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Le Messager de Haute-Silésie, 1920, R. 1, nr 1

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Premiere Aiinee. Bytom (Beuthen) ii. S. 10 Octobre 1920

W 7/ a

No. T

Le Messager de Haute-suesie

Journal' Hebdomadaire. Paraissant le Dimanche

Direction et Administration Bytom (Beutheii) Ii. S.

10. r. Gliwicka (Glciwitzerstr.)

Abonnements:

Le nutoćro: 20 pf.

A nos lecteurs.

La question de 1^ Haute-Silesie re- presente un des problemes les plus importants de la politique interna­

tionale et passionnc l’opinion publique de l’Europe entiere.

Pour assurer Vexecutiön du Tratte de Versailles, les grandes puissances ont place la Haute-Silesie sous l’auto- rite d’unc Commission Interalliee qui doit presider au plebiscite dont de­

pend l’avenir de ce pays. Les troupes de nos allies occupent la Haute-Si­

lesie, de sorte qu’officiers et soldats sont tous les jours temoins de la lutte pour la possession du territoire ple- biscitaire.

Pour permettre aux (drangen, actuellcment cn Haute-Silesie de suivre les phases successives de cette lutte, nous entreprenons la publication d’un journal hebdomadaire qui leur fournira des renseignemcnts sur la question silesiennc et sur les grandes lignes de la politique polonaise en general.

„LE MESSAGER DE HAUTE-

SILESIE."

que nous soumettons aujourd’hui ä nos botes etrangers s’efforccra de dohner ä ses lecteurs des informations exactes sur les evenemenls de Silesie et fera de son mieux pour les interesser au grand travail de reconstruction na­

tionale que la Pologne ressuscitee en- trcprend aujourd’hui et qu’une presse hostile presente d’une maniere ten- dancieuse ct sous un aspect toujours faux.

Dans l'espoir que nos lecteurs re- scrvcront a notre journal un accueil bicnveillant, nous nous mettons reso- lument a l’ouvrage.

La Redaction.

Parmi les nonibreux problemes sou- leves par le plebiscite cn Haute-Sile­

sie, celui du vote des emigrćs cst in- contcstablement 1 ’un des plus impor­

tants, la participation dc ces elements a la consultation populaire pouvant pc-

ser d’un grand poids sur lc resultat de- finitif de ceile-ci. C’est par ce vote que l’Allcmagne voudrait aügmenter ses chances de succes ct c’est sur lui qu’elle fonde toutes ses csperances. Meine d’aprös ses propres statist!,tques offi- ciclles de 1910, la population de la Haute-Silesie est aux deux tiers polo­

naise ct le gouverneinent prussien ne pent guere se faire d’iilusiotis au sujet de son vote. II ne salt que trop bien que ses liabituels precedes de pression et ‘(^’intimidation ne reussiront pas ä arracher aux Haut-Sdesiens polonais de suffrages en faveur de l’Allemagne.

Et comme il luttera jusqu’au bout pour garder le territoire plebiscitaire qui constitue a ses yeux sa „derniere arme de revanche“, il est fermement decide a demander a Immigration autant de voix qu’il en faudra pour fa’re peu­

ch er la balance .de son cote.

Pour faire comprcndre l’äprete et l’acfcarnement avec lesquels l’Alle­

magne dispute pa la Haute-Silesie a la Pologne, il suflit en effet de rappeler que tous ses projets d’une guerre de revanche sont lies a la possesion du bassiu minier et Industrie! liaut-sile- sien. Deja cn septembre 1916, la Cham­

bre de Commerce d’Opole presentait au chancelier de Bethmann-.Hollw.eg im memoire confidentiel on eile insi­

stent sur le fait, que, sans les usines dc la Haute-Siiesie, la production des armes ct des munitions n’aurait jamais repondu aux besoins de l’armee et qu’il ćtait, par consequent, indispensable que cette province restat ,,a la dispo- siotion de l’Allemägnc“. La memo pe t- see s’exprimait dam un autre memoire, adresse celui-la au gouverncmcnt prus­

sien par l'ObcrschlesiscItcr Berg- und Hüttenmännischer Verein an mois de mars 1919, c’est a dire six mois apres la conclusion de l’armistice. La presse allemandc d’autre part, n’apasdissimule que, sans la Haute Silosie, l’Allemagne se serait vue contraintc de finjr la guerre deux ans plus tot et „{'Ost­

deutsche Morgenpost“ avouait sans de­

tour (juin 1920), que l’Allemagne se­

rait forcee de „subir toute politique qu’oh lui imposerait“, si clic venait a perdre la Haute-Silesie. Les indu­

stries Humane et westplialicnne, y li- śait on, scraient detruites cn cas de guerre et aucune guerre ne pouvait ctre mcnee sans Industrie.

Ainsi la Haute-Silesie, c’est pour l’Allemagne la possibilite d’une re­

vanche qui ne cesse de banter les es- prits. Et c’est äussi, par les inepuisa- ble's richcsses de sou sous-sol, une prole trop enviable pour qu’elle, se re- signe a se la voir enlever. A une im­

mense manifestation organisće ä Berlin le mois dernier par lefs Silćsiens habi­

tant la capitate, les representants dc tons les partis depths les nationaux allemands jusqu’aux socialistes indepen­

dants proclamaient ouvertement dans leurs discours que la Haute-Silesie de- vait appartenir a l’Allemagne, p a r- c e q u’e lie luićtaitnecessairc ct que la possession de cette province constituait pour la nation allemande un fait d’o rdre vital. Elle n’hösitera done devant aucun sacrifice pour la ccnserver ct, malgrć les difficulties croissantes de sa situation financierc, terriblement compromise, nous la vo- yotis consacrer des centaincs de millions a Ventretien d’un service de propagan­

dę et d'agitation qui doit lui -gagner parmi les emigres baut-silesiens les voix dont eile a besoin et que lui rc- fuseront les deux tiers des habitant",.

permanents du territoire plebiscitaire.

Recrutes principalement parmi les mcinbres du „Verband Heimatstreuer Oberschlesier“ (Union des Haat-Sile- siens fidelcs ä la patrie), les agents de cette propagandę deploient dans les mi­

lieux de 1’emigration, ct en particular dans les centres ou cclle-ci forme, com- me en Westphalie et dans les provinces Rhenanes, des groupemcnls impor- tants, une activite des plus önergiques, ne s’arretant pas au clioix des moyens de „persuasion“. On salt que le nombre total des Iiaut-Silesicns fixes hors du territoire plebiscitaire se monte ac- tuellement ä prös de 350 000 personnes.

Les Allemands grossissent volontiers ce chiffre et parlent souvent d’une re­

serve de 500 000 ćmigres, ct meine da- vantage. C’est qu’ils oublient, saus xloute, comme par hasard, les deces qui sc sont produits ä Immigration depths

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2 Le Messager de Haute-Silesie No. 1 vingt ans et qu’ils negligent anssi dans

leurs calculs le fait qu’un certain nom- bre d’emigrćs nds en Haute-Silesie, ne sont pas neanmoins originales de la zone plebiscitaire. Mais il ne fant point s’etonnev s’ils ne s’embarrassent pas de ces details, vu qu’ils. se reservent peut-etre, si la nćcessitć s’en presente, de demänder leurs suffrages aux exclus du vote et aux morts, ou plutot, ä des personnes ninnies de papiers ä leurs noms, La substitution de personnes a dejä etc pratiquee par la propagandę allemande anssi bien au Slesvig que dans le territoire de Marienwerder et eile possede ä merveille l’art de falsifier des documents. Nous avons aujourd’hui des preuves palpables; qu'elle prepare des cartes d’identite pour le plebiscite ou, ä cote de la place pour la signature du perteur lais see en blaue, se trouve dejä la legalisation en bonne et due forme. Qui fera-t-on voter avec ces cartes, si les emigres sont admis au vote? Et est-il juste en principe qu’ils y soient admis?

Aucun lien ne les rattache plus, dans la plupart des cas, ä cette province ou ils sont nćs, mais qu’ils ont quittec de- puis longtemps pour organiser leur existence ailleurs. Ils" ne remplisscnt plus aucun devoir rit ne supportent au- cune charge ä son profit et les mieux intentionnes meine d’entre eux ne sont plus capables de s’inspirer des intćrets

Comment les Prussieas se sont empares de la Haute-Silesie.

(Quelques considerations retrospectives).

C’cst le roi Frederic Guillaume I qui doi: etre considere comine lc pere du mi- ,itarisme prussien. II prit lc pouvoir en 1713 ćt, sans tarder, sc mit ä ihtroduirc un Systeme d’economie excessive. D un carac­

ie re austere, ne possedant qu'une instruction tres rudimentaire, le roi s’appiiqua d’abord ä supprimer. les institutions foudees par­

son pv-rc, en vne de la propagation d's sciences et des arts. L’argent ainsi econo­

mise lui servait ä s’entonrer de tons et de bonbons. Cepcndant Frederic Guillaume savait toujóurs se procurer les foods neees- saires pour entretenir et augmenter ses troupes qu’il avait entrainees et exercees dans line discipline de fer. L’esprit inili- tariste dominait ä tel point tons les servi­

ces de l’Etat ainsi quo la vie politique entiere du pays, que le souverain a hien merite d’etre appele le „Roi-Sergent“.

