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Fronti` ere du fractal de Rauzy et syst` eme de num&acute

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Academic year: 2021

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(1)ACTA ARITHMETICA XCV.3 (2000). Fronti` ere du fractal de Rauzy et syst` eme de num´ eration complexe par. Ali Messaoudi (Marseille). 1. Introduction. On consid`ere le polynˆome P (x) = x3 − x2 − x − 1. Ce polynˆome a une racine r´eelle β strictement sup´erieure `a 1 et deux racines complexes conjugu´ees α et α de module inf´erieur strictement `a 1.. Fig. 1. Le fractal de Rauzy. Le fractal de Rauzy (fig. 1) est l’ensemble E=. ∞ nX i=3.

(2) o

(3) εi αi

(4) ∀i ≥ 3, εi ∈ {0, 1}, εi εi+1 εi+2 = 0 .. Il a ´et´e introduit par G. Rauzy [17] dans le but de donner une repr´esentation g´eom´etrique du syst`eme dynamique symbolique associ´e `a la substitution 2000 Mathematics Subject Classification: 28A78, 28A80, 11B39, 11B85, 11K16. [195].

(5) 196. A. Messaoudi. σ d´efinie par σ(0) = 01,. σ(1) = 02,. σ(2) = 0.. Le fractal de Rauzy a plusieurs propri´et´es : c’est un compact de C, connexe, `a fronti´ere fractale et ` a int´erieur simplement connexe et il induit un pavage p´eriodique de C modulo Z + Zα (voir [15]). Il est partag´e en trois r´egions similaires qui induisent un autre pavage non p´eriodique et auto-similaire du plan complexe. Ces r´egions sont : αE, α3 + α2 E et α3 + α4 + α3 E. Le fractal de Rauzy a fait l’objet de plusieures ´etudes (voir [1], [17], [10], [15], [19], [11]) et peut ˆetre reli´e ` a diff´erents probl`emes : • Syst`eme de num´eration complexe [15], [16]. • Repr´esentation g´eom´etrique des syst`emes dynamiques symboliques [17], [10], [15], [19], [11]. • M´ethode de Dekking pour la construction d’objets fractals [10]. • Fractions continues de dimension deux. • Pavages quasi-p´eriodiques du plan [10], [11]. • Partitions de Markov pour les automorphismes hyperboliques du tore T3 [1], [15]. La fronti`ere du fractal de Rauzy a ´et´e au d´ebut ´etudi´ee par S. Ito et M. Kimura [10]. Ils ont montr´e que c’est une courbe de Jordan engendr´ee par la m´ethode de Dekking (voir [5]) pour la construction d’objets fractals. Ensuite, en liant la fronti`ere de E aux nombres complexes qui ont plusieurs d´eveloppements en base α avec des chiffres dans {0, 1} sans trois “1” cons´ecutifs, il a ´et´e construit dans [16] un automate fini qui g´en´ere cette fronti`ere. Dans ce papier nous donnons une param´etrisation de la fronti`ere du fractal de Rauzy. Cela permet de calculer sa dimension de Hausdorff et de montrer que c’est un quasi-cercle. Ensuite nous donnons une m´ethode de construction des points strictement extr´emaux du fractal de Rauzy. Les d´eveloppements de ces points en base α sont li´es au codage d’une rotation d’angle irrationnel donn´e en fonction de l’argument de α sur le tore S 1 sous la partition ([0, 1/2[, [1/2, 1[) ou bien (]0, 1/2], ]1/2, 1]). Cette construction permet de trouver l’enveloppe convexe du fractal de Rauzy etPse g´en´eralise aux k-fractals du dragon, k ≥ 1, c’est-`a-dire aux ∞ ensembles Dk = { n=1 an /(−k + i)n | an ∈ {0, 1, . . . , k 2 }} (pour l’´etude de ces ensembles, voir [6], [7], [8]).. Dans le cas o` u k = 1, c’est-` a-dire le fractal du dragon, on montre que l’enveloppe convexe est un octogone, on retrouve ainsi d’une autre fa¸con un r´esultat de Benedek et Panzone (voir [3]). Ce qui est nouveau avec notre m´ethode est qu’elle permet de trouver tous les points strictement P extr´emaux du fractal du dragon et qu’elle se ∞ u A est un ensemble g´en´eralise aux ensembles de la forme { i=0 ai γ i | (ai ) ∈ AN } o`.

(6) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 197. fini de r´eels positifs contenant 0, et γ un nombre complexe de module < 1. Remarque. Les r´esultats que l’on obtiendra sont ind´ependants du fait que la partie imaginaire de α soit positive ou n´egative. Les figures du fractal de Rauzy donn´ees dans cet article sont faites pour α ayant une partie imaginaire n´egative, c’est-`a-dire α ∼ −0.419 − 0.606i. 2. Notations et d´ efinitions. Notons N l’ensemble des suites (an )n∈Z appartenant `a {0, 1}Z dans lesquelles ne figurent pas trois “1” cons´ecutifs, et telles qu’il existe un entier k ∈ Z, tel que pour tout entier n ≤ k, an = 0. Nous parlerons indiff´eremment d’une suite (an )n∈Z appartenant `a N telle que an = 0 pour tout n ≤ k et de la suite (an )n≥k . Soit (an )n≥k un ´el´ement de N . Supposons qu’il existe p ∈ Z tel que pour tout n ≥ p, an = 0. Cette suite sera not´ee (an )k≤n≤p = ak . . . ap et l’ensemble de telles suites, Nf . Soit z ∈ C et A ⊂ C. Nous posons A+z = {x+z | x ∈ A} et zA = {zx | x ∈ A}. Nous notons int(A) l’int´erieur de A, Fr(A) la fronti`ere de A, diam(A) le diam`etre de A et A l’adh´erence de A. Soit x un r´eel. Nous notons [x] sa partie enti`ere, x[1] sa partie fractionnaire x − [x]. Nous appelons (·) mod 2 l’application de Z dans {0, 1} qui `a un entier n associe n mod 2 = 0 si n est pair, et 1 sinon. Un automate fini est la donn´ee de (S, A, C) o` u A est l’alphabet de l’automate, S l’ensemble des ´etats, et C un sous-ensemble de S × S × A. On ajoute souvent ` a l’automate un ensemble I d’´etats initiaux et un ensemble F d’´etats finaux. Dans cet article, on aura besoin seulement de l’ensemble I. On dit qu’une suite (an ) est reconnaissable par l’automate (S, A, C) s’il existe une suite (sn ) ∈ AN telle que (si−1 , si , ai ) ∈ C pour tout i ∈ N. Soit (X, f ) un syst`eme dynamique et P = {X1 , . . . , Xk }, k ∈ N, une partition de X. Soit l’alphabet B = {a1 , . . . , ak } et fP l’application de X dans B N qui `a un ´el´ement x de X associe fP (x) = (vn )n∈N o` u vi = aj si f (i) (x) ∈ Xj . La suite fP (x) est appel´ee codage de x associ´e ` a la partition P sous l’application f. 3. Propri´ et´ es de la fronti` ere de E. La fronti`ere de E est l’union de six arcs (voir [15], [16]) de la forme E ∩ (E + u) o` u u ∈ {1, α, 1 + α, −1, −α, −1 − α} (fig. 2). En plus si u ∈ (Z + Zα) − {0} alors E ∩ (E + u) 6= ∅ si et seulement si u ∈ {1, α, 1 + α, −1, −α, −1 − α}. Par ailleurs, il est connu [15] que tout nombre complexe z s’´ecrit en base α comme z=. ∞ X i=l. εi αi ,. o` u l ∈ Z et (εi )i≥l ∈ N ..

(7) 198. A. Messaoudi. Fig. 2. Pavage p´eriodique du plan par le fractal de Rauzy. La suite (εi )i≥l sera appel´ee un α-d´eveloppement de z. Un point de la fronti`ere de E a au moins deux α-d´eveloppements, un α-d´eveloppement provient de E et l’autre de E + u o` u u ∈ {1, α, 1 + α, −1, −α, −1 − α} (voir [15]). D’autre part, un nombre complexe au moins deux α-d´eveloppements distincts peut s’´ecrire PL z ayant i N comme z = u (ai ) ∈ Nf est le d´ebut commun des deux αi=k ai α + α x o` d´eveloppements de z et N entier relatif choisi de telle mani`ere que x ∈ E ∩ (E + v) o` u v ∈ {1, α, α2 , 1 + α, 1 + α2 , α + α2 }. D’o` u x ∈ Fr(E). Par cons´equent, le probl`eme de la fronti`ere de E est ´equivalent au probl`eme des nombres complexes ayant plusieurs α-d´eveloppements. Ces nombres complexes sont caract´eris´es par un automate not´e B (fig. 3) et nous avons le th´eor`eme suivant ([16], p. 145). Th´ eor` eme 1. Soient (ai )i≥−L et (bi )i≥−L deux ´el´ements distincts de N . Alors ∞ X. i=−L. i. ai α =. ∞ X. bi αi. i=−L. si et seulement si la suite ((ai , bi ))i≥−L est reconnaissable par l’automate B. L’id´ee de le construction de l’automate B (donn´ee dans [16]) est la suivante : P∞ P∞ Soient x = i=−L ai αi et y = i=−L bi αi . Nous avons ([16], th´eor`eme 1) x = y si et seulement si pour tout k ≥ −L, x(k) − y(k) ∈ S = {0, ±1, ±α, ±(1 + α), ±(1 + α2 ), ±(α + α2 ), ±α2 }, o` u x(k) = α−k+2. Pk. i=−L. ai αi et y(k) = α−k+2. Pk. i i=−L bi α ..

