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"Essays in Honor of C. Bradford Welles", New Haven 1966 : [recenzja]

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Academic year: 2021

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Essays in Honor of C. Bradford Welles, New Haven, Connecticut (The American Society of Papyrologists) 1966, pp. X X I I + 2 5 0 (American Studies in Papyrology, Vol. 1)

En 1966, la série des American Studies in Papyrology a débuté par un très beau volume de mélanges en l'honneur d e C . B r a d f o r d W e l l e s : hom-mage digne de cet eminent savanI;, et qui a pu lvii être offert avant sa mort prématurée. Il se compose d'articles importants, contenant des éditions ou des corrections de textes aussi bien que des contributions à l'étude de problè-mes appartenant aux domaines qui étaient cultivés par C. B r a d f o r d W e l l e s .

Après une bibliographie des travaux de C. B. W e l l e s , le livre s'ouvre par une édition de deux papyrus, faite par N. L e w i s (pp. 1—6: From the Papyrus Collection of New York University). Le premier papyrus, contenant un petit fragment de l'Iliade, et daté par l'éditeur environ 100 av. J.-C.—100 après J.-C., est intéressant au point de vue paléographique (photographie à la p. 7). Le second papyrus contient au recto un fragment d'un contrat de prêt à intérêt, qui se distingue par un terme très bref (dix jours, ou moins de dix jours); au verso, une liste d'ingrédients de médicaments, avec leurs prix.

V. B. S c h u m a n publie un texte important pour la connaissance des concours athlétiques en Egypte [pp. 19—29: Letter to a Xystarch (P. Bibl. Giss. Inv. Nr. 252); photographie à la p. 24]. Il s'agit d'une lettre datant du 18 mai 228 de n.è. et écrite par un notable d'Oxyrynchos pour son fils, qui a été άγωνοδίκης l'année précédente; elle est adressée à l' άγ ω v ο δ ί κ η ς de la ville, et concerne la somme que le ξυστάρχης lui a versée et qui était destinée à constituer le prix du vainqueur des concours. L'éditeur rapproche ce texte du P. Oxy. 705 ( = Wilcken, Chrest. 153, de l'année 202), où il est question d'une dotation institutée par un certain Aurelius Horion, et dont les revenus doivent fournir les prix des concours éphébiques de la ville d'Oxyrynchos.

Le regretté V. B a r t o l e t t i publie la transcription, faite par G. V i -t e l l i , d'un papyrus floren-tin qui a é-té par la sui-te dé-trui-t par la guerre; il montre que ce fragment se joint matériellement à un fragment des Myrmi-dones d'Eschyle publié par E. L o b e l (P. Oxy. 2163, fr. 11); il reconstitue ainsi sept vers de cette oeuvre (pp. 121—123: Un frammento dei «Myrmidones» di Eschilo).

De curieux textes écrits sur vingt feuilles de cuir qui sont conservées dans la Butler Library de la Columbia University, font l'objet d'une étude de J. F. G i l l i a m (pp. 113—120: Leather Scrolls from Alexandria; une photo-graphie à la p. 120). Ces textes sont des faux qui prétendent passer pour des textes magiques. Le faussaire a pris pour modèles des inscriptions et des éti-quettes de momies.

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Η. С. Υ ο u t i e, dans l'article Notes on Papyri (pp. 29—42), corrige les éditions de plusieurs textes, à savoir: P. Lugd. Bat. X I I I 2; P. Sarapion 3 et PSI VII 785; P. Strasb. 324; P. Merton II 72 + PSI X 1116; P. Strasb. 225; PSI X 1117; P. Ryl. IV 613 = CPL 256 = CPJ III 457 b ; P. Rendel Harris 105.

De même, J. B i n g e n , dans l'article La pétition P. Ant. II 88 (pp. 231— 234), corrige l'édition de ce papyrus.

