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De la validité du baptême dans certaines Églises et Communautés chrétiennes en Pologne

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Stanisław Celestyn Napiórkowski

De la validité du baptême dans

certaines Églises et Communautés

chrétiennes en Pologne

Collectanea Theologica 46/Fasciculus specialis, 169-186

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46(1976) fasc. specialis

STANISŁAW CELESTYN NAPIÓRKOWSKI OFMConv., LUBLIN

DE LA VALIDITÉ DU BAPTÊME DANS CERTAINES ÉGLISES ET COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNES EN POLOGNE

Le problèm e de la validité du baptêm e a une grande im portance non pas seulem ent pour les catholiques, mais égalem ent pour tous les chrétiens, parce que ce sacrem ent est l'une des bases principales de l'unité inter-chrétienne*. C 'est pourquoi, entre autres — comme le souligne le D irectoire oecum énique — ,,la dignité et la m anière de le conférer est une chose très im portante pour tous les disciples du C hrist1".

Le problèm e de la validité du baptêm e devient particulièrem ent actuel, lorsque le chrétien quitte la com munauté à laquelle il appar­ tenait et v eu t devenir membre d'une au tre com munauté chrétienne2. L'actualité du problèm e vien t aussi du fait de contracter des ma­ riages mixtes, qui posent au p rêtre la question de la validité du baptêm e de la p artie non-catholique.

On p ou rrait — pour éviter les difficultés des recherches sur la validité du baptêm e dans des cas particuliers — p ren d re comme règle de conférer le baptêm e sub conditione, pour exclure toute incertitude. Mais l ’Eglise non seulem ent ne l'encourage pas, mais directem ent s’y oppose. Le m agistère de l’Eglise tend expressém ent à limiter la pratique de conférer le baptêm e d ’une m anière condi- tionelle. Les doutes doivent ê tre éclaircis, et ce n 'est que lorsqu'il n 'y a pas m oyen de les écarter, qu'il y a lieu de conférer le baptêm e conditionnel. Ces doutes doivent être sérieux, bien q u ’il faille

‘ Je dois une partie im portante des m atériaux et beaucoup de précieuses in­ form ations à P. Stanisław B a j k o SJ de V arsovie.

1 D irectorium ad ea quae a C oncilio V a tic a n o S ecu n d o de re o ecu m en ica pro­ m u lg a ta su n t e x se q u e n d a , A A S 59(1967)574—592. T exte cité n° 11.

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170 S . C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

songer à la nécessité du baptêm e pour le salut et au principe ,,les sacrem ents sont pour les hommes".

Dans l'instruction donnée par la Congrégation de la Propagation de la Foi le 23 juin 1930, nous trouvons un v rai traité théologico- légal sur le thèm e de la validité et d'adm inistration du baptêm e sub conditione. Nous y lisons en tre autres: „Dans la décision cependant, s'il faut rép éter le baptêm e en em ployant la forme conditionnelle, il faut év iter au tan t les trop grandes controverses gue le zèle superflu. Ne sont pas indiquées les controverses inutiles, parce qu'il s'agit d'un sacrem ent nécessaire au plus haut degré, sans lequel, d'après le Christ, il n'y a pas d'en trée au Royaum e du Ciel. C 'est pourquoi les théologiens enseignent généralem ent que — pour justifier la répétition d ’un sacrem ent aussi indispen­ sable — on n'exige pas d'aussi sérieuses raisons de douter de la validité de ce sacrem ent, que l'on requiert pour la répétition des au tres sacrem ents. Il faut cependant blâm er égalem ent le zèle à ré ­ péter sub conditione ce sacrem ent. Le Catéchisme Romain le ré ­ prouve, qui d'abord condam ne la m anière d'agir des p rêtres b ap ti­ sant chacun sans différence, avec l'inclusion de cette (condition), déclare que ceux-ci sont coupables de sacrilège et en traîn en t la peine d'irrégularité, et ensuite, en justifiant cette attitude, dit: Cette forme du baptême, basée sur l'autorité du pape A lexandre, est perm ise uniquem ent dans ces conditions qui — après avoir atten ti­ vem ent considéré le cas — laissent persister des doutes que le baptêm e a été validem ent reçu; en d'autres cas, il ne convient jam ais de conférer le baptêm e de nouveau à quelqu'un, bien que conditionnellem ent"3.

L'instruction se réfère ensuite à la pratique de la Congrégation du Concile, à l'enseignem ent de В e η о it XIV et à l'opinion des canonistes généralem ent adm ise4.

Le D irectoire oecum énique souligne par deux fois que l'in certi­ tude doit être sérieuse. Il n'approuve pas la pratique de conférer le baptêm e conditionnel sans différence à tous ceux qui désirent une pleine union avec l'Eglise catholique5. Il n 'est notam m ent pas p er­ mis de conférer conditionnellem ent le baptêm e ,,à moins qu'il n 'ex is­ te un doute raisonnable quant à l ’acte ou la validité du baptêm e déjà conféré"6. Comme raison du baptêm e conféré de nouveau sub

conditione il adm et un „doute raisonnable" ou ju ste7.

3 C ollectanea S. C o n g reg a tio n is De Propaganda F ide sen decreta , in s tru c tio ­ nes, rescripta pro A p o sto lic is M issio n ib u s, t. I, Romae 1907, n ° 814, 477.

■> Ib. 478— 479.

5 A insi le con seillen t les anciens m anuels, p. ex. A. T a n q u e г e y, S y n o p sis th e o lo g ia e d o g m a tica e, t. III, T o u rn a i27 1950, 372.

6 D irectorium , 14. 7 Ib., 15.

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171 Im portante pour toute la chrétienté, la pratique du baptêm e d ev rait ê tre objet de dialogue en tre les Eglises et les Comm unautés séparées et l'Eglise catholique. Le D irectoire oecum énique conseille d'organiser la discussion en tre les Eglises ou les Conseils des Eglises dans les divers pays pour établir la m anière de procéder dans cette question8 et attein d re une entente quant à la reconnais­ sance m utulle du baptêm e9. L'article présen t n 'est pas l'expression d 'une attitude officielle quelconque de la Commision O ecum énique de l'Episcopat, bien que ce soit de cette commision qu'est sortie l’inspiration et la dem ande d'un ouvrage de ce type. Il s'agit d'in­ vestigations théologiques privées, qui désirent aller au-devant des dem andes de prêtres. Les thèses avancées n'ont de valeur que pour au tan t qu'elles sont fondées.

La prem ière partie de l’article rapelle la théologie et le droit de l’Eglise catholique, à la lum ière desquels il faut résoudre le pro­ blèm e de la validité du baptême. En considération des rapports m é­ thodiques, on s'est limité cependant à ces elem ents de la doctrine e t de la loi, qui donnent des réponses; les au tres ont été omis. La seconde partie présente les inform ations essentielles au rite du baptêm e dans plusieurs Eglises et Comm unautés chrétiennes et propose un jugem ent quant à la validité.

I. Les conditions de la validité du baptême à la lumière de la théologie et du Droit canon

de l'Eglise catholique

Les doutes et incertitudes concernant la validité du baptêm e peuvent être liés à la disposition intérieure du m inistre ou à la form e et à la m atière du sacrem ent.

