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"Filozofia tomistyczna i neotomistyczna", ks. dr Piotr Chojnacki, Poznań 1947 : [recenzja]

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J. Iwanicki

"Filozofia tomistyczna i

neotomistyczna", ks. dr Piotr

Chojnacki, Poznań 1947 : [recenzja]

Collectanea Theologica 21/1, 135-141

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Ks. D r PIO TR CH O JN A CK I. F ilozofia tom istyczn a i neo~

iom istyczn a, Poznań, 1947 s. 178.

L ’a u te u r p ren d p o u r l ’o b jet de ses études la philosophie tho m iste et néothom iste. .

L a philosophie thom iste s ’e st form é sous l ’in flu ence de la conception aristo télicien n e de la science comme d ’u n systèm e des propositions dém ontrées.

D ans la s tru c tu re d ’un e science quelconque nous trouvons des thèses fondam entales et des thèses dérivées qui en dépen­ dent. Les thèses fondam entales s ’ap p elen t les princes, les axiom es. On n e d ém o n tre pas des axiom es puisque ce sont des propositions ou le su je t et le p réd icat se tro u v e n t dans la rela tio n d ’im plication im m édiate. Il y a encore d ’a u tre s indém ontrables; ce son t des postulats, qui sont in d ispensables p o u r que la sc ie n c e'q u elc o n q u e soit posible en fa it e t no n seulem en t en droit.

T el est p a r exem ple le p o stu lat, q u e le m onde est in te lli­ gible, que n o tre e sp rit est capable de le connaître.

L a philosophie thom iste se caractérise p a r d eux postulats. T out d ’abord p a r le p o stu la t de n o n -co ntrad ictio n e n tre la foi et le savoir e t puis l ’autonom ie d e philosophie q u i n e d e v ra it pas ex clu re la possobilité (l’u n e spéculation théologique.

Le p re m ie r p o stu lat est a rriv é dans le thom ism e à la ré fle ­ xio n logique p lus p én étrée. L a v é rité n ’é ta n t q u ’u n e seule, le v é ritab le désaccord e n tre les thèses de la foi su rn a tu re lle et les thèses du sav o ir n a tu re l d evien t im possible. Ce po stu lat loin de g ê n e r le philosophe th o m iste il l ’oblige à la critiqu e rigoureuse, c ar il sera te n u d ’exam in er, si la p ré te n d u contradiction e n tre les thèses crues et les thèses sues a -t-e lle lieu. P o u r celâ il devra sou m etre à la c ritiq u e aussi bien la dém onstration des thèses que l ’exegèse des articles de la foi, ce qui va dissiper le m alentendu.

Il y lieu de d istin g u er la philosophie th o m iste p u re qui raison n e sans s ’a p p u ir a u x thèses révélées de la philosophie qu i fait appel co nstam m ent à ces thèses, comm e il a rriv e dans la théologie.

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La philosophie thom iste qui se distingue de la théologie p a r son objet form el, en p a rta n t de ses p ro p res p rincipes devient p a r çe fait m êm e autonom e, to u t en laissan t à la théologie possibi­ lité de se co nstru ire en science spéculative. C ette possibilité est n égativ e lorsque nous n e trouvons aucune th èse qui c o n tra d ira it im m éd iatem en t ou m éd latem en t les données révélées; elle est positive lorsque la philosophie p rouve des thèses qui font l’in­ tro d u c tio n à la théologie spéculative. P a rm i ces thèses nous énum érons l’existence de D ieu e t de l ’âm e im m atérielle ainsi que la v a le u r objective de concepts analogiques qui nous d o n n ent la connaissance des objets im m atériels. Ces thèses' non acceptées, la spéculation théologique d ev ien d rait suspendue en l ’air.

L a philosophie n ’im pose pas avec nécessité les thèses stric ­ te m e n t de foi; elle ne fait que les suggérer, to u t en laissan t libre l’assentim ent de l ’ésprit. De là v ien t m érite de la foi.

P o u r faire co m prendre la s tru c tu re logique de la philoso­ phie thom iste je m e ré fé ré à l ’ideal épistém ologique a risto téli­ cien et thom iste.

