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Une grande station balnéaire de l'ouest de la France: la Baule et sa conurbation

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A C T A U N I V E R S I T A T I S L O D Z I E N S I S

TURYZM 4, 1U88

Jacques Jeanneau

UNE GRANDE STATION BALNÉAIRE DE L'OUEST DE LA FRANCE LA BAULE ET SA CONURBATION

DUŻA STACJA KĄPIELISKOWA ZACHODNIEJ FRANCJI LA BAULE 1 JEJ KONURBACJA

Le littoral du départem ent de Loire-Atlantique, au sud d e 'la p én in ­ sule de Bretagne, bénéficie de conditions physiques e t hum aines fa­ vorables au développem ent d'un grand complexe touristique.

Au nord-ouest de l'estuaire de la Loire, en tre Loire e t Vilaine, le relief faillé du Pays G uérandais fait alterner has plateaux arm orica­ ins au paysage bocager e t dépressions m arécageuses comme la Brière. Entre l’escarpem ent du coteau de G uérande e t l'Océan, l'alluvionne- m ent a construit un tombolo double (figure 1): les anciennes îles g ra­ nitiques de Batz e t du Croisic ont été rattachées au continent par deux cordons de dunes isolant des m arais aménagés en salines. Le cordon oriental constitue la belle p lage de sable fin — et en p en te douce — de la Baule e t de Pornichet, longue de huit kilomètres. Au fond d'une baie afbritée des vents d'ouest p ar l'ancienne île de Batz (pointe de Penchâteau) e t exposée au midi, la plage de la Baule jouit d'un bon ensoleillem ent, qui accentue les agrém ents d'un microclimat quasi

insulaire, doux e t relativem ent épargné par les précipitations.

Par ailleurs, dans le domaine touristigue, la Baule e t les commu­ nes littorales voisines o n t profité de la proxim ité (70 kilomètres) de l'im portante agglom ération de N antes (plus d'un demi-million d'ha'bi- tants) ainsi que d'une liaison ferroviaire d irecte avec Paris dès la se­ conde moitié du dix-neuvièm e siècle.

1. ETAPES DU DÉV ELOPPEM ENT TO URISTIQU E

C 'est dès les années 1820— 1830, sous l'influence des idées rom anti­ ques e t des recom m andations thérapeutiques que les prem iers

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baigne-F ig. 1. La B a u le et la p r e sq u e'ile G u éra n d a ise

1 — m a ra i» , 2 — c ô t e r o c h e u s e , 3 — p la g e , 4 — lim ite d u P a r c N a tu r e l d e B r lè r e , 5 — c h e m in do f e r , 6 — v o ie a u t o r o u tiè r e d 'a c c è s à la B a u le , 7 — z o n e in d u s tr i e ll e , 8 — e s p a c e u r b a n i s é , 9 — u r b a n i s a tio n to u r i s t iq u e d iffu s e La B au le i p ó łw y s e p G u era n d ise 1 — b a g n a , 2 — w y b r z e ż e s k a li s t e , 3 — p la ż a , 4 — g r a n ic a P a r k u N a tu r a l n e g o B rie re , 5 k o lo j, 6 —- d r o g a a u to s t r a d o w a z d o s tę p e m d o la B a u le , 7 — s tr e f a p r z e m y s ło w a , 8 — p r z e s tr z e ń z u r b a n i­ z o w a n a , » — u r b a n i z a c j a tu r y s ty c z n a r o z p r o s z o n a

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urs — gens de classes riches (châtelains de i'O uest, grands bourgeois, écrivains...) — ont fait leur apparition dans la presqu'île guérandaise, particulièrem ent dans les bourgs de pêcheurs e t de paludiers du

Croi-sic e t du Pouliguen.

Le Second Empire, période du décollage économ ique de la France, a m arqué u n e étape décisive, avec e n 1857 1 arriv ée du chemin de fer à Saint-Nazaire (ligne Paris—O rléans—Tours A ngers Nantes) et dans les années 1860 la fixation des dunes d'Escoublac par ensem en­ cem ent e t boisem ent e n pins m aritim es; origine du Bois d Amour, d'où plus ta rd le nom touristique de Côte d'Amour. La découverte par les touristes du pittoresque littoral rocheux, de Saint-Nazaire au v il­ lage de Pornichet, puis de la grande plage vierge de la Bôle (ortho­ graphe d e l'époque) a été suivie de la construction des prem ières ré­ sidences secondaires — appelées chalets puis villas — en particulier à Sainte-M arguerite e t dans le lotissem ent du nouveau Pornichet.