(8) Fronti`ere du fractal de Rauzy.    (0,1)       +  (0,1) - −α − α2 2 −α. 0. 199. H HH HH (1,0) HH HH HH HH j (1,0) 2  α2 α+α. JJ. JJ (1,1). (0,0) JJ (1,1) (0,0) (1,1) (0,0). JJ (1,1) (0,0). JJ JJ. J J. (0,0) (0,0) ?? ?? . JJ −α  1 α −1. JJ (1,1) (1,1)  I @ I. @ JJ  @ @. J J (1,0) @ (0,1). @ JJ (0,1) @ (1,0) @. J J @ @.  J ^.  J ^ ? ? @ 1+α @ −1 − α (1,0) @ (0,1) @ @ @ @ (1,0) (0,1) @ @ @ @ ? ? @ −1 − α2 @ 1 + α2 Fig. 3. Automate B. Posons pour tout k ≥ −L, Ak = x(k) − y(k). Donc (1). Ak+1 =. Ak + (ak+1 − bk+1 )α2 . α. Soit s le plus petit entier tel que as 6= bs . D’o` u Ai = 0 pour tout i dans {−L, . . . , s − 1}. Supposons que (as , bs ) = (1, 0). Alors As = α2 . Nous avons ( α + α2 si (as+1 , bs+1 ) = (1, 0), 2 As+1 = α + (as+1 − bs+1 )α = α si (as+1 , bs+1 ) = (0, 0) ou (1, 1). Nous construisons l’automate B dont les ´etats sont les ´el´ements de S. Soient V et W deux ´el´ements de S. Nous mettons une fl`eche ´etiquet´ee par (x, y) ∈ {0, 1}2 et allant de V ` a W si et seulement si W = V /α + (x − y)α2 . Nous prenons 0 pour ´etat initial de l’automate B. C’est l’´etat o` u les deux α-d´eveloppements ne sont pas encore distincts..

(9)     (0,0,1)  - 0,−α−α2 ,α+α2 0,−α2 ,α2. 0. HH (1,1,0) HH HH HH j H (1,1,0)  0,α2 ,−α2 0,α+α2 ,−α−α2. (1,1,1). (0,1,0). (0,0,0). (1,1,1). Fig. 4. Automate C. AA. A A. (0,0,0) (1,1,1) (1,1,1) (0,0,0) A A. (0,0,0) A. A. ?? (0,0,0) ?? (0,0,0)  - 0,−1,1 0,α,−α. A A 0,1,−1   2 2 0,−α,α −α ,−1−α ,1 3 (1,1,1)  (1,0,1) kQ Q I. A A  @  AA. @ (1,1,0) (0,0,1)  Q. @ A A  (0,0,1) QQ ?.  (1,1,0)  . @ AU AU ? (1,1,0) 0,1+α,−1−α @ 0,−1−α,1+α ? (1,1,0) @ - α,1,−α−1 @ (0,0,1)  3 @  (1,1,0)  @ (0,0,1) (1,0,0)  @   (0,0,1) @ ? ?  ? @ 0,1+α2 ,−1−α2 −α−1,α,1  1,−α−1,α 0,−1−α2 ,1+α2. α2 ,α,−α−α2. ?. . (0,0,1). (1,0,0). (1,0,0). (0,0,0). ?.  . (1,1,1). (0,1,1). Z } Z Z (1,0,1) Z (1,1,0) Z Z ? Z 1,α,−α−1 −α−1,1,α. α,−α−1,1. (0,0,1). ? α2 ,−α−α2 ,α. - α2 ,1,−1−α2. (1,0,1). 200 A. Messaoudi.

(10) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 201. L’´etat initial est donc li´e ` a l’´etat α2 par une fl`eche d’´etiquette (1, 0). L’´etat α2 2 est li´e `a l’´etat α + α par une fl`eche d’´etiquette (1, 0) et `a l’´etat α par deux fl`eches, une d’´etiquette (0, 0) et l’autre d’´etiquette (1, 1). Comme l’ensemble des ´etats S est fini, nous obtenons un automate fini. De mˆeme il existe un automate fini C (fig. 4) qui reconnait les nombres complexes qui ont trois α-d´eveloppements (voir [16]). Une description detaill´ee des automates B et C se trouve dans [15] et [16]. Remarque. Il est facile de d´eterminer les points de la fronti`ere de E `a partir de l’automate des nombres complexes doubles, car un point de la fronti`ere a au moins deux α-d´eveloppements : (an )n≥3 et (bn )n≥0 , tels que b0 + b1 α + b2 α2 ∈ {1, α, α2 , 1 + α, 1 + α2 , α + α2 }. 4. Param´ etrisation de la fronti` ere de E. Nous notons les six courbes (fig. 5) constituant la fronti`ere de E par X = E ∩ (E + α), Y = E ∩ (E + 1 + α), Z = E ∩ (E + 1), X ′ = E ∩ (E − α), Y ′ = E ∩ (E − 1 − α) et Z ′ = E ∩ (E − 1).. Fig. 5. Dans cette section, nous allons construire une bijection continue entre [0, 1] et X = E ∩ (E + α), ce qui nous permet de calculer la dimension de Hausdorff de la fronti`ere de E, et de montrer que celle-ci est un quasi-cercle..

(11) 202. A. Messaoudi. Tout d’abord, nous allons montrer que chacune de ses six courbes est l’image d’une autre par une transformation affine ; pour cela, nous avons besoin du lemme suivant. Lemme 1. Les relations suivantes sont v´erifi´ees : 1. 2. 3. 4. 5. 6.. X ∩ Y = {−α2 }. Y ∩ Z = {α3 /(1 − α3 )}. Z ∩ X ′ = {−α2 − α}. X ′ ∩ Y ′ = {α5 /(1 − α3 )}. Y ′ ∩ Z ′ = {−α3 }. Z ′ ∩ X = {α4 /(1 − α3 )}.. P r e u v e. Soit z un ´el´ement de X ∩ Y = E ∩ (E + α) ∩ (E + 1 + α). D’apr`es l’automate C, X X X z= α3i + α3i+1 = 1 + α + α3i+1 + α3i+2 = α + α3i + α3i+2 = −α2 . i≥1. i≥1. i≥1. De mˆeme, l’ensemble Y ∩ Z = E ∩ (E + 1) ∩ (E + 1 + α) est r´eduit `a un singleton {x} o` u X X X α3 x= α3i = 1 + α3i+1 = 1 + α + α3i+2 = . 1 − α3 i≥1. i≥1. i≥1. Les autres relations d´ecoulent du fait que Z ∩ X ′ = X ∩ Y − α, X ′ ∩ Y ′ = Y ∩ Z − 1 − α, Y ′ ∩ Z ′ = X ∩ Y − 1 − α et Z ′ ∩ X = X ∩ Y − 1. Lemme 2. Les propri´et´es suivantes sont v´erifi´ees : 1. 2. 3. 4. 5.. Y = 1 + α + αX. Z = α3 + α2 X. X ′ = −α + X. Y ′ = αX. Z ′ = α + α2 + α2 X.. P r e u v e. 1. Soit z un ´el´ement de Y. En vertu de l’automate B, nous avons trois cas : • z = 1 + α + α5 + α3 w1 = α3 + α6 + α4 w1′ o` u w1 , w1′ ∈ E. Dans ce cas (z − 1 − α)/α = α4 + α2 w1 = α + α5 + α3 w1′ . • z = 1 + α + α4 + α5 + α4 w2 = α3 + α4 + α6 + α4 w2′ o` u w2 , w2′ ∈ E, donc (z − 1 − α)/α = α3 + α4 + α3 w2 = α + α3 + α5 + α3 w2′ . • z = 1 + α + α5 + α7 + α5 w3 = α3 + α4 + α6 + α5 w3′ o` u w3 , w3′ ∈ E, d’o` u (z − 1 − α)/α = α4 + α6 + α4 w3 = α + α3 + α5 + α4 w3′ . Par cons´equent (z − 1 − α)/α ∈ X..

(12) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 203. R´eciproquement, si z appartient ` a X, alors αz + 1 + α ∈ (αE + 1 + α) ∩ (αE + α3 ) ⊂ Y. 2. Soit z ´el´ement de Z, donc z = 1 + α4 + α2 w = α3 + α2 w′ o` u w, w′ ∈ E, d’o` u (z − α3 )/α2 = α + w = w′ ∈ X. Par ailleurs, α3 + α2 X = (α3 + α2 E) ∩ (2α3 + α2 E). Comme 2α3 = α4 + 1, nous avons α3 + α2 X = (α3 + α2 E) ∩ (1 + α4 + α2 E) ⊂ Z. Il en r´esulte que Z = α3 + α2 X. Les autres relations d´ecoulent des relations Y ′ = Y − 1 − α,. Z ′ = Z − 1,. X ′ = X − α.. D’o` u le lemme.. Fig. 6. Maintenant, nous allons ´etudier l’ensemble X. On remarque que X est autoaffine et partag´e en trois r´egions similaires (voir fig. 6). Nous allons montrer que chacune de ses r´egions correspond ` a l’image de X par l’une des trois fonctions gi ,.