Lc roi desirait clever son fils aine, le futur Frederic II dans cettr atmosphere d'austerite militairc, ne desirant mdlement lc voir s’appliquer ä des etudes litteraires plus approfondies. Cepcndant le jeunc prince, subissant l’influence de sa mere et de quelques rćfugićs franęais, s’intcrcssait en cachctte ä la litterature franęaise, ä lä philosophic, aux arts et ä la musique. Ces gouts artistiques furent la cause de graves

reels du pays, Lst-il equitable, dans ces conditions, de leur rcconnaitre, ä Legal de ses habitants, le droit de decider de son sort ? 11 nous sembie qu’une pa- reiiie interpretation du droit de vote serait en desaccord et en contradiction avcc le principe meine du plebiscite.

Mais il y a, comme on a vu, d’autres arguments encore, qui doivent nous faire redouter leur participation an vote et qui nous commandent imperieuse- ment d’appeler ('attention des puissan­

ces alliees sur les dangers qu’elle coin- porte. II y a toutes les manoeuvres fraqduleuses atixquelles l’Allemagnc s’est dejä livröe et auxquelles eile aurait de nouveau recours en perfectionnant encore ses moyehs d’action. Allćches par toutc sorte dc promesses, dument chauffćs par les „Heimatstreuer’, mu­

nis d'armes avant leur depart pour la Haute Silosie, ainsi qu’en font foi de nombreux documents, la plupart des emigres y arriveraient prets ä toutes les formes de la lutte et pour y seiner la terreur, comme ils l’ont fait dans les districts de Marienwerder et d’Allen- steiii, de meme que dans la deuxieme zone slesvicoise. Conformement au

§ 3 de i’annexe ‘ä l’article 88 du Traite de Paix, la Commission Intcralliee devra prendre toutes les mesures pro­

pres ä assurer la liberte, la sincerjte et lc secret du vote. Pourrait-elle y rćus- sir dans les circonstances ou il se pro- dissentions entre le pere et lc fils. Le jeune Frederic detestait les precepteurs que soil pere lui avait imposes, surtout parci qu’ils l’empechaicnt do gouter an fruit defend».

11 s’arrangeait cepcndant pour ne pas s’en priver et bientot le prince heritier se livrait ä de veritablcs orgies. 11 devait toutefois dissimuler son jeu, faire mine de se soümeftre ä la volonte de son pere ct gard er les apparences d’une vie exem- plaire. Cette dissimulation continuelle developpa en lui I’astnce, la perfidie et 1'habitiide ,du mensonge, de Sorte quo ces vice’s devinrent sa seconde nature. Cc n est qu aeres son manage, qu it put jouir de sa liberte et qu’il s'adonna aux sciences et aux arts.

Frederic Guillaume I mourut le 31 Mai 1740. Son siiccesseur heritait d un royanrne pen etendu, dont la population ne s’elcvait qu a 2 400 000 habitants. Mais le royautne de Prusse possedait line organisation mili- taire hien supćrieure ä celle de ses voisins.

L'armee permanente, admirablement cxcr- cee et entrainec, comptait.83400 homines.

Ainsi, 4% du total de la population prus- sienne sc trouvaient sous les dr ape aux.

Pour appretier l’imnortancc de cette force armee, il stiffira dc dire, que la puissante Antriebe d'alors ne disposait que de 80 000 soldats et que l'armee dc la France, qui representait ä cette epoque la plus grande puissance du continent curopćen, comptait a peine 160 000 homines. Grace au Syste­

me d’economie, introduit par Frederic Guillaume, les caisses de l’Etat regorge-

duirait avec l’afflux de, l’immense va­

gue de 350 mille ćmigrćs, rćels et prć- tendus? Pourrait-elle garantir ä la pai- siblc population indigene dont tons les intćrets sont etroitement lies ä l'ävenir, dii pays que ces conditions essentielles d une consultation populaire ne seraient pas violees dans 1’atmosphere dc haine, d’excjtation et de terreur que creerait cette invasion ä main armee du terri- toire plebiscitaire, preparee avec autant de methode que de perseverance par le service de propagandę allemand.

• M. R.

Revelations allemandes

snr les preiendus armements polorais en Haute-Silesie.

Les journaux allemands viennent de publicr unc serie de „documents se­

crets“, afin dc demasquer la pvetendue

„Organisation Militaire secrete“ des Polonais dc Haute-Silesie. 11 est que­

stion dans ces documents de depots d’armes, d’ordres confidentiels des autorites militaires etc. Cherchant ä tirer profit dc ces „documents“, les Allemands les out citćs dans leurs notes envoyees ä Paris, ä Londres et ä Rome pour persuader aux puissances dc l’Entente, que les Polonais se prćpa-i raient ä sabotcr le Traits dc Veri sail Fes.

aient d’argent, qui dev ait servir les fins ambitieus°s du jetine monarque.

On admettait generalemcnt que Frede­

ric II introduirait des rćformes importantes dans l’administration ct qu'au regime mili, tariste du roi dćfunt, sucęederait tin regne favorisant les idees liberales. On supposait de meme, que lc ieune souveraiu s'adomie- rait dc preference aux sciences et aux arts, plutot que de s'occuper de l’armee ct de rover ä des conquetes. Ces suppositions sc basaient snr lc fait, qu’etant prince heri- ticr, le jetine roi avail manifeste une pre­

dilection marquee pour I etude et qu’il s’etait sou vent trouve en opposition avec les gouts de son pere. En depit de ces previsions, le premier soin dc Frederic II fut d’augmenter 1'armęe dc 17 npuveaux bataillons d’infanterie, d un regiment de bussards et d un regiment dc la Garde.

Bicntot on saperęut, que lc regime mili- tariste dc Frederic Guillaume serait inte- graiement maintenu par son fils.

Des .son avenement, Frederic II etaifc haute par des roves de gloire et devoid par la soif d'actions d’eclat. Il ne tarda pas non plus ä manifester des velleites d’aggrandir son modeste patriinoine. Au debut de son regne, il avail eu l’intention d’acquerir les duches de .fullers et dc Berg, la Frise orientale et lc Mecklcmbourg. Le 21) octobre 1740, mourait l’empercur Chari s VI d’Autriche, Tout son heritage, dont la Silosie faisait partie, ćchut ä sa filie Marie- Therese. On apprit ä Berlin la mort de

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Ho ł Le Messager de liaute-Silesie 3 Or ces prćtendus „documents“ ne

sollt que des faux et les conclusions que leś Allemands voulaient en tirer sont autant de mensbngcs. Los photographies de ces documents fourmillent de fautes de grammaire et d’ortographe, preuves Irrefutables que cc n’est ni un Haut- Silesien, ni en gćneral un Polonais qui cn etait 1’auteur. Les dernieres pieces de ce dossier, dont les Allemands ne produisirent pas les fac-similćs out .dies aussi etć fabriques.

j La manie des faux et de la fabrica­

tion de documents cst une maladie chrom que dont les Allemands, et en par­

ticular les Prussians souffrent -depuis longtemps. On sait que le Grand Fre­

deric faisait fabriquer de l’argent polo­

nais, l’affaire de la dćpęche d’Ems cst universellement connue, et on se rap­

pelle des faux allemands pendant la Grande Guerre, Idrsqu’on s’efforęait de prouver ä Berlin que e'etait la Belgique qui avait enfreint les lois de la neutra­

lity Les ordres secrets que le general Le Rond aurait envoye aux controleurs de districts, furent egfdement fabriques, et void qu’ä present on est en train de ch er eher des documents polonais se­

crets, parce que les Allemands en ont besohl a tout prix pour rediger leurs notes sur la question de Haute-Silesie Ct pour dćtounier l’atterition de ('En­

tente des transports d’armes venant lempcreur le 25 octobre ct le lendemain Frederic II cn cut connaissance ä Rheins- berg. Le roi fit venir, sans tarder, le feld- marćchal Schwerin, ainsi que le ininistrc Podewils pour leur faire savoir qu it fallait profiler de la situation,' pour s’emparer de la Silćsic. II ajouta encore, quit avait decide d'occupcr mijitairement cette pro­

vince, voulant la -garder, soil par les armes, soil pour* en faire l’objet dc nćgociations diplomatique^.

Podewils ct Schwerin ćtalent attends cn apprenant ces decisions de leur maitre.

C’etait alors cn Europe le calme avant la tempete. De tonics parts surgissaient des complications inattenducs presageant des confHts rcdpntablcs, cxactcmcnt comme il y a quelques annćes, avant le declanclie- nent de la Grande Guerre.

