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Le rôle des appareils de recherche

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Academic year: 2021

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D E U X I È M E P A R T I E COMMUNICATION ENVOYÉE

M. Borowy

LE RÔLE DES A PPA REILS DE RECHERCHE

Il eisit généralem ent connu q u ’à l ’h eu re actuelle il est difficile de diviser les sciences en fondam entales et appliquées. P arm i les disciplines scientifiques form ées chacune d ’elles polarise suir te s dom aines p lu s restrein te eomeispomdanit aux exigences de la division. Ainsi, p a r exemple, on peut diviser la physique en physique théorique, physique expérim en­ tale et physique (technique. Dams le prem ier domaine on m èn e des rechercheis fondam entales, dans le deuxièm e on effectue aussi tbien de® recherches fondam entales q u ’appliquées, ta n d is que la physique tech ­ nique constitue u ne p artie des sciences techniques ay an t u n caractère appliqué.

Je ne veux pas citer ici la définition de la notion des recherches fon­ dam entales et appliquées. Professeur A uger l ’a trè s bien form ulée dans son livre Tendances actuelles de la recherche scientifique (Unesco 1961). Les opinions polonaises à ce su je t sont analysées d’u n e façon détaillée p ar professeur Jakubowslki, m em bre de l’Académ ie 'Polonaise des Sciences, dans “N auka Polska” (“La science polonaise”), dans son article in titu lé Le rôle des recherches fondam entales et appliquées dans le dom aine des sciences techniques 1.

DIVISION DES RECHERCHES DANS L’HISTOIRE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNIQUE EN RECHERCHES FONDAMENTALES ET APPLIQUÉES

E t voici m a proposition: de même q u ’on l’observe dans les au tres sciences, q u ’on (introduise aussi dans l ’histoire de la science et d e la tech ­ nique la division e n recherches fondam entales e t appliquées. P ourquoi considérais^je comme juste une telle proposition?

1 Rola badań podstaw ow ych i stosowanych w zakresie nauk technicznych. “Nauka Polska”, N. 3/1963.

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Dans le développem ent de la science dans les deux dernière® décades on observe des phénom ènes tém oignant que le f u tu r développem ent de la science p e u t ê tre tra ité e n ta n t q u ’u n g ran d bienfait de l’hum anité, ou bien e n ta n t q u ’une raison des soiucis to u t particuliers. P ro fesseur Price a appelle ces phénom enès diseases o f science. P o u r caractériser ces problèm es je m e p erm ets de c iter îles énonciaitdons d e certains sav an ts à ce sujet.

P rofesseur W einberg, l’ém inent physicien des États-U nis, a constaté à la base de certains calculs que dans 65 ans les États-U nis seront obligés de d estin er to u t le ra p p o rt natio nal .pour les recherches scientifiques si le ry th m e de l'accroissem ent des dépenses p o u r les recherches continue à se te n ir a u niveau de 10—15 d ern ières années.

U n sav a n t soviétique a exprim é urne réflexion analogue quoique sous une a u tre form e: toute la population soviétique devrait dans 100 ans devenir sav an ts si le ry th m e de l’accroissem ent du nom bre de sav an ts continue à se te n ir a u n iv eau de 10— 15 d ernières années.

P rofesseur O ppenheim er a constaté que “P h y sical Review” a u ra dans 100 ans le volum e du globe (terrestre s i cette rev u e continue à se dévelop­ per dans le m êm e ry th m e que dans les dernières 10— 15 années..

P a r contre, le professeur D edijer a établi à 'la base d e l ’analyse des dépenses p o ur les recherches scientifiques dans 20 pays, q u ’il existe une “loi n a tu re lle ” de l'accroissem ent d e la science d an s le m onde et que les dépenses pour la science red o u b len t presque dans to u s les pays tous les 4 ou 5 années. D edijer a aussi form ulé la thèse que “l’indica­ te u r du développem ent de lia science est l'in dicateur lie p lu s synthétique du développem ent économique e t cu ltu rel d u p ay s”. Le coefficient du-, développem ent de la science, d’ap rè s sa proposition, doit ê tre calculé à la baise des dépenses p o u r la science p a r u n seul h ab itan t du pays.