La pratique, comme égalem ent les décisions expresses de l'Eglise, perm ettent d'affirm er que pour la validité du sacrem ent du baptê­ me, il n'est pas exigé de la p art du m inistre ni des qualifications m orales appropriées, ni la foi correcte10. Cette affirm ation p réserve devan t les doutes quant à la validité du baptêm e conféré dans les Eglises ou Comm unautés qui considèrent le baptêm e p.ex. unique­ m ent comme signe d'incorporation à ladite Comm unauté e t non comme m oyen libérant du péché originel. ,,La foi insuffisante du m inistre n ’invalide jam ais le baptêm e11. Si cependant les doutes

s Ib., 16. » Ib., 17.

10 Ib., 13 b; In stru c tio S.C. De P ropaganda Fide, 23 Iu n ii 1830, in: C ollectanea..., 475; D ecretum pro A rm e n is, Denz. 1315: Cone. Trid., C a n o n es de sa cra m en to B ap­ tism i, c. 4. Denz. 1617

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172 S. C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

concernent l'intention du m inistre, il peut y avoir de l'incertitude. Le décret du Concile de T rente sur le baptêm e affirme notam m ent la nécessité de l'intention de faire ce que fait l'Eglise12, sans expli­ quer si par ,,Eglise” on ne doit pas, dans ce texte, com prendre uniquem ent l’Eglise catholique. Il ne sera donc pas sans in térêt de rappeler ces énoncés du m agistère de l'Eglise, qui expliquent le postulat de l'intention adéquate du m inistre, et ceci d 'au tan t plus que le m inistre qui app artien t à une com munauté n ’a pas d’habitude l'intention de baptiser conform ém ent à la volonté et aux convictions d'une autre communauté chrétienne. (Le m inistre d'une com m unauté chrétienne acatholique de règle n ’a pas l’intention de faire ce que désire l'Eglise catholique (ei vice versa). Il peut aussi arriv er qu'une hostilité expresse contre l'Eglise catholique caractérise la disposition intérieure du m inistre et que celui-ci ne veuille franche­ m ent pas faire ce que l’Eglise fait.

Le D irectoire oecum énique perm et de com prendre assez larg e­ m ent la form ulation de l'intention de faire ce que fait l'Eglise. Le nom de l'Eglise est rem placé p ar le nom de ,,les chrétiens". ,,11 faut supposer l'intention suffisante du m inistre qui a conféré le b ap tê­ me, à moins q u ’il n 'ex iste une raison sérieuse de douter de son intention de faire ce que font les chrétiens”13.

Il est in téressant que le D irectoire se réclam e justem ent ici de la réponse du Saint Office du 30 jan v ier 1833, adressée au custode de la T erre Sainte, ne citant cependant pas le texte. Dans le tex te même nous trouvons à côté de la form ulation m entionnée ,,ce que font les chrétiens", d 'au tres moyens de déterm iner l'intention suf­ fisante du ministre. On y parle de l'intention d ’accomplir ,,ce que le Christ a institué" (quod C hristus instituit), ou ,,ce qui se fait dans la v éritable Eglise du C hrist" (quod iit in vera Christi Ecclesia). La réponse du Saint Office se réfère ensuite aux décisions de P i e V (1566— 1572), de B e n o î t XIV (1740— 1758), du synode français d'Evreux (1576) et aux opinions de théologiens14.

N ous trouvons des pensées sim ilaires dans la précédente ins­ truction de la C ongrégation de Propagation de la Foi du 25 jan v ier

1830. D 'après elle, suffit l'intention d'accom plir ce que le Christ a institué (prout a Christo Domino est institutum , ou bien: quod

Christus instituit) ou ce qui se fait dans la véritable Eglise du C hrist (quod iit in vera Christi Ecclesia)15.

Tous les docum ents cités (Directoire, la réponse du Saint Office, et l’instruction de la Congrégation de Propagation de la Foi) sont

12 D irectorium , 13 с. »* Ib.

14 Instr. C.S. O ilicii, 30 Ian. 1833, in: C ollectanea, t. I, n° 830, 484— 485. 15 In stru c tio S.C. De Prop. F ide, 23 Iunii 1830, in: C ollectanea..., t. I, n° 814,

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173 postérieurs au Concile de T rente et constituent une sorte de com­ m entaire au quod facit Ecclesia du Concile de Trente, actuel jusqu'à nos jours.

L'instruction de la C ongrégation de la Propagation de la Foi citée m entionne aussi le m oyen d'affirm er l'intention du m inistre, si largem ent interprétée: il suffit d'affirm er que le m inistre a ap­ pliqué valablem ent la m atière et la forme: il faut penser que, s'il n 'av ait pas eu une intention nécessaire, il n ’au rait pas procédé à conférer le baptêm e16.

S'il s'agit des conditions nécessaires concernant le signe du sacrem ent du baptême, il faut considérer le double symbolisme de ce signe. Il doit indiquer: 1° la purification intérieure de l'homme, désignée comme le passage de la m ort à la vie, comme m ort pour le péché et naissance pour la vie nouvelle, et 2° la com munauté av e c le Christ, où il s'agit de m ourir avec Lui, de se plonger dans Sa m ort et de participer à Sa résurrection. St. Paul accentue cette seconde valeu r de signification du sym bole dans le signe du bap­ têm e: ,,ne savez-vous pas que nous tous, qui avons reçu le baptêm e im m ergeant en le Christ Jésus, avons été im mergés dans Sa mort? En acceptant donc le baptêm e nous im m ergeant dans la mort, nous avons été avec Lui en terrés pour que nous entrions dans la vie nouvelle, comme le Christ est ressuscité grâce à la gloire du Père. Si donc par la mort, sem blable à Sa mort, nous avons été unis en un seul avec Lui, alors de même nous serons unis avec Lui par la résurrection pareille ... Or, si nous m ourons ensem ble avec le C hrist, nous croyons que nous vivrons de même avec Lui.... Ainsi e t vous com prenez, que vous êtes m orts pour le péché, e t que vous vivez pour Dieu dans le Christ Jésus" (Rom 6,3—5,8.11). „Ensemble avec Lui en terrés dans le baptêm e, dans lequel vous étiez ressusci­ tes p ar la foi en la puissance de Dieu, qui L'a ressuscité" (Col 2,12). C ette pensée a été reprise et développée par la patristique. Les P ères com parent volontiers l'eau du baptêm e au sein virginal de l'Eglise-Epouse qui p ar la force du Saint-Esprit enfante de nouveaux enfants de D ieu17, appellent l'eau du baptêm e tom beau et m ère18.

Du point de vue théologique, le m eilleur signe du sacrem ent du baptêm e est l'immersion, qui indique le plus pleinem ent e t fortem ent la m ort pour le péché et la participation à la m ort et à l'enterrem ent du Christ, ainsi que l'ém ersion sym bolise le plus justem ent la nais­ sance, la résu rrectio n à la vie nouvelle de la com m unauté avec le C hrist ressuscité et sim ultaném ent, constitue un bon sym bole de

18 lb.

17 Cf. J. P a s c h e r , Die L iturgie d er S a k ra m e n te , M ünster2 1950, 70; W . S c h e n k , Liturgia s a k r a m e n tó w ś w ię ty c h , vol. I, Lublin 1962, 58.