Occuper militajrcment la Idaute-Silesie, e'etait se lancer dans une guerre, qui pou- ,vait provoquer une conflągration generale.

Cependant ni Podewils ni Schwerin n’avai- ent assez de courage pour s’opposer' aux yclleites belliqueuses du jeune despotę.

Schwerin feignait de nc pas connaitre les secrets de la diplomatic, tandis que Pode- iwils se bornait ä faire quelques observa­

tions timidcs et obsequieuses sur les dangers ct les risques que pouvait presenter une pareille entreprise. On examina neanmoins les consequences politiques que pourrait avoir l'occupation de la Silosie par la Prusse, mais on ne sc dein and a pas si Fre­

deric avait le droit d’annexer cette pro-

d’Allemagne ct destines ä provoquer des erneutes sauglautes.

Dans leurs notes, les Allemands ne cessent d’invoquer les fameux „docu­

ments secrets“ pour prouver Vexistence d’une “Organisation Militaire Polonaise“

(P. O. VV.), qu'ils accusent de vouloir occuper, les armes ä la main, la Haute Silesie, avant que le plebiscite n’ait decide du sort de cette province.

Une organisation pareille n’existe pas actuellement en Silesie. Une „Or­

ganisation Militaire Polonaise (P. O. W.) s’etait bien constituee chcz *ious en 1919, lorsque, sous le regime du com- missaire prussien Horsing, le „Grenz­

schutz“, massacrait les populations pai- sibles de Haute Silesie, et que I linden- burg invitait les Allemands ä Opole ä prendre leur revanche apres la de- faite. A ce moment-lä, quand les Alle­

mands menaęaient FHurope d’une nou- velle guerre et annonęaient qu'ils de- vasteraient la Silesie, tandis que les mi- neurs polonais ćtaient expulses (dc Fövrier a Avril 1919) — les ouvriers voulant assurer 1’avenir de leur pays et desirant reduire a neaiit les projets belliqueux de l’Allemagne, creerent une , Organisation Militaire Polonaise“, dlte P. O. VV.

Les Allemands faisaient naturclleinent tout leur possible pour detruire cette organisation, lis procćdaient frequem- ment ä des perquisitions domiciliaires

armes chez des Polonais pour les accu­

ser ensuite et avoir ainsi un prdtexte de leur infliger les punitions les plus severes. Lorsqu’ils s’apperęurent, qu’ils n’arrivaient pas ä leurs fins par les coups ct les punitions, ils essayere.it par des mćthodes de provocation de faire ćelater une insurrection polonaise en Haute Silesie. Le rapport secret que le capitaine G allwitz, officier d’ćtat-major, avait adressć le 24 Avril 1919 ä ses chefs, en fournit la preuve.

A la suite des tueries de Halemba ct de Mysłowice (le 15 ct le 16 Aout 1919), les Allemands avaient reussi a provo­

quer uu soulevement. C’est alors. que la P. O. W. pint une part active ä ces combats, mats, aprös des lüttes he- roiques, eile dut sticcomber ä la'su­

periority numerlque ćcrasaiite du Grenzschutz.

Apres le soulevement de 1’annće derniöre, l’Organisation Militaire Polo­

naise fut dissoute et liquidöe. Cette li­

quidation etait difficile avant l’arrivde des troupes interallićs, vu que les Prus-!

siens se vengeaient crucllement sur les persomi.es qui avaient pris part ä I’in-

surrection. i

Les Polonais ne faisaient pas un mystere de cette liquidation et les li-’

quidateurs s’adressaient meine par vole."

d’annouces aux personnels qui pouväicnv s’intercsser a leurs operations. Aussi lisait-on le 16 Juiilet 1920 l’annoncc vince. Ce n'est ein en passant que Pode­

wils toucha a:i cote juridique dc la que­

stion. II ćtait d'avis que, quoique la Prusse n cut pas le droit de- s’emparer de la Sile­

sie, on pourrait tout de meine dormer a l’occupation des apparences legales.* Fre­

deric II Ini dit alors, qu’il abandonnait. ,,aux ministres le soin de fonder ses pretentions cn droit“. Un autre jour, lc roi ecriyait ä Podewils: „Je vous domic un Probleme ä i ćso ud re: du moment qu’on a la force, doit on en profiter? Mon armec cst prete, tons les preparatifs sollt achcves; si je marche, on dira que je suis habile ä profi­

ter de ma superiorite sur mes voisins“.

Podewils liii repondit la-dessus'„qu'im prince, dont les forces arniees etaient pre- tes et qui ćtait cn mesure de prouver sa superiorite Sur ses voisins, devait profiter de 1’occasion qui se prćscntait“. II dit en­

core, qu’il fallait se rendre .campte, si ces forces ct cette superiorite etaient süffisan­

tes pour faire face ä toutes les eventualites et ä toutes les complications possibles. II sc demandait aussi, s’il lie fallait pas con­

clude des alliances ct s’assurer ainsi tons’

Frederic II avait raison d’agir scion ses idees et que ltii-mcme, en sa qualite dc ministre, aurait J’honneur d’avoir obei ct d’avolr irirutictisement execute les ordres de son soiivcvain“.

Au debut dc novembre 1740, le roi de.

Prusse donna i’ordre dc mobilise: les trou­

pes. A partir du 1 Ćecembre, les diffćrents corps d’arrnec devaient s’bchclonner sur la frontićre de la Silesie. Tons ces prepara-“

tifs militaircs etaient ejitoures c’i plus' profoiid mystere, afin quo les troupes prussienr.es puissent penetrer en Silesie sans donner lc temps ä l’Autrielie dc se preparer ä la defense.

Les Prussiens etaient cn droit d’anne- xcr la Silesie paj'ce qu its avaient pour cux la force ct que l’Autriche lie pouvait leur oppose: qu une faible resistance. Apres les guerres qui avaient rempli le regne de Char­

les, surtout apres la Campagne desastrćuso contrę la Turqtiie, 1’Autviche ćtait comple- tement ćpuisće. Son tresor ćtait vide, son armće dćmoralisee. II ne fant pas non plus oublier que la mort de I’Empercur aurait pit avoir pour consequence des les moycns dc succes. Pour la Prusse, la complications politiques cn Allemagne qui force brutale ct un concours de circon- „„ „...

stances hcureuses suffisaient ä legitimer une attaque inopinee contrę lc bien d’autrui ct donnaient le droit dc se l’appropricr.

Apres d'assez longs conciliabules et apres avoir humblement formule quelques objections sur les risqucs de l’cntrcprise, Podewils, suivant l’exemple de Ponce- Pilate, se lavait les mains et declarait quo

ne pouvaient que fournir a Frederic une excellente occasion d’en profiter.

Les Prussicns ne voulaicnt pas attendee plus longtemps pour faire valoir leur

„droit" ä la Silćsie.

(ä suivre) _ J. Pyri te.

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I 4

an cours desquelles les gens ćtaient roućs de coups et souvent voles, on bien encore ils cachaićnt eux-memes des suivante dans la „Gazeta Ludowa“

(Journal du People):

•„Attention! le 20 Jnillefje eins le compte de liqidation de l’an- cicnne Organisation Militaire Polo­

naise du district de Pszczyna (Plcss).

Les persönnes qui auraient des reclamations a formuler, devront se presente/ cc jour-la. Piles devront renouveler les demandes faites an- tćrieurement, attendu, que beaueoup de lettres out etc egarees. Je fais en­

core observer, que jc ne pourrai te- nir compte que de la solde due pour la Periode de detention. Les deman- des adressćes plus tard, ne'seront pas prises en consideration.

Stanisław Krzyżowski Pszczyna (Plcss) 5, rue Długa“.

On peut admettre, que les Allemands sont probablement en possession dc do­

cuments, qui se rapportent ä l’organi- sation militaire de l’annee 1919. 11s les avaient du reste publics apres le son- lcvemcnt. Si toutefois ä present ils pu- blicnt. encore des „documents“ d'une prćtendue organisation secrete, il ne peut s’agir que dc faux grossiärement forges d’apres les pieces de 1’annće dernierc, qui ne pourraient avoir atijourd’hui qu’une valcur purfement

. historique. E. E.

Aiitour de Sa Paix.

Pendant que les armees polonaises poursuivent les troupes russes, l’epee dans les reins, et leur font ainsi oublier leurs succes passagers, les negociations de Riga continuent, sans avoir abouti, jusqu’ici ä un 'rćsultat defiuitif.

