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[L'essor rapide de la science...]

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Academic year: 2021

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Je voudrais a ttire r encore l’atten tio n s u r u n tra it caractéristique bien im p o rtan t qui fait distin g u er les sciences sociales, n atu relles et — dl fau t l ’a jo u ter — les sciences m édicales les unes des au tres (quoiqu’il y a de nom breux phénom ènes transitoires). Ce tra it caractéristiq ue ce sont les diverses m anières dont ces Sciences influencent le développem ent de la société. Les sciences n atu relle s exercent une influence d irecte (je sou­ ligne le m ot: directe) s u r le niveau tech n iq u e des forces: de production. Q uant a u x sciences relatives à l ’hom m e et à la médecine, cette in ­ fluence directe fait défaut; 'leur influence accuse souvent u n caractère idéologique: su r les soins médicaux voués à l ’homme, et ce n ’est q u ’au cours d u XXe siècle que l ’économie e t l ’histoire com mencent de p a rti­

ciper à la direction de la société et cela en p rem ier lieu dans les pays qui se proposent d’édifier une nouvelle société. De ce point de vue, à l’histoire des sciences n atu re lle s incom bent de nom breuses tâches spéciales, notam m ent en rap p o rt avec la tendance d ’établir u n p lan de développem ent des sciences n atu relles et de la technique ainsi que de leur influence s u r la production. M alheureusem ent, on n ’a pas fait grande chose dans ce dom aine pour le m om ent et on a form ulé plutôt toute série d ’hypothèses qui doivent ê tre encore vérifiées. Cependant, cela n e dim inue nu llem en t l'im portance des études des questions re la ­ tives à l’histoire des sciences n atu relles dont les problèm es et, évidem­ m ent aussi la méthode, accusent des tra its spécifiques.

P o u r conclure je voudrais: dire en résum é que, d’après moin opinion, la notion l’h i s t o i r e d e s s c i e n c e s n e rep résente plus à n o tre époque u n e seule science homogène des études scientifiques. Sous ce term e on com prend en réalité trois domaines d ’études bien différents; ces dom aines diffèrent e n tre eux p a r la sphère des questions à étudier, par la m éthode des études ainsi que p a r la fonction sociale de leurs résultats. L ’histoire des différen ts dom aines constitue la prem ière caté­ gorie, l ’h isto ire des sciences naturelles, de la technique, de la m édecine et l’histoire des sciences sociales app artien n en t à la deuxième et les questions générales du développem ent de la science à la troisièm e catégorie. Cette division — de m êm e que to u te différenciation en tre les sciences — n e p eu t pas être conçue d ’une m anière raide et d’après les règles form elles d e la logique, m ais il s ’agit là p lu tô t d’une polarité répondant a u x tendances des recherches scientifiques actuelles, à l’orga­ nisation de la science et de sa fonction sociale.

J. Sm olka

L ’essor rapide de la science et de la technique et le u r large appli­ cation sociale qui caractérisent d ’une m anière tellem ent m arquante l ’étap e actuelle du développem ent m ondial non seulem ent donnent to u te

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une série d'im pulsions nouvelles a u x branches directem ent intéressées, m ais e n m êm e tem ps forcent toutes les a u tre s branches d e la science de se re n d re compte — dans d e nouvelles1 conditions — d e le u r situ atio n bien changée et d’e n tir e r des conclusions pour le u r développem ent u ltérieu r. Ceci est valable égalem ent, en pleine m esure, p o u r l’histoire des sciences d ’a u ta n t plu s que la m a jeu re p a rtie de sa production actu el­ le est influencée ju sq u ’à présent, au p oin t de vue idéologique et m étho­ dique, p a r rh isto rio g rap h ie du XIXe siècle. S ous cet aspect, il fau t accueillir actuellem ent toute te n ta tiv e d’une nouvelle conception de l’h istoire des sciences et consacrer à celle-ci une atten tio n plu s pro­ fonde.