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174 S . С . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

purification in térieu re19. Dans la pratique de l'Eglise, jusqu'à p ré­ sent, s'est portée l’accentuation de la purification in térieu re20. Il se peut que les questions pratiques en aient décidé. L'Eglise catholique a admis l ’habitude de conférer le baptêm e par infusion, bien qu'elle adm ette la validité du baptêm e par immersion et par aspersion. Elle souligne égalem ent, que tous ces moyens sym bolisent suffisamment la purification spirituelle. Du point de vue théologique, il faut adm ettre, que ces Eglises ou Comm unautés chrétiennes qui conser­ v en t l'usage prim itif de conférer le baptêm e par immersion, non seulem ent confèrent le baptêm e validem ent, mais ont retenu le plus ju ste signe sacrem entel du baptêm e — ce dont il faut se réjouir. L'Eglise catholique n 'a pas de doutes que le baptêm e conféré par tous les moyens m entionnés est valide21. Le nouvel Ordo Baptismi

parvulorum 22 ne m entionne pas l'aspersion, ce qui ne signifie nul­

lement, qu'ait changé la constante conviction du catholicisme concernant la validité du baptêm e ainsi conféré, mais seulem ent qu'il ne recom m ande pas ce moyen. L'Ordo introduit dans la p ra­ tique du baptêm e des enfants le rite de l'im m ersion (facultativem ent: ou bien infusion ou immersion), qu'il a reconnu comme étan t con­ forme à la déterm ination de la participation à la m ort et la ré su r­ rection du C hrist23.

Le Droit Canon ne m entionne pas un m oyen encore, à savoir l'onction. On peut se dem ander, si l'onction avec une éponge mouil­ lée d'eau ou l’onction avec un doigt trem pé dans de l'eau (p.ex. le tracem ent du signe de croix sur le front du baptisé avec un doigt trem pé) ne symbolise pas suffisamm ent la purification intérieure. Si l'Eglise catholique a considéré l'aspersion comme un m oyen suf­ fisant, on pourrait aussi reconnaître l’onction m entionnée comme moyen suffisant. Il sem ble que l'onction avec de l'ea u purifie plus

19 L. В e i r n a e r t, S y m b o lis m e m y th iq u e de l'ea u d ans le b a p têm e, La M aison-D ieu 22(1950)94— 120; R. B e r a u d y , Die c h ristlich e In itia tio n , in; A. G. M a r t i m o r (éd.), H a n d b u ch d er L ite rg ie w isse n s c h a lt, t. II, Leipzig 1967, 47— 84; J. D a n i e l o u , Le sy m b o lis m e d e s rite s b a p tism a u x, D ieu v iv a n t 1(1949)17—43; A. H a m m a n , B a p têm e et co n firm a tio n , Paris 1969, 153— 154; D. N о 11 a t, S y m b o lis m e s b a p tism a u x c h ez saint Paul, Lumière et v ie 1950 n ° 26, 61— 84; R. S c h n a c k e n b u r g , Das H e ilsg e sc h e h e n bei der T a u le n a ch dem A p o s te l P aulus, M ünchen 1950; A. S t e n z e 1, D ie T a u ie, Innsbruck 1958; B. T r e m e 1, Le b a p têm e, inco rp o ra tio n du c h ré tie n au C hrist, Lumière et v ie 1957 n° 27, 81— 102.

20 CIC 737 § 1 sou lign e expressém ent la n écessité du lavem ent en indiquant uniquem ent la purification intérieure com m e chose désignée.

21 CIC 758.

22 Typis P olyglottis V aticanis 1969, n° 22.

23 La signification de cette sym bolique est sou lign ée aussi par le com m entaire au n ou vel O rdo B a p tism i p a rv u lo ru m placé dans N otitiae (1969) n ° 47, 223— 236 intit. De in itia tio n e Christiana. P raenotanda generalia n ° 22: „Tum ritus im mersio- nis, qui aptior est ad participationem mortis et resurrectionis Christi significandam , tum ritus infusionis jure adhiberi possunt". Cf. aussi n ° 6.

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175 efficacem ent que l'aspersion. L'Eglise catholique a cependant des craintes concernant la validité du baptêm e conféré à l'aide d ’une onction avec de l'eau. Il ne s'agit pas d'insuffisance de symbolisme, mais de la conscience q u ’un tel m oyen est étran g er à la pratique de l'Eglise. Cette inquiétude de l'Eglise s'est m anifestée ex pres­ sém ent dans l'écrit du Saint Office du 8 novem bre 1770, adressé à un des m issionaires africains, qui dem andait si le baptêne conféré à un enfant p ar la friction avec une éponge imbibée d ’eau (on ne pouvait autrem ent conférer le baptêm e à cause de l'opposition des parents)24, était valide, ainsi que la réponse du Saint Office du 9 ju illet 1779, à la question si le baptêm e étan t conféré par onction avec du pain trem pé dans de l'eau ou avec la main ou le doigt mouillés était valide25. Lorsqu’après la m ort d'un curé d une cer­ taine paroisse on av ait découvert que ce p rêtre avait l'habitude de conférer le baptêm e par onction du front avec un doigt trem pé dans l'ea u baptism ale, le Saint Office a recom mandé le 11 décem bre 1898 de rép éter ces baptêm es privés sous form e conditionnelle, et a o r­ donné à l'évêque de s'in téresser à ceux qui, baptisés de la sorte, av aien t choisi la prêtrise (si de tels cas avaient eu lieu)26.

La seule affirmation, qu'à la lum ière des livres liturgiques le baptêm e d ev rait ê tre considéré comme valide, n'élim ine pas tou­ jours l’inquiétude bien fondée sur la validité du baptêm e conféré par tel ou tel m inistre, parce q u ’on peut se dem ander, si et en quelle m esure les m inistres se sentent liés par les prescriptions de leurs livres liturgiques. Le D irectoire oecum énique soulève ce problème. ,,Le baptêm e, conféré par le rite d'immersion, d'infusion ou d'asp er­ sion, avec l’emploi de la formule trinitaire, est principiellem ent valide. Si donc les livres de rites et de liturgie ou les usages d ’une Eglise ou Com m unauté religieuse p rescrivent un de ces m oyens de baptiser, une cause de doutes peut uniquem ent résu lter du fait que le m inistre n 'avait peut-être pas observé les prescriptions de sa Communauté. Il est donc exigé et i l s u f f i t l e c e r t i f i c a t d e f i d é l i t é d u m i n i s t r e c o n f é r a n t l e b a p t ê m e e n v e r s l e s p r e s c r i p t i o n s d e s a p r o p r e C o m ­ m u n a u t é o u E g l i s e " (c'est moi qui souligne, S.C.N.)27. De quelle m anière peut-on confirm er la „fidélité" du ministre?

Le D irectoire prévoit, bien qu'il ne la considère pas comme indispensable, la coopération avec les Comm unautés confessionnel­

** S .C .S . O iiicii, 8 N o v . 1770. M issio n . Loang et K a co n g (A lrica e), in: C ollec- tanea..., t. I, n° 480, 302.

25 S. C. S. O iiicii, 9 Iu lii 1779, S u tc h u e n , w: C ollectanea..., t. I, n ° 536, 332. U ne attitude pareille a é té prise par la C ongrégation du St. O ffice en 1861, w: C ollectanea..., t. I, 1216, 666—667. A in si S. C. d e Prop. F ide, 21 Ian. 1789, in: C ollectanea..., t. I, n ° 597, 370.

26 S .C .S . O iiicii, 11 D ec. 1898, in: C ollectanea..., t. II, n ° 1028, 380. 27 D irectorium , 13.

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176 S. C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

les données, avec lesquelles on pourrait, soit généralem ent, soit dans un cas particulier, déterm iner la ,.fidélité" mentionnée. D 'après le D irectoire, suffit généralem ent un certificat de baptêm e muni du nom de celui qui l'av a it conféré28. Il ne s'agit pas en ce cas, de signature, mais de déterm ination de la personne du ministre.

Le texte du D irectoire em ploie l'expression „généralem ent" car il peut y avoir des cas spéciaux, dans lesquels il serait nécessaire de connaître la question plus à fond.

