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"Semantyka wypowiedzi poetyckiej", Aleksandra Okopień-Sławińska, Wrocław 1985 : [recenzja]

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Ryszard Nycz

"Semantyka wypowiedzi poetyckiej",

Aleksandra Okopień-Sławińska,

Wrocław 1985 : [recenzja]

Literary Studies in Poland 20, 99-111

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C o m p te s rendus de livre s 99 and receiver and that ab o u t read er as a com plex “reception system ” (the vehicle o f a m atrix into which the text is fitted)—together m ake up w hat is a coheren t and very interesting concept.

W ojciech T om asik T ransl. by Z y g m u n t N iera d a

A l e k s a n d r a O k o p i e ń - S ł a w i ń s k a , Semantyka wypowiedzi poetyc­

kiej. Preliminaria (Sémantique de l’énoncé poétique), O ssolineum ,

W rocław 1985, 202 pp.

L ’ouvrage d ’A leksandra O kopień-S ław ińska ap p artien t sans d ou te aux réalisations les plus rem arquables dans les recherches littéraires polonaises de ces dernières années. Issu d ’un projet de recherche en poétique historique, d ’une p ortée assez restreinte à l’origine, le livre s’élaborait doucem ent d u ra n t plusieurs années, dépassant de loin et de diverses m anières le dessein initial. En effet, les doutes co ncer­ nan t les bases théoriques utilisables de l’entreprise analytique, q u ’elle envisageait, et no tam m ent la théorie générale du sens de l’énoncé, o n t obligé la chercheuse à « établir et systém atiser » au préalable « les prélim inaires théoriques d ’une sém antique de l’énoncé p o éti­ que » (p. 7). Il se trouve cep en d an t que ce qui peut être considéré com m e « prélim inaires » p ar ra p p o rt à to u te analyse textuelle concrète à venir — lu d ’une m anière auto n o m e — s ’est avéré un exposé, im pressionnant et très clair à la fois, des problèm es-clés d ’une t h é o r i e c o m m u n i c a t i o n n e l l e d e l ’o e u v r e l i t t é r a i r e .

Les parties de cet exposé, publiées antérieu rem en t sous form e d ’articles, suscitaient d ’h abitud e un vif intérêt et parfois m êm e de longues discussions dans les revues spécialisées. Q uelques-unes — s u rto u t les « R elations de person ne dans la com m unication litté­ raire » — sont m ême devenues des travaux classiques, exploités p ar d ’autres chercheurs com m e solutions toutes prêtes ou, au m oins, com m e poin ts de répère indispensables, d éterm in an t — à côté de certains au tres — les fondem ents théoriques et le style de pensée des études littéraires actuelles.

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100 B ook R eview s

laquelle, c'est la référence à une situation énonciative qui donne, à une séquence de signes linguistiques, le statu t d ’énoncé — consti­ tue le point de d ép art de l ’arg u m en tatio n développée dans l'ouvrage et, en m êm e tem ps, la clef de voûte des trois principales sphères de problèm es auxquelles o n t été consacrées les trois parties de l ’étude:

1) de la sém antique de l’énoncé, considérée com m e dom aine com plé­ m entaire p ar ra p p o rt à la sém antique de la langue; 2) de la sém anti­ que des relations de personne d o n t chaqu e configuration co nstitu e le « squelette sém antique » du sens d ’un énoncé d o n n é; 3) de la sém anti­ que des alliances de m ots (et parm i celles-ci, no tam m en t de la m étaphore), en tan t que sphère d ’action des m écanism es com m uni- cationnels de l’énoncé, se m anifestant à la surface du texte, sur le plan de l ’o rganisation lexicale.

Vu dans cette perspective, le texte littéraire est une espèce d ’« archiénoncé », intensifiant et com pliq uan t les propriétés et les processus énonciatifs norm aux. D ans les recherches antérieures — su rto u t form alistes et structuralistes — cette conviction tenait h a b itu ­ ellem ent au fait q u ’on se concen trait sur la catégorie de « poéti- cité » et q u ’on oppo sait la littératu re à la n on -littératu re. Selon A. O kopieñ-Slaw iñska, ce c o u ra n t de réflexion, autrefois inventif et fécond, a perdu depuis longtem ps sa puissance révélatrice et inspi­ ratrice.

La ca tég o rie-clé de « p o é tic ité » d ev ien t d o g m a tiq u e et m y th o lo g iq u e , et on v o u e u n e in v en tio n d ém esu rém en t grande au p erfectio n n em en t des fo rm u les, qui rendraient c o m p te du p h é n o m è n e d ’a u to n o m ie du lan gage p o é tiq u e , tand is q u e les m éca n ism es lin g u istiq u es gén érau x de celu i-ci ne so n t pas en core suffisam m en t c o n n u s (pp. 14— 15).