Pendant les deux dernières décennies du XIXe siècle, après le p ro ­ longem ent de la voie ferrée de Saint-N azaire ju squ 'au Croisic (1879), le tourism e de villégiature e t la construction ont fait un nouveau bond vers rO uest. Sur les dunes boisées de la Bôle, acquises par des financiers (Hennecart, Darlu, Pavie, Benoît...) ont proliféré à ,,la Belle Epoque" les lotissem ents de grandes villas de styles très divers, for­ m ant de véritables quartiers privés gérés p ar des syndicats de p ro ­ priétaires, pour la p lu p a rt bourgeois nantais e t parisiens. A la veille de 1914, la Baule (édifiée sur le territoire de la commune d'Escoublac) com ptait u n m illier de villas e t recev ait chaque été plus de 25 000 touristes. Dès 1900, sa voisine Pornichet (600 villas en 1907) s’était érigée e n commune aux dépens de Saint-Nazaire e t d'Escoublac. Dans l'ensem ble de la presqu'île, on dénom brait déjà quelque 2400 villas

de to u te taille.

D urant l'Entre-Deux-Guerres, dans les années 1920, la Baule e st devenue une grande station de classe internationale: le nombre des villas a doublé; e t surtout, grâce à la construction (par l'homme d'affaires François André) d'hôtels de luxe fréquentés par des P ari­ siens en vue e t une im portante clientèle étrangère, la Baule a connu alors sa période la plus mondaine. Entre la Baule et Pornichet, reliés par un boulevard de mer, le Remblai (1931) naquit alors dans la forêt un quartier neuf, le vaste lotissem ent de la Baule-les-Pins, dû à l'ini­ tiative de Louis Lajarrije. Mais sa construction fut retardée par la c ri­ se des années 30, qui affecta aussi beaucoup l'hôtellerie. Cependant les autres formes d'hébergem ent bénéficièrent à partir de 1936 d u n e -brève reprise caractérisée p a r un début de dém ocratisation de la clientèle, grâce à l'instau ratio n des congés payés, ainsi que par une

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diffusion du phénom ène touristique dans l'ensem ble des communes lit­ torales, grâce aux cycles e t à l'autom obile. C 'est aussi pendant l'En- tre-Deux-Guerres que les m unicipalités com m encent enfin à prendre le relais des syndicats de propriétaires.

La deuxième g uerre mondiale, avec à p artir de juin 1940 l'occupa­ tion allemande, prolongée ju sq u ’en mai 1945 car la p resq u ’île était incluse dans la poche de Saint-Nazaire, a entrainé la ruine totale de l'activité touristique: accès du littoral interdit, côte truffée de (block­ haus, hôtels et villas réquisitionnés par les occupants. Puis, plusieurs années après la Liberation, la réquisition des résidences secondaires au profit des réfugiés de Saint-Nazaire, rasée p ar les bom bardem ents alliés, a réduit considérablem ent la capacité d’accueil.

•A p artir des années 50, c'est le renouveau touristique, lié à l'ex ­ pansion économique e t à l'élévation du niveau de vie en France. La Baule e t ses voisines connaissent une nouvelle prospérité. Le p a r­ achèvem ent 'de la Baules-Pins achève de souder les quartiers de v il­ las de la Baule-Escoublac e t de Pornichet, tandis que le boulevard de mer, aménagé comme une voie rapide, est livré à la circulation au to ­ m obile sans cesse croissante. Puis, au cours des années 60 e t 70, se produit une m utation totale du paysage bâti du front de mer baulois; les villas, démolies les unes après les autres, sont remplacées par un alignem ent presque continu de grands immeubles m odernes de six niveaux, édifiés p ar des prom oteurs privés; e t c'est aujourd'hui le

tour du front de mer de Pornichet.

Ainsi se trouve considérablem ent accrue la capacité d'héberge­ m ent avec vue directe sur mer, mais aux dépens de l'environnem ent boisé, qui reste cependant à peu près intact dans la m ajeure partie de l’espace baulois.