On p eu t considérer l ’exposé du professeur Suchodolski en ta n t q u ’une p areille te n tativ e de fo rm uler e t d e présen ter urne nouvelle 'conception de l’h istoire des sciences. Je voudrais ajo u ter quelques rem arq u es à cet exposé, notam m ent à son introduction qui développe l’idée de la soi- -d isan t intégration des; sciences n atu relle s et sociales.

Les sciences sociales devinrent déjà, dans le u r m ajorité, de vraies sciences d u point de vue du systèm e logique des connaissances v isan t à connaître certaines lois généralem ent valables. C’est u n processus qui commença à se fa ire valoir — dans une m esure p lu s large — au X IX e siècle m ais qui — au m oins d’après m on opinion — n ’est pas encore term iné. Dans ce sens, les sciences sociales s’ém ancipent vraiem ent, d’une certain e m anière, su r le niveau des sciences natu relles. J ’ai em ployé sciem m ent îles term es “s ’ém ancipent” e t “d’une c ertain e m a­ n iè re” p ou r avoir la possibilité de 'les faire disting uer d e “l’in tég ratio n ”. M alheur eu semen t , le professeur Suchodolski n ’a p as déterm in é plus p ré ­ cisém ent cette notion; cependant je suppose q u ’elle englobe, d’une m a­ nière im plicite, la notion d’une certaine unité, d e l’hom ogénéité des p arties intégrantes. N aturellem ent, je n e veux p as n ie r que les sciences n atu relles et sociales d e no tre époque p résen ten t certains tra its com­ muns, n i q u ’il existe la possibilité d ’appliquer llies m éthodes1 scientifiques dans le domaine des sciences sociales, ni, enfin, le développem ent positif u lté rieu r d an s ce sens; cependant jie voudrais m entionner quelques aspects — généralem ent connus d'ailleurs — qui dém o n tren t u n certain caractère (Spécifique des sciences n atu relles e t sociales, cara ctère qui s ’oppose à ce q u ’o n puisse les in tégrer vraim ent.

La différence fondam entale consiste, en p rem ier lieu, dans les d if­ féren ts Champs des recherches; les sciences n atu re lle s s ’occupent en principe à étudier d ’au tres domaines de la réalité objective que les sciences sociales, domaines qui se distinguent les uns des au tre s d ’une m anière m a rq u a n te p a r leur caractère et p a r la rap id ité du m ouvem ent. De ce fait ressort égalem ent u n procédé m éthodologique différent. La p lu p a rt des (branches des sciences n atu relle s em ploie un procédé expéri­ m ental q u ’ëlles ont la possibilité de rép éter d ans le s m êm es conditions

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à chaque in sta n t vou'lu, elles re s te n t tou jo urs en contact avec la pratique, ce qui leur offre u n critère de v érité s û r et p a r su ite m êm e une solide base gnoséologique.

Cependant, les sciences sociales ne possèdent m alheureusem ent pas cette possibilité; les phénom ènes q u ’elles étu d ien t n e se déroulent pres­ que jam ais 'dans les m êm es 'Conditions, ils accusent to u jo u rs u n certain caractère spécifique individuel. De ce fait n aît p o u r les sciences sociales une difficulté m éthodologique — la nécessité de distinguer sans cesse dans le processus de l’analyse les faits qu i accusent un .caractère général ou spécifique, légitim e ou occasionnel, et il n ’est p as possible — à l ’exem ple des sciences n aturelles — enlever cette difficulté à l ’aide d’une ad aptatio n convenable de l ’expérience. C ette d ifficu lté devient, pour les sciences sociales,, la source d’u n danger perm an en t, d e la péné­ tra tio n d u subjectivism e dans l’analyse.

L a différence fondam entale en tre le s sciences n atu relles et sociales consiste dans leu rs d iffére n ts rapports en v ers la base économ ique de la société hum aine. Les résu ltats de m ajo rité dom inante des branches des sciences n atu relle s p articip e n t directem ent à la production sociale; a u cours ide tem ps d ern ier cette tendance devient m êm e de p lu s en plus forte, on p a rle d éjà ouvertem ent d e la “science en ta n t que force de production”. P a r contre, comme a souligné m on collègue Novy, la p lu p a rt des sciences sociales n ’ont aucune possibilité d ’une in tervention directe, ces sciences p articipent à la vie sociale seulem ent p a r l'in te r­ m édiaire du dom aine de l’idéologie.

