• Nie Znaleziono Wyników

Mesures d’approximation de valeurs de fonctions analytiques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Share "Mesures d’approximation de valeurs de fonctions analytiques"

Copied!
15
0
0

Pełen tekst

(1)

LXXXVIII.2 (1999)

Mesures d’approximation de valeurs de fonctions analytiques

par

Patrice Philippon (Paris)

Nous donnons ici deux applications de la m´ethode d´ecrite dans [6] en montrant des mesures d’approximation de familles de nombres. On sait (au moins en petites dimensions) que de telles mesures entraˆınent des mesures d’ind´ependance alg´ebrique de ces mˆemes familles. La premi`ere application concerne les fonctions elliptiques de Weierstrass, tandis que la seconde con- cerne les K-fonctions introduites dans [7]. Ces deux applications fournissent par des biais tr`es diff´erents des mesures d’ind´ependance alg´ebrique des cou- ples de nombres π, Γ (1/4) ou π, Γ (1/3) par exemple, mais on verra que les fonctions de Weierstrass permettent d’obtenir des r´esultats plus fins. On en d´eduira en particulier que les nombres Γ (1/4) et Γ (1/3) ne sont pas des nombres de Liouville.

Soit x = (x 1 , . . . , x m ) ∈ Q m (Q d´esigne la clˆoture alg´ebrique de Q dans C = C ou C p suivant le contexte). Pour toute place v du corps de nombres Q(x) = Q(x 1 , . . . , x m ) on note d(x) le degr´e sur Q et d v le degr´e local sur Q v ,

kxk v :=

 p |x 1 | 2 v + . . . + |x m | 2 v si v est archim´edienne, max(|x 1 | v , . . . , |x m | v ) si v n’est pas archim´edienne, et H(x) := Q

v k(1, x)k d v

v

, le produit ´etant ´etendu `a toutes les places de Q(x) (H est une hauteur relative `a Q(x)). On pose

h(x) = log H(x) d(x) ,

la hauteur absolue de x, et si q 1 , . . . , q m est une famille de polynˆomes `a coefficients dans Q on appellera degr´e de cette famille le maximum des degr´es des q i et hauteur de cette famille la hauteur du vecteur des coefficients de tous les q i .

1991 Mathematics Subject Classification: 11J91, 11J89, 11J82.

[113]

(2)

Enfin, rappelons qu’on dispose sur un espace projectif P n (C) de la dis- tance suivante :

Dist(x, y) = kx ∧ yk

kxk · kyk , x, y ∈ P n (C),

o` u x ∧ y d´esigne le produit ext´erieur de syst`emes de coordonn´ees projectives dans C n+1 des points x et y. Au voisinage de chaque point x ∈ P n (C) cette distance est ´equivalente `a la distance (euclidienne ou ultram´etrique) de toute carte affine de P n (C) centr´ee en x.

1. Mesures d’approximation et fonctions elliptiques. Soit ℘ une fonction elliptique de Weierstrass d’invariants g 2 , g 3 alg´ebriques. On note ζ sa primitive impaire et σ la fonction sigma normalis´ee telle que ζ = σ 0 /σ.

Soient ω 1 , ω 2 une base du r´eseau Ω des p´eriodes de ℘ telle que Im(ω 2 1 )

> 0. On note η 1 , η 2 les quasi-p´eriodes de la fonction ζ associ´ees (i.e. ζ(z +ω i )

= ζ(z) + η i , i = 1, 2). Plus g´en´eralement, si ω ∈ Ω est une p´eriode non nulle de ℘ on note η la quasi-p´eriode de ζ associ´ee. Nous allons montrer

Th´ eor` eme 1. Avec les notations ci-dessus il existe un r´eel c > 0 tel que si P ∈ Z[X, Y ] est non nul on a

(1) |P (π/ω, η/ω)| > exp(−c 5 (log H(P ) + d P log d P )(d P ) 2 ).

Si θ = (1 : π/ω : η/ω) ∈ P 2 (C) et α ∈ P 2 (Q) on a

(2) Dist(θ, α) > exp(−c(h(α) + log d(α))d(α) 3/2 ).

Un ´enonc´e du type (1) a ´et´e propos´e par G. V. Chudnovsky (voir [1] pour un panorama des travaux de G. V. Chudnovsky sur cette ques- tion) et une version l´eg`erement plus faible (avec un facteur (log(log H(P ) + d P )) 2 suppl´ementaire dans l’exponentielle) a ´et´e d´emontr´ee par G. Phili- bert [4] en utilisant un crit`ere de E. M. Jabbouri [2]. L’in´egalit´e (1) du th´eor`eme 1 montre en particulier que les nombres π/ω et η/ω ne sont pas des nombres de Liouville. En consid´erant les courbes elliptiques `a multiplica- tions complexes par Q(i) et Q(j) les couples (π/ω, η/ω) correspondants sont alg´ebriquement ´equivalents `a (π, Γ (1/4)) et (π, Γ (1/3)) respectivement, on peut donc ´enoncer :

Corollaire 2. Il existe un r´eel c 0 > 0 tel que pour tout polynˆome P ∈ Z[X, Y ] non nul on ait

|P (π, Γ (1/4))|, |P (π, Γ (1/3))| > (H(P )d P d

P ) −c

0

(d

P )

2

.

En particulier , les nombres Γ (1/3) et Γ (1/4) ne sont pas des nombres de Liouville.

