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hyde sont négligeables

D escription de la technique proposée.

Solutions titrées e t réactifs:

1. K 2Cr20 7 8,475 gr./l.

L a concentration de cette solution a été choisie de façon que 1 cm 3 corresponde exacte­

m ent, d ’après l’équation d ’oxydation théorique, à 5 cm 3 d ’alcool à 0,5 vol. % 0.

2. K M n 0 4 0,1 N.

3. Sel de Mohr environ 0.02 N (dissoudre 7,8 gr. de sel d an s u n litre d ’eau distillée additionnée de 20 cm 3 H 2S 0 4 conc.). C ette solution n ’a pas besoin d ’être très exacte.

4. Acide sulfurique concentré, pur, bouilli.

5. Solution saturée et filtrée d ’acide picrique. L ’acide picrique du commerce n ’est fréquem m ent pas assez p u r et sera recristallisé. I l suffira, parfois, de le sécher à 100°.

Mode opératoire.

U n poids connu de sang, 5 à 15 gr. — il s’agit, bien entendu, de sang frais; le cas du sang putréfié a été étudié p ar N icloux2) — est in tro d u it d an s u n ballon Iéna de 300 cm 3, à fond rond et col allongé. On l’additionne de 6,5 fois son volum e de solution picrique saturée. Le caillot, s’il y en a un, est a u p a ra v a n t dilacéré d an s u n p e tit bêcher, à l’aide de ciseaux, et transvasé q u an titativ em en t dans le ballon. V érifier à l'odeur 1 absence d ’étber (ou d ’autres solvants organiques). Boucher (caoutchouc) e t m élanger soigneuse­

m ent le contenu, que l’on laissera au repos quelques heures ou une nuit.

D istillation: l’appareil que nous utilisons est celui de Schloesing-Aubin, avec réfri­

gérant en étain, te l q u ’il est décrit p a r Nicloux ( 3), p. 874). Le réfrigérant se term ine p ar u n tu b e de verre d o n t l’extrém ité effilée plonge d an s quelques cm 3 d ’eau, au fond d ’u n cylindre gradué de 50 cm 3, se b o u ch an t à l’émeri. L a d istillation s’effectue à la pres­

sion ordinaire. (Nous ne sommes pas sûr que les distillations sous pression réduite ne soient fréquem m ent accompagnées de pertes d ’alcool, su rto u t lorsque l’extrém ité d u réfrigérant ne plonge pas dans le liquide.) T out l’alcool est p ratiq u em en t contenu dans le prem ier q u art d u distillât, m ais, pour plus de sûreté, on en distillera les 2/5. Boucher, agiter.

N o ter le volume.

Titrage.

On commencera p ar étab lir les correspondances volum étriques des solutions titrées en p rocédant comme su it: 1° P ip eter 5 cm 3 de sel de Mohr, ajo u te r 40 à 50 cm 3 d ’eau, quelques gouttes d ’H 2S 0 4 conc., puis laisser couler K M n 0 4 0,1 N, d ’une m icroburette de 1 cm 3 divisée en centièmes, ju sq u ’à d é b u t de virage rose. Appelons a le volum e utilisé, exprim é en cm 3. 2° D ans u n nouvel essai, pipeter 5 cm 3 de sel de Mohr, ajo u te r 0,50 cm 3 de K 2Cr20 7 (m icroburette), mélanger, diluer, comme précédem m ent, avec de l'eau et quelques gouttes d ’acide sulfurique, titr e r l ’excès de sel de M ohr au K M n 0 4 0,1 N ; soit b le volum e utilisé.

Chacune de ces opérations sera effectuée, cela v a de soi, au moins deux fois et l’on prendra les moyennes.

On voit im m édiatem ent que 0,50 cm 3 K 2Cr20 7 é q u iv au t oxydim étriquem ent à a —b cm 3 de K M n 0 4 0,1 N. R éciproquem ent, 1 cm 3 K M n 0 4 0,1 N correspondra donc à

____________ 2 (a — b j\Cm3 K 2Cr2°7 (I)

b Rapin, A ., Helv. 22, 72 (1939).

2) Nicloux, M ., Bl. Soc. Chim. biol. 18, 318 (1936).

3) N icloux, M ., Bl. Soc. Chim. biol. 13, 857 (1931).

