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Les reflets de l'idéologie indo-européenne dans le nom de l'"homme" en grec et latin

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Katarzyna Stępień

Les reflets de l’idéologie

indo-européenne dans le nom de

l’"homme" en grec et latin

Scripta Classica 5, 45-50

(2)

Université de Silésie, Katowice

Les reflets de l’idéologie indo-européenne

dans le nom de l’«hom m e» en grec et latin

Abstract: The article raises the issues o f the influence o f the Pra-indoeuropean socio-religious ide­ ology on the constitution o f the Indoeuropean names describing the hum an being. The reflection o f the religious conceptions is the Indoeuropean name o f the hum an being ethym ologically meaning an everym an and Earthling Bearing in m ind the lack o f precision in the word Earthling w hich can lead to both the opposition - people living on the Earth: gods living in heaven, and to the m ythologically proved faith in the birth o f the hum an being made o f the earthly substance - the attempt was made to ethym ologically precise the meaning o f the human being in Latin. The second part o f the article discusses the functioning o f the Greek name o f man ανηρ as a synonym o f ανρωδος, being the reflection o f a patriarchal system o f Indoeuropean societies.

Key words: Indoeuropean linguistics, classical linguistics, ethymology, comparativeness

L

es noms génériques de l ’«hom me» semblent répéter les mêmes schémas conceptuels dans les langues dites indo-européennes. On y voit entre autres les concepts d ’un «penseur», d ’un «m ortel» et d ’un «terrestre». Comme le veulent les linguistes, le concept le plus archaïque est celui du «penseur», expri­ mé formellement par l ’élément * monu-/* manu- dont les descendants sont entrés dans les systèmes des langues des groupes différents : skt. manuh, ang. man et sl.

mozi1.

1 A. M e i 11 e t: Wstęp do językoznaw stw a indoeuropejskiego. W arszawa 1958, p. 332. L’élément * manu-/* monu- est un dérivé de la racine *men auquel on attribue le sens de ‘penser’. Il existe cependant l ’hypothèse selon laquelle il aurait eu le sens moins intellectuel de ‘respirer’. Voir C.D. B u c k : A D ictionary o f Selected Synonyms in the Principal Indo-European Languages. A Contribution

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Katarzyna Stępień Au fil du temps l ’apparition des premières conceptions religieuses a abouti au renouvellement conceptuel et formel des formations désignant l ’«hom m e»: par conséquent dans les systèmes linguistiques il est entré un «terrestre» (lit.

zmu5, got. guma) et un « mortel » (av. masya, arm. mard). Selon Meillet ce change­

ment ne doit pas étonner car «il était tout naturel de désigner l ’“hom m e” par les traits qui le distinguent des dieux: la mortalité, l ’habitat sur la terre»2. G. Dumézil a suggéré que la repartition des «terrestres» et des «mortels» n ’était pas hasar­ deuse: en effet l ’isoglosse révèle que le «terrestre» est prépondérant de Rome ju sq u ’à Koutcha, tandis que le «m ortel» de la mer Egée ju sq u ’à l ’Himalaya3. En plus, le linguiste a avancé l ’hipothèse selon laquelle l ’adaptation du «terres­ tre» aurait été déterminée par le tabou de la mort qui a entraîné le processus de l ’interdiction linguistique: le «m ortel» rejeté comme le nom de mauvais augure a suivi dans bien des cas le destin de la racine *mer- ‘m ourir’ remplacée par les euphémismes nouveaux. La persistance sur une bonne partie du domaine indo-eu­ ropéen du nom du «mortel» est peut-être due à une tradition bien puissante des légendes et des mythes, si bien populaires chez les Grecs, les Arméniens et les Aryens.

Le concept du «terrestre» qui s ’est perpétué aussi dans le lat. homo n ’est pas cependant tout à fait clair. Bien que A. Meillet l ’ait considéré dans l ’aspect de l ’ha­ bitat de l ’homme sur la terre (locativus), il est toutefois possible de l ’examiner dans le contexte de la provenence de la terre soit de la substance terrestre ( ablativus

originis vel materiae). Ce motif apparaît dans des mythes et des légendes indo­

européennes, et en plus a été repris par les philosophes et les linguistes4.