La d´emonstration repose sur le th´eor`eme 1 de [6] et une construction des

approximations utilisant une id´ee due `a Chudnovsky. L’in´egalit´e (1) (mesure

(3)

d’ind´ependance alg´ebrique) se d´eduit de (2) via une propri´et´e d’approxima- tion ad´equate, que nous donnons `a la fin de ce paragraphe. Nous montrons d’abord l’in´egalit´e (2) (mesure d’approximation).

Analyse des donn´ees. Soit donc α = (1 : α 1 : α 2 ) ∈ P 2 (Q). On suppose sans perte de g´en´eralit´e que ω/3 6∈ Ω et on choisit comme corps de base K 0 = Q(α 1 , α 2 , g 2 , ℘(ω/3), ℘ 0 (ω/3)). On consid`ere les fonctions

f 1 (z) = (σ 2 ℘)(z), f 2 (z) = σ(z)



ζ(z) − η ω z



, f 3 (z) = σ(z).

Soient D 1 , D 2 ∈ N . On fait un choix de monˆomes de la forme

D = {h ∈ N 3 : h 1 ≤ D 1 , h 2 ≤ D 2 , h 3 = 2(D 1 − h 1 ) + D 2 − h 2 }.

Pour M ∈ N , on note

Ω(M ) = {s 1 ω 1 + s 2 ω 2 : s 1 , s 2 ∈ N, s 1 , s 2 < M }

et on d´esigne par c i des r´eels > 0 ne d´ependant que des fonctions f 1 , f 2 , f 3 , de la base ω 1 , ω 2 de Ω et du point ω ∈ Ω. On ´ecrit ω = a 1 ω 1 + a 2 ω 2 et on identifie (Ω(M ) + Zω)/Zω `a un sous-ensemble de repr´esentants dans Ω(M ). Le cardinal de cet ensemble est ≤ c 1 M o` u c 1 = |a 1 | + |a 2 |. On se donne encore des entiers T et T 0 .

Param`etres primaires A = K 0 , C = C a = [K 0 : Q], η = η 0 = 1

d = 3 > n = 1 R = +∞

$ 1 (r) = $ 2 (r) = $ 3 (r) = c 2 r 2 S = N × (ω/3 + Ω)

Choix

D = {h ∈ N 3 : h 1 ≤ D 1 , h 2 ≤ D 2 , h 3 = 2(D 1 − h 1 ) + D 2 − h 2 } S 1 = {0, . . . , T 0 − 1} × (ω/3 + (Ω(M ) + Zω)/Zω)

S i =

 {T 0 + i − 2} × (ω/3 + Ω(M )) si 2 ≤ i ≤ T − T 0 + 1

sinon

S i 0 = {0, . . . , T 0 − 1} × (ω/3 + Ω(M )), i ≥ 1

On restreint les choix pr´ec´edents en posant, pour c 0 un r´eel ≥ 1 suf- fisamment grand par rapport aux autres c i ,

(3) D 2 = [2c 0 c 1 M ] + 1, T 0 = [c 0 D 1 ], T = 2 8 c 1 (T 0 + 1),

(4)

de sorte que 2 card S 1 ≤ 2c 1 T 0 M ≤ D 1 D 2 ≤ card D, T > 2 4 · 3D 1 , T M >

2 8 c 0 c 1 D 1 M ≥ 2 5 · 3D 1 D 2 . On supposera M et D 1 assez grands par rapport aux c i et on pose U = − log Dist(θ, α).

Matrice des approximations. Suivant une id´ee de Chudnovsky, pour cons- truire les approximations on commence par ´ecrire z et ζ en fonction de ℘;

c’est le point qui permet d’am´eliorer les r´esultats de [4], [2]. Ces fonctions sont des int´egrales de premi`ere et seconde esp`ece sur la courbe elliptique param´etr´ee par ℘; on a

dz

d℘ = 1

p 4℘ 3 − g 2 ℘ − g 3

et

d℘ = −℘

p 4℘ 3 − g 2 ℘ − g 3

.

On d´eveloppe ces expressions au voisinage de ℘(ω/3) et on int`egre, ce qui donne

(4)

℘ = ℘

 ω 3

 + ℘ 0

 ω 3

 u, ζ − η

ω z = γ −1 X

i≥1

 γ i η

ω + γ i

 ω 3



+ γ i−1 0

 ω 3

 u i i ,

o` u u = (℘ − ℘(ω/3))/℘ 0 (ω/3) est un param`etre local au voisinage de ℘(ω/3) et γ i ∈ K := Q(g 2 , ℘(ω/3), ℘ 0 (ω/3)) satisfont H(γ −1 , . . . , γ i ) ≤ c i 3 . On notera que γ −1 = ζ(ω/3) − η/3, γ 0 = 0 et les γ i , i ≥ 1, sont d´efinis par

d du

 ζ − η

ω z



=



 ω 3

 + η

ω

 + ℘ 0

 ω 3

 u

 s

1 + 2 00 (ω/3)

0 (ω/3) u + 12℘

 ω 3



u 2 + 4℘ 0

 ω 3

 u 3

= −



 ω 3

 + η

ω

 + ℘ 0

 ω 3

 u  X

i≥1

γ i u i−1 .

(De fa¸con g´en´erale on v´erifie que la fonction ζ(nz) − nζ(z) est elliptique pour tout n ∈ Z.) La quasi-p´eriodicit´e et la relation de Legendre montrent que si ω = a 1 ω 1 + a 2 ω 2 alors

ζ(z + s 1 ω 1 + s 2 ω 2 ) − η

ω (z + s 1 ω 1 + s 2 ω 2 ) = 2i(a 1 s 2 − a 2 s 1

ω + ζ(z) − η

ω z.