Volumen x x ix , Fasciculus iv (1946). 823 N otons que ces deux solutions, contenues dans des flacons bruns et bouchés à 1 ém eri, sont d ’une conservation pratiquem ent illimitée. P a r conséquent, la différence a — b est une constante ne dépendant que de l’exactitude des solutions et bu rettes utilisées e t qu il suffira de contrôler une fois pour toutes. Sa valeur théorique est 0,864. La solution de sel de Mohr, p ar contre, peut dim inuer légèrement de titre : le volum e a doit donc etre vérifié a v a n t chaque nouvelle série de mesures.

Titrage proprement dit. — U n prem ier essai d ’orientation est conduit de la façon suivante: on pipette 5 cm 3 de distillât dans u n bêcher de 150 cm 3, ajoute 6 à 7 cm 3 H 2S 0 4 conc., mesuré dans un cylindre gradué, on mélange et laisse couler rapidem ent K 2Cr20 7 de la m icroburette ju sq u ’à coloration distinctem ent jau n âtre. On déterm ine ainsi, gros­

sièrem ent, u n volume de K 2Cr20 7 n ettem ent supérieur à celui qui est réellem ent néces­

saire à l’oxydation de l’alcool.

D ans une nouvelle opération, précise cette fois, on procédera, comme nous y avons déjà fait allusion, dans u n ordre d ’addition inverse afin d ’éviter to u te perte d ’alcool.

A 5 cm 3 de distillât, ajo u ter le volume de K 2Cr20 7 tel q u ’il vient d ’être évalué, puis 6 à 8 cm 3 de H 2S 0 4 conc. Le volume de l’acide doit être approxim ativem ent égal au volume total, distillât + K 2Cr20 7, augm enté de 1,5 cm 3. Il fau t le laisser couler le long des parois du bêcher, tenu légèrem ent incliné; le mélange doit s’effectuer d'un coup; on réalise cette condition im p o rtan te en im prim ant au liquide u n brusque mouvem ent de ro tatio n ; p a r­

achever le brassage à l’aide d ’une b ag u ette de verre. A ttendre 25 ou 30 secondes à p a rtir de l’in sta n t où s’est effectué le mélange, diluer avec environ 50 cm 3 d ’eau1), et pipeter 5 cm 3 de sel de Mohr pour réduire l’excès de K 2Cr20 7. La tein te du liquide doit devenir vert-bleue sinon il fau d rait ajo u ter une seconde fois 5 cm 3 de sel de Mohr. T itrer en retour au K M n 0 4 0,1 N (aux fortes concentrations en Ct"", jusqu’à tein te verte très légèrement teintée de pourpre).

Calculs et corrections.

Soient c e t d les volum es de K 2Cr20 7 et K M n04 respectivem ent employés. D ans le cas où l’on a ajo u té 5 cm 3 de sel de Mohr, le volum e de K 2Cr20 7 en excès, c’est-à-dire n ’ay an t pas pris p a rt à l’oxydation de l’alcool, correspond à a — d cm 3 K M n 0 4 0,1 N.

D ’après la formule (I), cet excès v a u t a —d/2 (a - b) cm 3 K 2Cr20 7 et le volume de K 2Cr20 7 réellem ent utilisé, u, sera donc donné p ar la relation

a ~ d

U i= C 2 (a — b) ( )

Si l’on a v a it ajouté 10 cm 3 de sel de Mohr, l’expression deviendrait:

2 a — d / t t t \

U = C- 2 ( a - b ) (III)

L ’opération précédente — qui, avec un peu d ’entraînem ent, ne prend, calcul compris, que quelques m inutes — sera effectuée à double ou à triple, en faisant varier, si l’on veut, le volume initial de K 2Cr20 7 de façon, toutefois, que ce réactif reste en excès modéré : 0,20 à 0,50 cm 3 par exemple. Du reste, un excès de quelques centièmes suffit à assurer l’oxydation complète. Finalem ent on prendra la moyenne des valeurs ainsi déterm inées, qui doivent d ’ailleurs concorder à quelques % près.

Le reste du d istillât sera utilisé pour les réactions qualitatives de contrôle, aldéhydes, acétone, etc.