2. Essai d'examiner la validité du baptême dans les Eglises et Communautés existant en Pologne

à la lumière de la théologie et du droit canon de l'Eglise catholique

Les explications de l'Eglise, répétées plusieurs fois, q uant à l'in ­ tention du baptisant, élim inent la plus fréquente et la plus abon­ dante source de restrictions q uant à la validité de ce sacrem ent. P ourtant les Eglises e t les Comm unaités de la chrétienté p rotestante avaient élaboré des conceptions de péché originel, de la grâce et des suites du baptêm e, ce qui p ar nécessité p rojette sur les intentions du m inistre du sacrem ent le plus essentiel. Les déclarations de l ’Eglise introduisent un grand apaisem ent et p erm ettent de se li­ bérer de nom breux doutes en cette matière.

S'il s'agit de la forme, il faut affirm er que les chrétienis, à n'im ­ porte quelle Eglise ou Comm unauté ecclésiastique qu'ils appartien­ nent, généralem ent observent fidèlem ent la recom m andation du Christ, en baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Il faudrait à présen t passer en revue les élém ents essentiels du rite baptismal dans les Eglises et Comm unautés séparées pour pouvoir les com parer aux critères de sa validité, admis par le ca­ tholicisme. En Pologne, existent à peu près 30 Eglises e t Comm unau­ tés chrétiennes29. M algré tous nos efforts, il n ’a pas été possible de

28 Ib.

29 D es inform ations plus d éta illées cf. A. B r ü c k n e r , R ó żn o w ie rc y p o lsc y (Les dissidents de Pologne), W arszaw a 1962; H. C h y l i ń s k i , G łó w n e s e k t y c h r z e śc ija ń sk ie (Les principales se c te s chrétiennes), Poznań 1961; l e m ê m e , O w y zn a n ia c h i k ie r u n k a c h w c h rz e śc ija ń stw ie (Des con fession s et directions dans la chrétienté), W arszaw a 1961; S. G r e l e w s k i , W y z n a n ia p ro te s ta n c k ie i s e k t y re lig ijn e w P olsce w sp ó łc z e s n e j (C onfessions protestantes et sectes religieu ses en P ologne contem poraine), Lublin 1937; T. L a n g e r , W y z n a n ia n ie r z y m s k o k a to - lic k ie w Polsce (Les con fession s non-catholiques en P ologne), Poznań 1967; К. M a ń k o w s k i , K o śc io ły i z w ią z k i re lig ijn e w R ze c z y p o s p o lite j P o lsk ie j (Les E glises et unions relig ieu ses dans la République de Pologne), W arszaw a 1948; S. M a r k i e w i c z , W s p ó łc z e s n e c h rz e śc ija ń stw o w P olsce (Le christianism e contem porain en Pologne), W arszaw a 1967; Sz. W ł o d a r s k i , W. T a r o w - s к i, K o śc io ły c h rz e śc ija ń sk ie (Les E glises chrétiennes), W arszaw a 1968.

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177 parven ir aux sources d'inform ation authentiques sur le thèm e qui nous intéresse, par rap p o rt à un nom bre considérable d'Eglises et de Communautés. Nos affirm ations ont donc un caractère limité.

1. Les énoncés de l'Eglise rom aine nous libèrent de la nécessité de discuter sur la validité du baptêm e conféré dans 1' E g l i s e o r ­ t h o d o x e . Elle n'a jam ais été contestée, à moins qu'il ne se soit agi de cas spécifiques, ce qui peut arriv e r dans chaque Eglise. Le D irectoire oecum énique a rappelé ,,qu'on ne peut pas contester la validité du baptêm e conféré chez les chrétiens orientaux séparés" et qu'il suffit de s'assu rer du fait du baptêm e30.

2. L ' E g l i s e E v a n g é l i q u e L u t h é r i e n n e (d'Augs- bourg) possède un agenda approuvé par décision du Conseil Principal de l'Eglise Evangélique Luthérienne (d'Augsbourg) dans la République Populaire Polonaise du 30 jan vier 195531. La rubrique p récédan t la formule trin itaire est conçue de la façon suivante: ,,en asp erg ean t le front de l'enfant trois fois avec de l'eau "32. Les expli­ cations orales indiquent, que l’on puise l'eau avec la main et la v erse sur le baptisé, ce qu'il fau t considérer comme une im portante „m atière prochaine". On applique aussi l'infusion33.

Dans le diocèse de Cieszyn de l’Eglise Évangélique Luthérienne, on a parfois baptisé en traçan t le signe de croix sur le front, la bouche et la poitrine de l'enfant, avec les doigts (l'index et le mé­ dius) trem pés dans de l'eau n aturelle en prononçant sim ultaném ent la formule: ,,NN, je te baptise au nom du Père, e t du Fils, e t du Saint-Esprit". L'Eglise catholique a prononcé p ar plusieurs fois son incertitude quant à la suffisance d'un pareil signe sacram entel comme il a été m entionné ci-dessus. Dans tous les cas mentionnés, elle a recom m andé de rép éter le baptêm e sous condition, les de­ cisions plus tardives se référan t aux précédentes. Il semble que les décisions du Saint Office rappelées plus haut com prennent aussi la

Les Eglises et Comm unautés particulières: H. C o o k , O co w a lc zą b a p ty ś c i (Pour quoi com battent les baptistes), W arszaw a 1963; Ponurzano w Polszczę, W arszaw a 1966; G. W . R u s l i n g, T w o j e d z i e d z ic t w o (Ton patrim oine), 1962; A. T o k a r c z y k , A d w e n t y ś c i Dnia Sió d m eg o (Les A d v en tistes du Septièm e Jour), Euhemer 1967, c. 4/5, 123— 135; G. R o w e, Is to ta m e t o d y z m u (L'essence du m éthodism e), W arszaw a 1948; S. U f n i a r s k i , M i ę d z y n a r o d o w e S t o w a r z y ­ s z e n ie B a d a c zy Pisma Ś w i ę t e g o (Ś w i a d k o w i e J e h o w y ) (L'Association Internationale des In vestigateu rs de l'Ecriture Sainte — Les Tém oins de Jehovah), K raków 1947; R. F i s z к a 1, Prawda o Ś w ia d k a c h J e h o w y (La vérité sur les Tém oins de Jeho­ vah), W arszaw a 1959; О. B a r t e l , P r o te s ta n t y z m w Polsce (Le protestantism e en Pologne), W arszaw a 1963.

80 Directorium , 12. J. R y b c z y к, D irectorium o ec u m e n ic u m , Roczniki teoL- -kanoniczne 16(1969) с. 5, 13— 14.

81 A g e n d a Kościoła E w a n g e l ic k o - A u g s b u r s k i e g o , c z y l i E w a n g elicko -L u ters kie- go, W arszaw a 1955.

88 Ib. 284.

88 Cf. Bądź z nami, Panie, W arszaw a 1968.

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178 S. C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

m anière, dans laquelle on confère le baptêm e dans le diocèse de Cieszyn de l'Eglise Evangélique Luthérienne.

En respectant les décisions du Saint Office, égalem ent celles des siècles révolus, on peut indiquer les raisons pour la validité du baptêm e conféré dans la m anière ci-dessus décrite et ne pas le m ettre en doute.

1. Les décisions du Saint Office m entionnées sem blent avoir un caractère plutôt pratique que doctrinal; il ne faut pas non plus leur attrib u er une valeur tran scen d an t le temps; en outre, elles con­ cernent des cas concrets dans l'Eglise catholique, ce serait donc un procédé non justifié de les appliquer d ’une m anière arb itraire à une situation dans une Eglise soeur, si ni le pape, ni le Saint Office ne l’ont pas fait.