La longue dissertation « Des form es du sens de l’énoncé », qui rem plit la prem ière partie, se propose d ’expliquer ces « m écanismes linguistiques généraux » qui p articipen t à la co nstitution du sens de l ’énoncé; l’opposition classique: langue / parole y a été rem placée p ar un d ispositif plus com plexe, ten an t com pte de la catégorie interm édiaire de norm e sém antique (Coseriu), ainsi que des inspi­ ration s venant des recherches sur l’hétéronom ie des pratiques d iscu r­ sives, de la théorie du texte et de la sociolinguistique. En com m en­ ta n t les opinions les plus im p ortantes sur « le sens du sens », O k o ­ pieñ-Slaw iñska définit sa p ro p re p o sitio n : le « s e n s in té g ra l» de l ’énoncé n ’est pas une unité, ni ne se laisse réduire à une seule

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relation sém antique; l'énoncé est un p ro d u it polysém antique (à plu­ sieurs sens).

Les espèces élém entaires du sens se laissent distinguer p ertinem ­ m ent — n o tre au teu r le d ém ontre d ’une façon co nvaincante — non pas selon leurs référents, mais selon des d éterm inan ts linguistiques spécifiques, c ’est-à-dire d ’après un critère relationnel et fonctionnel. Q u atre types de sens ont été distingués: a) le sens structural, co n ­ sistant dans les relations linguistiques (syntagm atiques et paradygm a- tiques) entre les signes, qui conditio n n en t et co déterm in ent aussi b) le sens référentiel, entendu largem ent com m e relation entre le signe et l’objet linguistiquem ent représenté (ce qui suspend les questions sur la vérité et l’existence, et fait du ra p p o rt à la réalité « une question à p a rt »). Le ra p p o rt entre ces deux types de sens est expliqué com m e suit:

Les sens stru ctu rau x existen t ex clu siv em en t d ’une façon im plicite, se m anifestan t par le fo n c tio n n e m e n t d es m éca n ism es lin g u istiq u es, y c o m p r is la fo rm u la tio n des sens référen tiels. C eu x -ci, au con traire, n ’ex isten t que th é m a tisés, tran sm is par le co n ten u de l ’é n o n c é qui en parle. L es é lém en ts d e la lan gu e: u n ités lex ica les et c a té g o ­ ries g ra m m a tica les, so n t d o u é s se u le m en t d ’u n e p o te n tia lité référen tielle [ ...] C ette p o te n tia lité ne s ’a ctu a lise, et la référence ne se co n crétise , que d a n s l ’é n o n cé, non se u le m en t en vertu d e s o p éra tio n s stru ctu rales q u ’il su p p o se, m ais aussi par rapport à u n e situ a tio n de c o m m u n ic a tio n d o n n é e (pp. 3 2 — 33).

Le processus de p ro d u ctio n du sens, com m encé p ar les relations structurales, pu rem ent linguistiques, d ’oppo sitio n, d ’identité et de déterm in atio n , ab o u tit donc à la con stitutio n du sens référentiel sur lequel se b âtit, à son tour, c) le sens prag m atiqu e, décisif p o u r la créatio n de l'énon cé:

Il c o n stitu e l'é n o n c é en tant q u e p h é n o m è n e co m m u n ic a tio n n e l réalisé d ans une situ a tio n so c ia le , celle-ci trou vant aussi un reflet d a n s l ’é n o n c é par le b iais des rela tio n s entre ém etteu r et récepteur q u ’il en registre (p. 35).

Ce sens n ’est donc pas déductible du système de la langue, mais il reste indissociable de l’énoncé et décisif p o u r son sens global. Le sens p rag m atiq u e est déterm iné p ar le cadre m odal im plicite et son explication passe p ar une reconstruction com plète des indices com m uni- cationnels de l’énoncé.

Let sens: structural, référentiel et p ragm atiqu e coexistent et se com plèten t m utuellem ent. P ar contre, le quatrièm e type d) — la signification m étalinguistique — exige, p o u r se réaliser, une

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objecti-102 B ook R eview s

vation et une d istan ciation par ra p p o rt aux autres sens. Il ap p a raît, en effet, lorsque le signe renvoie à lui-m êm e ou. plus précisém ent, « il consiste dans la relation entre un signe, qui se trou ve en supposition ordinaire, et le m êm e signe en supposition m atérielle » (p. 43). D e telles significations peuvent germ er, bien enten d u , sur n ’im porte quel m atériau linguistique, m ais elles « doivent » ap p a ra ître notam m ent dans les types d ’énoncés où elles sont p ro du ites, com m e spontaném ent, p ar une organisation stru ctu rale spécifique, « po éti­ que » des textes. C ’est ainsi que revient, sous form e de signification m étalinguistique, la p roblém atique trad itio nn elle liée à la catégorie de « poéticité » et aux concepts ap p a ren tés; cepen dan t, privée d ’ab so ­ lute et d ’au ton om ie illégitime, celle-ci est traitée sur un pied d ’égalité avec les autres form es du sens qui tou tes doivent être prises en com pte dans le cadre d ’une analyse sém antique exhaustive de l’énoncé

littéraire.