(13) 204. A. Messaoudi. i ∈ {0, 1, 2}, d´efinies par : ∀z ∈ C,. g0 (z) = α4 + α3 z, g1 (z) = α + α3 + α5 + α4 z, g2 (z) = α3 + α4 + α3 z.. Pour cela, nous nous serverons du lemme suivant. Lemme 3. X v´erifie les propri´et´es suivantes : 1. 2. 3. 4.. X = g0 (X) ∪ g1 (X) ∪ g2 (X). g0 (X) ∩ g1 (X) = −α3 − α2 . g1 (X) ∩ g2 (X) = α3 + α4 /(1 − α3 ). g0 (X) ∩ g2 (X) = ∅.. P r e u v e. 1. Puisque X = E ∩ (E + α), nous avons g0 (X) = (α4 + α3 E) ∩ (2α4 + α3 E) = (α4 + α3 E) ∩ (α + α5 + α3 E), g1 (X) = (α + α3 + α5 + α4 E) ∩ (α4 + α6 + α4 E), g2 (X) = (α3 + α4 + α3 E) ∩ (α + α3 + α5 + α3 E). Donc, pour tout i ´el´ement de {0, 1, 2}, gi (X) est inclus dans X. Soit z un ´el´ement de X. En vertu de l’automate B, nous avons trois cas : • z = α + α5 + α3 w0 = α4 + α3 w0′ o` u w0 , w0′ ∈ E. Dans ce cas, g0−1 (z) = α + w0 = w0′ ∈ X,. d’o` u z ∈ g0 (X).. u w1 , w1′ ∈ E. Donc • z = α + α3 + α5 + α4 w1 = α4 + α6 + α4 w1′ o` g1−1 (z) = w1 = α + w1′ ∈ X,. d’o` u z ∈ g1 (X).. u w2 , w2′ ∈ E, alors • z = α + α3 + α5 + α3 w2 = α3 + α4 + α3 w2′ o` g2−1 (z) = α + w2 = w2′ ∈ X,. d’o` u z ∈ g2 (X).. Par cons´equent X = g0 (X) ∪ g1 (X) ∪ g2 (X). 2. Supposons que x appartient ` a g0 (X) ∩ g1 (X). Il existe z et z ′ deux ´el´ements de X tels que x = α4 + α3 z = α + α3 + α5 + α4 z ′ , d’o` u z = 1 + α + αz ′ , ce qui implique que z ∈ E ∩ (E + α) ∩ (E + 1 + α), d’o` u z = −α2 , par cons´equent x = −α3 − α2 . 3. Soit x un ´el´ement de g1 (X) ∩ g2 (X), donc x = α3 + α4 + α3 z = α + α3 + 5 α + α4 z ′ . Il s’ensuit que z et z ′ ∈ X d’o` u z = α + αz ′ ∈ E ∩ (αE + α). Par ailleurs, l’automate B implique que l’ensemble E ∩ (αE + α) est inclus dans αE ∩ (E + α). Par cons´equent   z α4 ′ z = − 1 ∈ E ∩ (E + α) ∩ (E − 1) = , α 1 − α3 ce qui entraˆıne que x = α3 + α4 /(1 − α3 )..

(14) 205. Fronti`ere du fractal de Rauzy. 4. Soient z et z ′ deux ´el´ements de X tels que α4 + α3 z = α3 + α4 + α3 z ′ . Alors z = 1 + z ′ , d’o` u z ∈ E ∩ (E + α) ∩ (E + 1) = ∅. Il en d´ecoule que g0 (X) ∩ g2 (X) = ∅. Ceci ach`eve la preuve. Param´etrisation de X. Soient a et b appartenant `a Fr(E). Notons par I(a, b) l’arc de Fr(E) d’origine a et d’extr´emit´e b dans le sens trigonom´etrique. En vertu du lemme 3, nous avons α4 , −α3 − α2 1 − α3.     α4 2 = I g0 , g (−α ) , 0 1 − α3      α4 α4 2 g1 (X) = I −α3 − α2 , α3 + = I g (−α ), g , 1 1 1 − α3 1 − α3       α4 α4 2 2 g2 (X) = I α3 + = I g , g (−α ) . , −α 2 2 1 − α3 1 − α3. g0 (X) = I. . . Pour param´etriser X, nous d´eterminerons trois fonctions complexes fi , i ∈ {0, 1, 2}, telles que fi (X) soit ´egal ` a I(fi (α4 /(1 − α3 )), fi (−α2 )). Pour cela, nous nous serverons de la sym´etrie de X.  α6 Lemme 4. L’ensemble X a un centre de sym´etrie C0 = 21 α + 1−α 3 . P∞ P∞ P r e u v e. Posons C = α6 /(1 − α3 ). Puisque C = i=3 αi , si z = i=3 ai αi ∈ E alors ∞ X (1 − ai )αi ∈ E. C−z = i=3. Il en r´esulte que C/2 est un centre de sym´etrie de E. Par ailleurs, 2C0 − X =. . α+. α6 −E 1 − α3. . ∩. . α6 −E 1 − α3. . = (E + α) ∩ E = X.. D’o` u le lemme. Notons par S la sym´etrie centrale de centre C0 , S(z) = 2C0 − z pour tout z ∈ X, et consid´erons les trois fonctions complexes f0 , f1 et f2 d´efinies par f0 (z) = g0 (z) = α4 + α3 z, f1 (z) = g1 (Sz) = α4 + α6 + α10 /(1 − α3 ) − α4 z, f2 (z) = g2 (z) = α3 + α4 + α3 z. Soit z un ´el´ement de X. Puisque X = f0 (X) ∪ f1 (X) ∪ f2 (X), il existe z1 appartenant ` a X et a0 un ´el´ement de {0, 1, 2} tel que z = fa0 (z1 ). De proche en proche, nous construisons une suite (an )n∈N dans {0, 1, 2}N et une suite (zn )n∈N dans X, tels que pour tout entier naturel n, z = fa0 ◦ fa1 ◦ . . . ◦ fan (zn+1 )..

(15) 206. A. Messaoudi. Comme les fonctions fi sont contractantes, fa0 ◦ fa1 ◦ . . . ◦ fan (zn+1 ) tend vers z quand n tend vers l’infini, et que pour tout x ∈ X, fa0 ◦ fa1 ◦ . . . ◦ fan (x) tend vers z quand n tend vers l’infini. Fixons x0 ∈ X, et d´efinissons une correspondance f de l’ensemble [0, dans X P1] ∞ −i de la mani`ere suivante : Soit t un ´el´ement de [0, 1]. Si i=1 ai 3 , (ai ) ∈ {0, 1, 2}N est un d´eveloppement de t en base 3, alors f (t) = lim fa1 ◦ fa2 ◦ . . . ◦ fan (x0 ). n→∞. Dans supposons que si t et t′ appartiennent `a [0, 1], alors Pnous P∞ tout−ice qui′ suit, ∞ u ai et bi sont des ´el´ements de {0, 1, 2} tels t = i=1 ai 3 et t = i=1 bi 3−i , o` que ai = bi pour i < k et ak < bk , k ∈ N. Proposition 1. La correspondance f est une application bijective, continue et v´erifie f (0) = α4 /(1 − α3 ) et f (1) = −α2 . Pour la preuve, nous avons besoin des lemmes suivants. Lemme 5. Soient t et t′ deux ´el´ements de [0, 1]. Alors (1) Si |t − t′ | < 3−N o` u N > k, alors bk = ak + 1, bi = 0 et ai = 2 pour tout i v´erifiant k + 1 ≤ i ≤ N. (2) Si t = t′ alors bk = ak + 1, bi = 0 et ai = 2 pour i ≥ k + 1. P r e u v e. (2) est une cons´equence imm´ediate de (1). (1) provient du fait que 3−N >. ∞ ∞ X X (bi − ai )3−i = (bk − ak )3−k + (bi − ai )3−i i=1. = (bk − ak − 1)3−k +. i=k+1. ∞ X. (2 + bi − ai )3−i .. i=k+1. Ceci ach`eve la preuve. Lemme 6. Soient h et k deux ´el´ements de {0, 1, 2} tels que h < k et soient x et y deux ´el´ements de X. Alors fh (x) = fk (x) si et seulement si k = h + 1, x = −α2 et y = α4 /(1 − α3 ). P r e u v e. L’implication r´eciproque est ´evidente. Prouvons l’implication directe. L’ensemble f0 (X) ∩ f2 (X) ´etant vide, les entiers h et k sont n´ecessairement cons´ecutifs. Nous avons donc deux cas ` a ´etudier : • Si h = 0, k = 1, alors f0 (x) = f1 (y) ⇔ g0 (x) = g1 (Sy) ; d’o` u d’apr`es le lemme 3, nous avons g0 (x) = g1 (Sy) = −α3 − α2 , ou encore x = S(y) = −α2 . Il en r´esulte que x = −α2 et y = α4 /(1 − α3 )..

(16) 207. Fronti`ere du fractal de Rauzy. • Si h = 1, k = 2, alors f1 (x) = f2 (y) ⇔ g1 (Sx) = g2 (y), donc Sx = y = α4 /(1 − α3 ), d’o` u x = −α2 , y = α4 /(1 − α3 ). Lemme 7. f (t) = α4 /(1 − α3 ) si et seulement si t = 0 et f (t) = 1 si et seulement si t = −α2 . P r e u v e. Puisque α4 /(1 − α3 ) 6∈ f1 (X) ∪ f2 (X) et f (t) = fa1 ◦ f. ∞ X.  ai 3−i ,. i=2. nous avons f (t) = α4 /(1 − α3 ) ⇔ a1 = 0. P −i Or α4 /(1 − α3 ) est le seul point fixe de f0 ; cela entraˆıne que f ( ∞ i=2 ai 3 ) = 4 3 α /(1 − α ). En it´erant le proc´ed´e, nous montrons que pour tout entier naturel n non nul, an = 0, d’o` u t = 0. En utilisant le mˆeme raisonnement et le fait que −α2 est le seul point fixe de f2 , nous prouvons que f (t) = 1 si et seulement si t = −α2 . Preuve de la proposition 1 f est bien d´efinie. Soient t et t′ dans [0, 1]. Si t = t′ , alors d’apr`es le lemme 5, bk = ak + 1, bi = 0 et ai = 2 pour tout i ≥ k + 1. Donc (n). f (t) = fa1 . . . fak−1 fak ( lim f2 (x0 )), n→∞. (n). f (t′ ) = fa1 . . . fak−1 fak +1 ( lim f0 (x0 )). n→∞. Or (n) lim f (x0 ) n→∞ 0. =. (n) lim f n→∞ 0. . α4 1 − α3. . =. α4 , 1 − α3. car f0 (α4 /(1 − α3 )) = α4 /(1 − α3 ), de mˆeme (n) lim f (x0 ) n→∞ 2. (n). = lim f2 (−α2 ) = −α2 , n→∞. car f2 (−α2 ) = −α2 . Il r´esulte du lemme 6 que f (t) = f (t′ ). f est injective. Nous avons f (t) = fa1 . . . fak−1 ◦ f. ∞ X i=1. ′. f (t ) = fb1 . . . fbk−1 ◦ f.  ai+k−1 3−i ,. ∞ X i=1.  bi+k−1 3−i ..

