• Nie Znaleziono Wyników

[Le professeur Taton...]

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Share "[Le professeur Taton...]"

Copied!
5
0
0

Pełen tekst

(1)
(2)

S I X I È M E P A R T I E

DISCUSSION

V

Z. K clankow ski

Le professeur Taton a bien voulu p résen ter dans son rap p o rt de nom ­ breuses pensées profondes concernant différen ts problèm es de la re­ cherche s u r l'histoire des sciences e t des techniques. Ce n ’est pas p o ur les contester ou pour y ajo u ter des problèm es nouveaux que je me p er­ m ets de p ren d re la parole, m ais p lu tô t pour en développer, pour en souligner quelques-uns déjà abordés.

T ravaillant aux A rchives de l’Académie Polonaise des Sciences, m e consacrant donc spécialem ent à cette branche de la recherche liée directem ent aux sources serv a n t à l ’étude de (l’histoire des sciences et d e la technique, je voudrais a ttire r l’a tten tio n des au diteurs s u r le carac­ tè re spécial des archives destinées au rassem blem ent, à la conservation et au classem ent des sources concernant cette histoire.

L a spécialisation continuelle qui se m anifeste dans tous, les domaines d e la recherche n ’a pas, c ’est bien évident, épargné les archives. Au cours d e la dernière décade, un ty p e nouveau d ’archives a p p a ru t: à savoir les archives spécialisées des sources serv an t à la recherche su r l ’histoire des sciences et d es techniques. Ce type d’archives se distingue nettem ent d u type habituel des archives dites “d ’E tat”, conservant les docum ents de l’activité officielle des nom breuses institutions gouverne­ m entales et particulièrem ent d u pouvoir adm inistratif. Les plus ancien­ nes des archives rassem blant les sources pour l ’histoire des sciences et des techniques, sont les archives des universités e t p a r la suite des a u tre s écoles supérieures. La fonction de ces archives était au d éb u t essentiellem ent pratiq ue: elles étaient destinées su rto u t à conserver les docum ents te stifia n t des études des individus, les grades et les titre s q u ’ils avaient Obtenus. La fonction de la recherche y présen tait et p ré­ sente encore a u jo u rd ’h u i u n caractère secondaire.

Les archives des sociétés savantes et d ’a u tre s institu tio n s scientifiques so n t égalem ent lim itées à un seul fonds d ’archives, celui d e la société respective. D ans de nom breux cas, ces archives com prennent aussi des collections de docum ents d’a u tre provenance déposés d’h ab itu d e p a r les m em bres des sociétés. Ces 'collections sont p o u rtan t généralem ent con­ fuses, agglomérées de façon accidentelle, par hasard.

(3)

2 6 6 L ’organisation de la docu m en tation en h istoire des sciences

Le troisièm e groupe d’archives, celui des archives académiques, telles q u ’eliles se sont développées dams les pays socialistes, sem ble être le p lu s p ro p re à accom plir le u r rôle d 'archives des sciences. Les académies des sciences d e ces p ays dans (leur conception d’organism es centraux de planification, d e coordination de la recherche, oint en effet depuis u n certain tem ps form é des archives p résen tan t to u tes les qualités nécessaires p o u r dev en ir de v rais cen tres de 'la conservation des sources e t de la recherche s u r l'histoire des sciences et d es techniques. Nous pouvons déjà p a rle r comme d’u n ty p e n ettem en t défini de ce type d ’archives, quoique encore en voie de form ation.

U ne brochure p ubliée récem m ent p a r les trav ailleu rs d es archives d e l’Académ ie des Sciences Tchécoslovaque, sous le titre A vec des do­ cum en ts sur les voies de la science 1, apporte u n aperçu général su r 1’organisaitdon e t le tra v a il des archives académ iques de l ’U nion Sovié­ tique, de la Bulgarie, de la R épublique D ém ocratique Allemande, de la Tchécoslovaquie e t de la Pologne.

- Il est ainsi possible de définir les lignes générales 'communes de l ’activité de ces organism es; à savoir: le rassem blem ent des fonds d ’archives de l ’Académie, ses filiales e t succursales, ainsi que ses Insti­ tu ts; le rassem blem ent des fonds d ’archives des au tre s institutions; scien­ tifiques, telles que Sociétés Savantes, etc., dont l'activité e s t financée e t coordonnée p ar l’Académie; le rassem blem ent d es fonds d ’archives des congrès et réunions, des rédactions scientifiques; le rassem blem ent d es docum ents et m atériau x personnels des savants.