П. L’O R G A N IS A T IO N DE L’ESPACE BAU LOIS (FIGURE 2)

La coalescence des espaces bâtis de la Baule, de Pornichet e t du Poul i- guen a donné naissance à une agglom ération multicommunale, la con­ urbation bauloise. Celle-ci, coupée seulem ent par l’étier du Pouli- guen, s'étire d e l'ouesit à l'e s t sur un fronit de mer d'une dizaine de kilomètres, mais sur une profondeur limitée à un ou deux kilomètres. En effet elle déborde peu au-delà de la coupure de la v o ie ferrée, sauf au niveau de Pornichet (quartier baulois du Guézy) et le long des routes d'Escoublac e t de G uérande (zones d'activités e t habitat pavillonnaire du coteau) d'au tant que son extension vers l'intérieur e s t contrariée par les m arais salan ts e t par la forêt d'Escoublac. De

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GUERANDE'

Escoublac

Aérodrome

LA BAULE

LE Г Л

PO U LIG U EN BenoîtPlage La Baule les pins

Le Guézy P O R N IC H ET Pointe de Penchâteau ^/Nazaire. S 1 Sebastien S te Marguerite

F ig. 2. L 'esp a ce B au lois. E qu ip em en ts d 'a c c u eil e t d e lo isir s

1 — p la g e , 2 — e s p a c e u r b a n is é , 3 — lim ite c o m m u n a le , 4 — c e n tr e u r b a in d e c o m m e rc e s , e t s e r ­ v ic e s , 5 — c e n tr e c o m m e rc ia l p é r i p h é r iq u e , 6 — v o ie f e r r é e e t g a r e , 7 — v o ie r a p id e a u to r o u - ti é r e , 8 — c a s in o , 9 — p a l a is d e s C o n g r è s (en c o n s tr u c tio n ) , 10 — th e r m e s , 11 — ly c é e d e p le in a ir, 12 — h ô te lle r ie d e lu x e , 13 — c a m p in g , 14 — c o u r ts d e te n n is , 15 — p is c in e , 16 — c e n tr e

é q u e s t r e , 17 — p o r t d e p la is a n c e

P rzestrzeń B au lois. W y p o s a ż e n ie tu r y sty c zn e i w y p o c z y n k o w e

1 — p la ż a , 2 — p r z e s tr z e ń z u r b a n iz o w a n a , 3 — g r a n ic e g m in n e , 4 — m ie js k ie c e n tr u m h a n d lo w e i u s łu g o w e , 5 — c e n tr u m h a n d lo w e p e r y f e r y c z n e , 6 — k o le j ż e la z n a i d w o rz e c , 7 — a u t o s t r a d a s z y b k ie g o ru c h u , 8 — k a s y n o , 9 — g m a c h k o n g r e s o w y (w b u d o w ie ), 10 — te r m y , 11 — lic e u m p o d g o ły m n ie b e m , 12 — h o te le lu k s u s o w e , 13 — k e m p in g , 14 — k o r ty te n is o w e , 15 — b a s e n , 16 — c e n tru m ja z d y k o n n e j, 17 — p o r t ja c h to w y Les Evens

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p a rt e t d’autre de la baie, la conurbation se prolonge, le long des secteurs rocheux du littoral, p ar des rubans d'urbamüsation diffuse, vers l'est (Sainte-M arguerite, Saint-Marc) jusqu’à Saint-Nazaire el vers l’ouest (Batz) jusqu'à la pointe du Croisic.

Même dans La zone centrale de la conurbation — à l'exception du vieux bourg du Pouliguen, de quelques avenues com merçantes e l du Rem blai-prédomine un h abitat discontinu essentiellem ent pavillonnaire (villas e t petits immeubles) qui donne au tissu urbain une structure lâche e t très aérée. In e n résulte des densités de population perm anente faibles pour des communes urbaines (entre 500 e t 1000 habitants au (kilomètre carré) d 'au ta n t que près des deux-tiers des logements sont des résidences secondaires inoccupées la m ajeure p artie de l'année. Aussi, e n hiver, l'agglom ération semble-t-elle à demi déserte. Cet h a ­ b itat disséminé s'ordonne selon un réseau complexe d'avenues et d'allées, héritage du tracé plus ou moins géom étrique des divers lo­ tissem ents: plan à dom inante orthogonale de la Baule centre e t ouest,

plan en étoile de Pornichet, e t su rto u t de lé Baule-les-Pins.