D ’après cet idéal la science digne de ce nom doit se cons­ tru ire des thèses qui se d éd u iraien t des thèses p rem ières, élé­ m en taires dans son ordre. Ces thèses p rem ières a u tre m e n t appe­ lées les p rincipes d é te rm in e n t les au tre s thèses, comme les raison s d é te rm in e n t les conséquences. Les thèses principales dan s le dom aine d ’u n e science p a rticu liè re supposent à le u r to u r les thèses encore plus universelles, irréd u ctib les et absolu­ m en t p rem ières dans l ’o rd re de to u te connaissance. Ce sont les véritab les principes supposés d ’u n e façon explicite ou im plicite p a r toutes les dém arches de la pensée hum aine. Ces principes fo n t l ’o b jet de la m étaphysique gén érale ou de l ’ontologie.

L ’ontologie co n stitu te p o u r ainsi dire la m oelle épinière de la philosophie thom iste. A la m oelle s ’a tta c h e n t des nerfs. Ce sont les relatio n s nécessaires qui font des liaisons e n tre les p rin ­ cipes dont s ’occupe l ’ontologie et les thèses princip ales des sciences p articu lières. L a philosophie s’efforce de d é term in er ces liaisons au m oyen de la logique et de la critique de con­ naissance.

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O r les p rincipes se tro u v a n t à la base des sciences p a rtic u ­ lières sont fourn is p a r les définitions. P uisq ue dan s ces défini­ tions on em ploie les term es comme substance, accident, q u a n tité qualité, rela tio n et des au tres, ou bien on les suppose tacitem en t, il est nécessaire de se re n d re com pte de le u r signification objec­ tive. C ’est l ’oeuvre de l ’ontologie qui pousse ses réflex io n s ju s ­ q u ’au x principes des prin cip es p articu liers. M. R. C ath ala dans sons in tro d u ctio n a u x com m entaires de S. Thom as d ’A quin à la m étaphysique d ’A risto te écrit, que l ’ontologie „colligit nom ina et definitiones quibus om nes scientiae u tu n tu r; quia m etaphysica debet has om nes notiones illu stra re secundum reso lutio nem ad ens. Haec s u n t in libro V, qui est com pendium definitionum , quasi vocab u lariu m m etap h y sicu m “ ł). De cette façon la philoso­ phie th o m iste tâch e à nous d o n n er u n e syn thèse des sciences p a rticu liè re s p a r leu rs racines, en les ré d u isa n t a u x p rem ières notions, aux principes irréd u ctib les faisan t l ’objet de l’ontologie.

Le m ouvem nt p ositiviste dans les d ifférentes form es croit pouvoir se passer de l ’ontologie ré a liste dans la construction d ’u ne syn th èse philosophique, rie n q u ’u tilisa n t la logique ou bien la logistique. N ul doute que la sy n th é philosophique doit ê tre logique. S. Thom as d ’A quin a enseigné to u t explicitem ent: „logica docet m odum totiu s philosophiae“ 2). M ais la logique et la synthèse n e re u sisste n t pas à é c a rte r l ’ontologie réa liste de la sy n thèse philosophique. Si l ’on p ré te n d d e la faire, c’est parce q u ’on a a ttrib u é à la logique quelques tâches de l ’ontologie, ou p a rc e q u ’en em p lo y an t des form ules logiques on y m et incon­ sciem m ent u n conten u ontologique.

L a logique suppose l ’ontologie. Sans cela elle n e sa u ra it ré siste r au psychologism e. Si la logique étudie les relation s in te l­ lectuelles in d ép en d am en t des dispositions des' e sp rits indivi­ duels, dons s’occupe la psychologie, si elle s ’intéresse des re la ­ tions objectives, alors elle seule se tro u v e ra it dans l ’insuffisance

h M. R. Cathala. Sancti Thomae Aquinatis in Metaphysicam Ari­ stotelis commentaria. Taurini 1915. XI.

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à défendre le caractère objectif de ces relatio n s. D ire que l ’ob­ jec tiv ité des relatio n s logiques consiste dans ce q u ’elles sont non subjectives, ce n ’est pas d é te rm in e r postiv em ent le u r carac­ tère. E n essay an t de les d é te rm in e r positivem ent, nous sommes am enés à les cara c té rise r p a r l’indépendance du su je t pensant. De cette façon on touche à l ’o rd re ontologique, qu i se caractérise ju ste m e n t p a r cette indépendance.