Consid´erons la matrice suivante :

 

.. .

. . . t! 1 · du d

tt

h

1

· ζ − ω η z + 2i(a

1

s

2

−a ω

2

s

1

 h

2



u=0 . . . .. .

 

h

1

≤D

1

, h

2

≤D

2

0≤s

1

,s

2

<M, 0≤t<T

.

(5)

On d´eduit des formules (4) que chaque coefficient de cette matrice est un polynˆome Q h,(t,s) `a coefficients dans K en π/ω, η/ω de degr´e ≤ D 2 et de taille ≤ c 4 (D 1 + T + D 2 log(T M )). On remarquera que les colonnes index´ees par (t, s) et (t, s 0 ) avec a 1 (s 2 − s 0 2 ) = a 2 (s 1 − s 0 1 ) sont ´egales, ceci refl`ete la p´eriodicit´e en ω des fonctions ℘ et ζ − (η/ω)z. On obtient une matrice dont les colonnes engendrent les mˆemes sous-espaces en restreignant s `a varier de sorte que s 1 ω 1 + s 2 ω 2 ∈ (Ω(M ) + Zω)/Zω. De plus, on v´erifie

(5) 1

t! · d t dz t



σ 2D

1

+D

2

h

1

·

 ζ − η

ω z

 h

2



z=ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

= X t t

0

=0

µ t

0

,t,s Q h,(t

0

,s)

 π ω , η

ω



o` u

µ t,t,s = σ

 ω

3 + s 1 ω 1 + s 2 ω 2

 2D

1

+D

2

,

µ t

0

,t,s = X t j=t

0

1

(t − j)! · d t−j 2D

1

+D

2

) dz t−j

z=ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

× X

τ

1

+...+τ

t0

=j τ

i

≥1

t

0

Y

i=1

1

τ i ! · d τ

i

(℘/℘ 0 (ω/3)) dz τ

i

z=ω/3

.

Pour v´erifier (5) on utilise les formules de Leibniz et de changement de variable suivantes, valables pour toutes fonctions f (u) analytique en 0, g(z) analytique en z 0 et u = ϕ(z) analytique en z 0 telle que ϕ(z 0 ) = 0 :

1

t! · d t (g · (f ◦ ϕ)) dz t (z 0 ) =

X t j=0

1

(t − j)! · d t−j g

dz t−j (z 0 ) · 1

j! · d j (f ◦ ϕ) dz j (z 0 ), 1

j! · d j (f ◦ ϕ) dz j (z 0 ) =

X j t

0

=0

1 t 0 ! · d t

0

f

du t

0

(0) · X

τ

1

+...+τ

t0

=j τ

i

≥1

t

0

Y

i=1

1

τ i ! · d τ

i

ϕ dz τ

i

(z 0 ), qui se d´emontrent par r´ecurrence. On remarquera que le terme correspon- dant `a t 0 = 0 dans le second membre de la seconde identit´e vaut 0 si j 6= 0 et f (0) si j = 0. La formule de Cauchy entraˆıne

1

(t − j)! · d t−j 2D

1

+D

2

) dz t−j

z=ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

≤ e c

5

(D

1

+D

2

)M

2

,

1

τ i ! · d τ

i

(℘/℘ 0 (ω/3)) dz τ

i

z=ω/3

≤ e c

6

τ

i

,

(6)

et le nombre de termes dans l’expression de µ t

0

,t,s ´etant ≤ 4 t , on a X t

t

0

=0

t

0

,t,s | ≤ e c

7

(t+(D

1

+D

2

)M

2

) .

Les vecteurs approximations m i+1,(T

0

+i−1,ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

) sont alors les vec- teurs de composantes Q h,(T

0

+i−1,s) 1 , α 2 ), h ∈ D. On pose de plus

λ i+1,(T

0

+i−1,ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

),Id = µ T

0

+i−1,T

0

+i−1,s et

M D =

 

.. .

. . . Q h,(t,s) 1 , α 2 ) . . . .. .

 

h

1

≤D

1

, h

2

≤D

2

s

1

ω

1

+s

2

ω

2

∈(Ω(M )+Zω)/Zω, 0≤t<T

.

On calcule les param`etres secondaires (voir tableau).

Param`etres

secondaires i = 0 1 ≤ i < T − T 0 + 1

K i+1 K 0

δ(i) 1

φ(i) c 8 (D 1 + T + D 2 h(α) + D 2 log M )

%(i) c 9 (D 1 + D 2 )M 2

r 0 (i)max(|ω 1 |, |ω 2 |) · (2M + (|a 1 | + |a 2 |)/3) + 1 r(i)2e max(|ω 1 |, |ω 2 |) · (2M + (|a 1 | + |a 2 |)/3) + 2e

D$(r(i))≤ c 10 (D 1 + D 2 )M 2

N (i)T 0 M 2

− log E(i)T 0 M 2

U (i)U − c 11 (T 0 + D 2 )M 2

i ≤ 4(a + 2) log(D 1 D 2 ) ≤ 4(a + 2) log(D 1 D 2 T 0 M )

Calcul de E(i). On a r 0 (i)/r(i) = 1/(2e), d’o` u E r

0

(i),r(i) (S i 0 ) ≤ e −N (i) et H r

0

(i) (S i+1 ) = 1. Les conditions C r,r

0

, C N,r et C E du th´eor`eme 1 de [6] sont satisfaites.

Calcul de U (i). Le support de S i 0 ´etant de cardinal M 2 dans C, on a (cf.