Initiatives privées e t capitaux privés sont à l'origine de la quasi to talité du bâti: pour les villas, initatives des grands lotisseurs de la fin du XIXe siècle e t du prem ier XXe siècle, relayés p ar de nom­ b reux particuliers; pour les immeubles collectifs, opérations immobi­ lières des prom oteurs plus ou moins spéculateurs du second XXe siècle, pratiquant la ven te des appartem ents sur plan, et qui, désireux d e rentabiliser au maximum le coût élevé du terrain, ont abusé de l'a r­ chitecture verticale. Les docum ents réglem entaires d ’urbanism e des trois communes, les P.O.S. (Plans d'O ccupation des Sols) élaborés trop tardi­

vem ent — vers la fin des années 1970 — n ’ont pu em pêcher la ,,bé- tonnisation" du front de mer. Ils n 'o n t pu qu'entériner un état de fait, mais jouent m aintenant un rôle régulateur en fixant les C.O.S, (Co­ efficients d’O ccupation des Sols); par exem ple tels tou rs d'habitation

— au nom bre de quatre à la Baule — sont aujo urd 'h u i interdites. Le secteur du logem ent social, très im portant dans la ville voisine d e Saint-Nazaire, est, dans la conurbation bauloise, peu développé: les logem ents H.L.M. (Habitation à Loyer Modéré) sont rares e t cantonnés dans quelques quartiers périphériques, comme Le Guézy pour la Baule e t Saint-Sébastien pour Pornichet.

L'espace urbain est structuré p ar de nom breux équipem ents tertiaires: commerces, services, e t surtout équipem ents d'hébergem ent e t de loi­ sirs. Conformément aux cahiers des charges des lotissem ents initiaux, les magasins de commerce de détail e t les services s'alignent le long d e quelques axes m ajeurs: à la Baule e t à la Baule-les-Pins, les deux avenues reliant le boulevard de mer aux deux gares; au Pouliguen,

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le quai du port, à Pornichet la longue avenue de la place du m arché à la gare, avec un noyau commercial à chaque extrémité.

Parmi les modes d'hébergem ent, viennent largem ent en tête les ré­ sidences secondaires (plus de 15 000 villas e t appartem ents, dont 9500 à la BaUle) la p lu p a rt utilisées p a r leurs p ro p riétaires — qui y passent e n fam ille quelques sem aines ou quelques mois p ar an — et les au tros mises en location. Ce parc im posant assure aux stations une clientèle stable d'habitués, familles riches ou du moins aisées (commerçants et industriels, professions libérales, cadres) à la Baule, souvent plus mo­ destes à Pornichet e t au Pouliguen.

C ependant l'hôtellerie, qui accueille une clientèle plus mobile — dont beaucoup d'étrangers — joue en core un rôle im portant, malgré la fer­ m eture d e nom breux établissem ents dans les années 1940— 1950. On r e ­ cense dans la conurbation 63 hôtels classés — dont 45 à la Baule — avec une capacité de 1700 chambres; parm i eux, une m ajorité d'hôtels de bon confort (2 e t 3 étoiles) mais aussi les trois hôtels de grand luxe (4 étoi­ les) de la chaîne L. Barrière, concentrés dans le quartier du casino de la Baule, qui continuent de jouer un rôle pilote dans l’anim ation mon­ daine et économique de la station.

Résidences secondaires et hôtellerie n e laissent qu’une place secon­ d aire aux modes d ’hélbergement de caractère social; il y a cependant d'assez nom breuses colonies de vacances pour enfants e t plusieurs M ai­ sons Familiales liées à des m utuelles professionnelles, dans d’anciens hôtels souvent très bien situés. Le cam ping-caravaning e st quelque peu m arginalisé: les quinze terrain s — dont-cinq seulem ent à la Baule — sont localisés e n périphérie, soit dans l'im m édiat arrière-pays, soit aux deux extrém ités de l'agglomération, au Pouliguen e t su rtou t à Sainte-M ar­ guerite de Pornichet.