Il y a u n e tendence à rem p lac e r là notion? d ’être, et de substance p a r la fonction logico-m ethém atique. L a fonction ex prim e un e possibilité des cas concrets qui la v érifient. Il s u r­ git la q uesttion, si la possibilité fonctionnelle est to u t subjective, ou b ien si elle p résen te u n aspect de ré a lité in dép en d an t de no ­ tre pensée. D ans ce cas-ci nous avons les possibles objectifs qui n e fo n t q u ’u n segm ent de l ’o rd re ré e l e t à ce titre ils to m b ent sous la considération de l ’ontologie. A insi nous voyons que la fonction destinée à e x p rim er u n e possibilité objective im plique les élém en ts ontologiques.

L ’ontologie s’occupe du ré e l actu el et du ré e l possible. Elle se tro u v e aussi bien à la base q u ’au som m et des sciences p a rti­ culières p a r le fait m êm e q u ’elle tra ite des principes les plus u niversels et les plus fondam entaux. D ans toutes les sciences on cherche à é ta b lir des thèses qui e x p rim en t des relatio n s n é­ cessaires et essentielles. O r c’est l’ontologie qui exp liqu e ce q u ’il fa u t en te n d re p a r „essence“ p a r „ relatio n nécessaire“. E lle nous dit, que p o u r tro u v e r u n e essence il fa u t ch erch er p a rm i les élé­ m ents donnés ceux qui d é te rm in e n t les a u tre s comme les p rin ­ cipes d é te rm in e n t les conséquences. D ans la g rand e m ajo rité de cas on s ’a rrê te au x p rincipes h y p o th étiq u es su rto u t dans les sciences de n a tu re .

P o u r com prendre la s tru c tu re de la philosophie thom iste, qui se reclam e d ’A ristote, il fa u t se ra p p e le r l ’idéal épistém olo- gique aristotélicien, d ’aprés lequel les prém isses d u syllogism e dém onstratif, qui en gendre science, doivent ê tre vraies p rim o r­ diales, im m édiates, m ieu x connues que la conclusion, et-cause ou raison de sa v érité. Tout raiso n n em en t suppose enfin des p a re il­ les prém isses. C’est à la philosophie de les d éceler au m oyen

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d ’une analy se logique et ontologique e t de se re n d re com pte de le u r signification. L ’ontologie s’occupe ju ste m e n t des p rem iers principes, au xq u els s ’a tta c h e n t p a r les liens nécessaires les p rin ­ cipes des sciences particu lières. Les p rem iers princip es et leurs différen ts liens possibles fo n t donc les p rin cip au x élém ents dans la s tru c tu re de la philosophie

thomiste,-L a m an ière d ont A risto te et ap rès lui S. Thom as d ’A quin p rocèd en t m o n tre q u ’ils réc lam e n t l ’ontologie p o u r l ’in té g rité de la science d ém onstrative. Aussi b ie n dans le liv re des A n aly ti­ ques P o stérieu rs, que dans les p rem iers q u a tre livre? de M éta­ physiqu e la nécessité d ’u n e philosophie p rem ière ou de l ’ontolo­ gie v ien t de ce q u ’il fa u t dans to u te d ém o n stratio n a rriv e r aux p rem iers principes, dont l ’éclaircissem ent nous donne l’ontologie.

D ans la logique de la s tru c tu re nous trouvons aussi les in­ dications, quelle doit ê tre l’évolution de la philosophie th om iste, q ui v o u d rait su b ir l ’accroissem ent organique et n e pas s ’é c a rte r des principes fondam entaux.