Le chiffre ainsi obtenu mesure le volum e de K 2Cr20 7 réd u it non seulem ent par l’alcool, m ais encore par les im puretés des acides sulfurique et picrique. La correction correspondante, rarem ent négligeable même avec des réactifs purifiés, se déterm inera le plus sim plem ent par u n essai à blanc dans lequel on distillera le même volume d ’acide picrique que celui qui a été utilisé pour le sang. Recueillir un volume identique à celui du d istillât sanguin et procéder au titrage comme il vient d ’être indiqué; on trouvera

1) D ans toutes ces opérations: dilutions, lavages, essais à blanc, l’eau de robinet peut rem placer avantageusem ent, du moins à Lausanne, l’eau distillée.

ainsi le volum e r de K 2Cr20 - réd u it p ar les substances étrangères des acides; u —r cor­

respondra donc au volum e réellem ent consommé p ar l’alcool contenu d an s 5 cm 3 de d istillât, et la concentration x dans le sang, exprim ée en cm 3 alcool absolu p a r kg., sera donnée p a r l’expression

x = ^ - F (IV)

où P désigne le poids du sang (en gr.); V le volum e d u d istillât (en cm 3) e t F u n facteur em pirique de correction qui tie n t com pte de légères pertes au cours de la distillation ainsi que du fa it que, dans les conditions où nous opérons, l’équation d ’oxydation classique ne s’applique pas absolum ent rigoureusem ent. N os expériences, comme nous le verrons to u t à l’heure, nous o n t conduit au x valeurs de F suivantes:

solutions aqueuses p u r e s ... 0,97 sangs f l u o r é s ...0,98 sangs c o a g u lé s...0,99

La reproductibilité du dosage peut être évaluée en solution diluée à i 0,01 cm 3 K 2Cr20 7 ce qui correspond d ans le sang à environ + 0,02°/oa; elle sera u n peu moins bonne en solution concentrée. Les volum es de K 2Cr20 7 sont calculés au V500 d® cm3 près;

cette exigence est rendue possible, d ’une p a rt grâce au fait, bien mis en évidence p ar Nicloux, que la solution de bichrom ate ne mouille pas le verre et p eu t dès lors être mesurée avec une précision parfaite, d ’au tre p a rt en raison de la trè s grande sensibilité d u titrage perm anganique, u n écart de 0,005 à 0,01 cm 3 re s ta n t n e ttem en t perceptible à u n œil exercé. Q uant à la précision effectivem ent réalisée, elle resso rtira des chiffres indiqués plus loin; pour n ’être pas illusoire, il va sans dire q u ’elle nécessite les précautions h a b i­

tuelles concernant le calibrage des pipettes e t m icroburettes, une propreté m éticuleuse de la verrerie e t de l’appareil à distillation (que nous lavons en d istilla n t de l’eau a v an t chaque opération) et, en particulier, une vérification m inutieuse du titr e de la solution de K 2Cr20 7 (nous la contrôlons iodom étriquem ent p ar com paraison avec une solution de K M n 0 4, elle-même titré e exactem ent à l ’oxalate de sodium).

E n ce qui concerne le calcul de la valeur r m entionnée précédem m ent, il sera a v a n ­ tageux, si l’on effectue des mesures en série, de calculer séparém ent, une fois pour toutes, les corrections correspondant aux deux acides. Le volum e s de K 2Cr20 7 réd u it p a r H 2S 0 4 se m esurera im m édiatem ent dans quelques titrag es à blanc en rem plaçant le d istillât par un égal volum e d ’eau. On déterm inera, d ’au tre p a rt, le ta u x t des m atières réductrices volatiles de la solution picrique en d istillan t u n volum e connu, que l’on titr e ra à la façon ordinaire, en te n a n t com pte de la réduction s due à l’acide sulfurique. C onnaissant s et t, u n calcul simple m ontre que r est donné p ar la relation

2 t-V ' r = s y

où V est le volum e du d istillât sanguin, V ' le volum e d ’acide picrique ajo u té au sang.

s et t sont des grandeurs pratiq u em en t constantes pour des échantillons conservés dans des flacons bruns, rodés e t, d ans le cas de l’acide picrique, en solution filtrée; s, pour un acide de pureté satisfaisante, est com pris entre 0,01 e t 0,03; si te l n ’est pas le cas, on obtiendra, en général, un ré su lta t suffisant en chau ffan t l’acide à l’ébullition, ainsi que le recom m ande N icloux. Si l’on conserve la solution picrique en présence d ’un excès de substance solide pour en assurer la satu ratio n , ainsi que nous procédions au d éb u t, on s’expose à de très graves erreurs. L a concentration des m atières réductrices augm ente en fonction du tem ps, avec une rap id ité qui dépend de la q u a n tité de l’acide picrique en excès e t qui est souvent déconcertante. Voici, à titr e d ’exem ple, quelques séries de mesures effectuées à ce propos :

Séries I et I I : solutions saturées d ’acide picrique en présence d ’u n d ép ô t ab o n d an t de substance solide, occupant 25— 50% du volum e to ta l. T em pérature d u laboratoire.