A dm ettre le fait de participer à un acte de com m u nication p o u r critère de l’énoncé, perm et de distinguer le concept d ’énoncé du concept de p hrase (dont le critère est fou rn i p ar la gram m aire). En outre, cela m et en lum ière le rôle décisif, p ro d u c te u r de l ’énoncé, de la relation énonciative: j e — tu en ta n t que stru ctu re fo nd am en tale et, à la fois, hiérarchiquem ent supérieure aux au tres structures sém an­ tiques de l’énoncé. La seconde p artie de l’ouvrage a été ju stem en t consacrée à l’analyse et à la typologie des configurations des relations de personne, susceptibles de se m anifester d an s un énoncé. Le p o in t de dép art de cette partie de l’étude, c ’est la description du « P a ra ­ digm e sém antique des form es p erso n n elle s» (chap. 1), p a rta n t de la conception personnologique linguistique bien connue d ’Em ile Ben- veniste, que n otre au teu r développe dans les détails et soum et à une réflexion critique sous l ’angle des objectifs et des expériences de la poétique.

Ce qui suscite su rto u t des réserves de A. O kopień-Sław ińska, c ’est la thèse fondam entale de Benveniste, ra tta c h a n t strictem en t la m anifestation de la personnalité et de la subjectivité à l’usage des form es de la prem ière et de la deuxièm e personnes, opposées aux form es objectives de la troisièm e personne. O r, selon O kopień-Sfa- wińska, cette opposition, q u o iq u ’elle caractérise les relations au sein du répertoire de rôles com m unicationnels définis p ar le p arad ig m e des form es personnelles, ne déterm ine pas p o u r au tan t le sens textuel

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C o m p te s rendus d e livres 103 actuel (variable et plus complexe) de ces formes. D 'ailleurs, le je subjectif p u r (ainsi que le tu récepteur pur) ne peu t pas être, par définition, un con stituant du texte; il peut seulem ent être im pliqué par le fait, q u ’un énoncé ait été p ro d u it, et reco nstruit ensuite com m e élém ent du cadre m odal p ragm atique de to u t énoncé. En revanche, le j e et le tu, qui se m anifestent dans le texte, constituent toujours nécessairem ent des formes syncrétiques subjectivo-(receptivo-) objectives. Leur lien avec le je ém etteur (le tu récepteur) exige, à chaque fois, un éclaircissem ent individuel détaillé.

Ces convictions on t été expliquées am plem ent dans les chapitres suivants de cette p artie du livre. Le ch ap itre: « C om m ent les form es personnelles jouent-elles au théâtre du discours? (T ranspositions sém an­ tiques des formes personnelles) » présente les m écanism es réels de production et de fonctionnem ent des form es personnelles. Celles-ci sont 1) des signes polysém iques — ce qui est visible en particulier dans le cas des form es personnelles com plexes du pluriel (p.ex.:

nous com m e je -f tu, j e + il, je -f vous, j e + ils, j e -+ je, etc.) — qui

se construisent d ’après la règle de com plém ent sém antique. Toutefois, les form es personnelles peuvent obéir aussi à 2) la règle de tra n sp o ­ sition sém antique (p.ex.: tu p o u r je , j e p o u r tu, il p o u r je, je pour

il, il p o u r tu, etc.), form ant

une esp è ce de m éta p h o re gram m aticale, a u gm en tan t le p o te n tiel sé m a n tiq u e de l ’én o n cé. Le m éca n ism e d e son fo n c tio n n e m e n t c o n siste to u jo u rs à m u ltip lier le sens de la fo rm e u tilisée, en lui im posan t les fo n c tio n s p rop res à la form e per­ so n n elle, prim aire d an s une situ a tio n de c o m m u n ic a tio n d o n n é e , m ais su p p la n té e et, du m êm e c o u p , représentée par la form e e m p lo y ée. U n tel p ro céd é perm et d'enrichir én o rm ém en t la ca ra ctérisa tio n d es rela tio n s d e p erso n n e so c ia le s, en intriduisant q u a n tité d 'in fo r m a tio n s sur les c o m p lic a tio n s, les n u a n ces et les différentes p ersp e cti­ ves d an s l ’a ttitu d e de l’én o n cia teu r face à lui-m êm e et aux autres (p. 64).

Les analyses fines d ’exemples littéraires, illustrant le fon ctio nn e­ m ent de chacun des types possibles de la transpo sition des form es personnelles, d ’un côté, m ontrent l’attra it et l’efficacité de ce procédé sém antique, de l’autre, font voir l’intérêt incontestable q u ’on aurait à pren d re ce procédé en com pte au cours d ’une analyse intégrale du sens d ’un texte.