[6], §2.a, p. 296)

G r(i),r

0

(i) (S i 0 ) ≤

 133 max(|ω 1 |, |ω 2 |) min ω

0

∈Ω (1, |ω 0 |)

 T

0

M

2

≤ e c

12

T

0

M

2

,

(7)

car M est suppos´e assez grand par rapport `a c 1 . On notera que ce raffinement dans le calcul de la «gravitation» est d´ej`a pr´esent dans [4] via le lemme 4.5 de [9]. Grˆace `a (5) les quantit´es `a majorer dans la condition C U du th´eor`eme 1 de [6] peuvent s’´ecrire

X t t

0

=0

µ t

0

,t,s



Q h,(t

0

,s)

 π ω , η

ω



− Q h,(t

0

,s) 1 , α 2 )



pour 0 ≤ s 1 , s 2 < M , 0 ≤ t < T 0 + i, et sont donc major´ees par X t

t

0

=0

t

0

,t,s |e c

13

(D

1

+T +D

2

log M )−U ≤ e (c

7

+c

13

)(T +(D

1

+D

2

)M

2

)−U

≤ e (c

11

−c

12

)(T

0

+D

2

)M

2

−U .

Calcul de φ(i) et %(i). On a |σ(ω/3 + s 1 ω 1 + s 2 ω 2 )| ≥ e −c

14

M

2

, d’o` u la majoration de |λ i+1,(T

0

+i−1,ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

),Id | −1 et les majorations de la norme et de la taille de m i+1,(T

0

+i−1,ω/3+s

1

ω

1

+s

2

ω

2

) r´esultent de celle des polynˆomes Q h,(T

0

+i−1,s) . Les conditions C δ , C φ et C % du th´eor`eme 1 de [6]

sont ainsi satisfaites.

Rang de M D et lemme de z´eros. On retrouve ici les mˆemes arguments que dans [4], §3.3, `a ceci pr`es qu’on utilise un lemme de z´ero dans les groupes alg´ebriques plutˆot qu’une estimation de multiplicit´e. Si la matrice M D est de rang < card D, il existe une combinaison lin´eaire non triviale de ses lignes, c’est-`a-dire une famille (a h ) h∈D ∈ C card D \ {0} telle que

X

h∈D

a h Q h,(t,s) 1 , α 2 ) = 0

pour tout 0 ≤ t < T , 0 ≤ s 1 , s 2 < M . Mais chacune de ces combinaisons lin´eaires s’´ecrit

1 t! · d t

du t

X

h∈D

a h h

1

(ζ − α 2 z + 2i(a 1 s 2 − a 2 s 1 1 ) h

2



u=0

,

ce qui montre que le polynˆome P

h∈D a h X h

1

Y h

2

s’annule `a un ordre ≥ T le long du sous-groupe analytique exp G (z, α 2 z) de l’extension G par G a

de la courbe elliptique E param´etr´ee par ℘, d’exponentielle exp G (z, w) = (℘(z), ζ(z) − w), en tous les points

exp G

 ω

3 , −2i(a 1 s 2 − a 2 s 1 1 α 2



, 0 ≤ s 1 , s 2 < M.

Le lemme de z´eros dans les groupes alg´ebriques commutatifs (cf. [5], thm. 9,

(8)

par exemple) entraˆıne alors qu’il existe un sous-groupe alg´ebrique propre G 0 de G tel que

T 2 card

 Σ + G 0 G 0



≤ 2 3 · 3D 1−dim π(G 1

0

) D 2 1−dim(G

0

∩G

a

) o` u

Σ =

 exp G

 ω

3 , −2i(a 1 s 2 − a 2 s 1 1 α 2



: 0 ≤ s 1 , s 2 < M/2



et π d´esigne la projection de G sur E. On a card

 Σ + G 0 G 0



≥ [M/2] + 1 si G 0 ∩ G a = {0}

et comme T > 2 4 ·3D 1 , T M > 2 5 ·3D 1 D 2 , l’in´egalit´e ci-dessus est impossible, ce qui montre que le rang de M D est ´egal `a card D.

Condition C 1 . D’apr`es nos choix (3) on a card D ≥ 2δ(0) card S 1 et δ(j) = 1 pour j ≥ 0. Comme la matrice M D est de rang card D le th´eor`eme 1 de [6] affirme l’existence d’un entier j ≥ 1 tel que

min(− log E(j) − D$(r(j)), U (j)) ≤ a(φ(j) + φ(0)) + %(j) + %(0) + ∆ j + ∆ 0 . Vu le calcul des param`etres secondaires et le fait que l’in´egalit´e

T 0 M 2 > (c 10 + 2c 9 )(D 1 + D 2 )M 2

+ 3c 8 (D 1 + T + D 2 h(α) + D 2 log(T M ))d(α) est satisfaite pour nos choix (3) avec D 1 = [2c 2 0 (h(α) + log d(α)) p

d(α)] + 1 et M = [c 0 p

d(α)], c’est U (j) qui r´ealise le minimum dans le membre de gauche. On en d´eduit

U ≤ (2c 11 + 1)T 0 M 2 < c 6 0 (h(α) + log d(α))d(α) 3/2 , ce qui ´etablit l’in´egalit´e (2) du th´eor`eme 1 car U = − log Dist(x, α).

Mesure d’ind´ependance alg´ebrique. On a le lemme de transfert suivant.

