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Aux Soldats Français!

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Academic year: 2022

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Aux Soldats Français!

Vous êtes venus en Silésie de Cieszyn comme juges im partiaux et comme gardiens des droits de la population. P our suffire à cette tâche, il faut que vous connaissiez la situation du pays.

D’après le recensement fait par l’A utriche en 1910, la population de la Silésie de Cieszyn se m ontait à 434.821 habitauts, dont 235.000 Polonais (54°/0), 76.916 Allemands (17°/0) et 115.604 Tchèques (26°/0). Ce recensement a été préparé par les autorités autrichiennes qui en avaient faussé le résultat à notre désavantage. Les Polonais habitant la Silésie s’adonnent surtout à l’agri­

culture et aux travaux des mines. Les Allemands sont répartis dans les villes, comme Cieszyn et Bielsk, tandis que les Tchèques occupent principalem ent les parties Sud-Ouest du pays, no­

tam ment les environs de F ry d ek et d’Ostrawa. L a partie occidentale du Duché de Cieszyn est caractérisée surtout p ar ses mines, d’autre part, les régions de l’E st sont surtout agricoles.

Après l’effondrem ent de l’Autriche, les Polonais form èrent un régim e national et créèrent une armée. Le 5 Novembre 1918, ils conclurent un accord avec les Tchèques, aux termes duquel le pays fu t partagé en deux parties. Les Polonais adm inistraient la partie Est, tandis que la partie Ouest fu t soumise aux autorités tchèques. P a r suite des prétentions des Tchèques, l’admi­

nistration provisoire des communes mixtes leur fut confiée. Là, c’est à dire à Sucha Srednia, Lazy, Orîowa et Dziecmorowice, la population polonaise atteignait 70°/0, tandis que des commu­

nes comme Karwina, Stonawa, Sucha Grôma, Olbrachcice jusqu’à Bogumin, qui n ’avaient jam ais été contestées aux Polonais, furen t attribuées à ceux-ci. Dans les communes mixtes, une votation populaire devait avoir lieu, conformément à l’accord conclu.

Cet arrangem ent répondait complètement aux principes de la justice et de la démocratie*

et lesgjjûlonais, désireux avant tout de voir l’ordre régner dans le pays, poussèrent l’esprit de càftciffilBn jusqu’à laisser provisoirem ent six communes, où ils étaient en majorité, sous l’admi­

nistration tchèque. Les Tchèques consentirent à cet accord et le signèrent le 5 Novembre 1918.

L ’ordre et la prospérité commençaient à renaître en Silésie. Mais les Tchèques, voulant s’em parer de la Silésie entière, et voyant que la Pologne ressuscitée form ait une armée et luttait sur le front Est, ainsi que contre les Prussiens, nous attaquèrent traîtreusem ent le 23 Janv ier 1919.

Ils se réclamaient de prétendus ordres de l’Entente, ordres que celle-ci n ’avait jamais donné, mais qu’ils avaient fabriqué eux-mêmes, et envahirent le pays en m assacrant la population civile et en achevant les soldats blessés, qu’ils brûlaient vifs en les arrosant de pétrole, comme c’était le cas à Stonawa.

Pour gagner les sympathies de l’Entente, ils nous firent passer pour des Bolcheviques aux yeux du monde entier, comme ils vous disent encore aujourd’hui, que les mineurs polonais sont des Bolcheviques eux aussi. Mais, vous avez pu voir p ar vous-mêmes qu’il s’agissait d’infor­

mations mensongères. Quoique la Pologne eut à lutter sur quatre fronts au moment de l’agression des Tchèques, des civils et des troupes peu nombreuses leur infligèrent une défaite sanglante à Skoczôw, de sorte qu’ils furent les premiers à dem ander un armistice. Us ont donné des preuves de leur valeur dans les luttes contre les Hongrois et quand ils furent battus en Hongrie, ils attribuèrent leur défaite aux officiers et au Commandement italien.

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Les Tchèques se comportènt en héros, quand il s’agit de lutter avec l’appui de la gen­

darmerie contre une population sans défense. Nous devons leur rendre cette justice. Ils ont chassé des milliers de familles polonaises du bassin m inier et continuent toujours t£ appliquer les mêmes procédés à ceux qui ont le courage de se dire Polonais. Ils ont terrorisé le gros de la population, en arm ant contre elle leurs concitoyens, qui, de concert avec les gendarmes, m altraitent les Polonais.

Vous n ’en savez rien, on ne vous a pas envoyé dans ces parages, car vous avez l’ordre de répri­

mer le prétendu bolchevisme à Karwina, quoique il y soit inconnu.

Mais nous autres, mineurs de Karwina, nous ne perm ettrons jam ais que la gendarm erie tchèque continue à nous m altraiter chez nous, où il n ’y a presque pas de Tchèques. E n voilà assez de cette- protection étrangère, nous voulons une gendarm erie polonaise, ou bien encore des gendarmes de l’Entente, et nous avons appuyé nos réclamations par une grève. Voilà trois se­

maines que dure la grève de 10.000 mineurs, et nous sommes décidés à la continuer jusqu’à ce que les gendarmes tchèques aient quitté le pays. L a Commission de Cieszyn ne veut pas céder, par ce qu’elle ne nous connait pas. Mais vous, officiers et soldats, vous lui direz, qu’il n ’y a ni bolcheviques, ni Tchèques chez nous, que par conséquent la gendarm erie tchèque est inutile à Karwina. Nous avons ici une police composée de citoyens de l’endroit, qui pourront vous ren­

seigner sur ce qui se passe chez nous. Voulez-vous, vous autres Français qui aimez la liberté plus que la vie, voulez-vous refuser cette liberté à des Polonais? K arw ina est foncièrement polo­

naise, car d’après la statistique officielle il y a plus de 80°/0 de Polonais et la population totale se monte à plus de 20.000 habitants. Voulez-vous perm ettre qu’on continue à opprim er le peuple polonais, qui, grâce à l’héroisme de ses soldats, protège la Pologne ainsi que vos pays contre la contagion du bolchevisme d’une part, tandis que de l’autre il saura empêcher vos mortels ennemis — les Prussiens — d’attaquer votre France.

K arw ina en Ju in 1920.

Les Mineurs de Karwina.

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