P ro fesseu r P rice d ans son livre Science since Babylon analyse les phénom ènes de l'accroissem ent de l ’activité scientifique e n prévoyant la période de la saturatio n, e t il a rriv e à des conclusions assez pessimi­ stes. Si ce pessimisme est justifié, cela dem anderait encore des rech er­ ches supplém entaires.

A vant le Sym posium j ’ai reg ard é 'la liste des ouvrages scientifiques dans le domaine de l’histoire d e la science et d e la technique réalisés en Pologne e t en Union Soviétique e t je suis arriv é à la conclusion qu’on consacre p eu t-ê tre tro p de tra v a il a u x problèm es d e l'h isto ire dans la periode de M oyen Âge en com paraison avec la sphère de recherches concernant le développem ent de la science a u XX e siècle. C’e st pourquoi je propose de diviser les recherches d an s l’histoire de la science et de la technique e n tra v a u x d e recherche scientifique juisqu’à la I G u erre Mondiale, q ui seront considérés! e n ta n t que /travaux fondam entaux; par contre, les ouvrages concernant la période après la I G u erre seront tra ités en ta n t q u e recherches appliquées.

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Le rôle d es appareils de recherche 95

L ’adm ission de la I G u e rre M ondiale en ta n t que lim ite de périodi­ sation e n tre t e recherches fondam entales e t appliquées sem ble être justifiée p a r les changem ents qiui se sonit p ro d u its à cette époque aussi bien dans l’activ ité sociale q u e d an s le. développem ent de la science. D ans cette période-là sont nées les nouvelles form es de l’ordre social, les trav a u x de recherche scientifique o n t p ris dans le s n om breux do­ m aines de ila science île 'caractère collectif, e t c’e s t de c e tte période que d aten t certaines réalisations scientifico-techniques qui ont ren d u possible la construction des appareils, de rech erche scientifique d ’u n e précision de plus en plus grande.

Il m e sem ble q u e ce tte division e n recherches fondam entales et ap p li­ quées soit ju ste car les tra v a u x d u prem ier ty p e nous p erm e tte n t d ’é tab lir certaines rég u larités e t la m éthodologie d e l’exam en des phénom ènes, tandis que, p a r contre, les trav a u x du deuxièm e type nous seront utiles pour l ’éclaircissem ent des aspects actuels du développem ent de la «science ainsi que p o u r l'établissem ent des perspectives u ltérieu re s de son déve­ loppem ent. L 'élargissem ent d u p lan des recherches appliquées! dans l’histoire de la science e t d e 1a, technique m e sem ble ê tre de l ’in té rê t social. D ans le cadre d e ces recherches o n p o u rrait exam iner la genèse de l’accroissem ent d e la science à l’h eu re actuelle, la naissance de

border science, le phénom ène big science etc.

IiA MISE EN CONSIDÉRATION DANS LES RECHERCHES D’HISTOIRE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNIQUE DE (PROCESSUS ET DES APPAREILS

DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Professeur K edrov d it dans son ra p p o rt su r la classification des sciences que les recherches scientifiques se développent à p a rtir dès élém ents plu s sim ples ju sq u ’à ceux q ui so n t p lu s com plexes et plus compliqués. Il m e sem ble q u ’il fau d rait au ssi ap pliquer ce principe à l ’exam en d u développem ent d e la science.

Le processus de recherche est l’élém ent le plus simple dans le dévelop­ pem ent de la science car le développem ent de l’idée scientifique s’effectue sous form e d ’accum ulation des processus respectifs de recherche des divers savants.

P our éviter l’am biguïté de propos dans la su ite de m es considérations je vais citer la définition de processus de recherche form ulée p a r l’équipe dirigée p a r le P résid en t de l’Académie Polonaise des Sciences, professeu r Grosizkowski: “P a r la déterm ination r e c h e r c h e s n ou s com prenons les trav a u x d ’investigation a y a n t en vue la réalisation d u progrès dans la science, la culture, la technique, la m édecine, l'ag ricu ltu re, l’industrie, l’économie n ationale etc.”.