Le ch ap itre suivant: « Les relations de personne dans la co m m un i­ cation littéraire », développe le schém a fondam ental des relations de personne, pro pres à to u t énoncé, et le transform e en une

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typolo-104

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gie, vaste et souple, du systèm e des rôles com m unicationnels dans l’oeuvre littéraire. A. O kopien-Sfaw iriska se réfère, bien entendu, à l’état des recherches actuel et à l’appareil conceptuel élaboré dans son cadre, sans p o u r au tan t em p ru n te r des solutions toutes prêtes ou des inventions term inologiques à d ’autres chercheurs. Le déroulem ent systém atique de l’exposé, ainsi que la p ro p o rtio n de l’apport original de l’au teu r, au to risent à reconnaître, dan s ce travail, la prem ière étude intégrale de la question . L ’oeuvre littéraire est considérée habituellem ent com m e un texte à plusieurs niveaux de la co m m u nicatio n; les types d ’instances ém ettrices et réceptrices sont reconnus sur chacun de ces niveaux — mis à p art le critère fo n ction n­ el — selon les d éterm in an ts textuels différents. Sans aucun doute, cela rend le m odèle de la structure com m unicationnelle de l’oeuvre littéraire, fondé sur ce schém a, em piriquem ent plus fiable. Voici le « schém a du système des rôles dans la com m unication littéraire » qui résum e les consid érations de O kopieri-Sfaw inska (le pointillé cerne les instances ém ettrices et réceptrices, intra- et extratextuelles, entre lesquelles il y a une co rrespo nd ance sym étrique):

In stan ces ém ettrices In stan ces réceptrices

c o 3 CJ C 3 E E o o -2 o ■o 3 3 <U > z E X d 3u. E le p erso n n a g e parlant le narrateur principal (le j e lyrique) r

| l’au teur im plicite

le p erson n age le narrataire (le d estin a ta ir e du m o n o lo g ie lyrique) le lecteur virtuel n i ”333 X 3 X <L> 1 | l’ém etteu r du tex te 1 (usager d es règles,

sujet de l’acte créateur) l’auteur le récepteur du texte (lecteur idéal) le lecteur réel i i i i j

La conception d ’O kopien-Slaw inska, publiée d ’abord en 1971 sous form e d ’article, est devenue l’une des solutions théoriques c a n o n i­ ques dans les recherches littéraires polon aises; ses valeurs scientifiques et pédagogiques ont été confirm ées p ar de nom breux travaux an a ly ­ tiques, entrepris p ar d ’autres chercheurs. Elle est accessible aussi en

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C o m p te s rendus d e livres 105 d ’autres langues: allem ande, serbo-croate, slovaque et italienne*. Cela ne signifie pas, p o u rta n t, que tous les points de cette concep­ tion ont été reçus unanim em ent, p a r le milieu de chercheurs, avec une ap p ro b atio n pleine d ’adm iratio n. C ’est la distinction de l’auteur implicite — de l ’au teu r d ’un côté et des j e p arla n ts du texte de l'autre — qui a suscité le plus de controverses.

A. O kopien-Slaw inska explique son p ro p re po int de vue, sur cette question entre autres, dans le dernier ch ap itre de la deuxièm e partie, intitulé: « Sém antique du je littéraire (Le je textuel p ar ra p p o rt au je du créateur) ». En ra p p elan t ses discussions antérieures avec les opinions de Benveniste et de R icoeur sur les possibilités et les modes de m anifestation de la subjectivité dans le langage, elle dém o ntre q u ’il existe une « distance irréductible » entre le je représenté im m édiate­ m ent dans le contenu d ’un énoncé et l’au teu r de celui-ci. La subjectivité à l’état p ur n ’est p ro p re q u ’à l’acte créateur, alors que toute extériorisation dans un p ro d u it langagier lui im pose inéluctablem ent une objectivation.

A insi le d isco u rs, et le d isco u rs p o é tiq u e en p articu lier, apparaît c o m m e un théâtre où l ’in d ivid u , ôtant su cc essiv em e n t d ifférents m a sq u es, ne parvient pas à dévoiler son visage nu et o ù , en m ettan t d es m a sq u es, il ne peut ja m a is cach er entièrem ent son v isage; où le spectateur ne sait s ’il voit un v isa g e ou p lu tô t un m asque, et lequel d es deux est p lus vrai (p. 102).