Quelques articles ont pour but l'explication de tel ou tel texte. E . G . Τ u г -η e r, dans l'article The «Hanging» of a Brewer: P. Cairo Zenon II 59202 (pp. 79—86), s'occupe d'un passage d'une lettre où, selon l'interprétation généra-lement acceptée, Apollonios le Dioiketès envisagerait de faire pendre un brasseur au cas où il serait reconnu coupable. Après avoir réuni la documentation (assez maigre) sur la pendaison dans le monde grec, E . G . T u r n e r propose une autre interprétation du mot crucial κρεμαννύναι, en se fondant sur des passages de comédies. Ce verbe signifie, selon lui, «to string up for a whipping». Ce genre de punition a de solides traditions en Egypte, comme le montrent de nombreux reliefs sépulcraux de l'époque de l'Ancien Empire, par exemple les reliefs peints de la mastaba de Mereruka à Saqqara.

R. 0 . F i n k, dans l'article P. Mich. VII 422 (inv. 4703) : Betrothal, Marria-ge, or Divorce? (pp. 9—17), reprend l'étude d'un texte latin qui a été discuté par lui-même et d'autres savants (dont L. W e η g e r, H. A. S a n d e r s У. A r a η g i о - R u i z, A. B e r g e r ) et dont le caractère est controversé à cause de l'état de conservation. R. 0 . F i n k élargit l'argumentation de sa vieille thèse selon laquelle il s'agirait d'un contrat de fiançailles comportant le payement de la dot d'avance. Cet article intéressera notamment les historiens

de l'armée romaine impériale, car il étudie largement le problème du mariage des soldats pendant le service au IIe siècle. Les soldats qui étaient déjà mariés

au moment de l'enrôlement (cas très fréquent), étaient obligés de se divorcer et ne pouvaient pas se remarier avant la honesta missio. Cependant, malgré le divorce, la liaison d'habitude continuait; il fallait donc trouver une forme de protection légale pour les intérêts de l'ancienne épouse et des enfants. Dans ce but, le soldat se fiançait à son ancienne épouse. Un contrat de fiançailles tel quê nous le fait connaître le P. Mich. VII 422 permettait à l'ancienne épouse de réclamer la restitution de la dot au cas où le mariage ne se ferait pas.

J. F. О a t e s (pp. 87—95: Fugitives from Philadelphia) procède à un examen très serré de trois textes — P. Ryl. 595; P. Cornell 24; P. Graux 2—-qui ont été à la base de la théorie selon laquelle il y aurait eu une crise économique en Egypte au temps de Néron. Il étudie la terminologie de ces textes, la question de leur datation et des rapports entre eux, et il essaye de reconstituer le système du calcul des impôts. Sans se prononcer sur la question de savoir s'il y a eu ou non une crise économique au temps de Néron, J. F. О a t e s montre que ce ne sont en tout cas pas ces trois papyrus qui peuvent prouver l'existence

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•d'un pareil phénomène. On peut les comprendre plutôt à la lumière des re-cherches de H. В r a u η e r t sur la mobilité de la population en Egypte.

L. R o b e r t a fourni à ce volume un article très étoffé, intitulé Sur un décret d'Iliou et sur un papyrus concernant des cultes royaux (pp. 175—211). Le décret d'Ilion, c'est l'inscription OGI I 219 — un décret en l'honneur d'An-tiochos I, dont L. R o b e r t améliore la lecture et publie pour la première fois une photograhie (p. 211). Le papyrus, c'est le P. Oxy. X X V I I 2465 — un fragment d'une loi sacrée réglant le culte d'Arsinoè Pliiladelphe. Autour de ces deux textes, l'auteur réunit, pour les éclairer, une masse énorme de sources de toute sorte, provenant de diverses régions du monde grec. Sur la base de tous ces matériaux, il étudie d'une manière extrêmement intéressante diverses formes des cultes royaux dans le monde hellénistique, en particulier l'habitude de dresser de petits autels privés devant les maisons ou sur les terrasses des maisons. En sacrifiant sur ces autels, les particuliers participaient au culte royal.