(17) 208. A. Messaoudi. Comme les fonctions fi sont bijectives (rappelons que ai = bi pour 1 ≤ i ≤ k − 1), ∞ ∞   X X bi+k−1 3−i . ai+k−1 3−i = f f (t) = f (t′ ) ⇔ f i=1. i=1. D’o` u. fak ◦ f (3t1 − ak ) = fbk ◦ f (3t′1 − bk ), P∞ o` u t1 = i=1 ai+k−1 3−i et t′1 = i=1 bi+k−1 3−i . Il d´ecoule du lemme 6 que bk = ak + 1, f (3t1 − ak ) = −α2 et f (3t′1 − bk ) = α4 /(1 − α3 ). Par cons´equent, le lemme 7 implique que 3t1 − ak = 1 et 3t′1 − bk = 0. P∞. Or bk = ak+1 , d’o` u t1 = t′1 ou encore t = t′ . f ´etant surjective par construction, donc f est bijective. f est continue. Supposons que 0 < |t − t′ | < 3−N , N ∈ N, N > k. Le lemme 5 entraˆıne que |f (t) − f (t′ )| = |fa1 . . . fak−1 ◦ f (t1 ) − fa1 . . . fak−1 ◦ f (t′1 )|, o` u. f (t1 ) = fak ◦ f2N −k (z1 ) et f (t′1 ) = fak +1 ◦ f0N −k (z1′ ),. o` u z1 , z1′ ∈ X. Par cons´equent, |f (t) − f (t′ )| ≤ |fak ◦ f2N −k (z1 ) − fak +1 ◦ f0N −k (z1′ )| · |α|3(k−1) . Puisque fak ◦ f2N −k (−α2 ) = fak +1 ◦ f0N −k (α4 /(1 − α3 )), nous avons  ′ |f (t) − f (t )| ≤ |fak ◦ f2N −k (z1 ) − fak ◦ f2N −k (−α2 )|

(18) 

(19)  

(20)

(21) α4

(22) |α|3(k−1) +

(23)

(24) fak +1 ◦ f2N −k (z1′ ) − fak +1 ◦ f0N −k 3 1−α

(25) ≤ (|α|3(N −k)+3 + |α|3(N −k)+4 )|α|3(k−1) · diam(X) ≤ diam(X) · (1 + |α|)|α|3N .. Corollaire 1. La fronti`ere de E est une courbe de Jordan. Proposition 2. L’application f est δ = −3 log(|α|)/log 3 H¨ older continue. P r e u v e. Montrons qu’il existe un r´eel C > 0 tel que ∀t, t′ ∈ [0, 1],. |f (t) − f (t′ )| ≤ C|t − t′ |δ .. Soient t et t′ ∈ [0, 1]. Supposons que 3−N −1 ≤ |t − t′ | < 3−N o` u N ∈ N. • Si N > k, alors |f (t) − f (t′ )| ≤ diam(X) · (1 + |α|)|α|3N . • Si N < k, alors |f (t) − f (t′ )| = |fa1 . . . fak−1 (z1 ) − fa1 . . . fak−1 (z1′ )| ≤ diam(X) · |α|3(k−1) ≤ diam(X) · |α|3N ..

(26) 209. Fronti`ere du fractal de Rauzy. D’o` u |f (t) − f (t′ )| ≤ diam(X) · (1 + |α|)e3N log(|α|) . Comme −. log |t − t′ | > N, log 3. nous avons |f (t) − f (t′ )| ≤ C|t − t′ |δ , o` u C = diam(X) · (1 + |α|). Calcul de la dimension de Hausdorff. Comme Fr(E) est l’union de six r´egions qui sont chacune l’image de X par une transformation affine (voir lemme 2), nous S2 avons dimH (X) = dimH (Fr(E)). L’ensemble X = i=0 fi (X) entre dans le cadre des compacts invariants par des similitudes (il est stable par les fi ). La dimension de Hausdorff de cette classe de compact est major´ee par sa dimension fractale et dans des cas, elle lui est ´egale. ´ ` Sn Theoreme 2 (voir [2], [9]). Soit A un sous-ensemble de C tel que A = i=0 hi (A) est le compact invariant par des similitudes hi de coefficients de similitudes ri (i.e. ∀x, y ∈ C u s est P, n|hi (x) − hi (y)| = ri |x − y|). Alors dimH (A) ≤ s o` l’unique r´eel v´erifiant i=0 ris = 1. Si de plus il existe un ouvert O de C tel que ∀i, hi (O) ⊂ O et hi (O) ∩ hj (O) = ∅, ∀i 6= j, alors dimH (A) = s. Soit (ai )0≤i≤m ∈ Nf . Notons ∞ m o n X X di αi o` u a0 . . . am dm+1 dm+2 . . . ∈ N . ai αi + Ca0 ...am = z = i=0. i=m+1. Proposition 3. Soit U = int(C0000100000 ) et O = o` u i1 , . . . , ip = 0, 1, 2. Alors. S∞. p=1 gip. ◦ . . . ◦ gi2 ◦ gi1 (U ). (1) gi (O) ⊂ O, i = 0, 1, 2. (2) gi (O) ∩ gj (O) = ∅ si i 6= j. Lemme 8. Soit a0 . . . am ∈ Nf , m ≥ 3. Si int(Ca0 ...am ) = gip ◦ . . . ◦ gi1 (U ), alors a0 . . . am ne contient pas cinq “0” cons´ecutifs sauf peut ˆetre a ` la fin. P r e u v e. Un simple calcul montre que g0 (C000a3 ...am ) = C000010a3 ...am ,. g0 (C010a3 ...am ) = C010001a3 ...am ,. g1 (C000a3 ...am ) = C0101010a3 ...am , g2 (C000a3 ...am ) = C000110a3 ...am ,. g1 (C010a3 ...am ) = C0000101a3 ...am , g2 (C010a3 ...am ) = C010101a3 ...am .. Montrons le lemme 8 par recurrence sur p. Si p = 1, c’est ´evident..

(27) 210. A. Messaoudi. Supposons la propri´et´e du lemme 8 est vraie `a l’ordre p − 1. On a gip ◦ . . . ◦ gi1 (U ) = gip (int(Cd0 ...dl )). • Si ip = 0, alors gip ◦ . . . ◦ gi1 (U ) satisfait la propri´et´e du lemme 8 sauf si d0 . . . dl = 0000000d7 . . . dl ou d0 . . . dl = 010110d6 . . . dl . • Si ip = 1 ou 2, alors gip ◦ . . . ◦ gi1 (U ) satisfait la propri´et´e du lemme 8 sauf si d0 . . . dl = 0000000d7 . . . dl ou d0 . . . dl = 010110110d9 . . . dl . Il est facile de voir que dans ces cas int(Cd0 ...dl ) ne peut pas ˆetre sous la forme gip−1 ◦ . . . ◦ gi1 (U ). Lemme 9. Soient a0 . . . am et b0 . . . bk ∈ Nf o` u k, m ≥ 3, et a0 a1 a2 , b0 b1 b2 ∈ {000, 010}. S’il existe i1 , . . . , ip ∈ {0, 1, 2} tels que gip ◦ . . . ◦ gi1 (int(Cb0 ...bk )) = int(Ca0 ...am ), alors (i1 , . . . , ip ) est uniquement d´etermin´e. P r e u v e. D’apr`es la d´efinition des gi (lemme 8), on a : 1. Si b0 b1 b2 = 000, alors • si am−k = 0 et am−k−1 = 0 alors i1 = 0, • si am−k = 0 et am−k−1 = 1 alors i1 = 1, • si am−k = 1 alors i1 = 2. 2. Si b0 b1 b2 = 010, alors • si am−k = 0 alors i1 = 0, • si am−k = 1 et (am−k−1 , am−k−2 ) = (0, 0) alors i1 = 1, • si am−k = 1 et (am−k−1 , am−k−2 ) 6= (0, 0) alors i1 = 2. D’o` u i1 est uniquement d´etermin´e. Nous appliquons le mˆeme proc´ed´e `a gi1 (int(Cb0 ...bk )) et int(Ca0 ...am ) pour obtenir que i2 est uniquement d´etermin´e. En continuant le mˆeme proc´ed´e, nous obtenons le lemme. Preuve de la proposition 3. (1) est ´evident. (2) Supposons que gip ◦ . . . ◦ gi1 (U ) = int(Ca0 ...am ) et gjs ◦ . . . ◦ gj1 (U ) = int(Cd0 ...dk ) o` u m ≥ k. Supposons que gip ◦ . . . ◦ gi1 (U ) ∩ gjs ◦ . . . ◦ gj1 (U ) 6= ∅. Comme l’ensemble des nombres complexes qui ont au moins deux α-d´eveloppements est de mesure nulle [16], nous avons ai = di pour 0 ≤ i ≤ k. Puisque ak = ak−1 = . . . = ak−4 = 0 et en vertu du lemme 8, nous avons k = m. Le lemme 9 implique que (ip , . . . , i1 ) = (js , . . . , j1 ). Ceci termine la preuve. Nous d´eduisons de la proposition 3 et du th´eor`eme 2 que dimH (X) = s o` us v´erifie 2|α|3s + |α|4s = 1..

