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Sur l’invariance de la dimension infinie forte par t-´equivalence

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Academic year: 2021

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(1)

160 (1999)

Sur l’invariance de la dimension infinie forte par t-´equivalence

par

Robert C a u t y (Paris)

Abstract. Let X and Y be metric compacta such that there exists a continuous open surjection from Cp(Y ) onto Cp(X). We prove that if there exists an integer k such that Xk is strongly infinite-dimensional, then there exists an integer p such that Ypis strongly infinite-dimensional.

1. Introduction. Pour un espace compl`etement r´egulier X, nous no- tons Cp(X) l’espace de toutes les fonctions r´eelles continues sur X avec la topologie de la convergence simple. Un espace normal X est dit fortement de dimension infinie s’il existe une suite {(Ai, Bi)}i=1 de couples de ferm´es disjoints de X telle que si, pour tout i, Li est un ferm´e s´eparant X entre Ai et Bi, alors T

i=1Li 6= ∅. Nous nous int´eressons ici au probl`eme sui- vant : soient X et Y des espaces normaux tels que Cp(X) et Cp(Y ) soient hom´eomorphes. Si X est fortement de dimension infinie, en est-il de mˆeme de Y ? Nous prouverons le r´esultat suivant :

Th´eor`eme. Soient X et Y des compacts m´etrisables tels qu’il existe une fonction continue ouverte de Cp(Y ) sur Cp(X). S’il existe un entier k tel que Xk soit fortement de dimension infinie, alors il existe un entier p tel que Yp soit fortement de dimension infinie.

Ce th´eor`eme r´esout en particulier un probl`eme d’Arkhangel’ski˘ı ([1], question 3.12 et [2], question 3.15).

Zarelua [6] a prouv´e que tout compact m´etrisable fortement de dimen- sion infinie contient un compact dont tout ferm´e est soit de dimension z´ero, soit fortement de dimension infinie. Sklyarenko [5] a montr´e que tout com- pact fortement de dimension infinie contient un compact qui ne peut ˆetre

1991 Mathematics Subject Classification: 54C35, 54F45.

Key words and phrases: function space, strongly infinite-dimensional.

[95]

(2)

s´epar´e par aucun ferm´e de dimension finie. En combinant ces r´esultats, nous obtenons le lemme suivant.

Lemme 1. Tout compact m´etrisable fortement de dimension infinie con- tient un compact C v´erifiant

(i) tout ferm´e de C est soit de dimension z´ero, soit fortement de di- mension infinie,

(ii) si F est un ferm´e de C tel que C \ F ne soit pas connexe, alors F est fortement de dimension infinie.

Remarquons que la condition (ii) entraˆıne que si U est un ouvert non vide de C, alors U est fortement de dimension infinie.

Nous notons expnY l’ensemble des sous-ensembles non vides de Y con- tenant au plus n ´el´ements; nous munissons expnY de la topologie de Vie- toris. Nous munissons l’ensemble des couples d’entiers > 0 d’un ordre partiel en posant (n, m) ≤ (n0, m0) si n ≤ n0 et m ≤ m0.

2. D´emonstration du th´eor`eme. Soient X, Y deux compacts m´etri- sables et k un entier tel que Xk soit fortement de dimension infinie. Sup- posons qu’il existe une fonction continue ouverte ϕ de Cp(Y ) sur Cp(X).

Notant 0 la fonction identiquement nulle sur X ou Y , l’homog´en´eit´e de Cp(X) nous permet de supposer que ϕ(0) = 0. Pour x = (x1, . . . , xk) ∈ Xk, posons

V (x) = {f ∈ Cp(X) | |f (xj)| ≤ 1 pour 1 ≤ j ≤ k}.

Pour un sous-ensemble A de Y et ε > 0, posons

W (A, ε) = {g ∈ Cp(Y ) | |g(y)| < ε pour tout y ∈ A}.

Lemme 2. Soit {xi}i=1 une suite de points de Xk de limite x, et soit {Ai}i=1 une suite d’´el´ements de expnY de limite A. Si ϕ(W (Ai, ε)) ⊂ V (xi) pour tout i, alors ϕ(W (A, ε)) ⊂ V (x).