On p o u rra it dire que, des deux attitudes élém entaires à l ’égard du langage: la confiance (« le langage nous est fidèle ») et la méfiance (« le langage nous trah it »), c ’est sûrem ent la deuxièm e qui est plus proche à O kopien-Slaw inska (ou, sim plem ent, qu'elle trouve épisté- m ologiquem ent plus féconde). « Le langage n ous trah it » — c ’est-à-dire

1 « R e la c j e o so b o w e w literackiej k o m u n ik a c ji» , [prem ière p u b lic a tio n d ans:] P ro b lem y so c jo lo g ii lite ra tu ry , éd. J. S ław iń sk i, W rocław 1971. T radu ction slo v a q u e: « O so b n é v z t’ahy v procese litérarnej k o m u n ik a cie » , trad. par P. W inczer, Slo- venskà L ite ra tu ra , 1972, no. 1. T ra d u ctio n se rb o -cr o a te: « O so b n o s n e relacije u knizev- noj k o m u n ik a c ji» , trad. par G . C h a m o t-C u lig . [dans:] K n izevn a k o m u n ik a c ja . A n to ­ logia p o ljsk e zn a n o sti o k n ize v n o sti, éd. W. K roll, Z agreb 1974, c. 2 — 4. T radu ction allem an d e: « D ie perspn alen R ela tio n en in der literarisch en K o m u n ik a tio n », |d an s:] L itera risch e K o m u n ik a tio n , éd. R. F ieguth , K ro n b erg /T s. 1975, T ra d u ctio n italien n e: « Il sistcm a dei p ersonaggi nella c o m m u n ie a z io n e letteraria », trad. par R. F accan i, [dans:] L a se m io tic a n e i P a e si S la vi. P ro g ra m m i, probiern i, analisi, éd. C. P revign an o, M ilan o 1979.

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il nous dénonce et mystifie en mêm e tem ps, il révèle ce qui était refoulé, inconscient ou in v o lo n taire; il dévoile et défigure. Le je représenté d ans le texte est d on c to u jo u rs — c o n tra irem en t à ce que dit Benveniste — un je objectivé. A m orphe, im pliqué p ar l’ensem ble des co m posants du texte, le je subjectif (l’au teu r im plicite) est, en revanche, une instance interm édiaire, vérifiant les co m portem en ts du j e thém atisé d ’une p a rt et, de l ’autre, rep résen tan t le je du créateu r dans l ’oeuvre; u ne instance plus restreinte m ais aussi plus riche que 1’« au teu r », et p as to u t à fait crédible non plus car m édiatisée p a r les stru ctu res du langage. Q u ’il soit besoin — dans l ’analyse des textes concrets — de pren d re en con sid ératio n tou t le répertoire d ’instances ém ettrices, ou q u ’il soit possible de réduire la hiérarchie des rôles (au cas où ceux-ci se couv ren t ou sont équivalents), ad m ettre que « la parole p oétique est attrib u ab le à plu­ sieurs je — to u t au m oins au j e représenté d ans le texte et au j e de l’au teu r (représenté dans l’oeuvre — je le rappelle — p a r l’au teu r im pli­ cite) » (p. 1 1 1 )— dem eure la con dition nécessaire de to u te analyse correcte d ’un énoncé.

L ’étude des systèmes co m m unicationnels du texte littéraire est com plétée d ’une ca ractérisatio n des instances réceptrices respectives et des problèm es sim ilaires qui se posent dans cette sphère. P ou r ce qui est de la question, vivem ent discutée, des « frontières du plu­ ralism e » des in terp rétatio n s, l’au teu r de l’ouvrage sem ble occuper une position p lu tô t m odérée. En réfu tan t la thèse d ’un sens objectif, unique du texte et d ’une seule in terp rétatio n correcte, et en refusant, to u t à la fois, de traiter l’organisatio n sém antique du texte com m e « dom aine d ’un volontarism e p u r » (p. 113), elle souligne l’im portance réelle, p ragm atique de différents « régulateurs supraindividuels » tels que le m ode et le type de co m m un ication institutionnalisés, les norm es sém antiques sociales, les conventions littéraires2 et d ’autres instances m édiatisantes contextuelles, historiques qui, d an s la p ra ti­ que, lim itent la liberté de p ro d u ire le sens au cours de la lecture.

La troisièm e partie de l’ouvrage, consacrée à la « sém antique des

2 C ette q u estio n a été d isc u té e par A . O k o p ie ń -S ła w iń sk a d a n s son travail précurseur: « R o la k on w en cji w p ro cesie h isto ry czn o litera ck im » (Le R ô le des c o n v e n ­ tio n s d ans l ’év o lu tio n de la littératu re), (dans:] P ro c e s h isto ry c zn y w lite ra tu r ze , éd. M . Janion et A . P io r u n o w a . W arszaw a 1969.

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C o m p te s rendus de livres 107 alliances de m ots », s ’ouvre p ar le chapitre intitulé « La m étaphore sans frontières ». A la base de l’argum en tatio n qui y est déployée (rejetant plusieurs conceptions actuellem ent en vogue) se trouve la thèse qui reconnaît « le m écanism e pro du cteu r du sens de la m étaphore p o u r un m écanism e linguistique norm al, seulem ent exploité avec plus d ’in ten sité » (p. 134). L ’explication des m écanism es élém entaires des bases sém iologiques du langage — re n o u an t avec la conception de K arcevski du dualism e assym étrique du signe linguistique (étant à la fois hom onym e et synonym e en puissance, ce qui g arantit son dy na­ m isme et son identité dans la variabilité de la sém iosis) et co rri­ geant certaines sim plifications de la théorie saussurienne — perm et de voir, sous un jo u r nouveau, la p ro blém atique de la m étap h o ri­ sation et prouve q u ’il fau drait se concentrer sur les processus de m étap h o risatio n p lu tô t que sur les unités lexicales artificiellem ent isolées du texte.