(28) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 211. Nous en concluons que dimH (X) = log ̺/log |α| = 1.09336 . . . o` u ̺ est la racine r´eelle maximale du polynˆ ome X 4 + 2X 3 − 1 = 0. Nous retrouvons un r´esultat de S. Ito et M. Kimura [10]. Remarque. Soit γ un nombre de Pisot r´eel ou complexe (entier alg´ebrique de module > 1 dont tous les conjugu´es au sens de Galois, `a l’exception de γ, sont de module P∞ < 1). Soit A un sous-ensemble fini d’entiers alg´ebriques de Q(γ). Soit Ξ = { i=0 ai γ −i | (ai ) ∈ AN }. Il est connu ([20], [15]) qu’il existe unP automate fini ∞ N telles que −i L qui reconnaˆ ıt toutes les suites (a , b ) , (a ), (b ) ∈ A = i i i i i∈ N i=0 ai γ P∞ −i b γ . Il est int´ e ressant de voir si on peut utiliser le mˆ e me raisonnement que i i=0 ci-dessus pour param´etriser la fronti`ere de Ξ et calculer sa dimension de Hausdorff. 4.1. La fronti`ere de E est un quasi-cercle. Nous commen¸cons par donner quelques d´efinitions (voir [14]). Dans le plan complexe, on consid`ere le quadrilat`ere Q = Q(z1 , z2 , z3 , z4 ) de sommets zi . Soit f une fonction conforme de Q dans un rectangle R. Si f (zi ), i ∈ {1, 2, 3, 4}, co¨ıncident avec les sommets de R, alors on dit que f est canonique et R est appel´e rectangle canonique de Q. Il est connu [14] que tout quadrilat`ere poss`ede une fonction conforme canonique, unique modulo des similitudes. On suppose que R = {x + iy | 0 < x < a, 0 < y < b} est rectangle canonique de Q(z1 , z2 , z3 , z4 ) tel que le cˆ ot´e [z1 , z2 ] correspond au segment [0, a]. On appelle a/b = M (Q(z1 , z2 , z3 , z4 )) le module du quadrilat`ere Q(z1 , z2 , z3 , z4 ). On montre que le module d’un quadrilat`ere est ind´ependant du choix du rectangle canonique associ´e. Soit A un domaine. On consid`ere K l’ensemble de tous les quadrilat`eres Q = Q(z1 , z2 , z3 , z4 ) tels que Q ⊂ A et f un hom´eomorphisme qui pr´eserve le sens. On pose Mf = sup K. M (f (Q))(f (z1 ), f (z2 ), f (z3 ), f (z4 )) . M (Q(z1 , z2 , z3 , z4 )). D´ efinition 1. Un hom´eomorphisme pr´eservant l’orientation est dit quasi-conforme si Mf est fini. En particulier si Mf = 1 alors f est conforme. D´ efinition 2. Un courbe de Jordan J est un quasi-cercle si elle est l’image d’un cercle par un hom´eomorphisme quasi-conforme. Le domaine entour´e par un quasi-cercle est appel´e quasi-disque..

(29) 212. A. Messaoudi. D´ efinition 3. Soient x et y deux ´el´ements de J , soit I(x, y) l’arc de J orient´e positivement et diam(I(x, y)) le diam`etre de cet arc. On dit que J v´erifie les conditions d’Ahlfors s’il existe un r´eel positif k tel que ∀x, y ∈ J ,. min(diam(I(x, y)), diam(I(y, x))) ≤ k|x − y|.. Th´ eor` eme 3 ([14]). Si J v´erifie les conditions d’Ahlfors, alors J est un quasi-cercle. Nous allons donc montrer que Fr(E) v´erifie les conditions d’Ahlfors ; pour cela, nous avons besoin du lemme suivant. Lemme 10. Il existe un r´eel strictement positif k tel que si 0 ≤ t0 ≤ t1 ≤ t2 ≤ 1, alors |f (t1 ) − f (t0 )| ≤ k|f (t2 ) − f (t0 )|. P r e u v e. Il est facile de v´erifier que f0 ◦ f2 (z) = f0 ◦ f0 (z) + α6 ,. f1 ◦ f0 (z) = f0 ◦ f1 (z) + α6 .. D’o` u f [2/9, 1/3] = f0 ◦ f2 (X) = f0 ◦ f0 (X) + α6 = f [0, 1/9] + α6 , et f [1/3, 1/3 + 1/9] = f1 ◦ f0 (X) = f0 ◦ f1 (X) + α6 = f [1/9, 2/9] + α6 . Par cons´equent, f [2/9, 1/3 + 1/9] = f [0, 2/9] + α6 . De mˆeme, en utilisant la sym´etrie de X, nous obtenons f [1 − 2/9, 1] = f [1 − 4/9, 1 − 2/9] + α6 . Posons [0, 1] = A1 ∪ A2 ∪ A3 ∪ A4 ∪ A5 o` u A1 = [0, 1/3], A2 = [2/9, 1/3 + 1/9], S5 A3 = [1/3, 2/3], A4 = [1 − 4/9, 1 − 2/9] et A5 = [2/3, 1]. Donc X = i=1 f (Ai ). Soient t0 , t1 et t2 trois ´el´ements de [0, 1] tels que 0 ≤ t0 ≤ t1 ≤ t2 ≤ 1. Nous avons donc deux cas ` a ´etudier : (1) Il existe i appartenant ` a {1, 2, 3, 4, 5} tel que f (t0 ) et f (t2 ) appartiennent `a f (Ai ). (2) Il n’existe pas i tel que f (t0 ) et f (t2 ) appartiennent `a f (Ai ). Supposons que l’on est dans le cas (2). Soit p le minimum des distances entre deux points de X v´erifiant (2) ; d’apr`es la construction des Ai , p est strictement positif. Puisque p ≤ |f (t2 ) − f (t0 )|, nous avons |f (t1 ) − f (t0 )| ≤. diam(X) · |f (t2 ) − f (t0 )|. p. Il suffit donc de prendre k = diam(X)/p..

(30) 213. Fronti`ere du fractal de Rauzy. Si on est dans le cas (1), on peut toujours se ramener au cas o` u t0 et t2 appartiennent `a Ai o` u i est un ´el´ement de {1, 3, 5}, car f (A2 ) = f [0, 2/9] + α6 et f (A4 ) = f [1 − 2/9, 1] − α6 . Posons i = 2s + 1, s ∈ {0, 1, 2} et d´efinissons l’application h de [0, 1] dans lui mˆeme par h(t) = 3t − s si t ∈ A2s+1 . Donc fs ◦ f (h(t0 )) = f (t0 ),. fs ◦ f (h(t2 )) = f (t2 ).. De mˆeme, nous avons fs ◦ f (h(t1 )) = f (t1 ), car t1 ∈ A2s+1 . Pour avoir le lemme, il suffit d’avoir |f (h(t1 )) − f (h(t0 ))| ≤ k|f (h(t2 )) − f (h(t0 ))|. Par ailleurs, |α−3 | · |f (t0 ) − f (t2 )| ≤ |f (h(t0 )) − f (h(t2 ))| ≤ |α−4 | · |f (t0 ) − f (t2 )|. Comme α est de module inf´erieur strictement `a 1, en appliquant h un nombre fini de fois, on obtient un couple (hn (t0 ), hn (t2 )) appartenant `a X et v´erifiant |f (hn (t0 )) − f (hn (t2 ))| ≥ p. On prend k = diam(X)/p et on obtient |f (hn (t1 )) − f (hn (t0 ))| ≤ k|f (hn (t0 )) − f (hn (t2 ))|. Comme t1 appartient ` a Ai , nous avons |f (t1 ) − f (t0 )| ≤ k|f (t2 ) − f (t0 )|. Un corollaire imm´ediat du lemme 10 est le suivant. Corollaire 2. Il existe un r´eel strictement positif k tel que pour tout r´eel t, t′ , t0 et t2 v´erifiant 0 ≤ t0 ≤ t ≤ t′ ≤ t2 ≤ 1, on a |f (t) − f (t′ )| ≤ k|f (t2 ) − f (t0 )|. Th´ eor` eme 4. Il existe un r´eel positif k tel que pour tout x et y appartenant a ` Fr(E), on a min(diam(I(x, y)), diam(I(y, x))) ≤ k|x − y|. P r e u v e. Comme f2 (X) − α est inclus dans E ∩ (E − α), la fronti`ere de E est l’union de six arcs B0 = X ∪ Y , B1 = Y ∪ Z, B2 = Z ∪ (f2 (X) − α), B3 = X ′ ∪ Y ′ , B4 = Y ′ ∪ Z ′ , B5 = Z ′ ∪ f0 (X). D’apr`es la figure 5, on remarque que ces arcs sont similaires `a X et on montre en utilisant le lemme 2 qu’il existe des applications affines Hi de C dans C, i ´el´ement de {0, 1, 2, 3, 4, 5}, telles que l’image de Bi par Hi soit incluse dans X. Ces applications sont d´efinies par H0 (z) = α4 + α3 z,. H1 (z) = α + α3 + α2 z,. H2 (z) = αz,. et H3 = H0 ◦ s,. H4 = H1 ◦ s,. o` u s est la sym´etrie centrale d´efinie sur E.. H5 = H2 ◦ s,.