Lemme 3. Soit θ ∈ P 2 (C). Il existe un r´eel c 15 > 0 tel que si pour une forme P ∈ Z[X 0 , X 1 , X 2 ] on a

log |P (θ)| ≤ −b 4 (log H(P ) + d P log d P )(d P ) 2 o`u b ≥ c 15 alors il existe α ∈ P 2 (Q) tel que P (α) = 0 et

log Dist(θ, α) ≤ − b

c 15 (h(α) + log d(α))d(α) 3/2 .

D ´e m o n s t r a t i o n. C’est un cas particulier du th´eor`eme 3 de [8].

On applique ce r´esultat avec b = c · c 15 o` u c ≥ c 15 d´esigne la constante

du th´eor`eme 1, pour d´eduire (1) de (2) dans le th´eor`eme 1.

(9)

2. Mesures d’approximation et K-fonctions. Soient K un corps de nombres, d > 1 et f 1 , . . . , f d des fonctions analytiques dans B(0, 1) dont les d´eveloppements de Taylor en l’origine sont `a coefficients dans K. Pour D un sous-ensemble fini de N d notons |D| = max(|µ 1 | + . . . + |µ d | : µ ∈ D) et

D t f D (0) = (D t

0

(f 1 µ

1

. . . f d µ

d

)(0) : µ ∈ D, t 0 = 0, . . . , t);

c’est un vecteur de K (t+1) card D .

efinition. Soient c ∈ R ≥1 , A un ensemble infini de parties finies de N d , ϕ : A×N → R ≥e une fonction telle que ϕ D (t) soit croissante et (log ϕ D (t))/t soit d´ecroissante par rapport `a t pour tout D ∈ A, et

lim inf

|D|→∞

log ϕ D (card D/(2[K : Q])) card D/(2[K : Q]) = 0.

Rappelons (cf. [7], §3) que f = (f 1 , . . . , f d ) est un syst`eme de K-fonctions de type ϕ si H(D t f D (0)) ≤ ϕ D (t) pour tout t ∈ N et D ⊂ N d .

Nous disons que D ⊂ N d est c-admissible pour f si pour tout Q ∈ C[X 1 , . . . , X d ] support´e par D, on a

ord 0 Q(f 1 (z), . . . , f d (z)) ≤ c · card D.

Soit encore K ⊂ C une extension de type fini de K et θ 1 , . . . , θ m un syst`eme g´en´erateur de K/K. On note θ = (1 : θ 1 : . . . : θ m ) ∈ P m (C) et on dira qu’une famille d’´el´ements y 1 , . . . , y m ∈ K est de degr´e ≤ δ et taille

≤ τ s’il existe une famille de polynˆomes p 0 , p 1 , . . . , p m ∈ K[X 1 , . . . , X m ] de degr´e ≤ δ et taille ≤ τ telle que y i = p i (θ)/p 0 (θ), log |p i (θ)| ≤ δ log kθk + τ pour i = 1, . . . , m et log |p 0 (θ)| ≥ −δ log kθk − τ .

On dira encore qu’une matrice M est produit d’une matrice triangulaire et d’une matrice `a coefficients dans K de degr´e ≤ δ et taille ≤ τ s’il existe une matrice triangulaire sup´erieure T `a coefficients dans C et une matrice R `a coefficients dans K telles que M = R · T , les coefficients et les inverses des termes diagonaux de T sont de valeurs absolues ≤ e τ et la famille des coefficients de R est de degr´e ≤ δ et taille ≤ τ .

Th´ eor` eme 4. Soient δ ∈ N , τ, c, c 0 ∈ R ≥1 , f = (f 1 , . . . , f d ) un syst`eme de K-fonctions de type ϕ, D ∈ A c-admissible pour f et 0 < r 00 ≤ r 0 < 1.

On suppose qu’il existe un ensemble pond´er´e S de support dans la couronne B(0, r 0 ) \ B(0, r 00 ) tel que la matrice f D (S) soit produit d’une matrice trian- gulaire et d’une matrice `a coefficients dans K de taille ≤ τ et degr´e ≤ δ et que les conditions suivantes soient r´ealis´ees :

(1) − 4m(S) log(

r 0 − η 0 r 0 ) ≤ −T 0 log r 0 ,

(2) − log E r, r

0

(S) > 12 log ϕ D (T ) + 8[K : Q](log(8T ) + log card S),

(10)

(3) − card S · log r 00 + log G r, r

0

(S) ≤ − c 0

c T log r 00 , (4) 16 log(T 0 + ϕ D (T 0 )) ≤ T 0 min(1, − log r 0 ),

o`u T = [c · card D] + 1, T 0 = [card D/(2[K : Q])] et r = 1 − 2(log ϕ D (T ))/T . Alors, pour tout α ∈ P m (Q) satisfaisant

(5) 33



δ(h(α) + log(4kθk)) + 2τ + log ϕ D (T )

[K : Q] + log(8T ) + log card S



d(α) < − T 0 log r 0 [K : Q] , on a

(6) log Dist(θ, α) ≥ − card D · (c 0 log r 00 + 2c log r 0 ).

Analyse des donn´ees

Param`etres primaires A = Q, C = C ou C p

a = 1, η = 1, η 0 = 1 ou 0 d > n = 1

R = 1 ω 1 (r), . . . , ω d (r)

S ∪ (N × {0})

Choix D ∈ A, c-admissible

S i+1 =

 

 

{0, . . . , T 0 − 1} × {0} si i = 0

S si i = 1

{(i + T 0 − 2, 0)} si i = 2, . . . , T − T 0 + 2

sinon

S i 0 = S i

j=1 S j

Matrice des approximations. La matrice f D (S) est produit d’une ma- trice triangulaire T et d’une matrice R `a coefficients dans K. On obtient la matrice M D des approximations en sp´ecialisant θ en α dans R et en lui adjoignant les colonnes de f D ({0, . . . , T } × {0}) (`a coefficients dans K).

