou rs p lu s 'limitée n ’e st p as m oins réelle et ne se rt pas m oins le prog rès effectif que la création des problèm es d e contact en tre les sciences sociales et natu relles. Il m e sem ble q ue l’histoire des sciences doit p ren d re en considération cette situ a tio n qui, cependant, accuse égalem ent ses conséquences concrètes.
La discussion concernant, p a r exem ple, la question, si l’histoire des m athém atiques est une des 'branches des sciences m ath ém atiq u es o u non, est bien notoire. Il n ’y a p as lieu de discuter ce tte question, m ais on peut rap p eler un récent e t im p ortant exem ple te l que l ’ouvrage de N i colas B ourbaki Elém ents d ’histoire des m athém atiques qui constitue la p artie in tég ran te de l’exposé des idées m athém atiques. O n n e p e u t non plus nier que les études d u développem ent des m athém atiques o n t le u r p ropre sp h ère de problèm es e t le u r p ro p re m éthode spéciale p o u r ju sti fier leu rs résu ltats. C ette m éthode accuse en tre a u tre s des tra its carac téristiques de la m éthode m athém atique qui n ’est p as utilisée dans le cadre des études relatives a u x au tres domaines. P o u r cette raiso n on peut affirm er ce qui su it: 1’’histoire des m athém atiques rep résen te une branche scientifique relativ em en t indépendante. Evidem m ent cela ne signifie n u llem en t que le développem ent des m athém atiques est séparé du développem ent de la société. En é tu d ia n t l ’h isto ire des m ath ém ati ques il fau t exam in er l ’influence q u ’ex ercen t s u r les m athém atiques la philosophie, la situ atio n politique, ilels suggestions sociales ainsi que les influences! des au tres sciences'.
D ans a u c u n cas je n e v eu x niier l ’existence d e l'h isto ire des sciences dans le sens exposé p a r le professeur Suchodolski. D ans (le v aste dom aine de l’historiographie u n e place b ien déterm inée est occupée p a r l ’histoire de la culture ainsi que p a r le s questions générales du développem ent d e toutes les sciences. C ependant, à m on avis, de m êm e que l’histoire ainsi conçue de to utes les sciences ne rep ré se n te pas' l ’ensem ble de l’h isto ire des différentes sciences, l ’histoire d es différentes sciences n e constitue pas une p a rtie spéciale subordonnée à celle-là. J e crois égalem ent que l’histoire des sciences n atu re lle s se tro u v e d an s une situ atio n analogue. Certes, on n e p e u t p as tra c e r une lim ite précise p o u v an t séparer d’une m anière insurm ontable les sciences sociales des sciences n aturelles, il y a q u an d m êm e de nom breux m om ents q u i les fo n t d istin g u er les u n es des autres. Mais il s ’agiit là p lu tô t d ’une polarité que d’une sim ple distinction; cette séparation, pour au ta n t que l’on s’en sert, accuse sans doute u n e grande im portance p ratique.
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Je voudrais a ttire r encore l’atten tio n s u r u n tra it caractéristique bien im p o rtan t qui fait distin g u er les sciences sociales, n atu relles et — dl fau t l ’a jo u ter — les sciences m édicales les unes des au tres (quoiqu’il y a de nom breux phénom ènes transitoires). Ce tra it caractéristiq ue ce sont les diverses m anières dont ces Sciences influencent le développem ent de la société. Les sciences n atu relle s exercent une influence d irecte (je sou ligne le m ot: directe) s u r le niveau tech n iq u e des forces: de production. Q uant a u x sciences relatives à l ’hom m e et à la médecine, cette in fluence directe fait défaut; 'leur influence accuse souvent u n caractère idéologique: su r les soins médicaux voués à l ’homme, et ce n ’est q u ’au cours d u XXe siècle que l ’économie e t l ’histoire com mencent de p a rti
ciper à la direction de la société et cela en p rem ier lieu dans les pays qui se proposent d’édifier une nouvelle société. De ce point de vue, à l’histoire des sciences n atu re lle s incom bent de nom breuses tâches spéciales, notam m ent en rap p o rt avec la tendance d ’établir u n p lan de développem ent des sciences n atu relles et de la technique ainsi que de leur influence s u r la production. M alheureusem ent, on n ’a pas fait grande chose dans ce dom aine pour le m om ent et on a form ulé plutôt toute série d ’hypothèses qui doivent ê tre encore vérifiées. Cependant, cela n e dim inue nu llem en t l'im portance des études des questions re la tives à l’histoire des sciences n atu relles dont les problèm es et, évidem m ent aussi la méthode, accusent des tra its spécifiques.
P o u r conclure je voudrais: dire en résum é que, d’après moin opinion, la notion l’h i s t o i r e d e s s c i e n c e s n e rep résente plus à n o tre époque u n e seule science homogène des études scientifiques. Sous ce term e on com prend en réalité trois domaines d ’études bien différents; ces dom aines diffèrent e n tre eux p a r la sphère des questions à étudier, par la m éthode des études ainsi que p a r la fonction sociale de leurs résultats. L ’histoire des différen ts dom aines constitue la prem ière caté gorie, l ’h isto ire des sciences naturelles, de la technique, de la m édecine et l’histoire des sciences sociales app artien n en t à la deuxième et les questions générales du développem ent de la science à la troisièm e catégorie. Cette division — de m êm e que to u te différenciation en tre les sciences — n e p eu t pas être conçue d ’une m anière raide et d’après les règles form elles d e la logique, m ais il s ’agit là p lu tô t d’une polarité répondant a u x tendances des recherches scientifiques actuelles, à l’orga nisation de la science et de sa fonction sociale.
J. Sm olka
L ’essor rapide de la science et de la technique et le u r large appli cation sociale qui caractérisent d ’une m anière tellem ent m arquante l ’étap e actuelle du développem ent m ondial non seulem ent donnent to u te