Pour prom ouvoir son image de „plage sportive", la Baule s’est dotée d ’une gamme complète d’équipem ents de sports e t de loisirs. Le bilan pour l'ensem ble de la conurbation touristique en est im pressionnant: près de tren te clubs de plage fréquentés surtout p ar les enfants; une centaine de courts -de tennis gérés p ar cinq clubs principaux; plusieurs piscines dont une olympique; trois centres équestres, un stade d’équita- tion e t u n hippodrom e (à Pornichet); un aéro-club (aérodrome d ’Escou- blac)... Enfin les sports nautiques en baie de la Baule connaissent actuel­ lem ent une grande vogue, particulièrem ent la planche à voile (wind­ surf) au point que certains w eek-ends d'été, on a dénombré plus de 2000 véliplanchistes. Pour la navigation de plaisance, évidem m ent plus onéreuse, la conurbation dispose de deux p orts situés aux extrém ités de la grande plage: à l'ouest, le p o rt naturel de l'étier du Pouliguen, et à l’est, le nouveau p o rt artificiel en eau profonde de Pornichet, con­

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struit p ar une société privée, inauguré en 1978: il offre un plan d'eau de près de douze hectares e t une capacité de 1100 postes d'accueil.

La construction du pont de P o r n ic h e t— la Baule, réalisée sans tenir compte dés mises en garde des océanographes, n 'a pas manqué de p e r­ turber l'environnem ent naturel. Ce cap artificiel, en contrariant le flot nature-l des vagues dans la baie — où elles s'écoulent d'ouest en est — a modifié le processus de dépôt des sables. Depuis, se produit un engraissem ent de la plage de Pornichet e t un am aigrissem ent de la plage de la Baule, ce qui nécessite au printem ps le transport de sable d'une plage à l'autre.

Plusieurs de ces grands équipem ents (par exem ple le p o rt du Pouli- guen, l'aérodrom e d'Escoublac...) sont gérés par des Syndicats In ter­ communaux, ce qui rem édie aux inconvénients du m orcellem ent admi­ nistratif to ut en sau veg ardan t l'indépendance des communes. Un SIVOM ^(Syndicat Intercom m unal à V ocation M ultiple) groupant toutes les communes de la p resqu 'île — soit une dizaine — assum e la g es­ tion du réseau d'adduction d'eau potable, du réseau d'assainissem ent (réalisé à la Baule dès le m ilieu du XXe siècle, plus tardivem ent dans les autres communes) e t du ram assage des ordures ménagères.

III. LES A SPEC TS D É M O G R A PH IQ U E S ET É C O N O M IQ U E S

Les responsables locaux estim ent la population de la conurbation bauloise en haute-saison (juillet-août) à plus de 150 000 habitants, dont près de 25% d'étrangers (surtout Anglais, Allemands, Hollandais, Bel­ ges, Suisses). Sans doute l'affluence dépasse-t-elle 200 000 personnes lors des w eek-ends les plus chargés (14 juillet e t 15 août). Soit près de dix fois la population perm anente, qui n'est que celle d’une petite ville: moins de 15 000 habitants à la Baule (14 551 habitants en 1982) et avec P ornichet (7226 habitants) e t le Pouliguen (4380 habitants) à peine 26 200 habitants.

L'évolution de la population depuis vingt ans dément le m ythe de la croissance rapide des stations touristiques. Entre 1962 e t 1975, les tau x annuels de croissance sont modérés e t très irréauliers, v arian t se­ lon les communes e t les périodes intercensitaires (62-68 et 68—75) de +0,30% à +1,70% . Pour la période la plus récente (75—82) on note u ne étonnante distorsion en tre Pornichet en expansion (+3,98% ) e t la Baule en déclin dém ographique (—0,40%). Comme toutes les communes bénéficient d'un excédent naturel, quoiqu'en n ette diminution, la diffé­ rence provient du solde m igratoire: de 75 à 82, + I7 0 5 h à Pornichet, —634h à la Baule. Par contre, la vaste commune voisine de Guérande

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profite d'un im portant excédent m igratoire ( + 1232 habitants) lié à un desserrem ent résidentiel aux dépens de la Baule.