Volumen x x rx , Fasciculus iv (1946). 825 I.

tem ps (en j o u r s ) ... 1 2 7 16 43 53 m atières réductrices volatiles .

(exprimées en cm 3 alcool °/00)

0,017 0,022 0,023 0,035 0,060 0,080

II.

tem ps (en jours) . . . .

.

. 0 30 70 m atières réductrices . . . . . 0,017 0,187 0,34

L au gm entation est plus rapide dans la série I I parce que le dépôt est beaucoup plus volum ineux. P our évaluer l’erreur correspondante dans une analyse de sang, il fau t noter que ces chiffres doivent être multipliés par 6,5, puisqu’on emploie 6,5 vol. d ’acide picrique p our 1 vol. de sang.

Séries I I I —IV : solutions saturées filtrées.

II I.

tem ps (en jours) . . . .

.

. 0 60 230 360 m atières réductrices . . . . . 0,002 0,005 0,007 0,0095

IV.

tem ps (en j o u r s ) ... 0 45 80 180 m atières r é d u c t r i c e s ... 0,003 0,006 0,007 0,007

L ’augm entation des m atières réductrices, on le voit, est négligeable en milieu p i­

crique filtré. U n trè s léger dépôt est d ’ailleurs, pratiquem ent, sans répercussion.

Expériences de contrôle.

N ous sommes p a rti de différents échantillons d ’alcool absolu, vérifiés exactem ent au point de vue densité. P a r des opérations de dilution appropriées, nous avons ensuite préparé, à p a rtir de solutions-bases de titr e interm édiaire, les concentrations bien d é te r­

minées d o n t nous avions besoin. Les séries d ’essais suivantes ont été entreprises: a) titrages directs, sans distillation, de l’alcool en solution aqueuse pure; b) titrages après distillation; c) analyses de sangs d ’individus strictem ent à jeun d ’alcool; d) analyses des mêmes sangs additionnés, «in vitro», de quantités d ’alcool connues.

Nos résu ltats, en résum é, sont les suivants:

A. Titrage direct de solutions aqueuses diluées d’alcool.

Les concentrations étudiées, correspondant à celles que l’on rencontre habituellem ent dans u n d istillât sanguin, ont été comprises entre 0,10 e t 1,00% 0.

Effectué 32 mesures, chacune é ta n t la moyenne de deux ou trois dosages. Si, dans la formule (IV), nous fixons provisoirem ent F = 1, nos chiffres sont en moyenne tro p forts de 3,3% . E n faisan t intervenir une correction de cette valeur, nous reproduisons les c h i f f r e s théoriques avec une erreur moyenne de 1 , 1 5 % . La rép artitio n des erreurs est la suivante :

N om bre de mesures E rreu r relative (en %)

15 0— 1,0

14 1,0—2,0

2 2,0—3,0

1 3,0— 4,0

Le fa it que les chiffres, en solution aqueuse pure, sont tro p élevés d ’environ 3%

ne d o it pas surprendre. E n effet, comme l’a m ontré Nicloux, l ’alcool en milieu sulfochro- m ique n ’est oxydé q u an titativ em en t en acide acétique que d ans des conditions d ’acidité et de tem p ératu re strictem ent définies. E n cas d ’acidité e t de tem p ératu re insuffisantes, il y au ra oxydation incom plète accom pagnée de pertes d ’aldéhyde acétique, dans le cas contraire, le stade acétique pourra être partiellem ent dépassé avec form ation d ’H 20 et C 0 2. D ans sa nouvelle m éthode, N icloux se place n ettem en t dans les conditions d ’oxy­

datio n incom plète, d ’où la nécessité, pour assurer néanm oins l’ex actitu d e des résu ltats, de prolonger la durée du tem ps de réaction et d ’opérer en vase clos. Si l’on renonce à ce dispositif, l’erreur correspondant à une perte d ’aldéhyde acétique ne pourra être éliminée q u ’à la condition de trav ailler en milieu sulfurique relativem ent concentré, ce qui peut donner lieu à des oxydations tro p poussées, d ’ailleurs sans conséquences fâ ­ cheuses si ce n ’est l ’obligation de se servir d ’un facteur de correction1), l’essentiel é ta n t d ’opérer dans de bonnes conditions de reproductibilité. L ’expérience suivante m ontre qu ’à p a rtir d ’une certaine concentration d ’acide sulfurique les chiffres te n d e n t à devenir p ratiquem ent constants :