On a card S 1 = T 0 , δ(0) = [K : Q], φ(0) = %(0) = (log ϕ D (T 0 ))/[K : Q]

et on calcule les param`etres secondaires (voir tableau). Posons U =

− log Dist(θ, α) et supposons U > 3(τ + δ log(4kθk)).

(11)

Param`etres

secondaires i = 1 2 ≤ i ≤ T − T 0 + 2

K i+1 K(α) K

δ(i) [K : Q] · d(α) [K : Q]

φ(i) = %(i) δh(α) + 2τ log ϕ D (T )/[K : Q]

r 0 (i) r 01/2

r(i) r 0 = 1 − 2(log ϕ D (T 0 ))/T 0 r = 1 − 2(log ϕ D (T ))/T D$(r(i)) ≤ log(T 0 + ϕ D (T 0 )) ≤ log(T + ϕ D (T ))

N (i) T 0 T + card S

− log E(i) 1 4 T 0 log r 0 − 3 log ϕ D (T 0 ) − log E r, r

0

(S) − 3 log ϕ D (T ) U (i) (U + T 0 log r 0 )/(d(α)[K : Q]) U + T 0 log r 0 + T (log r 0 + (c 0 /c) log r 00 )

i ≤ (a + 2) log(2(card D + T + card S))

Majoration de la croissance D$. Soit t 0 ∈ N , r 0 = 1 − (2 log ϕ D (t 0 ))/t 0

et on ´ecrit, pour µ ∈ D, M (f µ ; r 0 ) ≤ X

t≥0

|D t f µ (0)|r t 0 ≤ ϕ D (t 0 ) + X

t>t

0

ϕ D (t)ϕ D (t 0 ) −2t/t

0

≤ ϕ D (t 0 ) + X

t>t

0

ϕ D (t 0 ) −t/t

0

car ϕ D (t) 1/t est d´ecroissante, puis

M (f µ ; r 0 ) ≤ ϕ D (t 0 ) + ϕ D (t 0 ) −1 1 − ϕ D (t 0 ) −1/t

0

≤ ϕ D (t 0 ) + t 0

log ϕ D (t 0 ) ≤ ϕ D (t 0 ) + t 0 . Calcul de E(i) pour i = 1. On a

E(i) =

 r 01/2 r(i)

 T

0

H r

0

(S)

et on v´erifie r(i) T

0

≥ exp(−3 log ϕ D (T 0 )) grˆace `a (4). Enfin, H r

0

(S) ≤ (

r 0 − η 0 r 0 ) m(S) et la condition (1) entraˆıne log H r

0

(S) ≤ 1 4 T 0 log r 0 . Calcul de E(i) pour i = 2, . . . , T − T 0 + 2. On a

E(i) = E r(i),r

0

(i) (S)

 r 0 (i) r(i)

 i+T

0

−2

r 0 (i) −(i+T

0

−2) et on v´erifie r(i) −i−T

0

+2 ≤ ϕ D (T ) 3 grˆace `a (4).

Calcul de φ(i) pour i = 1 et U (i). En sp´ecialisant θ en α dans une

famille de polynˆomes q, p l,c (l = 1, . . . , card D, c = 1, . . . , card S) de degr´e

et taille convenables qui d´ecrivent la famille des coefficients de R, on obtient

(12)

des ´el´ements de K(α) de hauteur ≤ δh(α) + h(q, p) ≤ δh(α) + τ o` u p = (p l,c ). Compte tenu de l’estimation des coefficients diagonaux de la matrice triangulaire T , cela donne la majoration de φ(i) = %(i).

Le calcul de U (i) ne fait intervenir que les approximations des vecteurs D t f µ (y) pour µ ∈ D et (t, y) ∈ S, les coefficients des autres colonnes

´etant dans K. Le corps K(α) est consid´er´e comme sous-corps de C par un plongement σ 0 ; nous notons σ les conjugu´es de ce plongement. Comme Dist(θ, α) ≤ (4kθk) −δ e −τ on a kαk ≤ 2kθk, |q(α)| ≥ |q(θ)|/2 et on ´ecrit p l,c (θ)q(α) − q(θ)p l,c (α) en d´eveloppant α = (α − θ) + θ. En notant c l’indice de la colonne D t f D (y) dans la matrice f D (S), p c le vecteur colonne (p l,c ) l=1,...,card D et λ c

0

,c les coefficients de T correspondants, il vient, pour tout plongement σ de K(α) dans C,

log

D t f D (y) − X c c

0

=1

λ c

0

,c σ

 p c (α) q(α)



≤ −U σ o` u

−U σ

0

≤ log |α − θ| + log

 X c

c

0

=1

c

0

,c |



+ log k(q, p)k

+ max(d q, d p) log(4kθk · kαk) − log |q(α)| − log |q(θ)|

≤ log Dist(θ, α) + 4(log k(q, p)k + δ log(4kθk · kαk) + τ + log card S) et, pour σ 6= σ 0 ,

−U σ ≤ log

 X c

c

0

=1

c

0

,c |



+ log kσ(q, p)k + max(d q, d p) log(4kθk · kσ(α)k)

≤ 4(log kσ(q, p)k + δ log(4kθk · kσ(α)k) + τ + log card S).