A p a rt de ces différences résid an t d an s la n atu re des choses, il existe encore d ’au tres différences conditionnées p a r le développement histori­ que; tand is que les sciences sociales lu tte n t encore pour faire reconnaître le u r caractère scientifique, de nom breuses branches des sciences n atu ­ relles accusent depuis des siècles un développem ent rich e et fécond. Dans to u te u n e série de problèm es les sciences n atu re lle s ont réussi à p én étre r dans u n e p rofondeur bien im portante, ce qu i exigea une spécialisation, parfois m êm e extrêm e, de certaines 'branches des ces sciences. C e processus accuse évidem m ent de nom breux tra its négatifs; il aboutit, dans ses conséquences, à l’approfondissem ent des différences en tre les ibrancheis des sciences; n atu re lle s et à leu r éloignem ent récipro­ que et, d ’a u ta n t plus, à T éloignem ent des sciences n atu relles et sociales. On peut o b jecter que dans le développem ent de la science m oderne se fait valoir actuellem ent une tendance opposée, à savoir la naissance des domaines lim itrophes, u n e certaine fusion de d ifféren tes 'branches. Ce processus concerne aussi b ie n les sciences n atu re lle s que les sciences sod ales parm i lesquelles p eu v e n t n a ître encore des dom aines qui p e r­ m e ttraien t de com biner l ’application d es m éthodes d u trav a il des deux groupes des sciences — l'h isto ire ides sciences n atu relles e t de la tech­ nique esit d 'ailleu rs l ’u n de ces domaines — e t ide 'Contribuer adinsi

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partiellem en t à “l’in tég ratio n ”. C ependant ces cas nie sont, ju sq u ’à présent, que tr è s ra re s e t c’est p lutôt urne q uestion d e l ’avenir.

Ce fait ne change rien à la situ atio n q u ’il existe en tre les sciences n atu re lle s et les sciences sociales to u te u n e série de d ifférences q u a lita ­ tives — je crois que l ’on p o u rra it co n tinu er à les m u ltip lier — qui nous em pêchent d ’ê tre persuadés m êm e à l’époque actuelle, où les sciences sociales accusent u n tel 'développement, de l’intég ratio n réelle. D ans ce cas, on a d ’a u ta n t moins le -droit d e d ire q u ’il fa u t p ro je te r cette in té ­ gration égalem ent dans l’histoire de la science.

C ependant p a r ce fait on touche u n problèm e m éthodologique im por­ ta n t: en quelle m esure l'historien de la science est-iil obligé, et, a u contraire, e n quel/le m esure p eu t-il p ro je te r le s points de v u e de la science contem poraine d an s 'le développem ent ay a n t eu lieu d an s le passé? Je n ’oserais jam ais affirm er que l ’histoire des sciences est une oeuvre term inée u n e fois pour toutes. Il est évident m êm e que l ’histoire des sciences sera soum ise à une certaine réappréciation a u f u r et à m e­ su re q u ’elle évoluera en ta n t q u ’une branche d e la science, et en com­ m u n accord avec l’évolution de la science elle-m êm e. Ce sont égalem ent les points de v u e décisifs p o u r n o tre jugem ent d e l ’h isto ire -de la science qui Changeront dans une certaine m esure.

Ce -processus accuse u n e rég u larité évidente en é ta n t inévitable, cependant il en traîn e avec lui un danger sérieux q u e nous rencontrons assez souvent dans les trav a u x historiques: les d ifféren ts faits, tendances, théories, -etc. ne sont pas to u jou rs appréciés d u point de v u e historique, c’est-à-dire du p o in t d e vue de l’im portance q u ’ils avaient à le u r époque, m ais du point de vue des opinions contem poraines ce qui, généralem ent, m ène à la mise en valeur de nom breux facteu rs fortuits. P ar su ite la nécessité d’une appréciation historique devient u n e exigence m éthodo­ logique q u ’on ne peut pas om ettre. N ous enlèverions à l’histoire des sciences la 'possibilité d ’ab o u tir au x ré su lta ts réellem ent objectifs et p ar là le d ro it de p réte n d re à être considérée en ta n t q u ’un domaine scientifique. .