Les sciences p articu lières évoluent; elles accep tent les n o u­ v e au x p rincipes en a rriv a n t a u x n oùvelles thèses. L ’oeuvre de la philosophie sera d ’a n aly ser ces principes et leu rs relation s po ur se re n d re com pte dans quelle m esure ils d ép en d en t des p rincipes d ’ontologie. E lle a u ra aussi à dem êler les principes psychologi­ q u em en t p rem iers de ceux qui so n t logiquem ent p rim o rd iau x e t a n té rie u rs. P o u r ré u ssir dans cette oeuvre la philosophie thom i­ ste doit re s te r en contact avec les sciences particulières,' ê tre au c o u ra n t de le u r m éthodes, s’in sp irer de l ’idéal de science dém on­ stra tiv e tel que nous esquissent A risto te et S. Thom as d ’A quin e t qui tro u v e son d éveloppem ent dans l ’épistém ologie m oderne.

C’est ju ste m e n t le tra it c aractéristiq u e du néothom ism e, qui n ’est ferm é ni au x systèm es m oderm es de philosophie n i au x conquêtes des sciences positives.

L a philosophie néothom iste tie n t au x principes d ’A ristote e t de Thom as d ’A quin en les a d a p ta n t au x exigences scientifi­ ques m odernes v e n a n ts su rto u t de la p a rt de la logistique et de la m éthodologie. Le N éothom ism e re p ré se n te un e philosophie qui n ’accep tan t au cu n prin cip e théologique dans sa s tru c tu re

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épistém ologique, est cep end an t ch rétien n e p a r la m anière, p a r le m ode de philosopher. E lle est ouverte a u x problèm es qui so n t soulevé in d irectem en t p a r la rév élatio n et elle fo u rn i u n langage intellectuelle, à la théologie, en la g a rd a n t du lan g a­ ge ém otionnelle et fidéste.. Ce language est m étaphysique e t il a ses fondem ents n o n univoques dans le réel. L a v a le u r de ce language conceptuel est analogique. L a théo rie de l ’analogie im plique le criticism e, qui d e v ra it ju stifie r les lim ites e t la v a le u r des concepts m étaphysiques, aussi b ien contre K a n t que contre le positivism e e t le néopositivism e du Cercle de

V ienne. 4

A u néothom ism e év o lu an t d ’u n e façon hom ogène à ces princip es et cep end an t te n a n t com pte de la philôsophie et des sciences modernes s’im pose donc u n e tâche m u ltiple:

1 0 L ’éïaboration plus précise et plus systém atique de la th éorie de l ’analogie des concepts ontologiques.

2 0 L ’élab o ratio n de l ’ontologie d ’après u n e m éthode axio- m atique.

3 0 L ’application de le logique form elle p urifiée à la ph i­ losophie non seulem ent „in actu ex ercito “ m ais .„in actu signato“ d ’après les p aroles de St. J e a n à S. Thom a: „Ad scientias specu­ lativas artificialis logica est sim pliciter n ecessaria“ .

4 0 Le re g a rd h isto riq u e et critique p é n é tra n t au fond des m éthodes et des principes im pliqués dan s les sciences.

L a philosophie n éothom iste conçue de cette façon sau rait rep o n d re sussi bien au x besoins des sciences p articu lières qui s ’occuppent de d ifféran ts fragm en ts du m onde ré e l n a tu re l q u ’au x besoins de la théologie q u i s ’occuppe du m onde su rn a­ tu re l. E lle serait capable de c ré e r u n e v aste sy n thèse de ces deu x domaines.· L ’étu d e p é n é tra n te et b ien docum entée nous in tro d u it dans l ’é sp rit du thom ism e. Les idées connues y sont exposées sous u n nouvel aspect. L a p o rtée de l’analogie est bien soulignée en ce qui reg a rd e les concepts m étaphysiques pour g a ra n tir le u r sens p a rtic u lie r contre les attaq u es du néopositi­ visme.

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D ’une p a rt le conten u et le g e n re de l ’appréciation recom ­ m an d en t ce liv re au x p ro fesseu r et au x étu d ia n ts de philosophie; d ’a u tre p a rt, l ’a ttra y a n te c la rté du stile et la lim pidité de la p rése n tatio n du su je t re n d e n t accessible cette étu d e à tous les intellectuels.

Φ

O n re g re tte parfois que l ’a u te u r n e devéloppe pas assez ses idées e t q u ’il nous esquisse la voie dans laq uelle il fa u d ra it pou sser des études u lté rie u re s p o u r assu re r au thom ism e sa p la ­ ce dans l ’oeuvre de la synthèse^ des idées.

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