On pouvait, il y a encore quelques jours, se croire ä la veille d un armistice qui serait aussitot suivi de la ratification des preliminaires de la paix. La situa­

tion a cependant change* d’aspect, lors- que, ä la derniere seance dc la confe­

rence, M. Joffe, chef de la Delegation russc, a communique les conditions que le gouvernement des soviets avait juge bon dc proposer. Sur les 17 articles dc la declaration russe, il en est plusieurs sur lesqucls on pourra utilement discu- tcr et peut-etre memo tomber d’accord, mais il en est d’aiitres quo- la Pologne devra rejeter com me incompatibles avec ses intercts vitaux ct sa dignite nationale. D’abord, la frontiörc prepo- see par M. Joffe ne donne pas a la Po­

logne de garanties militaires süffisan­

tes, aussi ne parait-elle pas acceptable.

Le Messager de Haute-Silesie Il sera tout aussi difficile d’acceder ä la demande des soviets et de reconnoi­

tre officiellement, sous la forme pro- posee les rdpubliques de l’Ukraine et de la Russie Blanche, crees ct pro*

clamees sous les auspices ct le patron- mage du gouvernement de Moscou.

Mais les bolchevistes ne s’en tien- nent pas la ct le chef dc la Delegation russe a ose vou'oir s’immiscer dans les affaires interieures de la Pologne ®i demandant que le sort de la Galicic Orientale soit regie par un referendum popv.lairtf Or, il ne se trouvera jamais un Gouvernement polonais, qui consen- tirait ä discutcr la question de la Galicie Orientale avee le Gouvernement des soviets, l’avenir de cet.te province n’ifi- teressänt que ses habitants et la Polo­

gne, de sorte que ce n’est pas ä Riga qu’on devra s'en occuper.

Les pretentions bolchevistes, si' exa- gerees qu’ejles paraissent, ne signifient cependant pas une rupture prochaine des negcciaimnr. Bien plus, il y a .lieu d'esnerer, que M. Joffe et ses collegues met front dc i’cau dans leur vin, surtout si les operations militaires apportent de ncuveaux deboires an gouvernement des soviets, que les coups, portes par nos troupes ct celles du genćral Wrangel, rameneront sans doute a la raison.

L’Agenco Telegraphiquc Polonaise nous apprond an dernier moment que M. Witos, President du Conseil, a declare mercredi ä la Dieto que les Chefs des Delegations russe ct: polonaise A Riga s’etaient engages ä signer les proliminaires do la Paix au plus tard lc 8 Octol re 1920.

On no conn::it, pas encore les conditions de Värmistifcti et ties preliminaires de la Paix, on salt seulemcnt que le Gouvernement des Soviets a declare renoncer & toüte in- geronce dans les affaires intśricures cle la Pologne of n’est plus reveriü sur la question de la Galicie Orientale.

J. G.

Pro SHesüa.

Monsieur Stroński, professein" de littćrature franęaise ä la Faculte des Lettres de Cracovie, public dans le journal „Rzeczpospolita“ (La Republi- que) un article sur la Haute-Silesie, dont nous reproduisons les principatix passages:’

Le general Lc Rond, president de la Commission Interalliee pour la Haute-Silesie s’est rendu ces jours

■ derniers a Paris, ou la question sile- sienne vient d’etre encore une'fois discutee.

Les Allemands s’etaient mis dans ia tcte de ne lädier ä ąucun prix la Silesic.

Pendant la Conference de la paix, ils se rendirent comptc, qu’il s’agissait pour eux d’une question de la plus baute importance, aussi ont-ils fait

No. 1 depuis des efforts desesperes pour maintenir leur point de vue ä Paris, D’apres les premieres conditions de:

la Paix, presentees le 6 Mai 1919 aux Allemands, la Haute-Silesie devait eclioir ä la Pologne, sans autres for-, malites. Ccpendant, avant la signatiH re du Traitć, les Allemands reussi- rent a obtenir des concessions, de sorte, qu’il fut decide, que la que­

stion serait resolue par le plebiscite, malgre la majorite incontestable que les Polonais avaient dans cette pro-, vince.

Encourages par ce succes inatten- du, les Allemands redoublerent d’ef-i forts pour garder la Haute-Silesie.

ils remuaient ciel ct terre et ne re- culaient devant aucun sacrifice.- L’ar-:

gent, les preparatifs secrets, les attentats, les machinations avec les bolchevistes, — tons ces moyens leui*

. paraissalent bons. Dernierement, ils reclamaient ouvertement, que la Hau­

te-Silesie restat rattachee ä l’Ale- niagne, sans qu’on y cut recours au , plebiscite.

Le professeur Stroński parle ensuite des differentes objections soulevees par la politique du general Le Rond, qui dut se rendre ä Paris, pour expliquer, son point de vue a la Conference des Ambassadeurs, puis il continue en ces termes:

Enfin le general Le Rond rgvient eji Silosie. Il avait apparernment des preuves süffisantes en mains, pour dćmontrer que la pretendiie partia- lite de la Commission au profit des mediants Polonais, dont s’etaient plaints les Allemands, toujours in­

nocents, n’etait qu’im mythe.

En effet, le general Le Rond a pti soumettre a la. Conference* des do­

cuments qui produisirent la plus gran­

de impression. On salt, qu’en dehors des habitants de la Silesic, autorises a voter, des personnes vivant ailleurs, tnais nees dans cette province, dob- vent joüir du meine droit. On comptc plus de 300,000 personnes," qui pour- ront bćnćficier de ce privilege. Or, les autorites alletnandes cut decide d’en profiler d’une manierc vraiment pas banale. Les Allemands viennent de faire iinprimer des certificats donnant droit au vote ä ces etrangers, qu’ils- font dument legaliser et munir d’estampilles par la police. Mais ils omettent a dessein d’y faire porter le nom du volant et de les faire signer.

Inutile de dire, que le jour du plćb biscite, tonte personne, s’etarit procin re un certificat pared, pourrait sc:

presenter au vote, apres y avoir ins- crit lc nom d’un de ces etrangers:

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No. 1 Le Messager de Haute-Silesie autorises ä voter, qui n’auraient pas

eu connaissance dc leur droit, ou bicn qui auraient jugć bon de ne pas ve- nir ce jour-lä en Silesic pour prendre part ä la consultation populairc. On sc trouvait done en presence d’une fpnnidable escroquerie, qui a lieureu- sement etc decouverte a temps.

Mais il y a autre chose encore.

Les autorites interalliees sont en pos-' session d’un document autrement interessant. 11 s’agit d’un ordre se­

cret, adresse aux detachements allc- mands en garnisou sur les fvontieres de la Silesic. D’apres cet ordre, les troupes allemandes devaient faire irruption en Silesic, an plus’ tard qua- trc jours apres lc plebiscite, sans te- nir compte de son Resultat, voire me­

ine et surtout, si ce resultat etait ä l’avantage de la Polognc. Ce sont bicn la des preparatifs d’un coup de main arme dirige contrę la Cologne ct sapant les bases du Traite dc Ver­

sailles.

Dans ces conditions, on ne pent guere s’etonner de voir s’effondrer toutes les accusations portees contrę le general Le Kond. Mais nous se­

rious tout de mcrne bicn etonnes de voir venir des a present la fin de ces menecs allemandes.

La Haute-Silesie devait ćtre re- connue ä la Cologne sans qu’on y cut recours au plćbiscitc. Le referendum populairc u’est qu’tine concession fal­

te aux Allcmands, qui esperaient rć- ussir a fausser lc*‘plćbiscite par l’ar- gent et les violences. Ceut-etre nour- rissaient-ils memo I’espoir d’arriver par leurs methodes dilate!res a gan­

der la Silesic covers et contrę les dć- cisions du Traite de Versailles. Or, il sera it temps d’en fitiir avec des precedes pareils.

Il faut que, conformement au veritable esprit du Traite de Versailles, seals les habitants du pays,

prennen-t part au referendum popu­

lairc, ä l’exclusion des per sonnies qui y sont nćes, mais ne l’habitent pas ä present, car une parcille extention du droit de vote ne pourrait que favo- riser des faux et des abus dc tout genre.

Si la Conference des Ambassa­

deurs en decidait autrement, les Allc­

mands s’enhardiraient encore plus et la question de Haute-Silesie devien- drait un defi a la justice et ä re­

quite. .

Chroniqiie de Haute-Silesie

Arrestation d'ur directeur de mines.

Lc directeur des mines dc Zabrze, Wig- gert, qui a etę convoque le 28 septembre dernier par la Haute Commission Interalliee ä Opole, a etc mis, comma on lc salt, cn etat d’arrestation.

L’invitation ä se presenter devant la Commission ct 1’arrestation qui l’a suivic sont certainement en rapport avee les en­

vois d armes allcmands qui se sont produits ces temps derniers. Lc directeur dc mines, Wiggert cst notammeni lc proprietairc dc l’auto dans laquellc un certain Kowolik transportait des mitrailleuses, des grena­

des ä main ct des munitions. Or cc Ko­

wolik lui-mem: n'est autre que lc fröre du personnage au nom dtiquel etait expedie le transport d’armes confisque ä la gare dc Zabrze.