Dans ces estimations on a utilis´e

|D t f D (y)| =

X c c

0

=1

λ c

0

,c

p c (θ) q(θ)

≤ card S · e kθk . En sommant, il vient

δ(i)U (i) = X

σ

U σ

≥ U − 4[K : Q]d(α)(δh(α) + δ log(4kθk) + 2τ + log card S),

mais d’apr`es la condition principale (5) le second terme du membre de droite

est major´e par −T 0 log r 0 , d’o` u l’estimation de U (i) pour i = 1. Pour i > 1

et chaque plongement de K dans C on utilise la premi`ere estimation. De

plus, la condition (3) majore log(G r(i),r

0

(i) (S i 0 )H r

0

(i) (S i+1 )) par −T log r 0

(c 0 /c)T log r 00 et on en d´eduit comme pr´ec´edemment l’estimation de U (i)

pour i > 1.

(13)

Si la matrice M D n’´etait pas de rang card D il existerait une combi- naison lin´eaire non triviale de ses lignes, c’est-`a-dire un polynˆome Q ∈ C[X 1 , . . . , X d ] non nul, s’annulant sur tous les m i+1,(t,y) , (t, y) ∈ S ∪ ({0, . . . , T } × {0}). En particulier on aurait ord 0 Q(f 1 , . . . , f d ) > T ; mais l’ensemble D est c-admissible, T = [c · card D] + 1 entraˆıne que ceci n’est pas possible et la matrice M D est de rang card D. Par ailleurs 2δ(0) card S 1 card D et le th´eor`eme 1 de [6] montre l’existence d’un entier i ≥ 1 tel que la condition C 1 suivante soit r´ealis´ee :

min(− log E(i) − D$(r(i)), δ(i)U (i)) ≤ δ(i)((a + 1)(φ(i) + φ(0)) + ∆ i + ∆ 0 ).

Condition C 1 pour i = 1. Le membre de droite est major´e par 4[K : Q]d(α)



δh(α) + 2τ + log ϕ D (T )

[K : Q] + log(8T ) + log card S

 , d’apr`es les conditions (5) et (4) il est donc plus petit que

1 8 T 0 log r 0 ≤ − 1 4 T 0 log r 0 − 4 log(T 0 + ϕ D (T 0 )) ≤ − log E(1) − D$(r(1)).

Ainsi lorsque la condition C 1 est r´ealis´ee pour i = 1 on obtient une majora- tion de U + T 0 log r 0 par − 1 8 T 0 log r 0 , qui entraˆıne le r´esultat.

Condition C 1 pour i = 2, . . . , T − T 0 + 2. Le membre de droite est major´e par

8[K : Q]

 log ϕ D (T )

[K : Q] + log(8T ) + log card S



≤ − T 0 log r 0 4d(α)

d’apr`es la condition principale (5), et la condition (2) entraˆıne qu’il est plus petit que − log E r, r

0

(S) − 4 log(T + ϕ D (T )). Ainsi lorsque la condition C 1 est r´ealis´ee pour i > 1 on obtient une majoration de U +T 0 log r 0 +T (log r 0 + (c 0 /c) log r 00 ) par −T 0 log r 0 /(4d(α)), qui entraˆıne `a nouveau le r´esultat.

Application. Prenons d = 4, f 4 (z) = z et f i (z) = 1 + γ i X

k≥1

 X

l|k

l 2i−1



z k , i = 1, 2, 3,

avec γ 1 = −24, γ 2 = 240 et γ 3 = −504, les s´eries d’Eisenstein. On a un syst`eme de K-fonctions de type ϕ o` u ϕ D (t) ≤ (504ζ(5)t 6 ) |D| car P

l|k l 2i−1 ζ(2i − 1)k 2i−1 . De plus le lemme de multiplicit´e de [3] (th´eor`eme 3) montre que toute partie D ⊂ N 4 de la forme {µ ∈ N 4 : µ 1 , µ 2 , µ 3 < D, µ 4 <

D log D} est c-admissible pour f et un r´eel c > 0 convenable. Soit D un entier assez grand; on applique le th´eor`eme 4 avec S = {0, . . . , N − 1} × {y}

o` u y ∈ C satisfait 0 < |y| < 1 et N =

 c 16 D log D

− log E r, r

0

(y)



.

(14)

On prend r 0 = r 00 = |y|, on a E r, r

0

(S) = E r, r

0

(y) N , G r, r

0

(S) ≤ 2 N pour r = 1 − c 17 (log D)/D 3 , T 0 = [D 4 log D/2], T = [cD 4 log D] + 1 et on v´erifie les conditions (1)–(4) du th´eor`eme. Enfin, on d´eduit du syst`eme d’´equations diff´erentielles satisfait par les s´eries f :

(7)

12zf 1 0 (z) = f 1 (z) 2 − f 2 (z), 3zf 2 0 (z) = f 1 (z)f 2 (z) − f 3 (z), 2zf 3 0 (z) = f 1 (z)f 3 (z) − f 2 (z) 2 ,

zf 4 0 (z) = f 4 (z),

que la matrice f D (S) est produit d’une matrice diagonale (dont les coeffi- cients sont des puissances < N de y −1 ) et d’une matrice `a coefficients dans Q(f 1 (y), f 2 (y), f 3 (y), y) de degr´e ≤ c 18 D log D et taille ≤ c 18 D(log D) 2 . En effet, si D = zd/dz on a, pour toute fonction f ,