A 5 cm 3 d ’alcool à O,4O30/oo on ajoute 1,25 cm 3 K 2Cr20 7 e t des volum es croissants d ’H 2S 0 4 conc. On o b tien t les titre s suivants, en te n a n t com pte n aturellem ent de l’effet des im puretés de l’acide, qui augm ente avec la concentration.

vol. H 2S 0 4 conc. (cm3) . . . 4,5 6 7 8 9 12 16

titre alcool mesuré . . . . 0,384 0,410 0,415 0,419 0,420 0,423 0,420

B. Contrôle de distillation.

N ous avons distillé 10 cm 3 de solution titrée, en présence de 65 cm 3 de solution picrique saturée; zone de concentrations étudiées 0,25 à 5,0 vol.°/00 (au-dessous de 0,6°/0(), les titrag es ont porté sur 10 e t non pas 5 cm 3 de distillât).

14 expériences nous ont conduit à des ré su lta ts tro p forts de 2,2% en m oyenne2), avec u n écart m oyen de 1,6% . Les divergences sont donc légèrem ent plus accentuées que dans la série précédente, notam m ent en solution trè s diluée.

C. Analyses de sangs d'individus norm aux à jeun d’alcool.

Les prélèvem ents que nous avons p u exam iner, au nom bre de 9, ont donné des ta u x compris entre 0,00 e t 0,025 vol. d ’alcool % 0.

D. Sangs additionnés «in vitro» de doses d’alcool déterminées.

Ces additions ont été réalisées de la façon su iv an te: 8 à 10 cm 3 de sang, prélevés à l’aide d ’une seringue sèche stérilisée au four, sont in tro d u its d ans une éprouvette tarée co n ten an t 1 cm 3, trè s exactem ent mesuré, de solution alcoolique titrée. L ’éprouvette est bouchée, on mélange doucem ent, pèse, ce qui perm et d ’é ta b lir la concentration en alcool. On laisse ensuite la coagulation s’opérer; le volum e de solution a jo u té é ta n t relativ e­

m ent p etit, ce processus n ’est pas troublé. — U ne série d ’essais identiques a été préparée égalem ent en présence d ’u n anticoagulant (NaF).

Nos additions, au nombre de 43, o n t p o rté sur 8 échantillons sanguins différents, avec des ta u x d ’alcool compris entre 0,5 e t 3,5 vol. %„. Les ré su lta ts o n t été en m oyenne trop forts de 1,2% (si l’on adm et le facteur F, form ule IV , égal à 1). N ous avons toutefois constaté une légère différence entre sangs fluorés (17 cas, en m oyenne tro p forts de 1,9%) et sangs coagulés (26 cas, 0,8% tro p forts).

') 11 ne nous a pas été possible d e déceler une réduction de K 2Cr20 7 en présence d ’acide acétique, aux concentrations utilisées dans nos dosages, pas plus d ’ailleurs q u ’une auto-réduction du réactif sulfochrom ique. P eu t-être q u ’une p etite fraction de l’alcool est-elle oxydée selon un processus autre que le mécanisme classique?

2) Bien entendu, en supposant F = 1.

Volumen x x ix , Fasciculus iv (1946). 827 Si nous m ultiplions nos chiffres p ar les facteurs correspondants à nos m oyennes1), soit sensiblem ent 0,99 pour les sangs coagulés et 0,98 pour les sangs fluorés, nous o b te­

nons les doses théoriques avec u n écart moyen de 1,0% et une rép artitio n suivante des erreurs :

Nom bre d ’additions E rreu r relative %

26 0—1,0

11 1,0—2,0

6 2,0—3,0

N otons encore les points suivants:

1. D après les essais rapportés en A e t B, la perte d ’alcool au cours de la distillation est de 1 ordre de 1% en solution aqueuse pure. P our le sang, elle p araît légèrement plus élevée: 1,5—2,5% . La différence, qui ne dépasse d ’ailleurs guère la m arge d ’erreur possible, correspond p eut-être à une légère absorption d ’alcool p ar les album ines coagulées en milieu picrique.