L’enquete ouverte dans ccttc affaire ne n^anquera certainement pas d’apporter des revelations scnsationncllcs sur les pre­

paratifs allcmands cn vuc dc fomenter en Haute-Silesie un mouvement arme. La manierę dont lcs.pangermanistes clicrchcnt a cxpliqucr ces choses pour degager leur responsabilitć cst des plus signifiefttives.

Elle est mise en hindere par la note citee par la G r c n z - Z e i t u n g qu’ils ont lancee ä la suite de la confiscation faite a Zabrze par les autorites d’occupation.

„Nous reccvons, y dćclarent-ils, de source autorisee, des renseignements sur lc transport d’armes qui a etc con­

fisque a Zabrze. 11 y a pen do temps, on a arrete ä Kattowitz quatre individus qui declarercnt appartenir au parti com- munistc. lls avaient pi is la fuite lors des troubles ct se seraient refugieś au camp de Neustadt ou its auraient conęu lc pro- i t d’organiser nr.c contrc-agitation. lls out achete'ä ces fins des armes a la po­

pulation civile et dresse des plans d'ac- tion militaire ct degression contrę les troupes d’occupation. Ces plans furent soumis aux offices militaircs dc Breslau

11 do Brieg, mais, s’etant heurtes aupres de ces offices ä un refus categorique, les comnninistcs cn question sc sont renduś ä Kattowitz, et ont cherche a vendre leurs plans aux Polonais. C’est alors qu’ils ont etc arretes et, ä ccttc occasion, il a etc etabli, entre a litres, qu’ils ent'rc- tenaient des relations suivics avee Wo-, siuick qui avait fait partie de la bandę a Haiok. D'autrc part, il y a des indices que certains milieux out sit les gag nor au projet do procurer des armes ä la population allemandc pour dunonccr en- suite cellc-ci ä la Commission Interalliee.

La confiscation des armes ä Zabrze se­

rak cn rapport avec cos plans. Les noms dc ces quatre nobles particuliers sont:

Kadzinski, Sauer, Sigmund et Kaczma­

rzyk“.

Persom: Ji'aurait pu sc laisser prendre a cettc fable d’unc conception par trop sirn- pliste, surtout en presence du fait que l'cnvoi d’armes etait adresse a Kowolilc dont le fröre ne peuvait tic pas ctrc cn rapports etroits avee le directeur de mines, Wiggert dans l’auto duqucl il transportait des ar­

mes. Au ręste, ä qui voudrait-on faire croire que quatre simples communisics auraient reitssi it sc procurer 2500 "fusils!

Des qu anti ter, d’armes aussi importantes ne peuvent provsnjr que dc depots d’armes

allemands et n’auraient pas pu etre eXpe- diees sans le concours secret des milieux militaires.

Au moment ou les pangermanistes for- geaient laboricusemcnt l’histoirc du com- plot de 4 communistes, ils ignoraient en­

core l’arrcstation du directeur Wiggert.

Queis nouveaux mensonges nous servi- ront-ils ä present pour essayer de mas­

quer leurs manoeuvres,

Actes de violence aliemands dans Io district de Gliwice.

Au moment meine, ou ils adressent aux Puissances de l’Entcntc une protestation indfgnee contrę les provocations polonaises et ou ils sc posent en victirnes innocentcs des Polonais terrorisant les paisibles po­

pulations germaniques, les Allcmands don- nent cux-mcmes des preuves öclatantes de leurs dispositions loyales en multipliant les transports dc carabines, mitrailleuses, lanqc-mincs, et lanee-flammes, dont ils entendent armer leurs si paisibles natio- naux. Et en attendant le moment lieurcux ou ils pourront les munir tons d'engins destructeurs, liß poursuiveut ä l’egard des Polonais letirs exploits ordinaircs. Pour le seul district de Gliwice (üleiwitz), la

■Grenzzeiiung du 2 octobre enregistre, du 15 aout au 15 septembre, 27 attentats con­

trę la securitu persönliche des Polonais:

arrestations arbitraires ct actes de violen­

ce, menaces de mort, expulsion de tra­

vail!: ur$ polonais. Le 26. aout, la police de surete tue, en tirant sur cux, deux Po­

lonais de Gliwice. Le meine jour, on re­

fuse d’admcttre ä l’hopital de Zemitz un jcunc lionime griövement blesse par cette meine police. Dans les villages de Zcr- nitz, Labcnty et deux a ihres localites, on met cn etat d’arrestation 11 Polonais;

9 sont arretes a Gliwice-Stare (Ak-Glci-:

witz). Et la serie se poiirsuit, interminable.

C’est ainsi que sc presente la „tcrrcur, polonaise“ cn Haute-Silesie. . i Une protestation de la police plćbiscitaire polonaise contrę les calomnies allemandes.

L’AIlcmagnc, si profondćment paci- fiquo d’apres ses declarations solcnnellcs, et ne pensant qu’au retablissemcnt cn Hautc-Silćsic de Vordre ct de la securitu, cherche, commc toüjotirs, ä les retablir ä sa manierę, cn semant la discordc et en rćpandant des calomnies contrę la popula­

tion polonaise du pays. Malgrć les dć- cisions de la Commission Interalliee et I accord interyenu entre les delegues alle­

mands et les representants dc la popula­

tion polonaise, ehe ne ccsse de s'elevcr contrę les clauses dc cet accord. Son or-' gucil nc vent pas admettre que la majoritć polonaise puisse ; jouir des droits qu-clle considerate jusou’a present comme lc.

privilege exclusif de ses nationaux. Ainsi, l’institution d’une Police plebiscitaire com- pose.e d’un nombre egal de Polonais et d’Allemands a etc pour [’element germani- que une veritable humiliation dont il sc veiige en mcnant contrę les membres polo­

nais de ce service une Campagne acharnee.

A lire les journaux pangermraistes, on croirait que, tonte la lie de la population polonaise s'est donnec rendez-vous a Lub­

liniec ou sc forment les cadres dc la police polonaise pour s'enroler dans cellc-ci. Les agents polonais no seraient qu'une bandc de pillards, de malandvins ct d assassins, ________________________________ 5

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qu’iin ramąssis de brigands, terrorisant les paisibles brebis allemandes.

Malgre tonte I'incptie dc ces basses insinuations, la police polonaise lie pouvait les laisses passer sous silence. II 11c faut pas que les diffamateurs puissent impur.e- Inent continuer a deverser leur vcniti.

'Aussi, formule-t-elle contrę cux, et on par- ticuiier contrę la Volksstimme de Gliwice (Glciwitz), en raison d un article para dans cclle-ci le 23 Septembre dernier, une pro­

testation collective signee de tons ses membres on eile cxige, dans Tinterct de la population polonaise et pour lc main- tien de la paix, scut que la Volksstimme ini.

donne satisfaction en retractant les faits avances, sort quo les personnes coupablcs d'cxciter ainsi les esprits so lent frappecs de peines on evcntuellement expulse es.

Espćrons que cctte protestation fera un pen reflechir les pangermanistes haut- silesiens. ’ Qtiand arrivcront-ils ä compren- dre qu’ils n’ont rien a gagr.cr cn exaspe- rant toujours les passions et que leur attitude ne pent qu'aggraver les hearts entre les deux nationalstes.

L envoi en Haute-Silesie de cheminots allemands.

La direction des che mi ns de fer de Bre­

slau (Wroclaw) envisage de nouveau l'cu- voi d un nonibre assez important dc che­

minots allemands eii Haute-Silesie. Suivant l avis qu'elle cn a fait parvenir ä Laura­

hütte, cctte decision doit etre mise ä exe­

cution ä partir du 1 o eto h re. Les families des cheminots designes pour occupcr diffe- rents postes en Haute-Silesie rcsteront cn Allumagne; eux-meiries seront logos dans ties baraques. Le nombre des employes attaches aux rescaux haut-silesiens etant plus que süffisant, cctte mesure cst tie tonte, evidence dirigee contrę les Polonais qu'on chei'chc ä elimifter dc tons les ser­

vices ties chemins de fer. On tient, cn effet, ä les rcmplacer par ties AV.cmands pour pouvoir preparer plus facilcment la grevc generale des cheminots qii’on sc propose de faire ćclatcr prochainement.

L Allemagne continue, comme on le voit, ä entre tenir dans cc pays, de toutes les maniercs, im perpetuel etat d'excitation, et tie mecontentcmcnt.