O utre ces activités une a u tre fonation im portante se m anifeste dans les archives académiques, à savoir la form ation d ’u n e docum entation sur les sources de l'histoire ides sciences e t des techniques se tro u v an t dans les fondis d'archives adm inistratifs e t au tre s (ecclésiastiques, m ilitaires, etc.). Les fichiers1 de cette docum entation ren d en t de grands services aux chercheurs.

Il est à souligner que la nécessité d 'u n e te lle spécialisation des archi­ ves trouve confirm ation par exemple- en R épublique D ém ocratique Alle­ m ande, où, depuis plusieurs années, sont convoqués les congrès annuels d es archives des institu tio ns scientifiques. Les archivistes trav a illan t d a n s des archives universitaires, d es écoles supérieures, des académ ies des sciences, des sociétés savantes, e t des in stitu ts d e la rech erche non- -soum is a u x académies, y d iscu ten t des problèm es de la m éthode com­ m une. Q uant à nous, nous penchons à suivre oet exem ple qui nous p a ra ît intéressant.

Les A rchives de l ’Académie Polonaise des Sciences ont, depuis en­ 1 Za sv ë d e c tv im i o cestâch v ë d y . U k o ly a pu soben i arch ivu akadem ii vë d v socialistick'ÿch stâtech , kolektiv pracovniku Archivu CSAV vedeny Jirim Bera- ntem. Praha 1963.

(4)

D iscussion 267

v iro n dix ans, m ené des trav a u x dams touis le s dom aines d o n t nous avons parlé. Elles essaient de rép a n d re les ré su lta ts de le u r activ ité de rassem ­ blem ent de fonds d ’archives e t de leu r classem ent en p u b lian t depuis 1959 dans u n b u lletin 'spécial des com pte-rendus e t des inform ations détaillées.

Il est p o u rtan t à rem arq u er que, parm i les nom breux ch ercheurs qui v isiten t n o tre salle d e lecture pour y poursuivre le u rs trav au x , u n e forte m a jo rité 'est form ée p ar les historiens de l'histo ire politique, économique, de l’histoire du droit, d e l'histoire de l’art, tan d is q u e les ch erch eurs d e l’hisitoiire des sciences et des techniques s ’y fo n t voir rarem en t. Il semible que les 'causes d e ce phénom ène sont dues a u fait, que parm i les -chercheurs d ans Ile cham p 'de l'histoire des sciences e t des techniques, ceux qui o n t reçu u n e form ation professionnelle d’hdsitorien so nt re la ­ tiv em en t peu nom breux. Seules, les facultés d ’histoire enseignent à 'pré­ sen t les notions de base s u r les archives, s u r les fonds d'archives qui s'y trouvent, et s u r la m éthode de le u r utilisation.

Il semble 'donc que dans les program m es d e form ation des historiens des sciences e t des techniques, -les données s u r Iles sources et su r la m éthode de le u r Utilisation n e p eu v ent ê tre négligées. D e même, il faudrait, dans les m anuels e t les livres consacrés à l ’histoire des sciences et des techniques, in c lu re des chapitres s u r ces sources, le u r classifica­ tion, leu r ré p a rtitio n e t lia m éthode d e tra v a il s u r leur base. Enfin, une recherche spéciale su r (l'histoire des sources de i ’histodre des sciences e t des techniques se ra it justifiée e t 'souhaitable.

Dans la recherche pratiq ue, nous nous h eu rtons san s cesse à des lacunes irritan tes dans le dom aine de la connaissance des 'sources. Un seu l exem ple: dans u n des collectifs de trav a il avec lesquels j ’ai l ’occa­ sion de collaborer, nous nous efforçons depuis plusieurs années de tro u ­ v er une publication su r l ’histoire du développem ent d u dessin technique. C ette lacune est su rp re n a n te dans ce dom aine essentiel p o u r to u te la rech erche de l'h isto ire des techniques; signalons que se u le la carto­

graphie, e n ta n t que dom aine spécial,- 'est privilégiée, elle est en effet l'objet d 'u n g ran d nom bre de publications. Les tra v a u x trè s in téressan ts et utiles de A. A. Kuzine, de l'In s titu t d’Histoiire et des A rchives à Moscou, sont m alheuresem ent lim ités à l’histoire du dessin technique e n Russie à certain es époques. De telles difficultés on renco n tre à chaque pas.