L'histoire des institutions administratives est représentée dans ce volume par l'article d'A. E. S a m u e l , The Internal Organization of the NomarcKs Bureau in the Third Century B.C. (pp. 213—229). L'auteur réunit et analyse les sources documentaires et littéraires concernant l'activité des nomarques, des toparques et des comarques. Voici ses conclusions: les comarques étaient nommés pour administrer tel ou tel village — les villages étant des unités administratives permanentes. Les fonctions des toparques et des nomarques, par contre, n'étaient pas si étroitement liées à la géographie. Les toparques et les nomarques étaient nommés pour occuper un rang dans la hiérarchie bureaucratique. A la suite de cette nomination, ils étaient appelés à administrer une unité supérieure au village; celle-ci était en principe une toparchie ou, respectivement, une nomarchie; mais il pouvait arriver qu'on leur donne à ad-ministrer un territoire plus vaste qu'une toparchie ou une nomarchie — un territoire réuni sous un même chef de façon temporaire. La nature de la nomi-nation des toparques et des nomarques (nominomi-nation pour un rang, et non pas pour une unité administrative) s'explique par la pénurie de personnel, qui poussait à utiliser de la manière la plus souple possible le personnel existant. La pénurie dé personnel explique aussi le fait que dans de nombreux textes un toparque agit comme un nomarque, ou les toparques et les nomarques sont traités comme des fonctionnaires susceptibles de remplir les mêmes fonctions, ou l'absence du toparque et du nomarque dans une région est envisagée comme un cas possible. La monarchie lagide a voulu certainement organiser l'admini-stration dans toute l'Egypte selon la hiérarchie comarque-toparque-nomarque; mais ce plan n'était réalisé que partiellement, faute d'un nombre suffisant de fonctionnaires aptes à occuper les postes.

Les lecteurs qui s'intéressent à l'histoire du christianisme trouveront dans •ce livre deux contributions importantes. C. H. R o b e r t s (pp. 25—28: P. Yale

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J and the Early Christian Book) p a r l e de l ' i m p o r t a n c e d u P . Y a l e 1 p o u r l ' é t u d e d u c h r i s t i a n i s m e de la f i n d u Ie r siècle e t d u d é b u t d u I Ie. A v e c les C h e s t e r

B e a t t y Numbers a n d Deuteronomy, ce f r a g m e n t d e la Genèse f o u r n i t des p r e u v e s d e l a r u p t u r e e n t r e le c h r i s t i a n i s m e e t le j u d a ï s m e à c e t t e é p o q u e : il m o n t r e l ' e m p l o i d e l a f o r m e d u c o d e x p o u r les s a i n t e s é c r i t u r e s ( f o r m e q u e les J u i f s n ' o n t a c c e p t é q u e t r è s t a r d ) , e t l ' e m p l o i d u s y s t è m e des nomina sacnfl·

( s y s t è m e q u i a d û s e m b l e r sacrilège a u x J u i f s ) , C. H . R o b e r t s f a i t en o u t r e des r e m a r q u e s r e l a t i v e s a u p r o b l è m e d e s a v o i r q u e l s s o n t les p a p y r u s c h r é t i e n s a n t é r i e u r s à la f i n d u I Ie siècle. Il p r o p o s e d ' é l i m i n e r de c e t t e liste le P . T a u r .

G r . 1 p u b l i é p a r A . T r a v e r s a (il f a u t le d a t e r d u I Ve siècle), ainsi q u e le

P S I V I I I 921 (à d a t e r p l u t ô t d u m i l i e u d u I I Ie siècle). Il a j o u t e p a r c o n t r e

à la liste le P . Mich. 4 4 - H , p u b l i é p a r C, B o n n e r .