2. Le signe sym bolise suffisamm ent les suites du sacrem ent; on p o urrait même dire qu'il le sym bolise mieux que la m anière recon­ nue par l'Eglise catholique de conférer le baptêm e p ar aspersion. 3. L'Eglise n'a jhm ais énoncé, la théologie n'enseigne pas, e t le droit canon ne décide pas que le lavem ent baptism al valide s'ef­ fectue seulem ent et uniquem ent par l'immersion, l'infusion ou l'as­ persion. On indique ces trois m anières en tan t qu'appliquées, recom m andées ou admises, mais on n'exclut pas les au tres m anières de laver.

4. L'attitude des m aîtres de la m orale et du dogme envers les décisions du Saint Office m entionnées favorise l'adm ission de la validité de ce m oyen de conférer le baptême. Les uns, surtout les plus récents, ne s ’en occupent pas, jugeant la question trop m inu­ tieuse34, d autres, très peu nom breux, restent fidèles aux décisions du Saint Office35, la m ajorité cependant ne les adm et qu'en apparen­ ce, tandis qu'en réalité ils ont une attitude contradictoire; ils intro­ duisent une différenciation étonnante: 1. frottem ent (onction) avec le doigt, la m ain ou u n m orceau de toile trem pés dans de l'eau, et 2. attouchem ent ,.continuel'' (successive tangat) avec le doigt, la m ain ou un m orceau de toile trem pés dans de l'eau, comme si était possible le frottem ent (l'onction) sans m ouvem ent (successive

tangat)36.

84 P. ex. B. H ä r i n g , N a u k a C hrystu sa . T eolo gia m oraln a, t. I—VI, Poznań 1962; A. H a m m a n , B a p tê m e e t Confirm atio n, Paris 1969.

85 P. ex. A. T a n q u e r e y, S y n o p s i s th eologiae dogm aticae, t. III, Tournai87 1953, 332.

86 H. N о 1 d i n rappelle l'énoncé du Saint O ffice de 1898 (onction a v ec le doigt couvert) et, au lieu de se prononcer correctem ent, qu'un tel baptêm e est douteux, il prend une attitude franchem ent contraire; „Qui a v ec la main ou a v ec un m orceau de to ile trem pée touche le front du baptisé de telle m anière qu'il effectue un m ouvem ent (s u c c e s s i v e contingit), conform ém ent à l'opinion générale des auteurs baptise validem ent, puisqu'il y a un lavem en t réel" (S u m m a th eo lo g ia e moralis, O e n ip o n te 12 1917, 68). D. M. P r ü m m e r prend une attitude pareille. Il rappelle, que conform ém ent à la conviction générale, il doit y avoir

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Il faut accorder que l'onction avec un doigt trem pé (est-ce que le signe de croix n 'est pas une telle onction?) ne présente pas le m eilleur m oyen de lavem ent; l'im m ersion ou l'infusion sont plus indiqués; mais l'aspersion est-elle un m eilleur m oyen de lavem ent que le frottem ent avec une éponge mouillée ou avec la main im­ m ergée dans l'eau ou bien avec le doigt (les doigts)? L'un et l'au tre sont plutôt un sym bole de lavem ent qu'un lavem ent réel. Si cepen­ dant l ’Eglise adm et la validité du baptêm e par aspersion, il n 'y a pas de raison pour douter de la validité du baptêm e conféré par le signe de croix fait avec la main ou les doigts trem pés dans de l'eau. C 'est là l'opinion même des anciens m oralistes catholiques rigoris­ tes, bien q u ’ils n 'aient pas formulé aussi clairem ent leur attitude, en présence d'énoncés explicites de l'Eglise.

3. L' E g l i s e E v a n g é l i q u e R é f o r m é e en Pologne se sert de l'A genda de Gdańsk (éd. 1637). La nouvelle édition, que j'ai pu consulter, parle d'infusion avec de l’eau de l'enfant baptisé, et cite la formule trinitaire37. Le rituel évangélique-réform é com prend un beau rite du baptême, en tre autres la lectu re de l’Ecriture Sainte, l’obligation d'élever l'enfant dans l'am our de Dieu et de l'homme, et l’accent mis sur la vérité que par le baptêm e, on conclut

un lavem ent réel, qui est m atière prochaine. Il cite, com m e N o 1 d i n, l'énoncé du Saint O ffice de 1898, n'en donnant cependant pas le tex te, et, contrairem ent à ce tex te, il écrit: ,,Si quelqu'un la v e la tête du baptisé à l'aide d'une toile ou d'une éponge, il faut considérer le baptêm e comme valable, puisqu'un véritable lavem ent a été effectu é”. L'auteur se réfère ici à N о 1 d i n. Il faut souligner, que la décision en faveur du baptêm e conféré par friction avec une éponge trem pée dans de l'eau est en év id en te contradiction avec une l'énoncé du St. O ffice du 8 N ov. 1768. P r ü m m e r ne le m entionne pas du tout (M a n u a le th e o lo ­ gia e moralis, t. III, Friburgi Br.12 1955, 81). В. H. M e r k e l b a c h traite de mêm e l'én on cé cité du St. O ffice. D'après lui, douteux est le baptêm e effectué par lavem ent, en em ployant une ou deux gouttes per m o d u m unctionis. Une telle situation concerne — selon son opinion — l'énoncé du St. Office. C ependant le baptêm e est valiu e, si l'on effectue le la v a g e d'une partie du corps à l'aide ,,d'un m ouvem ent du doigt ou d'une to ile trem pée d'eau” (S u m m a th eo lo g ia e m o ­ ralis, t. III, BrugisH 1962, 104). Selon A. V e r m e e r s c h , le baptêm e est valide si m êm e une plus petite quantité d'eau su ccessivem en t touche (s u c c e s s i v e tangat) la partie du corps. Il sou lign e, qu'il n e suffit pas de toucher le baptisé a vec la main trem pée, mais qu'il suffit, si su ccessivem en t (s u ccessive) on touche le baptisé a v ec la main ou le doigt trempé (Th eo lo g ia e m oralis principia, responsa , consilia, t. III, Roma8 — sine anno ed., 176). F. М. С a p p e 11 о prend une position pareille, en se référant à l'énoncé m entionné de 1898. Il met en doute la v a lid ité du baptêm e conféré par onction a vec le doigt trempé d ’eau et sim ultaném ent re­ connaît comme valid e le baptêm e conféré par friction (s u c c e s s i v e tangit) a vec la main trempé ou la toile (Tra cta tu s th eologic o-m oralis d e sa cram entis, t. I, Romae 1928, 99). D e m êm e J. M. H e r v é , M a n u a le th e o lo g ia e dogm aticae, t. III, Parisiis 1953, 503.

37 La litu rgie ou la m a n iè re de célé brer le S e r v i c e D iv in dans l'Eglise de G e n è v e 1807, 86; Liturgie d u b a p tê m e d e s enfants, in: Liturgie à l'usage des Eglises R éio rm ées, éd. Eug. B e r s i e r , Paris 1888, 191; Liturgie du B a p tê m e des adultes, in: ib. 200.

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180 S. C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

une alliance avec Dieu. Si on confère le baptêm e d'une telle m a­ nière, sa validité ne peut pas éveiller de restrictions38.

