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Sur l’industrie à monsieur Msr. Jean Ferdinand Jungschultz de Roebern, bourgrave du roi et bourguemaitre de la ville d’Elbing le jour de l’election celebrée le 7 de mars 1769 de la part du college par C.G. Proew

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S U R L’I N D U S T R I E

A

MONSIEUR

M sr. JEAN FERDINAND JUNGSCHULTZ

DE ROEBERN

BOURGGRAVE DU ROI

E T

B O U R G U E M A IT R E D E LA V IL L E D ’E L B IN G

L E J O U R D E JL’ E L E C T I O N

C E L E B R E E L E 7 DE MA R S 1 7 6 9

D E L A P A R T D U C O L L E G E

PAR

C. G. PROEW

PROFES S . E X T R A O R D .

A E L B I N G f

I M P R I M E C H E Z J E A N G O T T L . N O H R M A N N .

\

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(3)

MONSIEUR,

fc College fe rejouit de la grace, que Sa Majefte vient de V O U S faire, en V O U S ho,

n o r a n t de la dignite de Bourggrave. Moins par coutume, que par un interet fcnfible, qu’il prend a toutes V O S profperites, il m ’a commis Phon- neur de V O U S feliciter de cet heureux evene-

m e n t, &: de V O U S affarer de fo n relpe£fc COli-

tinuel. Soyes perfuade, M O N S I E U R , que les voeux font les plus ardens, que nous faifons pour la confervation de Votre fante Sc pour celle de toute Votre maifon. Faffe le ciel, que la dignite, que V O U S foutenez maintenant avec tant d’cclat, foit le commencement de plus grandes, & que fous Votre protedtion le College puiffe jouir

long-

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long-tem s des doux fruns cPunc paix profonde.

Au refte, M O N S I E U R , daign<?s fouffrir, que je V O U S adrefle les feuilles fliivantes: je co n ­ viciis de ce qu’elles ne meritent gueres d’etre parees de Votre N o m , mais auffi ai-je Thonneur de V O U S aflurer, que, quoique tout ie monde

puiffe m e furpalTer a cet e g a r d , perfbnne ne

pourroit avoir pour V O U S plus d9atcachement

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que m o i, ni etre ayec plus de veneration

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MONSIEUR

JL

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Votre

tres-lmmble & tres-obeiflanc Serviteur

C. G. PROEW.

(5)

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& M X M X M M X ^ 3£ & & 3C X * }0C ^ C 38C' X X < > £ I S S I , M J & J & J £ X &

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S U R L5 I N D U S T R I E .

a diffcrence entre Ies obligations parfaites & imparfaites, coniideree de pres, n’eft que 1’ouvrage de 1'Idole du genre humain. Duppe du penchant pour la liberte on s’eft forme un fifteme d ’une foule d’a&ions, qu’on ne veut faire depen- dre que du tribunal de la confcience. Je conviens de ce qu’il y en a q u e lq u e s -u n e s, qu’on abandonne a la conduite des confciences, fuute de mocifs aflez forts pour les faire pratiquer; mais je foutiens en meme tems, que c’eft fe tromper que de croire y trouver les bornes du pouvoir le- gislateur. Non c’eft piutot par un coup de fageiTe, que les loix n’y touchent pas, lans deroger a leur droit d’en dis- pofer. Si chaque vertu, chaque trait particulier du Citoien influe, tant foic peu, fur 1’E t a t : S i , independamment de la forme du Gouvernement, Tavantage du public marque 1’e'ten- due de ion droit d’ordonner ; corament reftreindre la fomme des engagemens de c e u x -la? corament referrer celui-ci &

lui difputer de pouvoir y forcer? Tout republicain que je

* *uis,

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fuis, je me declare hautement pour la dependance de toutes les a&ions qui fe rapportent au bicn-ctre de 1’E t a t : on n ’eft libre que pour celles, qui font hors de liaifon avec l u i ; le refte eft de fon reffort.

L ’induftrie cette mere feconde de plufieurs vertus fo- ciales eft chargee du meme prejuge. Or cette v e rtu , con­

tribuant le plus au bonheur public, ne peut pas etre mife a tOUS les j o u r s , fans risquer d e 1’ anneantir & d e faire tarir

en meme tems une fource conllderable de la fortune publi- que. M ’etant propofe d ’en faire voir 1’influence, je compte fur 1’indulgence du Iefteur, laquelle, jointe a 1’atnour de ma patrie, fera Tapologie de cet abrege.