J . S c h w a r t z p r é s e n t e e t é t u d i e s y s t é m a t i q u e m e n t les t é m o i g n a g e s a n c i e n s r e l a t i f s à la fin du Serapeum d'Alexandrie ( c ' e s t le t i t r e de l ' a r t i c l e , p p . 9 7 — 1 1 1 ) . Ces t é m o i g n a g e s s o n t n o m b r e u x , m a i s n ' o f f r e n t p a s d ' i n f o r m a t i o n s dignes d e f o i ; d a n s b i e n des cas, ils r a p p o r t e n t des histoires f a n t a i s i s t e s . L e s a u t e u r s c h r é t i e n s c o n t e m p o r a i n s de l ' é v é n e m e n t e t d o n t les o e u v r e s n o u s s o n t p a r v e n u e s , n e v i v a i e n t p a s à A l e x a n d r i e e t n e s e m b l e n t p a s a v o i r p o r t é u n i n t é r ê t p a r t i c u l i e r à la f i n d ' u n des s a n c t u a i r e s p a ï e n s les p l u s célèbres. L e s a u t e u r s p o s t é r i e u r s n ' o n t p a s s u se p r o c u r e r d e r e n s e i g n e m e n t s v a l a b l e s . P o u r c o m b l e r les l a c u n e s de l e u r c o n n a i s s a n c e de cet é v é n e m e n t , ils o n t , d a n s p l u s i e u r s cas, r a p p o r t é a u S e r a p e u m d ' A l e x a n d r i e des histoires r e l a t i v e s à d ' a u t r e s s a n c -t u a i r e s c o n s a c r é s à d ' a u -t r e s d i e u x . L ' a r -t i c l e se -t e r m i n e p a r des c o n s i d é r a -t i o n s s u r la p o p u l a r i t é de S e r a p i s d a n s d i v e r s e s c o u c h e s sociales à la f i n d u I Ve siècle.

Il n e m a n q u e p a s , p a r m i ces é t u d e s o f f e r t e s à C . B . W e l l e s , des r e c h e r c h e s s u r l ' h i s t o i r e d u d r o i t . D a n s u n e v a s t e e t f o n d a m e n t a l e é t u d e i n t i t u l é e La règle de droit dans Γ Egypte ptolêmaïque (Etat des questions et perspectives de recherches) ( p p . 125—173), J . M o d r z e j e w s k i t r a i t e d ' u n e q u e s t i o n d ' i m p o r t a n c e c a p i t a l e p o u r la c o m p r é h e n s i o n de l ' h i s t o i r e de l ' E g y p t e p t o l ê m a ï q u e . A p r è s a v o i r f a i t é t a t des s o u r c e s e t des r e c h e r c h e s , il s ' o p p o s e s u r t o u t à la d o c t r i n e , t r è s r é p a n d u e p a r m i les p a p y r o l o g u e s , de la p e r s o n n a l i t é- d e s lois. Selon J . M о

-d r z e j e w s к i, n o u s a v o n s a f f a i r e , -d a n s l ' E g y p t e p t o l ê m a ï q u e , à u n e s i t u a t i o n f o r t c o m p l e x e . Il y a la loi r o y a l e , r é s u l t a t de l ' a c t i v i t é législative d u roi, q u i v i s e t o u s ses s u j e t s , grecs aussi b i e n q u ' é g y p t i e n s . E l l e est i n c a r n é e p a r les δ ι α τ ά γ μ α τ α e t les π ρ ο σ τ ά γ μ α τ α . Mais c o m m e c e t t e l é g i s l a t i o n se b o r n e à la s p h è r e d e l ' a d m i n i s t r a t i o n e t d e l a f i s c a l i t é , les l a c u n e s s o n t c o m b l é e s p a r d e u x s y s t è m e s j u r i d i q u e s , u n s y s t è m e grec e t u n s y s t è m e é g y p t i e n , q u i se c o m p o s e n t d e «cou-t u m e s » . L a loi é g y p «cou-t i e n n e aussi b i e n q u e les règles de d r o i «cou-t g r e c q u e d é r i v é e s des lois des a n c i e n n e s cités ou p r o l o n g e a n t les h a b i t u d e s d e l e u r s h a b i t a n t s , s o n t t o m b é e s a u n i v e a u d e « c o u t u m e s » . J . M o d r z e j e w s k i e m p l o i e le m o t « c o u t u m e » n o n p a s a u sens c o u r a n t d e règle de c o n d u i t e t r a n s m i s e p a r la t r a d i t i o n orale, m a i s a u «sens f o r t de règle j u r i d i q u e q u e d i s t i n g u e d e l a loi le s e u l

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f a i t d e n ' ê t r e p a s l ' é m a n a t i o n d i r e c t e d u p o u v o i r législatif de l ' E t a t » . Il m o n t r e q u e t e l est j u s t e m e n t le sens d u t e r m e νόμος d a n s les t e x t e s h e l l é n i s t i q u e s . L e s νόμοι, les « c o u t u m e s » s o n t r e c o n n u s p a r l ' E t a t c o m m e des règles de s e c o n d degré. L a d u a l i t é des s y s t è m e s d e νόμοι a u - d e s s o u s d e l a loi r o y a l e p e r s i s t e j u s q u ' à la f i n de l ' é p o q u e p t o l é m a ï q u e .