Aveux Allemands sur t ie ilcii d armes en Haute Silosie. , L’officietise „Deutsche A 11 g. Z e i - t u ii g“ dc Berlin vient de publier line re- pousc ä la lettre que M.'Mc Commissaire Korfanty avait adresse au Gouvernement allemand pour lui demontier la participa­

tion des autorites aux attentats que les Allemands avaient organises cn Haute- Silesie. Cette reponse contient entre antics un aveu precieux. En effet, le Gou­

vernement rcconnait qu'il avait eu connais- sance de tons les attentats-«demands, mais il declare en meine temps qu’il avait fait dc son mieux pour empecher ties individus irresponsables de les commettre. Ce sont encore „ces individus irresponsables“ et les communistes qu’il accuse d'avoir introduit des armes en Silesie. On s’apergoit ainsi que le gjflivernemcnt tache ä present tie detourner I’attention des crimes commis chez nous. Sil avait connaissance ties projets d'attentats qui se preparaient dans I'ombre, ct s il n'a pas eher clić ä les dejoucr, se bornant uniquement ä les deconseiller, — on en pent ccnclure qu’il

C__________________;__________________ Le Messager de Haute-Silesie avait interet a voir eclater ties' troubles cn Silesie et que c’est bleu lul qui en porte la responsabilite. Ausi ,,1’A r b e i t c r - P o s t“, orgaae des socialistes independants, paraissant ä Gliwice (Gleiwitz), a-t-il raison de dire qu cn accusant les communist es lc gouvernement ne cherche qu'im ćchappa- tolrc pour se disculper.

Armes allemandcs 1 's, L’„0 b c r s c hi e s i s c h e Grenz­

zeitung“ raftportc qu’on vient tie t’roli­

ver ces jours defniers ä Friedenshiitte (Haute-Silesie) 15 fusils, des munitions, ainsi que-des grenades a main. Ces armes et munitions allemandcs etabitf enfouies a proximite des usines. Un lance-mine qüon avait signale a disparu.

Nous apprenons de Ja mcme source que 20 fusils et 3 quintaux dc munitions viennent d’etre confisques ä Tworki (Tworkau) sur l’ordre de la Commission lntcralliee.

Menses allemandcs dCuasguees.

On inande de Paris qti’uue delegation a la tete de laquelle est place M, Leopold Zajohc et qui represente les Haut-Silesiens polonais des provinces lT.er,tines et de .Westphalie ainsi que ceux de Hambourg et de Berlin se trouve actuellement dans cctte ville, Un delegue du parti po pula ire allcmand de Haute-Silesie, le dr. Pie­

prek, V est arrive aussi. II a apporte des documents allemands qui iilustrent les pre­

cedes auxquels out .recoups les Allemands pour preparer lc plebiscite cn Haute-Sile­

sie. M. Pieprek est en inęsure tie prouver que les „Vereinigte V e r bände Heimatstr eu er Ob ersch 1 esie v“

font tout leur possible pour attirer les Po­

lonais haut-silesiens ct qu’iis font porter ces derniers sur les iiste's des membres de tears societies, afin de les cmpccher d'entrer cn contact avec les associations polonaises.

An moment dc partir pour le vote cn Haute-Silesie, ces Polonais n’aurbnt pas les documents indispensables, de Sorte que h depart leur sera rendu impossible, tandis que les pieces d’identite des Haut-Silesieiis faisant parti des organisations allemandes,.' serviront ä transporter le nombre des vo­

lants necessaire pour faire pencil er du cote alleinatid la balance du referendum populaire. Le docieur Pieprek a ćgalemćnt declare que les autorites allemandes appli- quaient les meines metHoties aux Alle­

mands bien disposes pour la cause po­

lonaise.

La Delegation polonaise vient tie soumettre ä la Conference ties Ambassa­

deurs trois notes accompagnćcs de nom- breuses preuves pour etayer ses affirma­

tions. La premiere note ćnumere les moyens par hsquels les Allemands esperant fausser les resultats du plebiscite haut-siiesien, la scconde explique comment le sixieme. corps allcmand dc Breslau a organise les troupes d’assaut cn Haute- Silesie-; ■ enfin la troisieme conticnt tics details sur les agissements illegaux des organisations allemandes cn Haute-Silesie.

A travers la presse.

500 millions destines ä I'agkation anti-polo­

naise en Haute-Silesie.

Dans un article intitule „Toujours les meines“ la Lanterne reproduit plusieurs

No. 1 documents secrets de la propagandę alle- niande et, entre autres, lc rapport sur line reunion confidcntielle qui a etc tenue le 9 Mai 1920 ä Königshütte. Un membre da la fraction socialists de la Diets prussienne, M. Twardy, y avait expose, devant les delegues du groups socialists des fonction- liaires allemands, que la commission des finances de la Diete prussienne avait deci­

de en seance secrete de mettre ä leur disposition 500 millions pour (Agitation an- tipolonaise en Haute-Silesie. Ces funds provenant des impots et I’appui materiel du gouvernement ä Paction plebiscitaire etant iilterdit par le traits de paix, il im­

perial! de lie pas ebruiter ces dispositions, de craintc qu’clles lie parviennent it la connaissancc de l’Entente. ,,

„Au moment, dit ä propos de ce docu­

ment La Lanterne, ,,ou nous sommes in­

vites ä preter un milliard aux Allemands, il sied de voir la facility avec laquelle nos ennemis, d'apparcnce si mines, trouvent 500 millions pour agir deliberćment contrę les clauses formelles du Traits de paix.- Les tentatives faites contrę la Poiogne montrent ce que pour nous meines, il est sage dc craindre et de prevoir“.

’ I-. . j

Documents secrets allemands concsniant la Haute-Silesie.

Eli commentant le reins par lequcl la Conference des ambassadeurs a repondu a la note allemands reclamant l’envoi, cn Ilaute-Silesie d une Commission ncutre qui proqederait, dans un esprit d'knpartialite, ä uuc enquete sur les incidents qui s’y sont produits, 10 e ü v r e arrive ä la conclusion que rAliemagne redouts le plebiscite et qu’elle ne reculera devant ricn pour cn

•fausser les resultats. Un document cite par cc journal et emanapt de ('organisation inilitaire secrete, la „Spree“, montre, dune maniero eloquente, ce que les Allemands entendent par le maintien dc la paix et de la securite qu'ils appcllcut soi-disant de tons leurs voeux. Le document en question donne tous les details d un plan dresse cn vue de provoquer des troubles qui per- niettraient a Varmee allemande dc penetrer, cn Haute-Silesie. En nieme temps, le fa- meux office berlinois sign if ie ä scs sub- ordonnes de s’arranger de manicie que les manifestations pabliques organisees par, cux aient lair d’avoir ćte preparćes par les Polonais. Pour order ces apparences,1 il faudra que les manifestanta assaillent ct pillcnt des etablisscments allemands. 11 faudra ausSi absolument fournir aux Po­

lonais iiiiTWS'texte qui puissc les determi­

ner ä penetrer cn territoirc plebiscitaire et ä desarmer la police allemande. Les troupes d’occupation garderont en cctte . circonstance, scion touts probability, tide attitude passive et l’annee allemande s’au- torisera de la violation du territoirc ple­

biscitaire par la Poiogne pour oecuper la Haute-Silesie, conjointemenb avec 1’armće

„rouge“ et conformement aux plans etablis.

Lc menie journal signals deux autres documents secrets concernant le role dc 1’aviation allemande dans bastion projetee contrę la Poiogne au moment de l’offen- sivc bolchevistc. L’un, d eux est relat'd aux avions charges d'un certain nom- bre dc bombes explosives ’ qui devaient' ctre diriges do Pila (Schneidemühl) sur les environs de Katowice. L’autre, un ordre du jour du general Horn, etablit d’une'

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No. 1

manierę irrefutable la complicite dc I’AIlc- magne avee les bolchcvistes. Cc docu­

ment dort la presse polonaise dc Haufc- Silćsic s’est dejä occupee, il y a un certain temp.', r.ous a revele l’cxistence d’un ser- yicc aericn dc renseignements russo-atle- mand. II y cst specific, entre autres, que les aviatours allemands qui seraient forces d’atterrir en territoirc polonais, auront ä detruire immediatemant tears appareils ct les documents dont ils seraient portcars pour que ceux-ei ne tombent pas entre les mains des autoritćs polonaises.

Faut-il encore d’autres preuves, dit ä propos de cos revelations 1 c Morning Post, pour demontier la mauvaise foi absolae et inguerissable dc VAllemagne en ce qui conCerne le plebiscite. Les Fran- ęais peuvent pretendre avee' raison que l’occupation dc la Ruhr constituc le seul moyen dc forcer VAllemagne ä executor les stipulations du Traitć de Versailles ct a l’empecher aim i de preparer uiic nou- velle gu.ne.

La Haute-Silesie, derniere planche dc saint pear 1’All niagne.

La presse alletnande ne eesse de se repandre en reflexions melaneol:- qnes sur les consequences eventuelles du rattachement de la Haute-Silesie a la Pologne. Bien que tonte VAllemagne ait crie „au dćmembrement de la pa- trie" au moment on la Conference de la Paix attribuait, par une premiere de­

cision, la Haute-Silesie a l’Etat polonais reconstitue, ees reflexions s’inspirent surtoiit de considerations utilitaires.