(31) 214. A. Messaoudi. En effet, nous avons H0 (X ∪ Y ) = H0 (X ∪ (1 + α + αX)) = (α4 + α3 X) ∪ (α + α3 + α5 + α4 X) = f0 (X) ∪ f1 (X) ⊂ X, H1 (Y ∪ Z) = H1 ((1 + α + αX) ∪ (α3 + α2 X)) = (α3 + α4 + α3 X) ∪ (α + α3 + α5 + α4 X) = f2 (X) ∪ f1 (X) ⊂ X, H2 (Z ∪ (f2 (X) − α)) = H2 ((α3 + α2 X) ∪ (1 + α2 + α4 + α3 X)) = (α4 + α3 X) ∪ (α + α3 + α5 + α4 X) = f0 (X) ∪ f1 (X) ⊂ X. Nous avons H3 (X ′ ∪ Y ′ ) = H0 (s(X ′ ∪ Y ′ )) = H0 (X ∪ Y ). De mˆeme H4 (Y ′ ∪ Z ′ ) = H1 (Y ∪ Z) et H5 (Z ′ ∪ f0 (X)) = H2 (f2 (X) − α). Soient x et y deux ´el´ements de Fr(E). Alors nous avons deux cas : (1) x et y appartiennent au mˆeme arc Bi . Dans ce cas, Hi (x) et Hi (y) appartiennent `a X et il r´esulte du corollaire 2 que min(diam(I(Hi (x), Hi (y))), diam(I(Hi (y), Hi (x)))) ≤ k|Hi (x) − Hi (y)|, d’o` u le r´esultat. (2) x et y n’appartiennent pas au mˆeme arc Bi . Donc, d’apr`es la construction des Bi , x et y n’appartiennent pas ` a deux arcs successifs de Fr(E) (i.e. (x, y) 6∈ (X ×Y )∪(Y ×Z)∪(Z ×X ′)∪(X ′ ×Y ′ )∪(Y ′ ×Z ′ )∪(Z ′ ×X)). D’o` u il existe un r´eel strictement positif d tel que |x− y| ≥ d. Il suffit donc de prendre k = diam(Fr(E))/d pour avoir le th´eor`eme. Il est connu [14] que la classe des domaines qui sont des quasi-disques co¨ıncide avec celle des domaines uniformes. Il s’en suit que int(E) est un domaine uniforme, c’est-`a-dire, il existe deux r´eels positifs a et b tels que tout z1 et z2 appartenant `a int(E) peuvent ˆetre joints par un arc η dans int(E) qui v´erifie les deux propri´et´es suivantes : • La longueur euclidienne l(η) de η satisfait l’in´egalit´e l(η) ≤ a|z1 − z2 |. • ∀z ∈ η, min(l(η1 ), l(η2 )) ≤ b · d(z, Fr(E)) o` u η1 et η2 sont les deux arcs de η\z. Remarque. Il a ´et´e prouv´e dans [3] que la fronti`ere du fractal du dragon est un quasi-cercle. Ceci motive la question suivante : Parmi les courbes g´en´er´ees par la m´ethode de Dekking, quelles sont celles qui sont quasi-cercles?.

(32) 215. Fronti`ere du fractal de Rauzy. 5. Les points strictement extr´ emaux du fractal de Rauzy. Dans cette section nous construisons les points strictement extr´emaux du fractal de Rauzy, ce qui permet de trouver l’enveloppe convexe du fractal de Rauzy et se g´en´eralise aux n-fractals du dragon, n ≥ 1. Dans le plan complexe, nous consid´erons une droite ∆a passant par l’origine, de vecteur directeur ~u et de direction un r´eel a ∈ [0, 2π[. Soit pa la projection orthogonale de E sur ∆a : ∀z ∈ E, pa (z) = ca (z)~u, o` u ca (z) ∈ R. Comme E est compact, le maximum des ca (z), z ∈ E, est atteint en au moins un point x appartenant ` a E. D´ efinition 4. Sous les mˆemes hypoth`eses, un point x ∈ E est dit strictement extr´emal pour la direction a si ca (x) = max{ca (z); z ∈ E}. Remarque. Un point strictement extr´emal de E appartient `a Fr(E). Construction d’un point strictement extr´emal. Soit α = |α|eiφ o` u φ est un argument de α appartenant a ` l’ensemble [0, 2π[ (φ/π ∼ 0.69). Soit a ∈ [0, 2π[ et P∞ z ∈ E tel que z = n=3 εn αn . Alors pa (z) = Re(ze−ia )~u =. (1). ∞ X. n=3.  εn |α|n cos(nφ − a) ~u.. Soit (an )n≥3 une suite dont les termes sont dans {0, 1} et v´erifient   an = 1 si cos(nφ − a) > 0, an = 0 si cos(nφ − a) < 0,  an arbitraire dans {0, 1} si cos(nφ − a) = 0.. Proposition 4. Soit (an )n≥3 une des suites d´efinies ci-dessus. Alors (an )n≥3 ∈ P∞ N , et n=3 an αn est un point strictement extr´emal pour la direction a.. P r e u v e. Montrons que (an )n≥3 ∈ N . Supposons qu’il existe n ≥ 3 tel que an = an+1 = 1 ; d’o` u cos(nφ − a) et cos((n + 1)φ − a) sont positifs. Par cons´equent il existe deux entiers relatifs k et k ′ tels que −. π π + 2kπ ≤ nφ − a ≤ + 2kπ 2 2. −. et. π π + 2k ′ π ≤ (n + 1)φ − a ≤ + 2k ′ π, 2 2. ou encore 2k ≤ n. 1 φ a 1 φ a − + ≤ 2k + 1 et 2k ′ ≤ (n + 1) − + ≤ 2k ′ + 1. π π 2 π π 2. Nous avons k ′ ≥ k car (n + 1) πφ − ′. 2k − 2k − 1 ≤. . a π. +. 1 2. > n πφ −. a 1 φ (n + 1) − + π π 2. ce qui implique que k ′ = k.. . a π. . + 21 , d’o` u. φ a 1 − n − + π π 2. . =. φ < 1, π.

(33) 216. A. Messaoudi. Par ailleurs φ a 1 n − + < π π 2.     φ a 1 φ a 1 φ n − + + 2 − 1 < (n + 1) − + π π 2 π π π 2. car φ/π ∼ 0.69. Donc 2k < (n + 2) φπ − πa + 21 − 1 < 2k + 1, c’est-`a-dire 2k + 1 < u an+2 = 0, (n + 2) πφ − πa + 12 < 2k + 2. Il en r´esulte que cos((n + 2)φ − a) < 0, d’o` ce qui implique que (an )n≥3 ∈ N . Par ailleurs, soit (εn )n≥3 dans N . De la relation (1) et de la d´efinition de (an ), nous d´eduisons que ∞ X. εn |α|n cos(nφ − a) ≤. n=3. Par cons´equent. P∞. n=3. ∞ X. an |α|n cos(nφ − a).. n=3. an αn est un point strictement extr´emal pour la direction a.. Remarque. La preuve montre aussi que la suite (an )n≥3 ne peut pas contenir trois “0” cons´ecutifs. Il suffit de remplacer partout 2k (resp. 2k ′ ) par 2k + 1 (resp. 2k ′ + 1). La d´efinition de la suite (an )n≥3 montre qu’a priori, nous pouvons avoir une infinit´e de points strictement extr´emaux pour une direction a. Cela est faux. Nous allons prouver que pour une direction donn´ee, on ne peut avoir plus de deux points strictement extr´emaux. Lemme 11. φ/π est irrationnel. P r e u v e. Supposons que φ/π est rationnel, il existe donc un entier naturel n tel que αn soit r´eel. D’o` u αn = αn . Il en r´esulte que le seul possible conjugu´e au n sens de Galois de α , diff´erent de αn est β n o` u β est le conjugu´e r´eel de α. D’o` u le corps Q(αn ) est strictement inclus dans le corps cubique Q(α). Cela implique que Q(αn ) = Q car un corps cubique ne peut pas contenir un corps quadratique. Par cons´equent, il existe deux entiers relatifs m et r tels que mαn − r = 0, d’o` u le polynˆome Q(X) = mX n − r est un multiple du polynˆome minimal de α. Cela est impossible, car toutes les racines de Q(X) ont le mˆeme module. Remarque. Ce lemme est vrai pour arg(γ)/π o` u γ est un complexe alg´ebrique de degr´e 3 ayant au moins un conjugu´e de module diff´erent de celui de γ. Corollaire 3. Soit a ∈ [0, 2π[. Alors l’ensemble {n ≥ 3 | cos(nφ − a) = 0} est soit vide, soit r´eduit a ` un ´el´ement. P r e u v e. Supposons qu’il existe deux entiers diff´erents m et n sup´erieurs ou ´egaux `a 3 tels que cos(nφ − a) = cos(mφ − a) = 0. Par cons´equent, il existe s ∈ Z tel que φ/π = s/(n − m) ∈ Q, ce qui contredit le lemme 11..

(34) 217. Fronti`ere du fractal de Rauzy. Maintenant, nous sommes en mesure d’expliciter les points strictement extr´emaux. Premier cas. Si {n ≥ 3 | cos(nφ − a) = 0} = ∅, alors nous avons un seul point P∞ strictement extr´emal pour la direction a. Ce point est xa = n=3 an αn , o` u an =. . 1 si cos(nφ − a) ≥ 0, 0 sinon,. ou encore an =. . 1 0. si ∃k ∈ Z, 2k − 1 ≤ n πφ − sinon.. a π. −. 1 2. ≤ 2k,. Comme pour tout entier n ≥ 3 et k ∈ Z, n πφ − πa − 21 6∈ {2k −1, 2k} car cos(nφ−a) 6= 0, nous avons   a 1 φ mod 2. an = n − − π π 2 Deuxi` eme cas. Il existe un unique entier m ≥ 3 tel que cos(mφ − a) = 0, ou encore a = mφ + (1/2 − p)π, p ∈P Z. Dans ce cas, nous obtenons deux points P∞ n n strictement extr´emaux qui sont xa = ∞ a α et y = u n a n=3 n=3 bn α o` an =. . 1 si cos(nφ − a) ≥ 0, 0 sinon. bn =. . 1 0. et si cos(nφ − a) > 0, sinon.. Pour tout n ≥ 3, si n 6= m alors an = bn et am = 1, bm = 0. Par cons´equent ya =. ∞ X. an αn. n=3, n6=m. et xa =. ∞ X. n=3, n6=m. an αn + αm =. ∞ X. an αn + |αm |ei(a−(1/2−p)π) .. n=3, n6=m. m i(a−π/2) D’o` u xaP = ya + |αm |ei(a−π/2) si p est si p est impair  φpair,a xa = ya − |α |e ∞ 1 n et ya = n=3, n6=m an α o` u an = n π − π − 2 mod 2, pour tout n ≥ 3. P∞ Proposition 5. Soit x = n=3 an αn un point strictement extr´emal de E pour a + 41 + une direction a ∈ [0, 2π[. Alors la suite (an )n≥3 est le codage de x0 = − 2π 3φ π [1] pour la rotation d’angle φ/(2π) sous la partition ([0, 1/2[, [1/2, 1[) ou bien (]0, 1/2], ]1/2, 1])..