P our -conclure, je voudrais ajo u ter encore une rem arque. J ’ai voulu noter u n certain 'caractère spécifique et les différences q ui existent en tre les sciences n a tu re lle s e t sociales, différences q u e l ’o n n e p e u t g u ère — a u moins actuellem ent — élim iner. En ré fu ta n t la soi-disant intégratio n et les conséquences m éthodologiques qui e n découlent, je n e veux évi­ dem m ent pas faire la propagande e n fav eu r de la conception qui 'inter­ p réte rait l ’histoire des sciences en ta n t q u ’u n e sim ple chronologie idéo­ graphique, d ’a u ta n t moins la conception selon laquelle l’h istoire n e serait — comme d isen t lias A llem ands — q u ’u n “reiner Ideengang”. Bien au -contraire, je -crois q u e l’h istorien tra ita n t les sciences n a tu re lle s et la technique do it ê tre bien au courant de l’économie, d e la politique, de la philosophie, ainsi que des sciences sociales de son époque.

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Une des tâches les plus sérieuses de l ’historien en question est la nécessité de dém ontrer la connexité du développem ent des sciences avec les aspects sociaux, de ju g er de l’im portance des différents facteurs au cours des diverses étapes d u développem ent, de généraliser ces résu ltats et de chercher des règles généralem ent valables du développement scientifique, qui ne seraient p as seulem ent u n e appréciation objective du passé m ais qui p o u rraien t contribuer à p rév o ir les perspectives du développem ent des sciences, etc., e t qui au ra ie n t p a r su ite urne im portance ém inente pour la société contemporaine.

P. C zartoryski

N ous avons tous le sen tim en t profond, qui a été exprim é ici à m aintes reprises, que l ’histoire des sciences devient de plus en plus nécessaire comme discipline contribuant à l’in tég ratio n du savoir h u m ain et à l ’édu­ cation de l’homme. D ans ce contexte je voudrais poser quelques pro­ blèm es qui m e sem blent fondam entaux, en se ren d an t bien compte, que ce sont p lu tô t des questions à résoudre, que des solutions. Considérons nos positions d e trois points de vue: ceux de l’am biance économique, philosophique et culturelle.

I. Je commence p ar le prem ier, qui me sem ble le p lu s facile. Nous avons déjà discuté su r les relations e n tre la découverte scientifique, la technique et la société. Il sem ble quand même, que dans ces consi­ dérations, que je ne répète pas ici, le facteu r économique a été presque entièrem ent omis. Le progrès technique a sa place im p o rtan te dans la litté ra tu re économ ique concernant Ha program m ation m athém atique (In p u t-o u tp u t linnear programing) — dans les oeuvres de K antorovitch et N iem tchynov en U.R.S.S., de K ornai, Liptaik et d ’a u tre s en H ongrie e t de Lange, G reniew ski et d’un groupe de jeunes économ istes polonais, aussi bien que dans celles de Leontiev, Koopmans, Danzig et de nom ­ breux économistes d e l’Occident, dont les noms sont bien connus. Le second domaine où le s problèm es de la technique ont une im portance prim ordiale est celui d e l’économie des p ay s sousndé veloppés. Il su ffit de citer ici les nom s de Dobb, ém in en t m arx iste anglais, Sen, Domar au x États-Unis,, K alecki e t son école e n Pologne.

Or, les ré su lta ts de toutes ces recherches basées su r u n appareil m éthodologique trè s précis dém ontrent, que la notion du p rogrès tech­ n iqu e en économie est bien différente de celle d u progrès technique

“p u r”.

P o u r ê tre bref, il su ffit de d ire q u ’en économie politique deux notions décident: celle de l'efficacité et celle d u développem ent économique de

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