2. R ép artitio n de l ’alcool entre sérum et caillot.

N ous avons centrifugé 8 échantillons sanguins différents (dont 2 fluorés) et analysé séparém ent sérum s (ou plasmas) et caillots (ou globules). Le rap p o rt

ten eu r alcool du caillot teneur alcool du sérum

a été tro u v é en moyenne égal à 0,81 (valeurs extrêm es 0,77 et 0,85); ce chiffre représente égalem ent sensiblem ent le qu o tien t des teneurs en eau correspondantes, en accord avec la loi de rép artitio n établie expérim entalem ent p ar Nicloux et Gosselin2): dans les liquides et tissus de l’organisme, lorsque l’équilibre est a tte in t, il y a in vitro rap p o rt constant entre les qu an tités d ’alcool e t d ’eau.

3. Le phénom ène de coagulation n ’entraîne pas d ’erreur appréciable par absorption d ’alcool dans le caillot. La différence moyenne observée entre sang fluoré et sang coagulé est de 1,1% . Toutefois, il fa u d ra it ten ir com pte, au cours d'une analyse de sang coagulé, du sérum resté ad h éren t aux parois de l’éprouvette, en quantité non négligeable (environ 0,5 g r.); ce sérum é ta n t de 10 à 12% plus alcoolisé que le sang to tal, il s’en suivrait une correction ram en an t l’écart entre sang fluoré et sang coagulé à environ 0,5% , chiffre de l’ordre des erreurs d ’expériences.

Dosage de l’aleool en présence d’acétone.

P arm i les substances assez nombreuses pouvant, dans certaines circonstances, troubler ou fausser le dosage de l’alcool sanguin, le cas de l’acétone3) m érite d ’être examiné ici, car notre technique, e t c’est l’un de ses grands avantages, perm et, en prenant quel­

ques précautions supplém entaires, d ’éliminer cette im portante cause d ’erreur «endogène».

Il suffit d ’utiliser la propriété que l’acétone est oxydable au réactif sulfochromique, mais 1) Nous avons considéré comme négligeables les traces de m atières réductrices pré­

existantes à to u te addition d ’alcool. En tenir compte reviendrait à utiliser les facteurs de correction 0,995 (sangs coagulés) et 0,985 (sangs fluorés), la répartition des erreurs n ’é ta n t guère modifiée (0—1% : 23 cas; 1—2 % : 13 cas; 2—3 % : 6 cas; 3— 4% : 1 cas;

ce dernier correspondant à un résu ltat de 0,604 au lieu de 0,627, donc encore très a d ­ missible).

2) N icloux, M ., e t Gosselin, G., Bl. Soc. Chim. biol. 16, 338 (1934).

3) L a réaction la plus recom mandable pour déceler l’acétone, p araît être ici celle de Lieben (celle de Légal n ’est pas assez sensible): on pourra effectuer du même coup la recherche qualitative et le dosage. Il faut se rappeler, toutefois, que cette réaction n ’est pas absolum ent spécifique; les aldéhydes, notam m ent, donnent égalem ent un résultat positif.

beaucoup moins facilem ent que l’alcool éthylique. D ans ces conditions, en réd u isan t au sulfurique en présence, q u ’en l’absence d ’acétone.

Le mode opératoire décrit ci-dessus pourra rendre des services to u tes les fois q u ’il est à craindre que certains corps plus ou moins réducteurs accom pagnent l ’alcool. E n l’absence de données précises p e rm e tta n t d ’exclure une telle év en tu alité, il sera p ru d e n t

Volumen x x ix , Fasciculus iv (1946). 829 d ’effectuer, de la façon indiquée, au moins un des titrages, ce qui perm ettra de dim inuer certaines possibilités d ’erreur, sans naturellem ent prétendre à les éliminer com plètem ent.

Dosage de l’alcool par semi-m icrom éthode.

Malgré la faveur dont jouissent actuellem ent les m icrom éthodes, il ne semble pas q u ’il faille en préconiser l’emploi dans la déterm ination courante de l’alcoolémie, en raison de l’im portance accrue des causes d ’erreur et des précautions m inutieuses devant être

Malgré la faveur dont jouissent actuellem ent les m icrom éthodes, il ne semble pas q u ’il faille en préconiser l’emploi dans la déterm ination courante de l’alcoolémie, en raison de l’im portance accrue des causes d ’erreur et des précautions m inutieuses devant être

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