L’histoire de la reconstruction étymologique de la racine indo-européenne de la «terre» qui constitue la base formelle et conceptuelle de humus et homo est em­ preinte d ’histoire aussi riche que l ’histoire de ses descendants. Grâce aux données hettites (het. tëkan) on a pu admettre l ’existence de la base commune dont la struc­ ture * dhégh-/* dhgh- était élargie par le suffixe alternant -m- (-m-/-om-/-em) : nom.

2 A. M e i l l e t : Linguistique historique e t linguistique générale: L e nom de l ’homme. Paris 1958, p. 276.

3 G. D u m é z i l : Le festin d ’immortalité. Paris 1924, pp. X V -X V I.

4 P.ex. Ps. A p o l l o d o r u s : Bibliotheke: 1,7 repris par O v i d i u s : M etamorphoseon, 1, 78­ 88 et 400-416; P l a t o : Protagoras, 420d. Le mythe sur la naissance de l ’homme de la substance terrestre serait venu de l ’Asie. R. G r a v e s : M ity greckie. Warszawa 1992, p. 132. L’étymologie

hom o < hum us attribuée à Varron critique Quintilien : etiamne hom inem appellari, quia sit hum o natus? (quasi vero non omnibus anim alibus eadem origo, aut illi p rim i m ortales ante nomen im po­ suerint terrae quam sibi) [apud] M. F a b i u s Q u i n t i l i a n u s : D e institutione oratoria, 1, 6, 34.

Voir le comm entaire de G.L. S p a l d i n g et de J.J. D u s s a u l t dans leur édition de D e institutione

oratoria. Paris 1821. Isidore de Seville propose l ’étymologie empreinte du christianisme: H omo dictum, quia ex hum o est factus, sicut [et] in Genesis dicitur (2,7) : « E t creavit D eus hom inem de hum o terrae». Abusive autem pronuntiatur ex utraque substantia totus homo, id est ex societate anim ae et corporis. Nam proprie hom o ab humo, dans Isidorus Hispalensis Episcopus : Etym ologiarum sive Originum L ibri XX, 11, 1, 4.

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*dbégh- om-, acc.*dhgh- ém5. La formation humus semble être issu de la formation

secondaire *dh(é)gh- om-. Si l ’on accepte le témoignage de Festus qui écrit hemona

humana, et hemonem hominem dicebant3, le nom latin de l ’«hom me» tiendrait son

origine dans la formation * dhgh- ém- élargie par le suffixe -n- dans sa variante corre­ spondante: nom. *dhgh- ém-on (cf. nemo < *ne-hemo)7. Le vocalisme de homo aurait été alors différent de celui des formations italiques dont o indique la provenance de

*dhgh- om- : osq. humuns = homines (u < o), ombr. homonus = hominibus.

Pour résoudre le problème du concept du «terrestre» inclus dans la structure de

homo, il paraît logique de recourir à la structure morphologique de *dbgh- om- et

à ses variantes flexionnelles, à savoir du locatif et de l ’ablatif. Le vocalisme de leur suffixe peut dévoiler le mystère de homo. Il faut toutefois prendre en considération que notre savoir sur cet élément morphologique reste insuffisant : leur vocalisme peut varier selon les langues sans aucune règle sans les correspondances plus larges8.

Le concept de l ’habitat de l ’homme sur la terre aurait dû être exprimé par le locatif de *dhégh- om qui selon les données linguistiques (p.ex. ind. ksami, pol. zie­

mia) aurait tenu la structure * dhgh- ëm(i)9. Comme le vocalisme du suffixe ne diffère

pas de celui qu’on reconstruit dans la formation homo, il est probable qu ’elle conti­ nuerait conceptuellement l ’idée de l ’habitat sur la terre. Quant à la structure du suffixe de l ’ablatif, elle semble être la même que celle du génitif : *dbgh- in -10. Son évolution dans le latin aurait abouti à son résolution m > ëm, donc au même groupe que celui du locatif, ce qui ne permet pas de résoudre le problème de la conceptuali­ sation de l ’homme.