Cette influence s’anonce d ’abord en ce qu’elle rend les habitans vertueux, doux & humains. L o in d ’empieter fur les droits de la foi, qui feule eft capable du changement de nos coeurs corrompus, je la fuppofe dans Thomme in- duftrieux, & j’avance hardiment que la devotion eft presque toujours attachce a 1’induftrie, au moins 1’oifivite eft im- compatible avec la condition d^un vrai dcvot. Oui je fonde moti fentiment meme fur les maximes de la religion, qui nous ordonne de fuir le loifir, pour echapper au vice.

L e bonheur des mortels confifte bien dans le travail, la jouis- fance, & le repos ; mais cette derniere qualite, fi necellaire au vrai bonheur, change tout a coup de nature a moins qifelle ne foit bien menagee: pour peu q u ’on en falle trop,

tout

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cout fon merite s’evanouit. Rien de plus infupportable qu’un JoiUr continuel. L ’homme, a force d’en jouir s’ennuie de iu i-m e m e ; emprefte de fortir de fa lethargie, il hait jusqu^au moindre retour en lu i-m e m e , il recherche des occupations capables de 1’etourdir, & trouvant le travail trop penible, il fe laifle aller a Ia debauche & au d e fo rd re : D ’un fai- neant qu’il etoit il devient un monftre. Ainfi ne v o it-o n pas clairement que Pinduftrie oppofee a roifivete produira

auffi un effet esalemenc c o n t r a i r e ?

D ’ailleurs le luxe, fils de 1’induftrie, pourvu que ia r a ifo n .le conduife, produit un changement avantageux dans les moeurs. La liaifon du corps & de 1’ame eft trop ctroite, pour que la delicatelle du manger & du boiffon, le gout releve dans les vetemens & toutes fortes de plaifirs fenluels ne lui donnent un bon pii en matiere de co nverfatio n ; j’ert eppellerois au beau fexe, fi j’etois moins ignorant en ce qui regarde fon detail. Outre cela les Etrangers que 1’induftrie attire en foule, manqueroient de continuer le commerce avec un peuple, qui fans bonne foi & fans politefle ne fait leur en infpirer ie gout. Mais celui-ci voyant que fon debit, fans ces vertus-la ne fera jamais bien des progres, s’elforce, d ’etudier les moyens de s’en alfurer. Au milleu de ces ef- forts il fe forme foudainemant une nation nouvelle civilifee

& vertueufe. Voila Tapplication au travail, qui eft Paiguillon de cette revolution heureufe: fans elle, tout eft barbarie;

* 2 acec

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avec elle le fauvage Americain etendu dans fon hamae tk

chantant la valeur brutale de fon ayeul, feroit tece aux fai- neans du palais. Oai je fuis presque tente de fuppofer que les raoeurs des nations fonc en raifon de leur application.

L e fecond avaneage de Pinduftrie confifte en ce qu’elle enrichic le trefor public ; voici comment, La fuffi- fance & la duree des fonds affignes aux befoins de 1’Etat fixent la m efure c o m m u n e de fa p rofp e rite, plus iis fune

grands & certains, plus fon maintien eft afiure. Or la plu»

pare de ces fonds etant tires des impets, qui fe levent fur les proprietes & les perfonnes, fur les denrees, ou fur Ia m a i n - d ’oeuvre, ou enfin fur les marchandifes, auront fans doute le fort des fources, qui les font naitre. Sans dire mon fentimenc fur la valeur relative de toutes ces efpeces d’impots, je crois que les deux dernieres font les plus or- dinaires: & cela etant, n’eft-il pas evident que 1’accroiiTe- rnent du commerce & des arts mechaniques entrainera celui des revenus publies ? De plus, 1'interec infeparable de l’in- duftrie la portera a donner toute la perfe<5lion pollible a fon o b je t: le marchand jufte, exa£te tk aflidu dans fon com­

merce, le manufa&urier ajoutant un nouvel edat aux qualites de fon ouvrage, le laboureur defrichant merae les rochcrs presque inaeceffibles, tout cela appellera les Etrangers, qui en augmentant le debit de notre fuperflue, nous apportent

V

en echange ou de 1’argent, 011 des marchandifes: l’un nous garantit

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garancit de la mifere d’un commerce pasfif, 1’autre en payant ]e droit de Pentree multiplie les revenus du public. Alors 1’E tat n’elt qu’un afTemblage des biens partages encre plufieurs nations. Heureux le peuple, qui fait s^ipproprier les com- modites des voifins, fans fe charger de fes p e in e s ! Enfeveli dans le neant, Pinduftrie l’en tire, & le met en etat de repan- dre Populence & le bonheur dans toutes fes parties, Helas ! que ce petit detail m’arrache de foupirs! que ne puis-je le

realifer, ou ne le p o i n t c o n n o it r e !