D ´e m o n s t r a t i o n. Soient x = (x1, . . . , xk) et xi = (x1i, . . . , xki). Si g ∈ W (A, ε), alors l’ouvert g−1(]−ε, ε[) contient A, donc il existe i0 tel que cet ouvert contienne Ai pour i ≥ i0. Pour i ≥ i0, g appartient `a W (Ai, ε), donc |ϕ(g)(xji)| ≤ 1 pour 1 ≤ j ≤ k. Puisque g est continue, ϕ(g)(xj) = lim ϕ(g)(xji), donc |ϕ(g)(xj)| ≤ 1 pour 1 ≤ j ≤ k, d’o`u ϕ(W (A, ε)) ⊂ V (x).

Pour des entiers n, m > 0, nous notons G(n, m) l’ensemble des points x de Xkpour lesquels il existe un sous-ensemble A de Y de cardinal ≤ n tel que ϕ(W (A, 1/m)) ⊂ V (x). Alors G(n, m) est ferm´e. En effet, soit {xi}i=1 une suite de points de G(n, m) convergeant vers un point x. Pour tout i, prenons Ai∈ expnY tel que ϕ(W (Ai, 1/m)) ⊂ V (xi). La compacit´e de expnY nous permet de supposer que {Ai} converge vers A ∈ expnY . D’apr`es le lemme 2, nous avons ϕ(W (A, 1/m)) ⊂ V (x), donc x appartient `a G(n, m).

(3)

Soit C un sous-ensemble compact de Xk v´erifiant les conditions du lemme 1. La continuit´e de ϕ entraˆıne que Xk est la r´eunion des G(n, m).

Puisque ces ensembles sont ferm´es, le th´eor`eme de Baire entraˆıne l’existence de couples (n, m) tels que l’int´erieur relativement `a C de C ∩ G(n, m) soit non vide. Prenant (n, m) minimal pour l’ordre ≤ dans l’ensemble de ces cou- ples, nous pouvons alors trouver un sous-ensemble non vide U de C, ouvert dans C et v´erifiant

(1) U ⊂ G(n, m) \[

{G(n0, m0) | (n0, m0) < (n, m)}.

Pour la suite de la d´emonstration, nous fixons un couple (n, m) et un ouvert non vide U de C v´erifiant (1). Pour x dans U , soit B(x) l’ensemble des sous-ensembles A de Y de cardinal n v´erifiant ϕ(W (A, 1/m)) ⊂ V (x);

d’apr`es (1), B(x) 6= ∅.

Lemme 3. B(x) est fini pour tout x ∈ U .

D ´e m o n s t r a t i o n. Si B(x) ´etait infini, nous pourrions construire in- ductivement une suite d’´el´ements Ai = {y1i, . . . , yin} de B(x) tels que y1i 6∈

Si−1

j=1Aj pour i > 1. Passant au besoin `a une sous-suite, nous pouvons sup- poser que, pour 1 ≤ l ≤ n, {yil} converge vers un ´el´ement yl de Y et que, ou bien yil= yl pour tout i, ou bien yli6= yjl pour 1 ≤ i < j.

Soit A0 le sous-ensemble de A form´e des points yl tels que yil = yl pour tout i, et soit A00 = A \ A0. Alors A00 contient y1, donc A0 a moins de n

´el´ements. Nous allons montrer que

ϕ(W (A0, 1/m)) ⊂ V (x),

ce qui contredit (1) si A0 6= ∅ et contredit la surjectivit´e de ϕ si A0= ∅.

Soit f ∈ W (A0, 1/m). Les ensembles

R(f, B, ε) = {g ∈ Cp(Y ) | |g(y) − f (y)| < ε, ∀y ∈ B},

o`u B est un sous-ensemble fini de Y et ε > 0, forment une base de voisinages de f . Soit E l’ensemble des l ∈ {1, . . . , n} tels que yl ∈ A00. Puisque, pour l ∈ E, les yil, i ≥ 1, sont tous distincts, nous pouvons, ´etant donn´e un sous-ensemble fini B de Y , trouver un i tel que yil6∈ B ∪ A0 pour tout l ∈ E.