Si nous 'voulons donc voir dans l’histoire des sciences e t des techni­ ques une discipline indépendante, il fau t q u ’elle rem plisse les q u a tre conditions que le professeur K edrov nous a rappelées le p rem ier jo u r de n o tre colloque. La deuxièm e condition, c ’é ta it d’avoir u n e m éthode propre. Or, l’élaboration d’une m éthode propre à l’histoire des sciences et des techniques implique, comme p our toutes les a u tre s sciences h isto ri­

(5)

268 L ’organ isation de la docu m en tation en h istoire des sciences

ques, l’existence et le développem ent d ’u n systèm e de sciences auxiliaires. P arm i elles, la commaiissance des sources, d e leu r évolution a u cours du pasisé, de leur était actuel, et de la m éthode de trav a il s u r leur base, sem ble occuper une position d ’uine valeu r particulière.

W. Jew siew icki

L e ra p p o rte u r a abordé to u t un nom bre de problèm es liés à la question d’organisation des recherches et de l’enseignem ent d’histoire de la science e t de la technique ainsi que la docum entation de sources de ces recherches. Je m e perm ets de classer dans u n certain ordre h iérar­ chique ces problèm es en y ajo u tan t ceux qui me sem blent essentiels pour les recherches d ’histoire de la science et de la technique et d ’y trouver des réponses concrètes d e caractère plutôt pratique, conform ém ent d ’ailleurs aux intentions de l’au teu r du rapport.

CARACTÈRE SPÉCIFIQUE DE LA MATIERE DE L’HISTOIRE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNIQUE

É tan t donné que l’histoire de la science et de la technique est une discipline relativ em en t jeune, on p eu t distinguer daine ,l’organisation d e ses recherches et dans le profil des chercheurs un stad e de transition et une période de stabilisation. En p a rta n t du point de vue que l’objet de nos recherches scientifiques se compose de l’histoire de toutes les sciences sociales, sciences de la n atu re, sciences médicales, techniques e t de l’histoire de la technique, q u ’il est donc une m atière synthétique, on p e u t dire, q u ’il a, ses tra its originaux en com paraison avec l’objet homogène d e tou tes les a u tres branches de l ’histoire comme p ar exem ple histoire politique, économique, histoire de la pédagogie, histoire d e la physique, etc. Ce fait en train e pour l'h isto ire de la science et de la technique des difficultés de recherche et didactiques bien déterm inées, et il influe aussi su r la direction des recherches. Toutefois il est possible qu’après une période de transition, lorsque sera rédigée la p lup art de m onographies de l’histoire des sciences et des techniques respectives, lorsque la docum entation de sources sera rassemblée, et lorsque les m anuels fondam entaux seront élaborés, le caractère aigu de la spéci­ fique des recherches se ré d u ira a u minimum . Cependant on n e p e u t com pter que ceci puisse se pro d uire dans l'av e n ir proche, et en raison de cela il fau t tra ite r les difficultés surgissant dans le s tra v a u x scien­ tifiques sur l’histoire de la science et de la technique avec to u t leur poids..

Cytaty

Powiązane dokumenty

characteristics are also obtained from water tunnel experiments together with the influence of cavitation. Small differences in the results from tank and tunnel may result due to

A challenging signal processing problem is the blind joint space- time equalization of multiple digital signals transmitted over mul- tipath channels.. This problem is an abstraction

This study aims to quantify the 10-year average of virtual water trade and the water footprint within South Khorasan—the third largest province in Iran—for both crops and

Hence, in this article, a detailed nano-indentation analysis was performed to study the effect of amplitude, frequency, strain rate, peak load and holding time on the

diameter van 10 cm gekozen. Tenslotte zal nu een korrektie op het volume van de reaktor aangebracht worden. Ret volume van de vloelstof in de pijpen

The resulting distribu- tion of the fraction of tourists originating from a country on each chemical link is presented in the inset of Fig 5(a) , where we observe that on average,

In particular, we explore the relation between ISO 9869:2014 method for in-situ measurement of thermal transmittance (U) and regression-based monitoring approaches, such as

Further, we investigate the accuracy of the single-sided representation for wavenumber-frequency components of the elastodynamic homogeneous Green’s function that are evanescent