Ce changem ent d ’optique a des conséquences im po rtan tes: il met en question, entre autres, la valeur des distinctions traditionnelles des catégories de sens du m ot, telles que le sens fondam ental (dérivé ou le sens littéral) m étaphorique. O kopień-Sław ińska illustre les difficultés q u ’on a à indiquer le sens fondam ental ainsi que le sens littéral, en analysant un exem ple sim ple: 12 variantes sém anti­ ques du verbe zachodzić, utilisées dans des phrases ordinaires de la langue polonaise (c’est l ’ap p artenance à des séries synonym iques différentes qui a été adm ise com m e critère distinctif). En observant q u ’aucune de ces significations ne se laisse recon naître p o u r le sens fondam en tal, que le lien « évident » entre le sens fon dam ental et le sens littéral reste en réalité très p roblém atique, et que les fron tiè­ res en tre la m étap h o re et la n on-m étapho re sont difficiles à établir, elle co n c lu t:

La n o tio n du sens fo n d a m en ta l ou littéral, c o m m e term e identificateur de l'a lter n a tiv e: n o n -m é ta p h o r e — m éta p h o re, est fort em b arrassan te et pas du tout u n iv o q u e. Je p en se d o n c q u ’une telle altern ative ne se laisse p o in t co n stru ire ou que c e la ne vaut pas la p ein e de la con stru ire. Car en effet, si n o u s e x a m in o n s toute u ne série de varian tes sé m a n tiq u es d'un m ot, n o u s rem arq u on s, non pas une o p p o sitio n b in aire d ’em p lo is littéraux et m étap h o riq u es, m ais une éch elle éten d u e et in d ivisib le d es p h é n o m è n e s variab les, m iroitan ts, s'e n c h a în a n t m u tu ellem en t de diverses m anières, in d istin c tem en t o p p o sa b le s, d ifférem m en t cla ssifia b les, se lo n le p oin t de vue a d o p té, et. au c o u r s de la vie d ’une langue, to u jo u rs se m u ltip lian t et ch an gean t d e m arq ue fo n c tio n n e lle (p. 123).

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Le phénom ène de m étaphore, on peut le saisir le mieux — d'après Okopieri-Slaw iriska — en exam inant les m anières de respecter les règles linguistiques de sélection des m ots: sélection syntaxique (observée d ’habitude obligatoirem ent) et sélection lexicale, d o n t les norm es d ’usage se trouvent ju stem ent enfreintes dans le processus de m étap h o ri­ sation. Vue dans cette perspective, la m étaph ore est

une ex p ressio n ap p arem m en t in co h éren te du p o in t de vue sé m a n tiq u e , ép rou van t une sé lectio n co n te x tu e lle n o u v elle et, de c ette façon , stim u la n t le m écan ism e p rod u cteur du sens. U n e telle ex p ressio n reste m éta p h o re ju s q u ’à c e q u ’elle ne se fige et ne d evien n e a u to m a tiq u em en t co m p réh en sib le, en s ’in tégran t au trésor sé m a n tico -lex ica l fixe de la la n g u e (p. 130).

Q ue la conception com m unicationnelle, con séquem m ent déve­ loppée, des phénom ènes m étaphoriques soit féconde, de nom breuses explications concrètes des fragm ents m étaph oriq ues de textes p o éti­ ques en tém oignent, qui respectent pleinem ent le principe de condi­ tionnem ent contextuel du sens; celui-ci com porte, en effet, les co m p o ­ sants sém antiques qui d épen dent du cham p et du type de sélection lexico-contextuelle, attein ts ju stem en t p a r une activité m étap ho riqu e. On ne peut donc com prendre la m étap ho re q u ’à co n d itio n d ’en adm ettre l’intraduisibilité essentielle et de rejeter, à la fois, les explications, proposées p a r la théorie substitutionnelle de la m étaphore, et la p ratiq u e de la p a ra p h ra se considérée com m e un m oyen de dégager son « équivalent sém antique ».