Nous pouvons trouver g ∈ Cp(Y ) telle que g(y) = f (y) si y ∈ B ∪ A0 et g(yli) = 0 pour tout l ∈ E. Alors g ∈ R(f, B, ε) pour tout ε > 0 et, puisque Ai = A0∪ {yli | l ∈ E}, g appartient `a W (Ai, 1/m). Puisque Ai ∈ B(x), ϕ(g) appartient `a V (x). Ceci montre que f appartient `a la fermeture de ϕ−1(V (x)); comme V (x) est ferm´e, ϕ(f ) appartient `a V (x), d’o`u l’inclusion ϕ(W (A0, 1/m)) ⊂ V (x).

Pour x ∈ U , soit B(x) la r´eunion des ´el´ements de B(x). Pour p ≥ 1, soit Hp l’ensemble des x ∈ U tels que B(x) contienne au plus p ´el´ements. Alors Hp= ∅ si p < n et, d’apr`es le lemme 3, U =S

p=1Hp. Fixons une distance

(4)

d sur Y . Pour p, q ≥ 1, soit K(p, q) l’ensemble des x ∈ U tels que le cardinal de B(x) soit ´egal `a p et que d(z, z0) ≥ 1/q si z, z0 sont deux points distincts de B(x). Evidemment,S

q=1K(p, q) = Hp\ Hp−1.

Lemme 4. (i) Pour tout p ≥ 1, U \ Hp est σ-compact.

(ii) K(p, q) est ferm´e dans Hp et la restriction de B `a K(p, q) est une fonction continue de K(p, q) dans exppY \ expp−1Y .

D ´e m o n s t r a t i o n. Pour p, q ≥ 1, soit L(p, q) l’ensemble des x ∈ U tels que B(x) contienne un sous-ensemble Z de cardinal p tel que d(z, z0) ≥ 1/q si z, z0 sont deux points distincts de Z. Alors U \ Hp−1 = S

q=1L(p, q) et L(p, q) ∩ Hp = K(p, q), donc, pour prouver (i) et la premi`ere partie de (ii), il suffit de montrer que L(p, q) est ferm´e dans U .

Soit {xi}i=1 une suite de points de L(p, q) convergeant vers un point x de U . Pour tout i, soit Zi = {zi1, . . . , zip} un sous-ensemble de B(xi) de cardinal p tel que d(zil, zli0) ≥ 1/q si l 6= l0. Nous pouvons supposer que, pour 1 ≤ l ≤ p, la suite {zil} converge vers un point zl. Si l 6= l0, alors d(zl, zl0) = lim d(zil, zli0) ≥ 1/q; en particulier, Z = {z1, . . . , zp} contient p ´el´ements. Pour i ≥ 1 et 1 ≤ l ≤ p, il y a un ´el´ement Ali de B(xi) qui contient zil. Nous pouvons supposer que {Ali} converge vers un ´el´ement Al de expnY . D’apr`es le lemme 2, ϕ(W (Al, 1/m)) ⊂ V (x). Puisque x ∈ U , (1) garantit que Al a exactement n ´el´ements, donc appartient `a B(x); par suite, zl ∈ Al ⊂ B(x), d’o`u Z ⊂ B(x), ce qui montre que x ∈ L(p, q).

Si x ∈ Hp, alors Z = B(x) puisque Z a p ´el´ements et B(x) au plus p, d’o`u la deuxi`eme partie de (ii).