(35) 218. A. Messaoudi. P r e u v e. Supposons qu’il existe m ≥ 3 tel que a = mφ+ (1/2 − p)π, p ∈ Z. Les deux suites correspondant aux deux points strictement extr´emaux sont (an )n≥3 et (bn )n≥3 o` u an = 1 ⇔ ∃k ∈ Z, −π/2 + 2kπ ≤ nφ − a ≤ π/2 + 2kπ et bn = 1 ⇔ ∃k ′ ∈ Z, −π/2 + 2kπ < nφ − a < π/2 + 2kπ. Nous avons mφ − a = −π/2 + pπ. Si p est pair, alors en vertu du corollaire 3, nous avons ∀n ≥ 3,. an = 1 ⇔ ∃k ∈ Z, −π/2 + 2kπ ≤ nφ − a < π/2 + 2kπ. ou encore ∀n ≥ 3,. an =. . 1 0. si nφ 2π − sinon.. a 2π. + 41 [1] ∈ [0, 1/2[,. D’o` u la suite (an )n≥3 = T 3 ((cn )n∈N ) (T est l’application de {0, 1}N dans lui mˆeme a qui `a une suite (an ) associe la suite (an+1 ) ; et (cn ) est le codage de − 2π + 41 [1] pour la rotation d’angle φ/(2π) sous la partition ([0, 1/2[, [1/2, 1[), ou encore (an )n≥3 est a le codage de x0 = − 2π + 14 + 3φ π pour la rotation d’angle φ/(2π) sous la partition ([0, 1/2[, [1/2, 1[). a + 14 + 3φ De mˆeme la suite (bn )n≥3 est le codage de − 2π π [1] pour la rotation d’angle φ/(2π) sous la partition (]0, 1/2], ]1/2, 1]). Si p est impair, alors mφ − a = π/2 + (p − 1)π. Dans ce cas, nous avons an =. . 1 0. si nφ 2π − sinon. a 2π. + 41 [1] ∈ ]0, 1/2],. bn =. . 1 0. si nφ 2π − sinon.. a 2π. + 41 [1] ∈ [0, 1/2[,. et. Dans le cas o` u cos(nφ−a) 6= 0 pour tout n ≥ 3, les deux codages sont les  mˆemes et coincident avec la suite (an )n≥3 qui est d´efinie par : an = n πφ − πa − 12 mod 2 pour tout n ≥ 3. Remarque. Les suites codages d’une rotation d’angle fixe sous la partition ([0, 1/2[, [1/2, 1[) ou bien (]0, 1/2], ]1/2, 1]) ont plusieurs propri´et´es (voir [18]), en particulier quand l’angle de rotation est irrationnel ; ce qui est le cas ici. ´ 6. L’enveloppe convexe ferm´ ee de E. Etant donn´e un ensemble A ⊂ C, nous appelons enveloppe convexe ferm´ee de A le plus petit convexe ferm´e contenant A ; nous le notons par O(A)..

(36) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 219. Il y a deux fa¸cons de construire l’enveloppe convexe ferm´ee d’un ensemble. La premi`ere est avec les barycentres, elle consiste `a joindre deux points quelconques de A par un segment. Th´ eor` eme 5. L’ensemble O(A) est la fermeture topologique de l’ensemble {tx + (1 − t)y | t ∈ [0, 1], x, y ∈ A}. La seconde m´ethode consiste ` a utiliser les droites d’appui des ´el´ements de la fronti`ere de A. D´ efinition 5. Soient A et B deux parties de C et D une droite. On dit que D s´epare (resp. strictement ) A et B si A est dans l’un et B dans l’autre des demi-espaces (resp. ouverts) d´etermin´es par la droite D. D´ efinition 6. Soit A une partie quelconque de C, on appelle droite d’appui de A toute droite D contenant un point x ∈ A et s´eparant {x} et A. Le point x est appel´e point d’appui. Remarque. Une droite d’appui n’existe pas toujours en un point x ∈ A et si elle existe, elle peut ne pas ˆetre unique et avoir plus d’un point d’appui. Un point d’appui appartient ` a Fr(A). eme 6. L’ensemble O(A) est l’intersection des demi-espaces ferm´es coneor` Th´ tenant A et d´etermin´es par toutes les droites d’appui des ´el´ements de A. Pour la preuve, nous allons utiliser la proposition suivante (voir [4], p. 35). Proposition 6. Si A et B sont deux convexes de C avec A ferm´e non vide, B compact et A ∩ B = ∅, alors il existe une droite les s´eparant strictement. P r e u v e (du th´eor`eme 6). Soit X(A) l’intersection des demi-espaces ferm´es contenant A et d´etermin´es par toutes les droites d’appui des ´el´ements de A. Alors X(A) est un convexe ferm´e contenant A. Soit z ∈ X(A) − O(A). En vertu de la proposition pr´ec´edente, il existe une droite D qui s´epare strictement {z} et O(A). Cela implique l’existence d’une droite d’appui ∆ qui s´epare z et A strictement (∆ est parall`ele `a D). D’o` u une contradiction avec la d´efinition de X(A). Construction de l’enveloppe convexe de E Proposition 7. L’ensemble des points strictement extr´emaux du fractal de Rauzy est ´egal a ` l’ensemble de ses points d’appui. P r e u v e. Soit z un point d’appui et Dz sa droite d’appui. Consid´erons (∆) la droite passant par l’origine et perpendiculaire `a Dz . Soit a ∈ [0, 2π[ la direction de (∆). Alors z est un point strictement extr´emal pour la direction a, car sinon, il existe z ′ ∈ E, z ′ 6= z, tel que z ′ appartient au demi-plan ferm´e d´etermin´e par Dz et ne contenant pas 0, ce qui est absurde, car Dz s´epare {z} et E. De mˆeme si z est un point strictement extr´emal pour une direction a, alors c’est un point d’appui : sa droite d’appui est la perpendiculaire ` a la droite de direction a..

(37) 220. A. Messaoudi. Remarque. Comme les points strictement extr´emaux de E sont associ´es `a des suites qui sont codages d’une rotation d’angle irrationnel, pour deux directions diff´erentes, on ne peut pas obtenir le mˆeme point strictement extr´emal. Il en r´esulte que chaque point d’appui de E poss`ede une et une seule droite d’appui. Une droite d’appui poss`ede au plus deux points d’appui. Th´ eor` eme 7. La fronti`ere de O(E) admet un nombre d´enombrable de cˆ ot´es. Chaque cˆ ot´e a pour extr´emit´e les deux points strictment extr´emaux pour la mˆeme direction a = mφ + (1/2 − p)π o` u m est un entier naturel sup´erieur ou ´egal a ` 3 et p un entier relatif. 7. Application au fractal P∞ du dragon. Cette m´ethode peut ˆetre appliqu´ee au fractal du dragon D1 = { n=1 an (−1 + i)−n | ∀n ≥ 1, an ∈ {0, 1}}. Posons ψ = arg. . 1 −1 + i. . =. 5π . 4. P∞ Comme ci-dessus, x = n=1 an (−1 + i)−n est un point strictement extr´emal pour la direction a ∈ [0, 2π[ si et seulement si la suite (an )n≥1 est d´efinie par  si cos(5nπ/4 − a) > 0, 1 an = 0 si cos(5nπ/4 − a) < 0,  arbitraire si cos(5nπ/4 − a) = 0.. (∗). Supposons que pour tout n ≥ 1, cos(5nπ/4 − a) 6= 0. Nous obtenons un unique point strictement extr´emal pour la direction a, soit ∞ X. n=1. an (−1 + i)−n. o` u an =. . 1 0. si 5n 8 − sinon.. a 2π. + 41 [1] ∈ [0, 1/2[,. a + 14 + ψπ [1] La suite (an )n≥1 est donc p´eriodique de p´eriode 8. C’est le codage de − 2π pour la rotation d’angle 5/8 pour la partition ([0, 1/2[, [1/2, 1[).. Quand a parcourt l’ensemble [0, 2π[−{5nπ/4 + (1/2 − p)π | p ∈ Z, n ∈ N∗ }, l’ensemble des suites (an )n≥1 associ´ees aux points strictement extr´emaux parcourt un ensemble fini ` a 8 ´el´ements que l’on peut calculer explicitement. Supposons maintenant que a = 5mπ/4 + (1/2 − p)π o` u p ∈ Z et m ∈ N∗ , c’est-`a-dire a ∈ {0, π/4, π/2, 3π/4, π, 5π/4, 3π/2, 7π/4}..