L’opposition les hommes : les dieux est marquée mieux dans les poèmes homéri­ ques : les hommes sont έ π ιχ θ ό ν ιο ί - «terrestres» tandis que les dieux sont έ π ο - υ ρ ά ν ίο ί - ‘célestes’. De plus, la langue homérique prend en considération la mor­ talité propre aux hommes et l ’immortalité des dieux: les hommes sont θ ν η τ ο ί βρο- τ ο ί : les dieux sont α θ ά ν α τ ο ί, ά μ β ρ ο τ ο ΐ. Est-ce que cela veut dire que la thèse de Dumézil, mentionnée au début, selon laquelle l ’apparition du «mortel» exclut l ’apparition du «terrestre», serait fausse? Pour prendre la parole décisive dans cette affaire, il paraît logique effectuer l ’analyse des lexèmes désignant l ’homme et les dieux soit fonctionnants en tant que ses épithètes dans l ’Iliade. Les hommes sont qualifiés comme β ρ ο το ς 45 fois, θ ν η το ς 28, μ έ ρ ο π ο ς 8, έ π ίχ θ ο ν ίο ς 7, le dieu

5 Le nom indoeuropéen de la ‘terre’ appartient au type flexionnel histerodynam ique dont la structure peut varier selon les schémas suivants : CC-eR (1), CéC-oR (2), C(e)C-oR (3), CéC-R (4). La form ation *dhégh- om- s ’inscrit au type (2) qui évoluait très souvent vers le type (3). Humus semble provenir du type (3). La voyelle -u- est régulière: u < o devant -m. R.S. B e e k e s : Comparative

Indoeuropean Linguistics. Amsterdam, Philadelphia 1995, pp. 66, 175, 178.

6 F e s t u s : D e verborum signifcatu, 89, 8. 7 R.S. B e e k e s : Comparative..., p. 66. 8 Ibidem, pp. 118-120.

9 W. B o r y s : Słow nik etym ologiczny języka polskiego. Warszawa 2005, voir ziemia. 10 R.S. B e e k e s : Comparative..., pp. 173 et 178.

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Katarzyna Stępień et les dieux apparaissent comme α μ β ρ ο τ ο ς 5, α θ α ν α τ ο ς 96, ο ύ ρ α ν ίω ν ε ς 7, έ π ο υ ρ α ν ίο ΐ 311. La langue de l ’Iliade montre donc que les épithètes les plus popu­ laires du nom de l ’homme sont β ρ ο το ς et θ ν η τ ο ί qui renvoient au concept de la mortalité de l ’homme. Cette «mortalité» de l ’homme grec est régulière dans l ’aspect dialectal: dans les langues iraniennes et l ’arménien, très proches jadis au grec, on trouve les noms de l ’«homme» dérivés de la racine désignant «m ourir», p.ex. ma-

sya-, arm. mard. Bien que les Grecs aient éprouvé la peur de la mort, dont la preuve

est l ’introduction dans leur système lexical de l ’euphémisme θ α ν α τ ο ς 12, il n ’ont pas hésité de souligner la mortalité de l ’homme par les éléments linguistiques rela- tionnés au concept de «mourir». De plus, la marque de la mortalité a été renouvelée avec l ’apparition du nom θ α ν α τ ο ς . Est-ce qu’il y avait une différence sémanti­ que entre β ρ ο το ς remontant à l ’époque de la communauté indo-européenne13 et θ ν η το ς propre au domaine grec ? Les fragments d e l ’ Iliade e t d e l ’ Odyssée peuvent indiquer qu’il y avait entre eux une sorte de nuance stylistique :

κ α ί μεν δη πού τ ις μ έ λ λ ε ι βροτος ά νδρί τε λ ε σ σ α ι, ος περ θνητος τ ’ εσ τί κ α ί ού το σ α μηδεα οίδε· (Il. 18.362) Ή ελιo ς δ ’ ανορουσε, λ ίπ ω ν π ε ρ ίκ α λ λ ε α λίμνη ν ούρανον ες πο- λ ύ χ α λ κ ο ν , 'ί ν ’ α θ α ν α τ ο ίσ ί φ α είνο ί κ α ί θνητοίσί βροτοίσίν επ ί ζείδωρον αρούραν· (Od. 3.03)

Il se peut que β ρ ο το ς - le mot isolé - ait été considéré comme un archaïsme. L’analyse de β ρ ο το ς révèle un autre phénomène très intéressant: ce lexème n ’ac­ cepte pas le nom α ν θ ρ ω π ο ς . Par contre il apparaît avec α ν η ρ dont l ’usage est sémantiquement proche à celui d ’ α ν θ ρ ω π ο ς (infra).