Tâchons de suivre le processus de recherch e dans les sciences sociales et naturelles. D ans les sciences sociales le processus d e recherche se

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compose de tro is élém ents: le chercheur, le m ilieu socio-intelectuel dans lequel trav aille le chercheur, e t les idées crées p a r le chercheur. Les facteurs d ifféren ts in flu en t s u r l ’activité créatrice du chercheur. Les sciences sociales sont particulièrem ent susceptibles au x im pulsions leur v en an t de la sphère de l'idéologie, de philosophie, de l’économie, de re li­ gion, de psychologie, e t p e u t-ê tre el'les le so n t m oins en ce qui concerne les facteurs liés avec l’état de la technique dans les périodes historiques respectives. Ces facteu rs ex ercent dans certaines périodes historiques une influence favorable su r le développem ent de la science, et dans d’au tres — ils lu i m e tte n t u n frein. Au d éb u t de M oyen Âge le dogma­ tism e théologique frein ait le développem ent de la science, e t à l’époque de la Renaissance avec là rem ise en l ’honneur d u classicisme n aît une atm osphère favorable aussi bien pour les sciences sur l’homme que pour les autres.

En an alysant le processus de recherche d an s les sciences naturelles nous allons co n stater q u ’en dehors de ces tro is élém ents que nous avons cités dans les sciences sociales nous y trouvons le quatrièm e — les appareils de recherche. Comme dans le processus de trav ail ce sont les outils qui jouent le rô le essentiel 'contribuant à m ultip lier le rendem ent du trav a il hum ain, aussi bien dans les trav au x de recherche les appa­ reils de recherche contribuent à l ’augm entation des ré su lta ts d e l ’acti­ vité de recherche.

Q uand nous com parons le développem ent des 'sciences sociales au développem ent des sciences n atu re lle s a u cours de l'histoire, nous con­ statons que les sciences n atu relles se développaient p lu s rapidem ent que les sciences sociales; l’indicateur du développem ent c’est le nombre de trav ailleu rs scientifiques dans les domaines respectifs, le nombre de publications, et ce qui est le plus im p o rtan t — l’influence exercée sur les conditions m atérielles et l’activité sociale des hommes.

Je propose d ’analyser la thèse que les causes du développem ent plus rap id e ides sciences physiques consistent en p rem ier lieu d ans u n e plus grande dem ande sociale de résu ltats de l ’activ ité dans ce dom aine e t une m oindre dépendance de ces facteurs qui contribuent à l’instabilité d u développem ent des sciences sociales. II fa u t y a jo u te r la chose qui me sem ble essentielle — les ap p areils d e rech erch e constituent en dehors du développem ent des domaines théoriques de sciences physi­ ques la base de l’élargissem ent de nos possibilités de connaissance.

A u jou rd’hui fau t-il a ttire r l’atten tio n su r le rôle des appareils de recherdhe scientifique pour le développem ent de la science d ’u ne façon analogue à celle de l'exam en d u rô le des ou tils de trav a il pour le développem ent de la société d an s le processus historique. L ’ensem ble de ces appareils a des tra its assez p articu liers 'et j’e n vais citer quel­ ques uns.

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L e rôle des appareils de rech erche 9 7

Comme l’a suggéré le professeur Suchodolski dans son rap p o rt d ’ouverture, l’ensemble d’appareils de rech erche constitue aussi bien la “science objectivisée” q u ’une p artie de la natu re. Ce fait p o u rrait mous disposer à la recherche des lois qui régissent le développem ent des oeuvres hum aines, ce qui concerne aussi bien les! lois de la con­ stru ctio n d e ces oeuvres que des lois du développem ent de la n atu re. On peu t tro u v er certains élém ents de liaison com muns de ces lois d a n s les oeuvres construites â la base des fois de la cybernétique.

Le tra it fondam ental d e l’appareil de recherche m oderne, essentiel p o u r notre raisonnem ent et pouvant serv ir de base à la définition de c e t appareil, est le fait q u ’il n a ît comme u n e 'conséquence de la colla­ boration en tre le ch erch eu r établissant les principes de sa construction e t l’ingénieur qui île construit directem ent.

Dams le passé, le chercheur construisait l’appareil de rech erch e lui-m êm e et dans la m esure de l’augm entation de caractère tech­ n ique des recherches su iv ait la division d e trav ail e n tre lu i et l’ingé­ n ieu r.