4. L' E g l i s e P o l o n a i s e C a t h o l i q u e a conservé en Pologne aussi bien le rite catholique (avec des changem ents insigni­ fiants) que la théologie du baptêm e, ce dont on peut facilem ent s'assu rer en consultant le catéchism e et le Rituel de l'Eglise Polo­ naise-C atholique39.

5. L e s M a r i a v i t e s se sont partagés (en 1935) en deux Eglises: l'Eglise A ncienne-C atholique des M ariavites (Płock) et l'Eglise Catholique des M ariavites (Felicjanów). Les M ariavites de Płock confèrent le baptêm e correctem ent (ils em ploient le rituel de 1926). Le rituel des M ariavites-Felicjanôw (dactylographié) com prend un rite très succinct du baptêm e avec les élém ents essentiels nécessaires à la validité: l'infusion avec de l'eau e t la form ule trinitaire. A la form ule trinitaire, le nom de la M. F. К o z - ł o w s к a n 'est pas joint40.

6. L e s B a p t i s t e s (L'Eglise Polonaise des C hrétiens Baptis­ tes) baptisent par im m ersion avec la formule correcte41. Q uant à la validité du signe sacrem entel, il n'y a pas lieu d'en douter. Il faut cependant tout spécialem ent établir le fait lui-même du baptême, car certains groupes de baptistes se déclarent pour la „dignité ou verte de mem bre'', en contradiction avec la „dignité close de m em bre”. Les partisans de la „dignité close de mem bre" reconnais­ sent comme membres de leur Eglise uniquem ent ceux qui, chez eux, ont reçu le baptêm e en âge de raison42, tandis que les partisans de la „dignité o u verte de m em bre” n'exigent pas nécessairem ent

88 Si les prêtres de 1 E glise Evangelique-R éform ée en P ologne s'écartent de l'observation ex a cte de ces rubriques et baptisent d'un sign e de croix p osé avec le doigt ou la main trem pés d'eau (ce que confirm ent les inform ations orales), il se produit une situation analogue à c e lle dont on a parlé en rapport à la m anière de conférer le baptêm e dans le d io cèse de C ieszyn de l'E glise Evangélique Luthérienne. On y appliquera les m êm es observations.

39 K a te c h i z m Kościoła P olsko-Katoli ckie go, W arszaw a 1958, nr 274; R y tu a ł Kościoła Polsko-Katolickiego, W arszaw a 1961, 12— 19.

40 Dans le d ialogue a vec les autorités de l'Eglise des M ariavites il faudrait éclaircir la question du baptêm e des enfants des m ariages dits m ystiques. Il s'agit de constater, s'il est vrai qu'en 1924— 1935, et peut-être jusqu'à la guerre, on ne conférait pas le baptêm e aux enfants des m ariages de prêtres m ariavites av ec des religieu ses, car ces enfants devaien t — d'après les convictions des m ariavites — ne pas p osséder de péché originel. Les enfants de tels parents d evaien t être seulem ent offerts à D ieu dans le „Temple de la Charité et de la M iséricorde", à Płock.

41 PonuTzano w Polszczę, 169. Ce livre est une dissertation sur le baptême. Cf. aussi H. C o o k , O co w a lc zą b a p ty ś c i (Pour quoi com battent les baptistes), 123— 125; G. W . R u s 1 i n g, T w o j e d z i e d z ic t w o (Ton patrimoine), 1962, 6— 11; en dehors de la Pologne, les baptistes conféraient le baptêm e par aspersion, en Po­ logn e cependant, cette pratique n e s'est pas m aintenue (H. C o o k , op. cit., 124).

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de leurs membres le baptêm e compris en tant que rite. Les Baptis­ tes refusent le baptêm e des enfants qui n'ont pas attein t l'usage de la raison43.

7. L’ E g l i s e E v a n g é l i q u e U n i f i é e (les C hrétiens Evangéliques, les C hrétiens Libres, les C hrétiens C atégoriques, l'Eglise des C hrétiens de Foi Evangélique et l'Eglise du Christ) enseignent sur le baptêm e de m anière suivante: (le tex te est d'un m em bre des C hrétiens Evangéliques): ,,l'acte du baptêm e peut être effectué uniquem ent comme réalisation de la volonté du catéchum è­ ne, exprim ée en état de pleine com préhension et de conscience, car le baptêm e est un acte de foi volontaire. On ne baptise pas les bé­ bés, les petits enfants, les gens absents d'esprit ou les aliénés: le baptêm e est accompli par immersion; le baptêm e est un tém oignage rendu devant Dieu et les hommes, que par sa foi en Jésus-C hrist le catéchum ène a expérim enté l'ép reu ve du salut et de la rém ission des péchés, ainsi qu'il ju re la fidélité éternelle à Dieu, Baptisé peut ê tre un homme qui a vécu la rencontre de Dieu, la rém ission des péchés et le salut, soit un homme converti et régénéré. Le baptêm e est effectué au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (au nom de la sainte Trinité)"44.

La validité du baptêm e ainsi effectué n'éveille pas de restric­ tions.

8. L’ E g l i s e d e M é t h o d i s t e s en Pologne possède des rites séparés pour le baptêm e des bébés et des adultes. D 'après le prem ier rite, en prononçant la form ule trinitaire, le baptisant ,,asperge et verse de l'eau" sur l’enfant, ou bien — comme dit la rubrique — ,,sur désir l'im m erge dans l'eau". Dans le second rite, on ne parle plus d ’immersion, mais uniquem ent d'aspersion ou d'infusion de la tête du baptisé45. Dans chacun de ces cas, le baptêm e est valide.

9. L ' E g l i s e d e s A d v e n t i s t e s d u S e p t i è m e J o u r ne possède pas d ’agenda imprimé en polonais. De la théologie du baptêm e et de la m anière de le conférer informe suffisamment la Loi inférieure de l'Eglise des adventistes du Septièm e Jour en Po­ logne46. C ette édition com prend entre autres Les principes

ionda-43 Ib., 82.

44 E. C z a j k o : C hrześcijanie Ewa n g elicz n i w Polsce (Les C hrétiens Evan­ géliq u es en Pologne), W arszaw a 1967, 34; cf. S. К r a к i e w i с z, O chrzcie (Du baptêm e), w: K a len d a rz J u b i l e u s z o w y (Calendrier du Jubilé) 1963, W arszaw a, 210— 223; Z a s a d y w ia r y Kościo ła C h rześ cija n W i a r y E w a n g e lic z n e j w Polsce (Les principes de la foi des C hrétiens de C onfession Evangélique en Pologne), Kętrzyn

1948, 16— 17, 20.

45 Les M éthodistes en P ologne ne possèdent pas d'agenda imprime. Je suis red evab le des inform ations sur les rites du baptêm e aux te x te s dactylographiés, qui m'ont été gracieusem ent rendus accessib les.

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182 S . C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

m entaux de la foi de l’Eglise des A d ve n tistes du Septièm e Joui. Le

cinquièm e principe parle du baptêm e: ,,Le baptêm e est un rite de l'Eglise chrétienne: la forme propre est l'immersion... Ce rite donne l'expression de la croyance en la mort, l'en terrem en t et la résu r­ rection du C hrist''47. Les A dventistes du Septième Jo u r considè­ ren t l’immersion comme l'unique m oyen valide de conférer le baptêm e48. Ils pratiquent aussi la réitération du baptêm e au cas où un des membres a quitté leur Eglise ou, comme ils écrivent, ,,est défaillant dans sa foi". Le baptêm e qu'ils considèrent comme valide et qu'ils appliquent, est appelé par eux baptêm e biblique, par lequel ils com prennent ,,le baptêm e par im mersion de personnes m ûres spirituellem ent, conféré au nom de la Sainte Trinité sur la profes­ sion de la foi"49. Sur le te rrito ire polonais, ils em ploient la formule (en traduction polonaise) prise du rituel anglais30. La validité du baptêm e n'éveille pas de restrictions.