Les sentiments n’y jouent qu'un role tout a fait efface. L’Allemagne a be­

som de la Haute-Silćsie. Elle ne peut pas Se rćsigner ä renoncer aux riehes- ses de son bassin minier et industriel, ct e'est presque exclusivement sous ce jour qu’elle envisage les resultats d’un plebiscite qui ne lui serait pas favora­

ble. 11 faut d’ailleurs avouer qu’elle ne cherclie meine pas a dissimilier que ee sont ees raisons d’ordre purement pratique qui la dćterminent a lutter avee taut d’acharnement pour la posses­

sion du territoirc plebiscitaire.

Aussi ne soinmes nous pas ćtonnćs de trouver dans V Oberschlesische iWarte dc V/roclaw (Breslau) un arti­

cle dont le titre seul „Les dommages qui- resulterout pour VAllemagne dc la perte de la Haute-Silesie" dit assez la pensee qui le dicte. L’auteur de l’ar- ticle resume ees dommages en dix points suivants:

]) VAllemagne perdrait ses plus gran- des rich esses minieres;

2) Vindustric allemande serait con- damnee ä dechoir;

3) VAllemagne serait obligee d’impor­

ter des quantitds considerables de charbon qui a oceupć jusqu’a prä­

sent line place marquantc par mi ses exportations;

Lc Messager de Hatife-Silćsłe

A) les habitants tie la Haute-Silesid se­

raient rćduits ä geler de froid;

5) le bilan commercial allemand serait gravemeut compromis;

6) VAllemagne perdrait one partie im­

portante de ses reccttes fiscales etant privee du montant des impots payes par la Haute-Silesie;

7) VAllemagne ne parviendrait pas a assurer la subsistance de sa po­

pulation, vu surtoiit 1’accroissc- ment continuel de celle-ei et eette population s’y trouverait de plus en plus ä 1’ćtroit.

8) les fits dc VAllemagne devraient servir aux a litres nations de „fu­

rnier de culture“ (Kiilturdiinger) et bcaucoup d’Aliemands, doues ä tons ügards, seraient irrćmediabfement perdus pour la patrie.

9) VAllemagne perdrait plus de 2 mil­

lions d habitants. Plus d’un mil­

lion d’Allemands resteraient saus abri.

10) le nombre des sans-travail et Vim­

mense unsere des foules menacerai- ent le pays du danger bolcheviste.

11 nous semble pourtant que", loin de redouter le danger bolcheviste,' tonte VAllemagne, sans distinction de partis, etait prete, il y a quelques semaines ä peine, au moment de la marchc russe sur Varsovie, a se jeter dans les bras du frere bolcheviste instituant sa ldi en Pologne.

lin plebiscite ä coups de revolver.

Les Allemands du Reich preparent ä Icur maniere le plebiscite en Haute-Si- lesie. Pour accomplir cettc oeuvre dc paix, ils se proposent d'organiser une veritable invasion a main armćc. C’cst cc que nous apprend la depeche suivante communiquee Pat VAgence Telegraphique Polonaise,

lor.un (Thorn), le 24 Septembre:

D apres le „Glos Robotnika“ (La voix de Vouvrier), il a etc decide ä Dort­

mund, ä la sćance du edmitć central des socićtes dc Viauts-Silesions fideles a la Patrie, que les Hauts-Silesiens habitant les provinces rhenanes et la Westphalic auront a se rendre dans lo territoirc plćbiScitaire armes dc revolvers. Anssi la police dcv-ra-t-clle Icur delivrer des permis pour port d armes. Cette decision du comite central fut communiques ä tons les chefs des groupements locaux. Tons les trains en partance pour le territoirc nlebiscitairc devront arriver dans la ionrnee cn Haute-Silesie, afin d impres- sionner la population. On. dćcida dc meine que les frais de voyage des per- sonnes devar.t voter en Silosie seraient rcmboursćs par les patrons, lorsqu'il s’agira d'ouyricrs. Quaift aux personnes possedant tears propres ateliers on en- treprises industrielles, aux commcręants et aux personnes appartenant aux pro­

fessions liberales, lours frais de voyage en Haute Silosie seront rcmboursćs par le Comite central“.

7 La colonisation allemande en Lituanie.

D’importantes colonics allcmandes exi- staient, depuis longtemps dcjä, cn Lituanie, et nul mignore que VAllemagne n’epargnait rien pour s’implanter solidement dans cc pays. La guerre meine n’a pas interrompu son activite patiente et tcnacc qui a donnć ties resultats fort appreciates. Un article?^

paru reeemment dans le Ham b urge r' Frcmdcnblatt, sous la signature du pr. Bergstraesser, nous permet d’en me- surer Vetendne. Le professeur Bergstraes­

ser qui cor.nait la Lituanie pour y avoir dćja sejourne, s’y trouvait ćgalement an moment ou il envoyait son article an jour­

nal de Hambourg. II a pu se rendre compte sur place des progres realises dans cc pays par la propagandę allemande et des avan- tages dont y jouissaient ses compatriotes et s’en monbe trćs satisfait. Ainsi, dans Ja seulc anciermc province dc Kovno, on compte environ 20000 Allemands, venus la cn partjc tout vcccmimnt de differentes provinces dc VEmpire. La situation tie Velement germanique s'est „considćrąble- ment amćliorće depuis la formation de VEtat lituanicn“. II a trois representants an cor, cil municipal tie la ville de Kovno ct il a pu envoycr un depute a 1'Assemblće nationale lituanienne. Ce n est evidemment pa assez pour les ambitions allcmandes, mu is ,,1’organisation politique allemande, ainsi qua nous Vexplique le pr. Bergstraes­

ser, li’fetait pas encore ä point lors des elections“. On pent done esperer reussir mieux ä Vavenir.

Le pr. Bergstraesser constate avee une joie non dissimulee que les Allemands rem- plissent des functions importantes dans la police, Vadministration ct l’armee lituanien- nes et troiive que la Lituanie doit s en ju- ger heureuse, etant donnć quo les Alle­

mands „out toujouls etc des citoyens lo- yaux dc VEtat dans lequel ils vivaient“.

Cciix qui se sont fixes en Lituanie, mettront done ccrtaitencment toutes lews forces aTi service dc la jeiine republique.

L’articlc nous apprend enfin que le gou- vernement lituanien ouvre lui-mcme des cedes primaircs allcmandes partout ou il y a un nombre süffisant d’enfants alle­

mands et qu il a octroye line subvention ä une eeole superieure que les Allemands dcivent fonder incessament a Kovno.

Paroles energiques.

Messieurs les bolchcvistes affectionnent tout particulierement les expressions ener­

giques et lem langagc diplomatique est emailie dc term es vigoureux. Voici com­

ment s’cxprimc un communique du gouver- nement des Soviets sur la politique do VEntente:

„Le gouveriicment anglais a besoin d'avoir K.rasslnc cn Apgleterre, de meine qu il a tout interet ä continuer les ućgo- ciations commerciales avee la Russie pour satisfaire les mercantis, qui ne demanded pas mieux que de faire du commerce avee nous. D autre part, les Anglais voided avoir un pretexte pour pouvoir causer avee nous, au cas ou les troupes rouges devraient remporter de notivelles victoires. Lc gouvernement anglais devra ceder ä la Russie des So­

viets et remettre a leur place les ave'n- turiers de 1’impćrialismc franęais qui voudraient faire partir cn guerre tons, leurs vassaux et soutenir onvertcmeii$

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la contrerevolution russc. Si le gouver- nement anglais lie compte pas avec nous, nous autrcs, qui avons conscience do notre force, nous no lc craignons pas non plus. Nous saurons etouffer par lcs arfncs toutes lcs tentatives dc Wrangel, dc la Polognc ct de la Roumanie.

L’armee rouge est arrivee sans diffi­

cult- aux portcs de Varsovic. Si nous continuous la guerre contrę l’Entente et la Polognc, nos troupes arriveront ä Po-

■znaii ct l’armee des Soviets ne quittera pas la Polognc sans y avoir organise unc arnice rouge. Nous avons, cn dehors . de nos troupes, encore d’autres moyens dc combat 1’1 nous rcstc toujours la propagandę, qui arrive ä crćer des ar- mees rouges ä 1’arrićre — front dc nos ennemis. Ńous ne craignons paś la pro-, pagandc anglaise ct c’est bien l’Angle-- terre qui a peur de nous. Elle erahnt notre influence cn Orient. Aussi pou- vons nous dire auiourd’hui: Messieurs lcs Anglais, vous voulcz etouffer notre voix ä Londrcs, mais vous l’cntcndrez non seulemcnt chez vous: eile vous arrivera aussi de [’Extreme Orient“.

(„Naród“ de Varsovic).

Les [ikei'tes bolehevistes.