Mais ces richefles qu’un peuple laborieux repand fur PEtat font encore bien accumulces par 1’epargne des forames confiderables, qu’il eft oblige d’employer a foulager la mifere.

Les hopitaux & les maifons d’orphelins y feront tnoins fre­

quentes qu’a Tordinaire : Ces inftitutions louables en elles- memes, plus elles font gloire a la charice de la nation, plus elles prouvent Pindigence du peuple. L e citoien ayanc amaiTe les fruits de fon induftrie, ne fe trouvera jamais ex- pofe de charger le public du foin de fon entretien. N o n , au lieu d’adoucir le poids de fa vieillefle au gre de la cha- rite du gouvernement, la frugalite de fon age de vigueur le nourrira de fon propre bien : Ioin de redouter Papproche de la mort par un rongeant preffentiment du fort de fes enfans, il eft fur, que les biens & les maximes qu'il leur laiffe ne manqueront pas d ’en achever Peducation, aflure qu’il ne fera

,pas remplace par un pourvoyeur cruel, il meurt content &

* 3 fes

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fes derniers foupirs ne font point les efTets d’une ame ferres.

Enfin 11 une calamice au deflus des efforts de 1’E tat le prefle, les forces de fes habitans induftrieux Iui donnent le moyen d ’y remedier. S ’agit-il de repoufler un ennemi pr£t a ravager & a bruler, le citoien ne comptera pour rien les fommes immenfes qu’il eft capable de facrifier:

1’E ta t n ’a qu’a d em an d er; tout principe de propriete eft

Ollblie, il ne c o n a o i t le prix de fes biens qu\*utant q u ’ ils

peuvent eloigner le malheur c o m m u n : d’un bon pere de famille il devient tout a coup le fauveur de la patrie, le dieu de fes freres.

E n troifieme lieu Plnduftrie conferve la paix civile.

Celui qui fait profeflion de cette vertu politique manque des pafllons neceflaires pour fc preter a la divifion interieure.

L ’orgueil & la pauvrete, fources ordinaires de ce mal con- tagieux, ne lui font point coniies. Car toute fon ambition ne va pas au de-la du defir de poufler fon metier au der- nier point de la p erfe£ io n , & les fruits de fon travail le metcent a couvert des horribles effets d’une indigence af- freufe. E n fecond lieu L ’homme applique fe fent trop faifi de fon objet, fon deilein d’en etendre le fucccs s’empare trop de fon efprit, pour avoir aflez de loifir a penfer fur des projets, d a n t 1’ilTue pourroit lui etre nuifible. Enfin con- noilTant le prix de ce que fon travail lui a remporte, il tremble d’en expofer la moindre partie au hazard. Perfuade

que

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que ies guerres civiles font infeparables de la larigueur du commerce, de Pimpunite des plus grands crimes, & d’ua cntier oubli des loix, gardes facrees de fon honneur, & de fon b ie n , il en f u r i a jusqu’a la p e n fe : au lieu iPy prcter les mains, ou d ’en etre meme le Chef, il fera tout pour etouffer les premieres etineelles de ce feu devorant. Si le malheur eft fans remede, il fe range du cote du gouver- nement, & poufle par la reconnoiiTance il lui facrifie biens,

fantc & m e m e la vie.

Voila alTez de raifon pour convenir de ce que le bon- heur de PEtat depend presque abfolument de Pinduftrie de fes habitans. Si le detail, que je viens d’en faire, ne paroit pas alfez important, qu’on s’en prenne a ma fagon de 1’expliquer: le foleil malgre fa lumiere penetrable ne peut toujours nous luire ; tnais la faute eft du cote des nues cpaifles, ou de notre vue corrompue qui nous empechent de le fentir.

II feroit maintenant de faifon de parier du droit de PEtat d’en impofer la pratique & de la matiiere dont il pourroic faire valoir ce d r o ic ; mais fachant, que les maxi- mes d ’obe'ir ne demandent qu’un peu de b o n -fe n s, au lieu que celles de manier le gouvernail pretendetit des ames grandes & elevees, je n ’aurai garde d ’etaler ce que j’en pourrois d i r e : mon amour propre n’eft pas afTez aveugle pour porter mes pas dans ce lieu facre, dont les inities

meoies

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memes n’approchent qu’en tremblant. D ’ailleurs les bornes de ces feuilles me defendent de lacher la bride a mes re- veries politiques. Je pourrai aflurer le letfeur que fon approbation de ceci me determineroit a une explication de ce que j’ai deja mis en brouillon fur cette matiere la ; mais je fuis fur que le meme lecleur fe joueroit hautement de ce miferable artifice, & comme je crains fort de m’e-

chaufFer la bile, je v e u x r o m p r e le difcours.

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