10. L ' A s s o c i a t i o n d e s I n v e s t i g a t e u r s d e l ' E c ­ r i t u r e S a i n t e ne possède pas d'agenda. Les m em bres de cette Com m unauté s ’en tiennent aux instructions, com prises dans les nom breux écrits de leur fondateur, Ch. T. R u s s e l l , chez qui il faut chercher des inform ations. Ch. T. R u s s e l l discerne deux baptêm es: le baptêm e réel ou la conversion in térieu re au Christ, appelée ,,voeu de consécration"31 ou le ,,baptêm e dans la m ort du C hrist"52 et le baptêm e sym bolique ou baptêm e de l'eau (,,baptêm e d 'eau dans la volonté du Christ") qui possède une bien m oindre signification53. La form ule en paroles, telle ou autre, est considérée comme question secondaire, car le baptêm e réel peut être valide sans qu'aucune parole ait été pronocée54.

Comme m atière prochaine, on applique ,,l'im m ersion en arrière dans l'ea u "53. Dans l'im m ersion, on voit le plus ju ste sym bole de la m ort e t de l'en terrem en t avec le C hrist56. Si le rite du baptêm e a été réellem ent accompli, il faut considérer le baptêm e comme valide.

11. L e M o u v e m e n t L a ï q u e d e M i s s i o n , , E p i p h a - n i e" s'est développé à partir celui des Investigateurs de l ’Ecriture

47 Prawo w e w n ę t r z n e (La Loi intérieure), 32— 33. 48 Ib., 53—54.

49 Ib., 64.

50 M anual lor M inisters, W ashington 1964, 87.

51 Ch. T. R u s s e l l , W y k ł a d Pisma Ś w ię te g o , seria VI: N o w e S tw o r z e n ie (Exposé de l'Ecriture Sainte, série VI: La n o u v elle Création), C hicago 1961, 555— 557. 52 Ib., 560. 53 Ib., 555. 54 Ib., 556. 55 Ib., 561. 53 Ib.

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Sainte57. Il accentue fortem ent l'im portance de la conversion inté­ rieu re vers le Christ par la pénitence et le ,,voeu de consécration" que l ’on considère comme étan t plus im portants que le signe ex té­ rieu r du baptêm e58. Les personnes qui ont vécu la conversion inté­ rieu re (et donc pas les enfants) reçoivent le baptêm e d'eau de la m anière pratiquée par les baptistes. L'immersion com plète dans l'eau est seule reconnue comme signe ex térieu r suffisant. On pro­ nonce alors la formule: ,,F rère N N, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et par leur autorisation, je te baptise en Christ". Une telle m anière a été généralem ent admise et n'éveille pas de res­ trictions quant à la validité. Le M ouvem ent Laïque de M ission ,.Epiphanie" ne tient pas de registre des baptisés ni de membres autrem ent inclus dans leur Communauté: de là peuvent résu lter des difficultés avec l'établissem ent du fait de baptêm e d'eau. En peuvent certifier les témoins, en présence de qui se fait ce rite59.

12. L e s T é m o i n s d e J é h o v a h , développant en Po­ logne une vive activité de propagande, ne reconnaissent pas la na­ tu re divine du Christ: le Saint-Esprit n 'est pas — d'après eux — une personne, mais seulem ent une force de Dieu.

Ils ne considèrent pas le baptêm e comme sacrem ent qui rem et les péchés, mais seulem ent comme symbole de consécration à Dieu. Ils l'effectuent uniquem ent par immersion en tière qui symbolise le renoncem ent a la volonté propre et à la m anière ancienne de vivre, cependant l'ém ersion symbolise la naissance à la vie nouvel­ le, entièrem ent consacrée à l'accom plissem ent de la volonté de Yahvé. Le baptêm e doit être un acte libre, donc il n 'y a pas de sens de le conférer aux enfants. Il est un fait aussi, que bon nom bre de témoins de Jéhovah adultes, même ceux qui se sont engagés dans l ’apostolat, n ’ont pas reçu le baptêm e d ’eau 60.

De la théologie et du rite du baptêm e inform ent des articles

57 S ta tu t S to w a r z y s z e n i a Ś w ie c k i e g o R u ch u M i s y j n e g o „Epifania" (Le Statut de l'A ssociation Laïque du M ouvem ent de M ission „Epiphanie").

s® De la „consécration", v o y ez l'article O c z y s z c z e n ie i p o ś w ię c e n i e l e w i t ó w w i e k u Ewangelii (La purification et la consécration des lé v ite s du siècle de l'Evangile), Teraźniejsza Prawda i Zwiastun C hrystusow ej Epifanii (Philadelphia) 17(1938) n° 5, 66—77: 18(1939) n° 1, 11— 13: O fia r y k s i c ż ą t w i e k u Ewangelii (Les offrandes des princes du siècle de l'Evangile), ib. 15(1939) mai, 34 ss. (spécialem ent n° 144): E pip hany S tu d i e s in the Scriptu res. Series XII: T h e Bible, Philadelphia 1949, 789 ss: Co k a z n o d z ie ja R ussell o d p o w ia d a ł na z a d a w a n e J e m u liczn e pytania (Ce que le prédicateur R ussell répondait aux nom breusse questions à Lui posées), 1947, 90—96.

59 C es inform ations m'ont été fournies par M. Julien G r z e s i k de Lublin, à qui je dois exprim er ma reconnaissance.

60 G. H é b e r t SJ, Les T é m o in s de J é h o v a h . Essai critique d'h isto ire et de doctr in e, M ontréal I960, 188— 189.

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184 S. C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

publiés dans le périodique „Strażnica”. Ils soulignent que le dé­ vouem ent à Dieu-Yahvé est plus im portant que le baptêm e61.

Le baptême, selon les témoins de Jéhovah, n 'est pas un sacre­ m ent rem ettant les péchés et donnant la grâce, mais seulem ent p ré­ sente un symbole de l'en tière consécration au service de Jéhovah. Il est sim ultaném ent l'ordination qui fait du baptisé un prédicateur. L'expression de cette consécration doit être l'obéissance aux supé­ rieurs, très rigoureusem ent com prise62.

Il est très difficile d'établir avec précision le rite du baptême. Selon une description dans la „Strażnica"63, la cérém onie du baptê­ me est précédée par un prêche occasionnel, que le prédicateur term ine par les questions suivantes, adressées aux candidats:

,,As-tu compris, qu'aux yeux de Jéhovah-D ieu tu es un pécheur qui a besoin de salut, et as-tu reconnu devant Lui, que ce salut vient de Lui, du Père, par l'interm édiaire de Son Fils, Jésus-C hrist?”

,,Est-ce que, à base de cette foi en Dieu et Ses décisions quant au salut tu t'es donné sans restrictions à Dieu, pour désormais effectuer Sa volonté révélée à toi par Jésus-C hrist et par la Bible à la suite de la puissance éclairan te du saint esprit?"

A près l'une et l'au tre question, les candidats répondent: „O ui”. Ensuite, ils vont à l'eau, dans laquelle ils sont immergés par un tém oin de Jéhovah déjà baptisé et du même sexe. L'immersion se fait sans paroles64.