Nous lisons dans le 1’ emps du 23 sep- tembrc quo lc Soviet d’Odessa aurait tie- crete <]uc cc mois scrait le „mo.is des re­

parations“. Cos reparations consistent ä chasser de leurs domiciles lcs „elements bourgeois“ ct de lcs rcmplacer par des prolćtaires. En outre, un jour dc chaque semainc est decrete „jour des prisons“, Cc jour la lcs citoyens n’ont pas le droit de quitter leurs domicile's. Des perquisi­

tions sont operees dans, tons lcs „appar- tements bourgeois“, aux fins dc decouvrir

■les „contrc-revolutionnaircs ct lcs gardcs- blancs“. Quelques milliers dc personnes sont arrctćs dc ccttc manierc an coins des

„jours de prison“.

Une Campagne contrę !a Legion śtrangere.

Dans line note d’allure officicuse, la Gazette Generale de 1’ A 11 e m a- gne met la jcuncsse dc l’Allemagne cn garde contrc la pretendue cämpagne d’en- rolcmcnt dans la legion ćtrangere menće par les Franęais.

„Lc service dans la legion, ćcrit-clle, dans des regions iropjcalcs, est un veritable enfer; on y est ties mal trade ct e'est unc source continuelle des plus amercs decep­

tions“.

Monsieur Brauns, ministre du travail et la crise ouvriere en Allemagne.

Le ministre allsmand du travail vient de faire ä Dresde des declarations interes­

santes sur les ouvriers sans travail cn Allemagne.

„Personnc.cn Allemagne ct ä l'etran- gcr“, dit le ministre, „ne pent se faire ,yne idee exactc du nombre des sans- travail chez nous. Les donnćcs statis- tiques, dont nous disposons ne sont pas cxactes; cependant, d’apres mes evalua­

tions, on compte cn Allemagne de 2 ä 3 millions d ouvriers condamnes au choma- gc force. Lc fait que la crise ouvriere dure depuis longtemps en Allemagne ct

Lc Messager de Haute-Silesie quc l’Etat est oblige de donn er des sub- . sides aux sans-lravail ne pent qu’aggra- ver la situation. Ricn qu’ä "Berlin nous distribuons des secours ä 44 000 cnfailts.

Tandis qu’aillcurs lc nombrc des sans- travail diminue peu ä pen, chez nous la situation tend ä empirer, de sorte quc lc nombrc des chomeurs ne fait qu’aug- menter. II faut chercher les raisons de cct etat de choscs dans la situation economiqve generale, toujours lnauvaisc cn Allemagne“.

Reunion du Parti Populaire Haut-Silesien ä Berlin.

Lc 29 du mois dernier, le parti popu­

laire silesicn avait orkanisć unc assemblee ä la salle de l'union des jnstituteurs, place Alexandre ä Berlin. De nombreux Haut- Silesiens, allcmands et polonais, prirsnt part ä cette reunion, ce qui provoqua le coufroux des Bcrlinois. Aussi firent-ils venir leurs organisations de combat, qui sc ruörcnt sur h public. Lorsque M. Kist- man, chef des ouvriers sans-travail avait Proteste contrę cette agression, leś bandes d’assaut se jeterent sur lui ct, apres l’avoir bat tu, l'expuisercnt de la salle. C’cst alors quc la police de surete apparut sur les licux. Elle fit sortir lc public de la salle et, au lieu d’arreter lcs agresseurs allcmands, eile opera des arrestatiqns surtout parmi les Polonais, Ces precedes.allcmands pro- voqnörtitit unc Indignation profondc parmi les Haut-Silćsiens vivant cn Allemagne, qui sapcręurent ainsi que lcs Allcmands ne voulaient pas lcs trailer comme leurs egaux. Lc parli populaire liaut-silesien ne peut quc profiter de cette attitude prise par les' Allcmands. Aussi voit-il tons les jours augmenter le nombrc dc scs ad- herants.

L’erpose ailemand ä la Conference nuan­

ciere de BmxeÜbs.

La Conference internationale convo- quee sur l’initiative du Conseil de la So- clćić des Nations pour delibćrcr sur les

• moyciis d'eviter u he crise financićre ct ćco;.omiquć generale, on au mo'.ns d’en at term er lcs cohsćauenccs, s’est enfin rćurie ä Bruxelles, ic 24 sep’embre,' apres avoir etc ąjournee ä plusieurs reprises.

On salt quc parmi lcs 29 Etats rui out etc apRples ä prendre part a scs travr.ux, figu- raient .egalcmcnt l'Allemagr.c ct scs an- cienS allies, ct cost avee un vif interet ou’on atteitdjiit I expose dm dćleguć du Retch, M " Bergmann," scas-secre faire d'E.tat aux finances. Mais il n’a etc quo ce qu'on pouvait prevoir d’avance. En effet, apres avoir assure lcs assistants qua son .memo're. sc rail aussi exact que sin­

cere, M. Bergmann n’a cesse de s'y ćcarter de cette exactitude, si solcnncllcmcnt an- noncee. Ainsi, il a declare, entre autres, sur' le chapitrc de la reduction des depens es mili’aircs, quc, si 1’Allemagne se ruinait pour fcRtrctien dc ses armees, lajaute cn incombait au Traife dc Versailles qui Ini a impose des mcrccr.aircs. Chacun salt, d'apres M. Bergmann, qtie sa patrie „n’a jamais arm6 un homme dc plus que re le permettait le If alte“ ... Cette scule affir­

mation suffit pour prouver qu’il ir’y a rien de change dans la menta'ite alien)ande et cue les reprćsentants dm Reich chercherort aujourd’hui, comme par lc passe, a vier l’evidence meme ct ä rejeter sur lcs allies la responsabilite de leur situation actuellc.

No. T M. Bergmann a ćgalcment essaye de convaincre scs collegües de la Conference qne lc Reich avait dćja saisi la presque totalite des bćnćficcs de guerre. Est-ce egalem ent l’avis de M. Hugo Stinnes ct d’autres potentats dc Vindustrie allemande?, Enfin, il a declare que l’Allemagne etait prete ä „retablir Vordre dans l’Europe desorganisee“. Voilä une experience qu’il ne serait pciit-etrc pas prudent de tenter.

Morale allemande.

L’Allemagne est, comme tout le monde salt, le pays des bonnes moeurs. Poctcs ct moralistes ne tarissaient jamais d’elogcs pour eelebrer les cliastes Gretchens ct les epouses fiddles, qui, scion les paroles fameuses de Vex-empereur Guillaume, ne voyaient ricn en dehors de leur empereur, dc leur cuisine, et dc leurs enfants, Les Grangers que le sort avait condamnćs a vivre ä Berlin ct ä connaitre les Ber- linoiscs ne partageaient pas toujours Vopinion de l’auguste souverain.

Mais void que la guerre qui a tout chambarde en Allemagne, parait y avoir sape les bases de la morale. En effet, cn lisant les journaux de Berlin, nous sommes edifies ä cc sujet. Dernicrcment e’etaient les deputes do la diete prusienne qui fai- salcnt entendre des doleances et des jćre- miades ä propos de la decadence ^les bon- nc§ moeurs de la capitate ct un depute conservatory se plaignait amerement de Tabus du mi au theatre ct an cinema.

Nous apprimes ainsi que, voulant allćgcr ct agrementer. l'effet dc la. musique par, trop solennelle du Tannhäuser, la direction dun grand theatre bcrlinois avait arrange ä sa faęon lc ballet du premier acte ct quc lcs danseuses, pour ctre plus ä Raise dans leurs ebats, avaient laisse iusqu’ä la fcuillc dc vigne au vcstiairc. Inutile dc dire que ce spectacle cut un succcs extra-ordinaire,

Du rcste, la chronique theatrale de Ber­

lin nous apprend des choses plus savou- reuses encore. M. Sudcrmann, l’auteur, dramatique bien connu, vient de faire representęr une piece, ä laquclle il donna lc nom suggest!! d’„Amie“ (Die Freundin).

Lc celebre ccrivain, qui jadis dans „1 Hon­

neur“ ct ,,!a' Patrie1 avait rortipu des lan­

ces pour la morale, parait sur scs vieux jours prćferer des sujets moins scrieux.

En effet, „VArnie“ est line piece qui initie les ames candides et ingenues aux secrets d’im penchant trop passionnć et trop vio­

lent dc deux jeunes femmes allemandcs.

Cc drarne edifiant fait, dit — on, „la joic des enfants ct la seen rite des parents“ ä Ber­

lin, aussi lc theatre est-il bon de tons lcs sdirs, de Sorte quc ,,1’Amie“’ nc quittera pas l’affiche cle sitot.

Dćcidćmcnt, les epouses allemandcs pen- sciit encore ä autre chose qu a leur empe- reur, ä leur cuisine et ä leurs enfants.

SUesyis.

Nos lectcurs se seront aperę.us, des les premieres ligncs de notre journal, quo cer­

tains accents nous font defaut. Ce manque n'est quo momentanó et nous esp(irons quo notre imprimerie pourra faire mieux

ä l’avenir.

Editßur: K. Miarka — Mikołów, Dirccteur: dr. J. Górski.

Bytom, ul. Gliwicka nr. 10.

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