11 D ’après le corpus électronique de données lexicales offert par Bibliotheca Classica Selecta de l’Université de Louvain. Etat du 1.07.2007. Άμβροτος apparaît 11 fois. L’auteur de l ’Iliade l ’emploie 3 fois comme l ’épithète du nom θεος et 1 fois dans le groupe nominal αίμα θεού. Les autres emplois l’appliquent aux objets matériels. Άθανατος apparaît 105 fois, dont 9 fois comme l’épithète des noms autres que θεος. La fréquence des Ούρανίωνες est de 8 fois dont une attestation renvoie aux Titans. Le lexème επούρανίοί ne fonctionne que comme l ’élém ent adjectival des groupes nominaux, de męme que μεροποί. Dans le groupe avec ανθρωπος apparaît aussi 4 fois l ’adjectif

κατα θνητος. L’adjectif θνητο ς est accepté tantôt par ανη ρ tantôt par ανθρωπος.

12 Le substantif θανατος a ses correspondants dans le skr. dhvan- ‘zgasnąć’, dhvanta- ‘som bre’, ‘obscurité’. Voir C.D. B u c k : A Dictionary..., p. 287. Les autres noms de la mort soit des démons de la mort et de la destinée ne contiennent pas dans leur structure *mer-: κηρ < *ker- ‘ranić’ (G. K ö b l e r :

Indogermanisches Wörterbuch voir k ’er-), μο ρος:μεί ρομαί - ‘obtenir en partage’ (E. B o i s a c q :

Dictionnaire étym ologique de la langue grecque. Heidelberg 1950, voir μορος). Cf. le sl. *sbmrtb, qui dévoile la peur de la mort soudaine et imprévue: l ’élément sb- continue pie.* sü - ‘b on’, l ’élém ent

*mrtb < pie. m r ti - ‘śm ierć’ (W. B o r y ś : Słow nik etymologiczny..., voir śmierć). 13 βροτο ς < *m er d ’après E. B o i s a c q : Dictionnaire...

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Le caractère terrestre de l ’existence humaine n ’est pas expressivement et sensi­ blement exprimé dans les vers homériques : la fréquence de l ’adjectif ε π ιχ θ ό ν ιό ς - *sur terrestre’ est très bas (7 fois) et, ce qui n ’est pas sans importance, ε π ι χ ­ θ ό ν ιό ς n ’atteint pas la fonction du substantif. Il est donc possible que l ’aspect ter­ restre de la vie humaine n ’ait été introduit que récemment et qu’il soit d ’un ca­ ractère secondaire.

N ’oublions pas toutefois que ni ε π ιχ θ ό ν ιό ς , ni β ρ ότός, ni θ ν η τό ς ne sont de­ venus le nom propre de l ’homme dans le domaine grec. Ils ont été repoussés par la création nouvelle ά ν θ ρ ω π ό ς dont l ’etymologie reste obscure14. En plus, la langue des poèmes d ’Homère et d ’Hésiode révèle que les fonctions sémantiques d ’ ά ν θ ρ ω ­ π ό ς ont eté réalisées par le substantif ά ν η ρ connu comme « l’individu mâle». Cet usage de ά ν η ρ constitue sans doute le reflet du caractère patriarcal de la société des indo-européens15. Il n ’est pas exclu que dans le domaine grec ά ν η ρ ait jadis été le nom générique de l ’homme et que ά ν θ ρ ω π ό ς soit son dérivé moins ancien. Il ne devrait pas étonner que β ρ ό τό ς fondé sur *mer - le plus ancien racine indo-eu­ ropéen dénotant le concept de ‘m ourir’ - n ’entre en relation syntaxique qu’avec ά ν η ρ , tandis que ά ν θ ρ ω π ό ς , plus flexible, se lie tantôt à β ρ ό τό ς tantôt à θνη τό ς.

Les attestations de ά ν η ρ d ’où se dégagent les reflets des phénomènes mentionnés au-dessus peuvent se ranger dans quelque schémas conceptuels. Voilà quelques-uns :

1. Les formules figées : les épithètes de Zeus : π ά τ η ρ ά νδρ ω ν τ ε θεω ν τ ε (Hom., Hés.) / θεω ν π ά τ ε ρ 1 η δ ε κ ά ΐ ά νδ ρ ω ν (Hés.)16. Le caractère

interchanga-14 Voir R. V i e n i : “Sul termine greco ά ν θ ρ ω π ό ς ... e dintorni”. Epistem e 2002, 6. Édition électronique; O. S z e m e r é n y j : «Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque».

Gnomon 1971, 43, pp. 655-656 ; E. B o i s a c q : Dictionnaire..., voir ά ν θ ρ ω π ό ς .