(8) z t d t f

dz t = D t f − X t−1 i=1

a i,t z i d i f dz i

o` u a i,t ∈ N satisfont a i,t = 0 si i 6∈ {1, . . . , t} et a i,t = ia i,t−1 +a i−1,t−1 sinon, pour t > 0. En particulier, on a a i,t ≤ c 19 t 3(t−i) . Le syst`eme diff´erentiel (7) montre que si f d´esigne un monˆome f µ , µ ∈ D, alors D t f s’´ecrit comme un polynˆome de Q[f ] de degr´e ≤ D + t en f 1 , f 2 , f 3 , de degr´e ≤ D log D en f 4 et de hauteur ≤ c 20 (D log D + t) log(D + t). Et la mˆeme assertion pour z t d t f /dz t suit par r´ecurrence sur t de (8). Soit α ∈ P 4 (Q); en choisissant

D = c 21 (t(α)d(α)) 1/3

o` u on a pos´e t(α) = h(α)+log d(α), de sorte que la condition (5) du th´eor`eme est satisfaite, on obtient log Dist(θ, α) ≥ −c 22 D 4 log D.

Corollaire 5. Soit y ∈ C, 0 < |y| < 1 et θ = (1 : f 1 (y) : f 2 (y) : f 3 (y) : y) ∈ P 4 (C). Il existe un r´eel c > 0 tel que pour tout α ∈ P 4 (Q) on ait

Dist(θ, α) ≥ exp(−c(t(α)d(α)) 4/3 log(t(α)d(α))) o`u t(α) = h(α) + log d(α).

En sp´ecialisant ce corollaire en y = e 2iπτ ∈ C o` u τ est le quotient des

p´eriodes fondamentales d’une courbe elliptique d´efinie sur Q on obtient une

mesure d’approximation des points (1 : π/ω : η/ω : e 2iπτ ) ∈ P 3 (C). Remar-

quons que cette mesure n’est pas assez fine pour exclure que les nombres

π/ω et η/ω soient des nombres de Liouville (contrairement au th´eor`eme 1

du paragraphe 1). Elle am´eliore toutefois celle pr´esent´ee dans [6] et on en

d´eduirait ´egalement, en ´etendant le lemme 3, une am´elioration du th´eor`eme

3 de [7].

(15)

ef´ erences

[1] G. V. C h u d n o v s k y, Contributions to the Theory of Transcendental Numbers, Math.

Surveys Monographs 19, Amer. Math. Soc., 1984.

[2] E. M. J a b b o u r i, Sur un crit`ere pour l’ind´ependance alg´ebrique de P. Philippon, dans : Approximations diophantiennes et nombres transcendants (Luminy 1990), de Gruyter, 1992, 195–202.

[3] Yu. V. N e s t e r e n k o, Modular functions and transcendence questions, Mat. Sb. 187 (1996), no. 9, 65–96 (in Russian); English transl.: Russian Acad. Sci. Sb. Math. 187 (1996), 1319–1348.

[4] G. P h i l i b e r t, Une mesure d’ind´ependance alg´ebrique, Ann. Inst. Fourier (Grenoble) 38 (1988), no. 3, 85–103.

[5] P. P h i l i p p o n, Nouveaux lemmes de z´eros dans les groupes alg´ebriques commutatifs, Rocky Mountain J. Math. 26 (1996), 1069–1088.

[6] —, Une approche m´ethodique pour la transcendance et l’ind´ependance alg´ebrique de valeurs de fonctions analytiques, J. Number Theory 64 (1997), 291–338.

[7] —, Ind´ependance alg´ebrique et K-fonctions, J. Reine Angew. Math. 497 (1998), 1–15.

[8] —, Approximations alg´ebriques des points dans les espaces projectifs, J. Number Theory, `a paraˆıtre.

[9] E. R e y s s a t, Approximation alg´ebrique de nombres li´es aux fonctions elliptiques et exponentielle, Bull. Soc. Math. France 108 (1980), 47–79.

UMR 7586 du CNRS–Probl`emes Diophantiens Universit´e P. & M. Curie

T. 46-56, 5`eme ´et.

F-75252 Paris Cedex 05, France E-mail: pph@math.jussieu.fr

Re¸cu le 5.5.1997

et r´evis´e le 15.7.1998 (3178)

Cytaty

Powiązane dokumenty

Surprisingly, the more the subjects scored on extraversion the lower their results version influences FL spoken extraversion does predict the level of oral attainment for

These considerations are based on the literature of the subject (including the presentation of available results of research on how family responsibilities affect

Emocje pozytywne i negatywne doświadczane przez kobiety z trzech badanych grup..

Zatem wywiad więcej pozyskuje danych niż może przeana- lizować, dlatego też istnieje potrzeba dokonywania selekcji treści, czasem także ich ignorowania, co może być

na obszarze obecnego województwa kujawsko- pomorskiego liczba obiektów wykorzystujących energię wiatru była jeszcze większa niż na początku XIX w.. Główny obszar, na

Jedynie za prowadzenie agitacji wyborczej bez zgody pełnomocnika wy­ borczego oraz za udzielnie pełnomocnictwa do głosowania w zamian za korzyść majątkową lub

Wydaje się jednak, że stan psychiczny nadawcy (emocje będące jego udzia­ łem) da się rozpoznać nie tylko na podstawie cech wypowiedzi mówionych, jak barwa, siła, wysokość

runki: 1) podmiot ma możliwości dokonania wyboru wartości spośród warto­ ści pozytywnych i negatywnych ontycznie powiązanych; 2) podmiot musi być identyczny z sobą, to