Il est impossible de reconnaître comme théologie chrétienne la théologie du baptême, form ulée par les témoins de Jéhovah. A yant re je té la foi en la Sainte Trinité, la personnalité du Saint-Esprit, et adm ettant une doctrine sur le Christ plus proche de l ’Islam que de la C hrétienté, ils pratiqu ent le rite d'im m ersion dans l'eau, qui rappelle uniquem ent de l'ex térieu r et en partie le baptêm e chrétien. Q uand bien même nous om ettrions ces constatations im portantes, il reste le fait qu'ils n'appliquent pas l’indispensable formule trin i­ taire, ce qui ne perm et pas de reconnaître leur baptêm e comme sa­ crem ent chrétien valide.

61 Dlaczego chrzest? (Pourquoi le baptême?), Strażnica zw iastująca K rólestw o J eh ow y (sine loco et anno ed.), 1.

62 Bądźc ie z a w s z e g o to w i p odjąć o b ro n ę (Soyez toujours prêts à entreprendre la défense), Strażnica (sine 1. et a. ed.), 10; aussi Strażnica 92(1971) n° 12, 1—2.

63 Strażnica 91(1970) n ° 6, 1.

64 Cf. Z. D o m a g a ł a , N a u k a Ś w i a d k ó w J e h o w y o z b a w ie n i u (La doctrine des Tém oins de Jehovah sur le salut), Lublin 1975 (thèse de doctorat, tex te dactylographié); Wł. M a j k a , Czy ta k u c z y Pismo Św ię te? R o z m o w a ze Ś w ia d ­ k i e m J e h o w y (Est-ce ainsi qu'enseigne l'Ecriture Sainte? Une conversation avec un tém oin de Jehovah), W arszaw a 1975, éd. par Curie M étropolitaine de V ar­ so v ie , Départem ent de la Prêtrise, p. 36; Prawda, któ r a pro w a d zi do życia w i e c z ­ n e g o (La vérité qui conduit à la v ie éternelle), éd. des Tém oins de Jéhovah (sine 1. et a. ed.), 218.

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185 13. L ' A s s o c i a t i o n d e l a S c i e n c e C h r é t i e n n e (Christian Science) n'applique généralem ent pas le baptême.

14. L e S i è g e d e D i e u e t d e l ' A g n e a u d e s A p ô ­ t r e s d a n s l ' E s p r i t e t l a V é r i t é , A l p h a e t O m é ­ g a , C o m m e n c e m e n t e t F i n égalem ent ne reconnaît pas le baptême. „Le Siège de Dieu et de l'Agneau... n'asperge, n ’infuse, n'im m erge etc. personne dans l'eau naturelle, par contre il donne L’EAU VIVE DANS LA PAROLE-DOCTRINE... Qui accepte cette doctrine et la comprend, celui-la reçoit le baptêm e"65.

On dev rait considérer le présen t article uniquem ent comme un essai d'am orcer le problèm e. Il a prouvé la nécessité de recherches, mais sans doute par une m éthode nouvelle et plus efficace. Il faut ad resser une dem ande de dialogue dans cette question aux Eglises et Communautés séparées, surtout à celles qui n'ont pas d ’agenda et celles, dans les agenda desquelles nous ne pouvons tro uv er la réponse cherchée. Des enquêtes sérieuses, officielles et éveillant la pleine confiance sont nécessaires dans cette question. Des enquêtes privées chez des personnes privées ne peuvent rem placer ce dia­ logue, et peuvent ê tre mal comprises; la publication d 'in terp réta­ tions acquises par ce m oyen p o u rrait égalem ent être négativement, jugée par les frères séparés. Un dialogue pareil est d'ailleurs re­ commandé par le D irectoire66. C ertains pays ont déjà suivi ces recom m andations (l'Autriche, l'Ecosse). Le dialogue en cette ques­ tion possède une réelle im portance oecum énique, il s'agit en effet du baptêm e qui est ,,le lien sacrem entel d'unité durable entre tous ceux qui se sont régénérés par lui"67. Les p rêtres tro u v ero n t dans le D irectoire des indications im portantes, actuelles en cas de baptêm e conditionnel.

65 Lettre officielle du „Siège de D ieu et de l'Agneau..." du 12 Dec. 1969, adressée à P. Stanisław B a j k o SJ, W arszaw a, R akowiecka 61.

66 Directorium, 18. Cf. aussi Const, dogm. de l’Eglise, 16; Décret sur l’oecum e- n ism e, 22 et le C o m p te -re n d u de la C o m m is sio n M i x te en tr e l’Eglise C ath oliq ue R om aine et le Conse il O e c u m é n i q u e des Eglises, O sservatore Romano, le 29 Févr. 1966, 7. L'A ssesm blée G énérale du C onseil O ecum énique des Eglises d'Uppsala a ém is un appel pour un commun rite de baptêm e lié à la tradition de la chrétienté antique.

67 „Les E glises ont reçu un document sur la doctrine du Baptême (voir Etude sur le Q uestions de Foi et C onstitution de l'Eglise) sous le titre; Un seu l Dieu, un seu l Baptê m e. N ous désirons que a) toutes les E glises chrétiennes travaill

ent en vu e de reconnaître réciproquem ent un baptême; b) pour que le s efforts en v u e d'établir une en ten te oecum énique quant aux élém ents de base de la liturgie du baptêm e se fassen t a vec une attitude conform e à la riche diversité de la tradition chrétienne; c) où c'est possible, que le baptêm e ait lieu en présence de la congrégation, en exprim ant de cette façon le caractère com m unautaire de l'initiation chrétienne; d) puisque beaucoup de personnes sont baptisées en dehors de l'Eglise, elles doivent réfléchir à la p ossib ilité de faire passer la cérém onie du baptêm e à l'Eglise". Le culte rendu à D ieu dans le m onde la ïcisé (document présenté par la V e section de la Q uarièm e A ssem b lée G énérale du C onseil

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186 S. C . N A P IÓ R K O W S K I O F M C o n v .

Si, après exam en conforme de la question, il se m anifestera qu'il faut répéter conditionnellem ent le baptêm e, le p rêtre 1° indiquera aux intéressés les raisons pour lesquelles il réitère le baptêm e conditionnellem ent, et 2° il le réitéra in iorma privata conformé­ m ent au can. 737 § 268.

La seconde observation se rapporte à la libération des peines ecclésiastiques. Il n 'est pas nécessaire d'en libérer les chrétiens, nés hors de l’Eglise catholique et sans leur faute, restan t hors de sa sphère d ’activité. Le problèm e de la libération des peines a lieu seulem ent en cas de décision propre de quitter l'Eglise catholique et de retour vers elle69.

O ecum énique des E glises d'Uppsala en 1968) en: Polska Rada Ekumeniczna. Ko­ m isja Studiów i Dokum entacji. D o k u m e n t y I V Zgro m a d zen ia O g ó ln e g o Ś w ia t o ­ w e j R a d y Kościo łów, W arszaw a 1968, 120.

68 Directorium, 15.

69 Directorium, 20. Le Secrétariat Français de l'Episcopat pour le s Affaires O ecum éniques a en v o y é déjà en 1964, aux év êq u es et d élég u és diocésain s pour les affaires oecum éniques une instruction sp éciale sur le baptêm e conféré par les non-catholiques. On l'a réim prim ée, a v ec les observations sur la valid ité du baptêm e conféré dans les E glises séparées en „Pages docum entaires" n ° 7 d'août 1967, 50 ss. On propose égalem en t deux form ules succinctes de la profession de foi pour les chrétiens non catholiques, qui désirent une pleine unité a vec l'Eglise romaine. Ib. 55.

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