Puisque C v´erifie les conditions du lemme 1, U est fortement de di- mension infinie. Partant de C1 = U , nous construisons maintenant, aussi longtemps que cela est possible, un compact fortement de dimension infinie Cp, de fa¸con que Cp⊂ Cp−1\ Hp−1 pour p > 1. Cette construction ne peut se poursuivre ind´efiniment, car sinon T

p=1Cp serait un sous-ensemble non vide de U \S

p=1Hp= ∅. Il existe donc un entier p et un compact fortement de dimension infinie Cp, contenu dans U \ Hp−1 et tel que Cp\ Hp ne con- tienne aucun compact fortement de dimension infinie. Quitte `a diminuer Cp, nous pouvons supposer qu’il v´erifie les conditions du lemme 1. Alors, tout compact contenu dans Cp\ Hpest de dimension z´ero. D’apr`es le lemme 4(i), Cp\ Hp est r´eunion d´enombrable de compacts de dimension z´ero, donc est de dimension z´ero. Nous pouvons donc trouver des sous-ensembles non vides U1 et U2 de Cp, disjoints et ouverts dans Cp tels que Cp\ Hp ⊂ U1∪ U2. Alors, Cp\ (U1∪ U2) est un compact contenu dans Hp\ Hp−1 et, d’apr`es (ii) du lemme 1, il est fortement de dimension infinie. L’ensemble Hp\ Hp−1 contient donc un compact fortement de dimension infinie S v´erifiant les conditions du lemme 1.

(5)

Nous avons S =S

q=1(S ∩ K(p, q)). D’apr`es le lemme 4(ii), S ∩ K(p, q) est ferm´e dans S. Le th´eor`eme de Baire entraˆıne l’existence d’un q tel que l’int´erieur de S ∩ K(p, q) relativement `a S soit non vide. Soit T un compact contenu dans S ∩ K(p, q) et dont l’int´erieur relativement `a S est non vide.

Puisque S v´erifie la condition (ii) du lemme 1, T est fortement de dimension infinie. D’apr`es le lemme 4(ii), B|T est une fonction continue de T dans exppY \ expp−1Y .

Tout point de exppY \expp−1Y a un voisinage hom´eomorphe `a un ouvert de Yp. Si Yp n’´etait pas fortement de dimension infinie, nous pourrions trouver Z ∈ exppY et un sous-ensemble infini D de T tels que B(x) = Z pour tout x ∈ D (voir [4] ou [5], probl`eme 6.3.C). Puisque Z ne contient qu’un nombre fini de sous-ensembles `a n ´el´ements, il existerait un A ⊂ Z et un sous-ensemble infini D0 de D tels que A ∈ B(x) pour tout x ∈ D0, et nous aurions

ϕ(W (A, 1/m)) ⊂ \

x∈D0

V (x).

Mais, D0´etant infini, le terme de droite de cette inclusion a un int´erieur vide, tandis que le terme de gauche est un ouvert non vide, puisque W (A, 1/m) est un voisinage ouvert de 0 et ϕ ouverte. Cette contradiction ach`eve la d´emonstration.

Remarque. En modifiant l´eg`erement les arguments pr´ec´edents, on peut d´emontrer le r´esultat un peu plus fort suivant : Soient X et Y des espaces m´etrisables tels qu’il existe une application continue ouverte de Cp(Y ) sur Cp(X). S’il existe un entier k tel que Xkcontienne un compact fortement de dimension infinie, alors il existe un entier p tel que Ypcontienne un compact fortement de dimension infinie. Il suffit pour cela d’utiliser le fait suivant, qui renforce le lemme 2 :

Soit {xi}i=1 une suite de points de Xk de limite x et, pour i ≥ 1, soit Ai = {y1i, . . . , yin} tel que ϕ(W (Ai, ε)) ⊂ V (xi). Supposons que, pour 1 ≤ j ≤ n, ou bien {yij}i=1 converge, ou bien cette suite ne contient aucune sous-suite convergente (il y a toujours une sous-suite de {Ai} v´erifiant cette condition). Alors, si A est l’ensemble des points de Y qui sont limite de l’une des suites {yij}i=1, 1 ≤ j ≤ n, on a ϕ(W (A, ε)) ⊂ V (x).

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Universit´e Paris VI UFR 920

Boˆıte Courrier 172 4, pl. Jussieu

75252 Paris Cedex 05, France E-mail: cauty@ccr.jussieu.fr

Received 5 January 1999

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