Il faut n o ter que la date des recensem ents en France (mois de mars) défavorise les stations balnéaires comme la Baule; en effet beaucoup de retraités, surtout nantais, n 'y habitent que pen d an t la belle saison, de Pâques à octobre. M algré cela, le recensem ent de 1982 dénom bre dans la conurbation plus de 5000 retraités, ce qui se reflète dans la structure par âge: 20% de plus de 65 ans à la Baule (contre une m oyenne natio­ nale de 13,5%).

L'âge de la population explique la faiblesse du taux d'activité: ce­ lui-ci est inférieur à 40% (38,7% à la Baule). Et parm i ces actifs, près d ’u n sur deux à la Baule, et même deux sur trois à Pornichet, trav a il­ lent hors de leur commune de résidence, principalem ent dans l'agglo­ m ération voisine de Saint-Nazaire.

La répartition sectorielle est celle de presque toutes les stations touristiques: un secteur prim aire très réduit, un secteur secondaire fai­ b le e t dominé p ar le bâtiment, un secteur tertiaire hypertrophié.

L'urlbanisation touristique a grignoté l'espace agricole, et il ne reste dans les trois communes (en 1982) que 188 exploitants agricoles des deux sexes, dont 112 à la Baule, grâce à l'intensification m araîchère autour d'Escoublac. Q uant à la pêche, la navigation de plaisance l'n pratiquem ent éliminée du Pouliguen (sept patrons pêcheurs seulem ent en 1975). Par contre, à une dizaine de kilom ètres à l'ouest, le Croisic e t la Turballe dem eurent des ports de pêche actifs.

Le po urcentage d'actifs secondaires — de l'ordre de 30% — est tro m ­ peur, car il n'existe dans la conurbation aucune usine im portante. En fait, près de la moitié des actifs secondaires à la Baule, plus de la moitié au Pouliguen, travaillent dans le bâtim ent, secteur dynamisé par la construction e t l'en tretien des résidences secondaires, mais au jo u r­ d'hui en crise, il e st formé e n m ajorité de petites en trep rises artisanales. Q uant aux actifs secondaires de Pornichet, ils travaillent pour la p lu ­ p a rt dans les industries de Saint-Nazaire, dont les ingénieurs e t cadres

habitent volontiers dans les communes balnéaires.

T1 faut souligner l'im portance de la catégorie socio-professionnelle des artisans e t com merçants (1444, dont 800 à la Baule) très influente dans les municipalités.

Le secteur tertiaire, surdim ensionné pour faire face à l'afflux sai­ sonnier, em ploie plus des deux-tiers des actifs (68,5% à la Baule, dont

15,8% dans le commerce e t 59,2% dans les services). Et un recense­ m ent effectué en été donnerait un pourcentage encore plus élevé, car certains com merces de luxe e t la plupart des hôtels ne sont ouverts qu'en saison; à lui seul, le grand Hôtel de l’Ermitage, ouvert d'avril à

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sep-tem/bre, em ploie 240 personnes. Du côté des services publics, la Baule a bénéficié d'une décentralisation tertiaire, le tran sfert — depuis P a­

ris — du service des pensions du M inistère de l'Education N ationale (140 emplois).

A la Baule, comme dans toutes les stations balnéaires atlantiques, le gros problèm e e st celui de la brièveté de la saison: les étrangers v ien ­ nent à p artir de m ai-juin e t les Français, en dehors de brefs séjours à Pâques e t lors des week-ends, trop exclusivem ent e n juillet e t août. Pour prom ovoir l'avant-saison printanière (avril-juin) et l'arrière saison (septembre) la Baule e t ses voisines tablent sur u n e diversification du tourism e: développem ent du tourism e culturel (festivals, ensem ble mé­ diéval de Guérande, écomusées des m arais salants e t du Ратс N aturel Régional de Brière), essor de la thalassothérapie (Pornichet, la Baule- -les-Pins), surtout organisation de l’accueil de congrès, colloques e t sé­ minaires: en 1984, la Baule a reçu 17 000 congressistes, réunis le plus souvent dans les salons de l'Hôtel de l'Ermitage, en attendant l'achève­ m ent de la construction du Palais des Congrès.