C'est d a n s la m ê m e s p h è r e de p r o b l è m e s q u e se m e u t l ' a r t i c l e de J . H . W о 1 f f, Law in Ptolemaic Egypt ( p p . 6 7 — 7 7 ) . D e m ê m e q u e J . M o d r z e j e w s к i, H . J . W o l f f r e j e t t e l ' i d é e de la p e r s o n n a l i t é d u d r o i t aussi b i e n q u e la t h é o r i e d ' E . S e i d l , d ' a p r è s l a q u e l l e u n « d r o i t p t o l é m a ï q u e » se s e r a i t l e n t e m e n t f o r m é p a r l a f u s i o n de p r i n c i p e s j u r i d i q u e s grecs e t é g y p t i e n s . Selon H . J . W o l f f , l ' a c t i v i t é o r g a n i s a t r i c e d e P t o l é m é e P h i l a d e l p h e a créé c o n s c i e m m e n t u n d u a -l i s m e j u r i d i q u e , q u i p e r m e t t a i t a u x s u j e t s de son r o y a u m e d e choisir, indé-p e n d a m m e n t d e l e u r origine e t h n i q u e , e n t r e u n t r i b u n a l grec e t u n t r i b u n a l é g y p t i e n . L ' a u t e u r e x a m i n e la q u e s t i o n des r a p p o r t s e n t r e les s y s t è m e s j u r i -d i q u e s grec e t é g y p t i e n . F a u t e -d e sources e t -de r e c h e r c h e s , l e u r i n f l u e n c e réci-p r o q u e d e m e u r e t r è s h y réci-p o t h é t i q u e . L e d r o i t grec s ' e s t a d a réci-p t é a u x b e s o i n s n é s en E g y p t e , m a i s n e s e m b l e p a s a v o i r s u b i des i n f l u e n c e s d e l a p a r t d u d r o i t é g y p t i e n . D a n s les cas o ù n o u s t r o u v o n s d a n s les d e u x s y s t è m e s des i n s t i t u t i o n s s e m b l a b l e s , il f a u t p l u t ô t p e n s e r à des f o r m a t i o n s p a r a l l è l e s . « T h e t w o s t r e a m s of legal t r a d i t i o n t o u c h e d a n d crossed e a c h o t h e r a t s e v e r a l p o i n t s , b u t n e v e r d i d t h e y m e r g e » . L a d i s p a r i t i o n d u d u a l i s m e i n s t a u r é p a r P t o l é m é e P h i l a -d e l p h e a a m e n é à la f o r m a t i o n -d ' u n m é l a n g e i n c o h é r e n t -d ' u s a g e s j u r i -d i q u e s p r o v e n a n t d u d r o i t grec e t d u d r o i t é g y p t i e n — m é l a n g e e m p l o y é p a r t o u t le m o n d e , e t c o m p a r a b l e a u « d r o i t r o m a i n v u l g a i r e » de l ' é p o q u e t a r d i v e .

E . S e i d l , d a n s l ' a r t i c l e Die Gottesentscheidungen der Saiten- und Perserzeit ( p p . 59—65), d é m o n t r e l ' e x i s t e n c e , a u x é p o q u e s s a ï t e e t p e r s e , d e l ' i n s t i t u t i o n d e la décision d u dieu d a n s la p r o c é d u r e j u r i d i q u e . C e t t e i n s t i t u t i o n n o u s é t a i t c o n n u e p o u r l ' é p o q u e d u N o u v e l E m p i r e . C e r t a i n e s t r a c e s de sa s u r v i v a n c e à l ' é p o q u e p t o l é m a ï q u e o n t i n c i t é l ' a u t e u r à relire les t e x t e s des é p o q u e s i n t e r -m é d i a i r e s . U y a t r o u v é ce q u ' i l c h e r c h a i t . L e s p a p y r o l o g u e s l i r o n t a v e c i n t é r ê t les s u g g e s t i o n s d ' E . S e i d l a u s u j e t de la genèse d u t e r m e chrematistes.