(38) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 221. Nous avons cos(5mπ/4 − a) = 0. Or l’ensemble {n ∈ N∗ | cos(5nπ/4 − a) = 0} = {m + 4k | k ∈ Z} ∩ N∗ est infini. Nous avons donc un nombre infini de points strictement extr´emaux pour la direction a. P∞ −n un point strictement extr´emal pour a. Pour tout Soit n=1 an (−1 + i) ∗ k ∈ N − {m}, nous avons ak+4 + ak = 1. Par cons´equent, pour connaˆıtre la suite (an )n≥1 , il suffit connaˆıtre ses quatre premiers termes. Premier cas: a = 0. Dans ce cas, m = 2 et p = 3, d’o` u pour tout k ∈ N, a2+4k est un ´el´ement arbitraire de {0, 1}. D’autre part, en utilisant la relation (1). an = ([5n/4 − a/π − 1/2]) mod 2. si n 6= m + 4k. nous obtenons a1 = 0, a3 = 1 et a4 = 0. Il en r´esulte que les suites correspondant aux points strictement extr´emaux pour la direction 0 sont de la forme (an )n≥1 o` u a1 = a4 = a7 = 0, a3 = a5 = a8 = 1 et a2+4k est arbitraire pour tout k ∈ N, et an+8 = an pour tout n 6= 2 + 4k. Nous notons une suite a1 a2 . . . de cette forme par (0.101.01) (le “.” d´esigne que l’on a un ´el´ement arbitraire de {0, 1}). Deuxi` eme cas: a = π/4. Dans ce cas m = 3 et p = 4, d’o` u pour tout k ∈ N, a3+4k est un ´el´ement arbitraire de {0, 1}. En vertu de la relation (1), on trouve a1 = 0, a2 = 1 et a4 = 0. Donc les suites (an )n≥1 sont de la forme (01.010.1). P∞ Nous remarquons que c = n=1 an (−1+i)−n o` u (an )n≥1 est la suite p´eriodique (01101001), est l’unique point strictement extr´emal `a la fois pour 0 et π/4. Troisi` eme cas: a = π/2. Dans ce cas m = 4 et p = 5, d’o` u a4k est arbitraire pour tout k ∈ N∗ . On trouve a1 = 0, a2 = 1 et a3 = 0. Par cons´equent, les suites (an )n≥1 sont de la forme (010.101.). P∞ u (an )n≥1 est la suite p´eriodique (01001011). Soit d = n=1 an (−1 + i)−n o` Alors d est l’unique point strictement extr´emal `a la fois pour π/4 et π/2. Quatri` eme cas: a = 3π/4. Dans ce cas nous avons m = 1 et p = 1, d’o` u pour tout k ∈ N, a1+4k est un ´el´ement arbitraire de {0, 1} et pour tout n 6= 1 + 4k, an = ([5n/4 − 5/4]) mod 2. D’o` u a2 = 1, a3 = 0 et a4 = 1. Il en r´esulte que les suites (an )n≥1 sont de la forme (.101.010). P∞ La point e = n=1 an (−1 + i)−n o` u (an )n≥1 est la suite p´eriodique (01011010) est l’unique point strictement extr´emal ` a la fois pour π/2 et 3π/4. P∞ D’autre part, en vertu de (∗), un point Pn=1 an (−1 + i)−n est strictement ∞ extr´emal pour la direction a si et seulement si n=1 (1 − an )(−1 + i)−n est strictement extr´emal pour la direction π − a. Il en d´ecoule que les points strictement extr´emaux respectivement pour les directions π, 5π/4, 3π/2, 7π/4 se d´eduisent de.

(39) 222. A. Messaoudi. ceux associ´es respectivement 0, π/4, π/2, 3π/4. P∞aux directions −n P∞ ′ −n Les points c = a (−1 + i) , d′ = et n=1 n n=1 bn (−1 + i) P∞ −n c (−1 + i) o` u n=1 n (an ) = (10010110),. (bn ) = (10110100),. (cn ) = (10100101). sont respectivement les seuls points strictement extr´emaux associ´es respectivement `a la fois `a π et 5π/4, 5π/4 et 3π/2, 3π/2 P∞et 7π/4. −n o` u (dn )n≥1 = (11010010) De mˆ e me, nous montrons que g = n=1 dn (−1+i) P∞ ′ −n et g = n=1 (1 − dn )(−1 + i) sont respectivement les seuls points strictement extr´emaux `a la fois pour 3π/4 et π, 7π/4 et 0. Par cons´equent, nous avons la proposition suivante. Proposition 8. L’enveloppe convexe ferm´ee du fractal du dragon est un polygone convexe ; c’est exactement l’octogone dont les 8 cˆ ot´es ont pour extr´emit´es les points c, d, e, g, c′ , d′ , e′ , g ′ . Nous pouvons facilement calculer les nombres complexes c, d, e, g, c′ , d′ , e , g ′ , car ils ont chacun un d´eveloppement p´eriodique en base −1 + i. Posons −1 + i = γ ; alors ′. 7 + 6i 2 + 11i γ2 + γ5 + γ7 + γ8 γ2 + γ3 + γ5 + γ8 = = , d = , 1 − γ8 15 1 − γ8 15 2 4 5 7 2 4 7 γ +γ +γ +γ −3 + 11i 13 + i γ+γ +γ +γ e= = = , g= , 1 − γ8 15 1 − γ8 15 −8 − 14i −13 − 14i 7 − 14i −13 − 9i , d′ = , e′ = et d′ = . c′ = 15 15 15 15 c=. Remarque. Nous retrouvons d’une autre fa¸con un r´esultat de Benedek et Panzone (voir [3]). Ce qui est nouveau avec notre m´ethode est qu’elle permet de trouver tous les points strictement extr´emaux du fractal du dragon. 8. G´ en´ eralisation aux k-fractals P∞ du dragon. Les k-fractals du dragon (k ≥ 1) sont les ensembles Dk = { n=1 an /(−k + i)n | an ∈ {0, 1, . . . , k 2 }}. Ce sont des compacts de C ` a fronti`ere fractale (voir [6], [7], [12], [13]). De la mˆeme mani`ere que le fractal de Rauzy, nous pouvons d´eterminer les points strictement extr´emaux de Dk , k > 1. Il suffit de coder par  si cos(nθ − a) > 0,  k2 an = 0 si cos(nθ − a) < 0,  arbitraire si cos(nθ − a) = 0, o` u θ = arg(1/(−k + i)). Le th´eor`eme (classique) qui va suivre montre que nous sommes dans la mˆeme situation que celle du fractal de Rauzy. Th´ eor` eme 8. Pour tout k > 1, arg(1/(−k + i))/π ∈ R − Q. P r e u v e. Supposons que θ/(2π) est rationnel. Il est clair que cos(θ) est un nombre alg´ebrique de degr´e au plus deux. Comme [Q(cos(θ)) : Q] = ψ(n)/2 o` u.

(40) Fronti`ere du fractal de Rauzy. 223. n est le d´enominateur de cos(θ) et ψ est la fonction d’Euler, nous d´eduisons que ψ(n) ≤ 4, ou encore n peut prendre seulement les valeurs 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12. Une simple v´erification montre que ce n’est pas le cas. Remarque. Notre m´ethode de laPconstruction de l’enveloppe convexe se ∞ g´en´eralise aux ensembles de la forme { i=0 ai γ i | (ai ) ∈ AN } o` u A est un ensemble fini de r´eels positifs contenant 0, et γ un nombre complexe de module < 1. Remerciement. L’auteur remercie le rapporteur pour ses remarques int´eressantes et de lui avoir indiqu´e une d´emonstration assez simple du th´eor`eme 8.. R´ ef´ erences. [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] [15] [16] [17] [18]. P. A r n o u x, Un exemple de semi-conjugaison entre un ´echange d’intervalles et une rotation sur le tore, Bull. Soc. Math. France 116 (1988), 489–500. M. B a r n s l e y, Fractals Everywhere, Academic Press, 1988. A. B e n e d e k and R. P a n z o n e, The set of Gaussian fractions, in: Proc. Second Conf. Math. “Dr. Antonio A. R. Monteiro” (Bahia Blanca, 1993), 11–40. M. B e r g e r, G´eom´etrie 2 , Cedic/Nathan, 1977. F. M. D e k k i n g, Recurrent sets, Adv. Math. 44 (1982), 78–104. W. J. G i l b e r t, Complex numbers with three radix expansions, Canad. J. Math. 34 (1982), 1335–1348. —, Fractal geometry derived from complex bases, Math. Intelligencer 4 (1982), 78– 86. —, Fractal dimension of sets derived from complex bases, Canad. Math. Bull. 29 (1986), 495–500. J. E. H u t c h i n s o n, Fractals and self similarity, Indiana Univ. Math. J. 5 (1981), 713–747. S. I t o and M. K i m u r a, On the Rauzy fractal , Japan J. Indust. Appl. Math. 8 (1991), 461–486. S. I t o and M. M i z u t a n i, Potato exchange transformations with fractal domains, preprint. J. K ´ a t a i and J. S z a b ´ o, Canonical number systems for complex integers, Acta Sci. Math. (Szeged) 37 (1975), 255–260. D. E. K n u t h, The Art of Computer Programming, Vol. 2, Seminumerical Algorithms, Addison-Wesley, Reading, MA, 1981. O. L e h t o, Univalent Functions and Teichm¨ uller Spaces, Springer, 1986. A. M e s s a o u d i, Autour du fractal de Rauzy, Th`ese de l’Universit´e de la M´edit´erann´ee, Aix-Marseille II, 1996. —, Propri´et´es arithm´etiques et dynamiques du fractal de Rauzy, J. Th´eor. Nombres Bordeaux 10 (1998), 135–162. G. R a u z y, Nombres alg´ebriques et substitutions, Bull. Soc. Math. France 110 (1982), 147–178. G. R o t e, Sequences with subword complexity 2n, J. Number Theory 46 (1972), 196–213..

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