Au term e d'un siècle d'existence, la Baule, prolongée e t complétée p ar Pornichet e t le Pouliguen, s'est hissée au prem ier rang des sta­ tions du littoral atlantique français. Toutefois, malgré la qualité de son site e t le large éventail de ses équipements, elle accueille une clientèle surtout régionale e t parisienne, ca.r son éloignement de toutes les fron­ tières contrarie sa vacation internationale. Aussi les diverses commu­ nes de la ,,Côte d'A m our” auraientelles intérêt à étendre leur coopéra­ tion au domaine de la promotion à l'étranger de leur image touristique. D 'autant qu'après plusieurs décennies d’une croissance presque „sau­ v a g e ”, se m anifeste aujo u rd 'h ui un ralentissem ent favorable a un am é­ nagem ent plus qualitatif de l'espace baulois.

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In stitu t d e G éo g ra p h ie e t d e 23 lip ca 1987 r.

T ou rism e U n iv e r sité d 'A n gers 2, ru e Lakanal 49045 A n g er s C ed ex F ran ce STRESZCZENIE

T reść artyk u łu p o d z ie lo n a je st na 3 c z ę ś c i, w k tó r y c h autor o m a w ia k o lejn o : — e ta p y ro zw o ju tu r y sty k i w k o n u lb a c ji la B aule,

— o r g a n iza c ję przestrzen i,

— a s p e k ty d e m o g r a fic zn e i e k o n o m ic zn e.

La B aule (d ep artam en t L o ire-A tla n tiq u e) p o ło ż o n a je st w p o łu d n io w e j c z ę ś c i B re­ tanii, w o d le g ło ś c i 70 km od N a n tes, na p ó łw y s p ie g u é r a n d a ise . W y b itn e w a lo r y w y p o c z y n k o w e m ie js c o w o ś ć ta zaw .d zięcza 8-kilom et.row ej p ia sz c z y s te j p la ż y o e k s ­ p o z y c ji p o łu d n io w e j oraz u p r z y w ile jo w a n e m u m ik ro k lim a to w i.

T u ry sty k a w y p o c z y n k o w a na p ó łw y s p ie g u é r a n d a ise r o zw in ęła s ię n a szerszą s k a łę już w II p o ło w ie X IX w . P r z y cz y n iło się do te g o w y b u d o w a n ie lin ii k o le jo ­ w ej P aryż-S t. N azaire-C roisic. oraz z a le s ie n ie w y d m F sco u b la c so sn a m i n a d m o rsk i­ mi. W n a s tę p s tw ie ty c h fa k tó w oraz p a r c ela cji g r u n tó w w ła ś c ic ie li zie m sk ic h , teren ten je st sz y b k o z a b u d o w y w a n y przez b o g a ty c h m ie s z k a ń c ó w N a n tes i P aryża, k tó ­ rzy bu du ją te s w o je le tn ie r ez y d e n c je. W p ie r w sz ej k o le jn o ś c i n a s tęp u je za b u d o w a P o rn ich et, a w n a stęp n e j la B au le (k o n iec X IX w .). W 1914 r. w m ie js c o w o ś c i tej z n a jd o w a ło się tysia.c w ilii, a w o k r e sie la ta p r z eb y w a ło tu p on ad 25 ty s. tu r y stó w .

W la ta ch m ię d z y w o je n n y c h la B au le p o s ia d a ło już s ła w ę m ięd zy n a ro d o w ą d z ię ­ ki lu k su s o w y m h o telo m , o d w ie d z a n y m g łó w n ie p rzez m ie s z k a ń c ó w P aryża i b o g a ­ ty c h tu r y stó w z a g ra n iczn y ch .

W o k r e sie ty m , p o m ięd zy la B au le i P orn ich et p o w ią z a n y m i w 1931 r. b u lw arem n ad m orskim , p o w sta ła d zięk i p a r c ela cji te r e n ó w le ś n y c h la B au le le s Pin s, n o w a d z ie ln ic a w illo w a . K ry zy s lat tr z y d z ie s ty c h z a h a m o w a ł sz y b k o p o stę p u ją c ą z a b u d o w ę w y p o c z y n k o w ą . O d n o to w a ć m ożna ta k ż e p e w ie n p r o c es d e m o k r a ty za c ji k lie n te li. P r z y c z y n iły s ię do te g o p ła tn e u r lo p y oraz r o zw ó j m o to ry z a cji.