L a c o n t r i b u t i o n d e L . С a s s ο η , Studies in Ancient Sails and Rigging ( p p . 4 3 — 5 8 , a v e c d e u x p h o t o g r a p h i e s , p . 57 e t 58), a p p o r t e des c o n s t a t a t i o n s q u i r e n v e r s e n t l ' o p i n i o n g é n é r a l e m e n t a d m i s e , selon l a q u e l l e le m o n d e m é d i -t e r r a n é e n n ' a u r a i -t p a s c o n n u l a voile d i -t e « l a -t i n e » a v a n -t les c o n q u ê -t e s a r a b e s . S u r la b a s e d e sources i c o n o g r a p h i q u e s e t d e sources l i t t é r a i r e s , L . С a s s ο η m o n t r e q u e ce s o n t des m a r i n s grecs q u i , a u p l u s t a r d a u I Ie siècle de n.è., o n t

i n v e n t é e t d é v e l o p p é la voile l a t i n e . L ' a u t e u r é t u d i e en o u t r e la t e r m i n o l o g i e d u c o r d a g e , en u t i l i s a n t , o u t r e les s o u r c e s d é j à e m p l o y é e s à c e t t e f i n , des p a p y r u s p r o v e n a n t des a r c h i v e s d e Z e n o n .

L e v o l u m e se t e r m i n e p a r u n a r t i c l e d e C. P r é a u x , Sur la stagnation de la pensée scientifique à Γ époque hellénistique ( p p . 235—250). I n s p i r é e p a r les

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travaux de G. B a c h e l a r d , C. P r é a u x cherche les causes qui ont bloqué le progrès de la pensée scientifique grecque, en examinant l'exemple de l'étude du mouvement des corps célestes et celui de l'étude de la digestion. Les causes fondamentales sont d'ordre psychologique: il s'agit d'«obstacles épistémologiques», de schémas fondamentaux de pensée, qui ont empêché les savants grecs de tirer les conséquences de la méthode scientifique qu'ils avaient découverte.

Il est rare de lire un volume de mélanges aussi riche en contributions im-portantes que celui-ci. Malgré les sujets différents, ces articles sont en quelque sorte liés entre eux, forment une certaine unité. Le lien a été établi par les intérêts de C. B. W e l l e s , par sa personnalité scientifique — naturellement à son insu.

[Warszawa] Εινα Wipszycka

Proceedings of the Twelfth International Congress of Papyrology, edited by De-borah H. S a m u e l , Toronto, A. M. Hakkert Ltd., 1970, pp. 551, (American Studies in Papyrology, vol. VII).

C'est un travail ingrat que celui d'écrire un compte rendu de ce gros volume. Les 59 contributions présentées au congrès d'Ann Arbor ou envoyées par des savants qui n'ont pu y participer, traitent de tant de problèmes, abordent tant de sujets complexes et controversés, apportent tant de résultats originaux, qu'il est impossible ici de faire autre chose que de signaler les champs des di-verses recherches, en renonçant à montrer les cheminements de la pensée de leurs auteurs. Les articles (sauf le premier, qui sert en quelque sorte de pro-gramme) sont placés selon l'ordre alphabétique des noms de leurs auteurs. Pour les passer en revue, je dois les grouper tant bien que mal d'après les sujets traités.

Les Actes s'ouvrent par une attaque passionnée, menée par N. L e w i s contre une des idées les plus enracinées dans les esprits des savants qui s'occu-pent de l'Egypte ancienne : contre l'idée selon laquelle il y aurait une continuité foncière entre l'Egypte lagide et l'Egypte romaine — idée que reflète et résume l'expression stéréotypée «Egypte gréco-romaine» (pp. 3—16: «Greco—Roman Egypt»: Fact or Fiction?). N. L e w i s passe en revue ce que les recherches récentes nous ont appris de nouveau sur le gouvernement, l'économie et la société; il souligne que les résultats de ces recherches prouvent qu'il y a eu, entre l'Egypte lagide et l'Egypte romaine, une rupture, due au changement des maîtres du pays. Cette attaque contre l'idée de la continuité est intimement

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