C om p ren d re la m éta p h o re, c ’est recon n aître le sens exp rim é ju ste m e n t à travers les sin gu larités, l ’in a d a p ta tio n ou la p o ly sé m ie de ses c o n stitu a n ts verbaux et de leur alliance. C ’est par cela que la c o m p r é h e n sio n d ’une m éta p h o re diffère de la c o m p réh en sio n d es co n stru ctio n s fa u tiv es, m a la d ro ites ou d éra illées; on réduit celles-ci, d ans la m esure du p o ssib le , à une form e correcte et n o rm a le, et — en tant que n o rm a les — on les co m p ren d . O n ne réduit la m éta p h o re, ni ses élém en ts, à au cu n e form e « c o r r e c t e » différen te; on ch erch e seulem en t les ra iso n s d e l'a ccep ta ­ tion sé m a n tiq u e de la form e so u s la q u elle elle s'est révélée (p. 134).

Les frontières de la m étap h o re doivent donc être m obiles, car elles sont déterm inées p ar les règles de la sélection sém antique de ses com posants, celle-ci étan t variable, trib u taire de la souplesse et des transform ation s de ses norm es, consacrées p ar l'usage linguistique. De même, doivent nécessairem ent être m obiles les frontières de la « recherche des raisons de l ’acceptation sém antique », m êm e p our les associations lexicales les plus ex traordinaires et les plus bizarres. Ces deux thèses sont illustrées, d ’u ne façon provocante, p ar l'analyse —

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C o m p te s rendus de livre s 109 term inan t les co nsidérations sur la m étap hore — du célèbre exemple d ’expression privée de sens qu oique gram m aticalem ent correcte, d on t C hom sky s ’est servi dans Syntactic S tru ctu res: « D e s idées vertes incolores d o rm ent furieusem ent » (“C olourless green ideas sleep fu- riously” ). U ne explication pleine de bravo ure, co nform e aux principes antérieurem ent exposés (suivant donc un au tre chem in que la conception connue de D errida), re co u ran t aux outils de la p oétiqu e et supposant le caractère littéraire de 1’« oeuvre » de C hom sky, perm et de com ­ prendre p arfaitem en t cette expression, c ’est-à-dire d ’en découvrir une cohérence et un sens incontestables.

Les trois autres chapitres de cette p artie de l’étude on t un caractère plus analytique et relèvent plus strictem ent du cham p d ’intérêt de la stylistique contem poraine. Et ils visent, en gros, à élaborer et à vérifier em piriquem ent les m éthodes les plus efficaces p o u r étudier la sém antique d ’un énoncé p o étique concret on d ’un corpus de textes délimité. Ainsi, le ch a p itre: « Indices textuels du sens des expressions (sur l’exemple de la poésie de Baczyński) » constitue une in tro d u ctio n synthétique aux problèm es que soulèvent les singularités de la stru ctu re syntaxique et, su rto u t, logico-sém an- tique des textes poétiques. Il contient une analyse scrupuleuse et subtile du sens du m ot róża (la rose) dans la poésie de K rzysztof K am il Baczyński, qui résout « en passant » plus d ’une énigm e de cet idiom e poétique difficile et qui est conclue p a r u ne réflexion géné­ ralisante:

U est im p o ssib le de d éterm in er a p r io r i c o m b ie n va stes d o iv en t ou p euvent être les c h a m p s de recherche d es c o n te x te s de c o m p a r a iso n , suffisants p o u r établir les sens d ’u n e im age p o é tiq u e q u e les règles c o n v e n tio n n a lisé e s de la sé lectio n sé m a n tiq u e n ’ex p liq u en t p as. T a n tô t suffit le cad re d ’u n e se u le phrase, ta n tô t celui de tout un texte, ta n tô t celu i de to u te la p r o d u ctio n littéraire d ’un auteur; il arrive aussi q u ’a u cu n e série c o m p a r a tiv e c o n v a in c a n te ne se laisse c o m p o se r . C ep en d a n t, si l ’im age p o é tiq u e , inscrite d a n s le tex te d ’une oeu vre d o n n é e , est intégrée à une série d ’im a g es se m b la b les o u a n a lo g u es, son sen s est d éterm in é n on seu lem en t par l ’usage lin g u istiq u e gén éral, m ais aussi par les règles sé m a n tiq u es cristallisées dans le cad re d ’u n e créa tio n in d iv id u elle (p. 148).

Les con d itio n s th éoriques et les possibilités pratiques, d o n t il faut tenir co m p te en réalisant le p ro gram m e cité ci-dessus, o nt été considérées d an s le c h a p itre : « C om m ent décrire le sens d ’un m o t? », conçu com m e un exposé des principes et des objectifs du « D iction ­ naire des contextes du m ot ‘a rb re ’ (élaboré sur le corpus de la