> Il est caractéristique que les appareils de recherch e qui naissent en ré su lta t de croisem ent de la connaissance des sciences physiques ou m athém atiques avec l’expérience de l’in g én ieu r rep résen tan t les sciences techniques obtiennent urne grande efficacité épistém ologique ou pratique. A titre d’exem ple je rappelle les ty p es su iv an ts des appareils de recherche les plus efficaces: m achines m athém atiques électroniques, réacteu rs nucléaires, accélérateurs des particules élém entaires, satellites artificiels et vaisseaux cosmiques.

La construction de ce genre d ’appareils n ’est possible q u ’à un n iv eau trè s élévé de la science e t dans les p ays où l’économ ie est très développée. Les tra v a u x liés à la construction de ce ty p e d’appareils ne peuvent ê tre m enés que dams les centres de recherche où le degré de technisation des recherches est trè s élévé. J ’analyse d ’une façon d étaillée ce problèm e dans u n ouvrage en prép aration in titu lé Les problèm es de la technique de la science.

En vue de p résen te r l ’échelle des problèm es p o u r l ’étap e actuelle d e la science, je vais citer les indicateurs approxim atifs d e s fra is du poste de trav a il directem ent pro d u ctif dans les domaines industriels dem andant le plus grand capital, par rap p o rt a u x frais du poste de trav a il du sa v a n t dans les différen ts domaines de la science. O r, dans l’in d u strie e n Pologne ces frais atteig n en t 4000— 18 000 dollars, tandis que dans c e rta in s cen tres scientifiques pour recherches appliquées en chimie et e n électrotechnique ainsi que dans les cen tres nucléaires avec u n seul p e tit réacteu r les frais du poste d e tra v a il du ch erch eu r sont de 15 000—30 000 dollars, dans les centres nu cléaires avec p lu sieu rs réac­ te u rs ils m ontent ju squ ’à 160 000 dollars, et enfin, dans le centre CERN à Genève avec u n grand accélérateur ils m ontent jusq u ’à 230 000 dollars.

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Ce g ran d effort social réalisé en v ue d e développem ent de la science d ev rait à l’av en ir co n stitu er la base d e l’époque de la (nouvelle techno­ logie. P rofesseur P rice a m entionné ici les 'notions low technology et high technology. J e propose encore la troisièm e notion de la technologie et n otam m ent scientific technology au seu il de laquelle nous nous trouvons à présent. Chacune de ces technologies se caractérise p ar un genre approprié d’in stru m en ts ainsi que p a r l ’u tilité sociale. Je propose d’exam iner des suivantes mises a u point p o ur ces trois étapes d e civi­ lisation:

La prem ière révolution indu strielle a créé les bases de l ’existence hum aine grâce à la production des biens m atériels fondam entaux avec l’utilisation des in stru m en ts produits p a r homo sapiens à la base de sa propre raiso n sans p articipation des sciences techniques.

La deuxièm e révolution industrielle du X IX e siècle qui s’est dévelop­ pée à la base des découvertes géniales des individus concernait su rto u t la production e t la transm ission d e d’énergie libéran t e n p rincipe l ’hom ­ me du trav a il du r grâce à l’utilisation des instrum ents; construits su r la base des sciences techniques.

L a troisièm e révodution scientifico^technique au seuil de laquelle nous nous trouvons consiste surtou t e n rem placem ent des capacités du trav a illeu r p a r les m achines et les appareils électroniques ainsi que p a r d’autres appareils de recherche, qui doivent libérer le trav ailleu r du joug de trav ail m onotone de b u reau ou d e trav a u x transfo rm an ts l ’hom ­ m e en supplém ent à lia macthine. Ces changem ents vont se reprod u ire grâce à l'u tilisatio n des in stru m en ts qui app araissent ju sq u ’ici sous form e d’appareils d e recherche — co n stru its p a r les1 équipes de cher­ cheurs e t d’ingénieurs à la base d e connaissances! issues du croisem ent des sciences techniques avec d ’a u tre s 'domaines de la science, su rto u t ceux des sciences naturelles, m athém atiques e t biologiques.

L ’im portance essentielle des appareils de rech'erdhe pour le dévelop­ pem ent de la science et pour l’élargissem ent de nos possibilités épisté- m ologiques d ev rait nous incliner à l’exam en détaillé de cet ensem ble d’appareils dans les dom aines respectifs des sciences d ans les différentes époques historiques.’

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