15 Les traces du patriarcat indo-européen se voient dans les noms de membre de famille : le nom «du père du m ari» *swekuro- (gr. ε κ υ ρ ό ς ) selon Gamkrelidze et Ivanov tient dans sa structure l ’élém ent * k ’e r - ‘tête’. Les noms du «fils» ne contiennent pas le morphème - ter- régulier dans les plus anciens noms de parenté, ce qui peut constituer une sorte de trace de la position exceptionnelle du fils dans la famille indo-européenne. Voir W.P. L e h m a n n : Pre-Indo-European. Washington 2002, p. 225. Pour «prendre (marier) fem m e» les indo-européens se servaient des formes de la racine

*uedh- ‘conduire’. Cf. lat. uxorem ducere. Voir E. B e n v e n i s t e : Le vocabulaire des institutions indo-européennes. Paris 1969, p. 240.

16 P.ex. H o m e r u s : Ilias I. 544; H e s i o d u s : Theogonia 47. Cet épithète de Zeus se manifeste 2 fois dans l ’Iliade, 3 fois dans l ’Odyssée, 18 fois dans les vers d ’Hésiode - selon G.S. K i r k : The

Iliad - a commentary. Cambridge 1995, ad I. 544. Le comm entateur ancien a interprété ce fragment

mythologiquement: π ά τ ή ρ ά ν δ ρ ω ν τ ε θ εω ν τ ε δ ι ά τ'ι τ ό ν Δ Ι ά μ ό ν ό ν τ ω ν θ ε ω ν ό υ τ ω κ ά - λ ε ΐ ό τ ι τ ό σ υ ν ά μ φ ό τ ε ρ ό ν ε χ ε ι ό υ τ ό ς μ ό ν ό ς θ εω ν μ ε ν γ ά ρ ε σ τ ι π ά τ ή ρ κ ά θ ’ '' Ο μ η ρ ό υ , Α π ό λ λ ω ν ό ς , ' Η φ ά ισ τ ό υ , ’Ά ρ ε ω ς , Έ ρ μ ό υ , Δ ιό ν υ σ ό υ , Χ ά ρ 'ιτ ε ν , Ά φ ρ ό δ ιτ η ς , κ ά ι π ό λ λ ω ν θ ν η τ ω ν Σ ά ρ π η δ ό ν ό ς , Ά ιά κ ό υ , ζ η θ ό υ , Ά μ φ 'ιό νό ς, Μ 'ιν ω ό ς, ’Ρ ά δ ά μ ά ν θ υ ό ς , ’ Η ρ ά κ λ ε ό υ ς , Π ε ρ σ ε ω ς , κ ά ι ε τ ε ρ ω ν π ό λ λ ω ν . ό ι δ ε ά λ λ ό ι π ό λ λ ω ν π ά τ ε ρ ε ς ε ι σ ι κ ά θ ’ Ο μ η ρ ό υ , ά λ λ 1 ό υ θ ν η τω ν , ό ιό ν Κ ρ ό ν ό ς μ ε ν Δ ιό ς , ’ Η ρ ά ς , ’Ά ιδ ό υ , Π ό σ ε ιδ ω ν ό ς , θ ν η τ ό υ δ ε ό υ δ ε ν ό ς ·, θ ν η τ ό υ , δ ε τ ό υ Κ υ κ λ ω π ό ς , τ ό υ ’Ε φ ιά λ τ ό υ , τ ό υ ’Ώ ι τ ό υ . Dans : Scholia Graeca in H om eri

Iliadem. Ed. G. D i n d o r f i u s . Oxonii 1857, ad I. 544. Il a restreint l ’extension d ’ ά ν δ ρ ω ν aux

hommes (vires) descendants des Zeus, l ’expression κ ά ι ετε ρ ω ν π ό λ λ ω ν refère aux autres, pas mentionnés, p.ex. Tantale, Amphion, Zèthos. Parmi les descendants de Zeus il y a cependant non

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Katarzyna Stępień ble de α ν η ρ et de α ν θ ρ ω π ο ς se manifeste dans les paires suivantes - aussi les epithètes de Zeus: Ζ ε ύ π α τ ε ρ η τ ε φ α σ ί π ε ρ ί φ ρ ε ν α ς ε μ μ ε ν α ί α λ λ ω ν α ν δ ρ ω ν η δ ε θεοόν· (Il. 13.631-632) contre τ ο σ σ ο ν ε γ ω π ε ρ ί τ ’ ε ί μ ί θεω ν π ε ρ ί τ ’ ε ίν μ ’ α ν θ ρ ω π ω ν (Il. 8.27).