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110 B o o k R eview s

poésie de K. K. Baczyński) », qui constitu e le dernier c h a fitre du livre. La conviction, que le sens est co n dition né p ar le o n te x te , im plique, en principe, la nécessité de p re n d re en c o m p te tous les contextes du m ot étudié. C ette tâche devient réalisable, selcn O ko- pień-Sław ińska, si l’on suppose que « le contexte d ’un m o t, ce sont les autres m ots qui restent avec lui dans des ra p p o rts syniaxiques d éterm in é s» (p. 157). Elle devient réelle su rto u t si l’on a d n e t une variante simplifiée, m ais à la fois plus opérationnelle, de ce tt; même supposition, en lim itant le ca d ra du contexte aux m ots re s te it dans des ra p p o rts directs avec le m ot étudié. En résultat, les constituants lexicaux du contexte, distingués de cette m anière, o n t été g ro jp és en trois types de relations syntactico-sém antiques, selon q u ’ils iéalisent les relations determ inatives, d ’équivalence ou phrastiques. D a n s l’inten­ tion de n otre chercheuse, cette p rocédure doit m ener m o iis à la d éterm ination du sens d ’un m ot, dans un environn em en t textuel donné, q u ’à « un ordon n an cem en t et un enregistrem ent différentiels de tous les référents lexico-sém antiques d ’un su b stan tif q uek on que, dans n ’im porte quelle série d ’o ccu rre n ces» (p. 170).

Le dictio nnaire des contextes du m ot « arb re » dans la poésie de Baczyński, étant le dernier chapitre de l’ouvrage, rep réseite une réalisation concrète, exem plaire des principes élaborés et, er m êm e tem ps, « un m odèle d ’essai » p o u r toutes entreprises analogues à venir. Il enregistre tous les contextes lexicaux (au no m bre de 107) du m ot « arb re », classés d ans un système trip artite de 43 relations syntactico-sém antiques différentes. Sous cette form e de «m odèle d ’essai » — en registran t avec précision, selon des critères linguistiques égalitaires, ce qui est littéraire et ce qui est co u ran t, ce qui est conform e à une norm e phraséologique ou à une stylistique ;onven- tionnellem ent littéraire, ce qui est une trouvaille originale dr poète et un renouvellem ent p articulier d ’un cliché — le d ic tio n n a re peut fournir un fondem ent solide à diverses tâches analytiques détaillées, relevant du dom aine de la sém antique po étiqu e (et, p e u t-ê re , pas seulem ent poétique). O n a ici affaire à une conception inspira­ trice qui ouvre des perspectives nouvelles devant la recherche et qui reste elle-m êm e ouverte à des solutions ou idées théoriques et m éthodologiques plus parfaites.

Sém antique de l ’énoncé poétique d ’A leksand ra O k opień-S hw ińska

est un ouvrage où diverses inspirations, venant des domair.es très variés (linguistique, philosophie du langage, théorie de la co n m u n

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cation, linguistique textuelle, structuralism e, sém antique générative, théorie des actes du langage, sém iologie, poétique de la réception, h erm é n e u tiq u e ...) anim ent une conception théorique originale qui intègre les fils de réflexion app arentés des approches divergentes dans une d ém o n stratio n claire, fondée sur une arg um en tatio n co hé­ rente et réfléchie, se servant d ’un outillage term inologique hom ogè­ ne. Le style de pensée situe décidém ent cet ouvrage dans le co u ran t central des recherches littéraires p o st-stru cturalistes: la réflexion en termes d ’oppositions binaires a été supplantée p ar une réflexion en termes du cham p ou du réseau de relations com plexes; l’identité de l ’objet étudié ne constitue plus une donnée prim aire et simple, mais l’efFet d ’une interaction com plexe et du couplage de facteurs hétérogènes que l’analyse enregistre soigneusem ent; enfin, le raffinage des m odèles purem ent théoriques, dans une d ém on stration abstraite, a été rem placé p ar de fines analyses d ’énoncés concrets, con du isan t, p ar le chem in le plus direct, aux conclusions théoriques d ’une portée universelle. C et em pirism e spécifique, renforcé encore p ar un ra tta c h e ­ m ent visible de toutes typologies et classifications à certains d éterm i­ nan ts linguistiques et discursifs, rend to u te cette conception théorique crédible car il fonde à la fois sa vérifiabilité et sa grande valeur pédagogique. Le texte constitue ici vraim ent un systèm e de référence, com parab le au point d ’appui d ’A rchim ède: il est le p oin t de d épart, l 'e.xperimentum crucis et la fin ultim e de la procédure. La théorie com m unicationnelle de l’oeuvre littéraire qui, de plus en plus distincte­ m ent, m anifeste sa présence au ca rre fo u r de diverses initiatives th éo ri­ ques dans les recherches littéraires contem poraines, a gagné, dans l’ouvrage en question, une réalisation ém inente.

R y s z a r d N y c z Trad. par T o m a sz S tr ô z y n s k i

R y s z a r d N y c z , Sylwy współczesne. Problem konstrukcji tekstu

(Les silvae rerum contemporaines. Problème de la construction du texte), O ssolineum , W rocław 1984.

Le livre de Ryszard N ycz est consacré aux m étam orphoses qui surviennent dans la littératu re polonaise contem p orain e. L ’au teu r tâche de rendre com pte de ces m étam orphoses à l’aide de la concep­

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