P o d cza s o k u p a c ji n ie m ie c k ie j (1940— 1945) n a s tęp u je to ta ln y u p a d e k w s z e lk ie j d z ia ła ln o ś c i tu r y sty c z n e j na tym te r e n ie. La B au le sta ło s ię z n ó w zn a n e od 1950 r. W o k r e sie lat s z e ś ć d z ie s ią ty c h i sie d e m d z ie s ią ty c h n a s tęp u je g e n e r a ln a zm ian a fiz jo ­ nom ii tej c z ę śc i m ie js c o w o ś c i, która p o ło ż o n a je st w n a jb liż sz y m są s ie d z tw ie p la ży . Z ab u d ow a w illo w a z o sta ła z a stą p io n a p rzez n o w o c z e s n e , 6 -p ię tro w e b u d y n k i ty p u b lo k o w e g o , b u d o w a n e przez o so b y p r y w a tn e w c e lu sp rz e d a ż y lub w y n a jm o w a n ia m ieszk a ń .

W zro st p rzestrzen i za b u d o w a n y ch la 13aule, P o rn ich et i P o u lig u e n s p o w o d o w a ł p o w sta n ie k on u rb acji c ią g n ą c e j się na p r zestrzen i ok. 10 km i sz e r o k o śc i 1— 2 km (rys. 2). W s tr e fie c en tra ln e j — z w y ją tk ie m sta rej c z ę ś c i P o u lig u e n i k ilk u u lic

(12)

h a n d lo w y c h d o m in u je za b u d o w a w illo w a i m a ły c h b u d y n k ó w m ies zk a ln y ch . W c a łe j k o n u lb a c ji prawdę 2/3 m iesz k a ń s ta n o w ią d r u g ie r e z y d e n c je . W u k ła d z ie p rzestrzen n y m u lic o d c z y ta ć m ożn a ś la d y o k r e s ó w p a r c ela c ji g ru n tó w .

Z a g o sp o d a r o w a n ie tu r y s ty c z n e w k o n u rb a c ji p r z ez n a c zo n e je s t g łó w n ie d la b o ­ g a te j k lie n te li (15 ty s. w illi i ap a rta m en tó w , 63 h o te le w y ż s z e j k a te g o r ii). F orm ę m a rg in a ln ą sta n o w i tu ryzm s o c ja ln y (k o lo n ie d la d z iec i, d o m y rod zin n e, k em p in g i c a ra v a n in g i). K onu rb acja je s t bardzo d ob rze w y p o s a ż o n a w u rzą d zen ia sp o rto w e i w y p o c z y n k o w e .

S ta łe z a lu d n ie n ie w y n o s i 26 ty s . o sób , w ty m 14,5 ty s. w la B au le. P o d cza s lip ­ ca i sie rp n ia lic z b a lu d n o śc i na ty m te r e n ie z w ięk sz a s ię 10-krotnie. P ra w ie 1/4 s ta ­ n o w ią tu r y śc i za g ra n iczn i. W struk turze w ie k o w e j lu d n o śc i sta łe j o d n o to w a ć n a le ż y d u ży u d zia ł o só b w w ie k u p o p ro d u k cy jn y m (ponad 5 ty s . osób ) b ę d ą c y g łó w n ie w y ­ n ik ie m o sie d la n ia się w tej s tr e fie o só b b ę d ą c y c h n a em ery tu rze. T e r e n y te ch a ra k ­ te ry z u ją się bardzo n isk im w s k a ź n ik iem a k ty w n o ś c i z a w o d o w e j. O b ok n ie w ie lk ie g o z a tru d n ien ia w s e k to r z e I (ro ln ic tw o i r y b o łó w stw o ) oraz w se k to r z e II, r ep r e z e n to ­ w a n y m tu g łó w n ie p rzez b u d o w n ic tw o , d o m in u je za tru d n ien ie w se k to r z e III (h an d el i u słu g i). S ek to r ten zatru d n ia p on ad 2/3 o g ó łu lu d n o śc i a k ty w n e j z a w o d o w o . W la B au le r o z w ija się ta k ż e turyzm k o n g r e so w y . W p r o w a d z e n ie te j fo rm y m iało n a c e ­ lu p r z ed łu że n ie k r ó tk ie g o na ty m o b sza rze se z o n u w y p o c z y n k o w e g o .

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