2. Le substantif α ν η ρ , pas α ν θ ρ ω π ο ς , est employé pour désigner le sujet ca­ pable de nommer les éléments de la réalité extralinguistique: ’ Ήρη, βη δ ε ζ ’ Ιδα - ίω ν ο ρ εω ν ε ς μ α κ ρ ο ν Ό λ ύ μ π ο ν . ω ς δ ’ ο τ ' α ν αίξτη ν ο ο ς α ν ε ρ ο ς , ος τ ' ε^πί π ο λ λ η ν γ α ί α ν ε λ η λ ο ύ θ ω ς φ ρ εσ ί π ε ύ κ α λ ίμ η σ ί ν ο η σ η εν θ ’ ε ίη ν η ε ν θ α , μ ε ν ο ίν η η σ ί τ ε π ο λ λ α (Il. 15.78-82), μ ε γ α ς π ο τ α μ ο ς β α θ ύ δ ίν η ς , ον Ξ α ν θ ο ν κ α λ ε ο ύ σ ί θ ε ο ί, α ν δ ρ ε ς δ ε Σ κ α μ α ν δ ρ ο ν (Il. 20.73-74), ον Β ρ ία ρ ε ω ν κ α λ ε ο ύ σ ί θ ε ο ί, α ν δ ρ ε ς δ ε τ ε π α ν τ ε ς Ά ί γ α ί ω ν (Il. 1.403), ’ Ε σ - τ ί δ ε τ ί ς π ρ ο π α ρ ο ίθ ε π ο λ ίο ς α ί π ε ί α κ ο λ ω ν η εν π ε δ ίω α π α ν ε ύ θ ε π ε ­ ρ ίδ ρ ο μ ο ς ε ν θ α κ α ί ε ν θ α , τ η ν η τ ο ί α ν δ ρ ε ς Β α τ ίε ία ν κ ίκ λ η σ κ ο ύ σ ίν , α θ α ν α τ ο ί δ ε τ ε σ η μ α π ο λ ύ σ κ α ρ θ μ ο ίο Μ ύ ρ ίν η ς (Il. 2.183).

3. Le caractère interchangable des noms α ν η ρ et de α ν θ ρ ω π ο ς se manifeste lorsqu’on se réfère aux habitants de villes (hommes, femmes) : α γ ρ ίο ς η ύ τ ε π ύ ρ, η ύ τ ε π ύ ρ , το τ ’ ε π ε σ σ ύ μ ε ν ο ν π ο λ ίν α ν δ ρ ω ν ο ρ μ ενο ν ε ξ α ίφ ν η ς φλε- γ ε θ ε ί, μ ίν ύ θ ο ύ σ ί δ ε ο ίκ ο ί εν σ ε λ α ί μ ε γ α λ ω · τ ο δ' ε π ίβ ρ ε μ ε ί ί ς α ν ε μ ο ίο (Il. 7.737-739) contre δ ω δ ε κ α δη σ ύ ν ν η ύ σ ί π ο λ ε ί ς α λ α π α ξ α ν θ ρ ω π ω ν , π ε ζ ο ς δ’ ε ν δ ε κ α φ η μ ί κ α τ α Τ ρ ο ίη ν ε ρ ίβ ω λ ο ν (Il. 9.328-329).

Les Grecs et les Romains issus de la même souche et apparentés génetiquement entre eux ont conservé dans leurs langues les conceptions de l ’«hom me» d ’origine indo-européenne. Les Romains se sont montrés en tant que « terrestres » énigmati­ ques, tandis que les Grecs ont présenté un penchant pour exprimer leur nature mor­ telle. En plus, ils nous ont fourni les preuves de l ’insertion dans la structure de leur langue le reflet de la structure patriarcale propre aux Indo-européens. Est-il dû à leur contact avec les civilisations de la mer Egée ? Cette question est un bon sujet pour des recherches inépuisables.

seulem ent les hom m es, m ais aussi les fem m es, p.ex. H élène (Il. 3.199). Les com m entateurs contem porains (G.S. K i r k : The Iliad...; J. L a t a c z : H omers Ilias. Gesammtkommentar ad I. 544. M ünchen-Leipzig 2000, p. 172) y voit le reflexe du pouvoir absolu de Zeus et de la polarisation du monde des dieux et des terrestres.

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