POLISH
YEARBOOK
OFINTERNATIONAL
LAWINSTITUT JURIDIQUES
ANNUAIRE
POLONAIS
DE
DROIT INTERNATIONAL
IV
OSSOLINEUM
P O L I S H A C A D E M Y O F S C I E N C E S I N S T I T U T E O F L E G A L S C I E N C E S
POLISH
YEARBOOK
OF
INTERNATIONAL
LAW
1971
WROCŁAW•WARSZAWA•KRAKOW•GDAŃSK
ZAKŁAD NARODOWY IMIENIA OSSOLIŃSKICH WYDAWNICTWO POLSKIEJ AKADEMII NAUK
WOJCIECH MORAWIECKl (EDITOR
-
IN-CHIEF), WITALIS LUDWICZAK (DEPUTY EDITOR-IN-
CHIEF), MARIA FRANKOWSKA (SCIENTIFIC SECRETARY), KATARZYNAMICHAŁOWSKA (TECHNICALSECRETARY)
EDITORIAL COMMITTEE
*
COMITÉ DE RÉDACTIONLECH ANTONOWICZ, |LEON BABIŃSKI,[ REMIGIUSZ BIERZANEK, WOJCIECH GÓRALCZYK, MANFRED LACHS, STANISŁAW NAHLIK, ZBIGNIEW ROTOCKI, KRZYSZTOF SKUBISZEWSKI, MIECZYSŁAW SOSNIAK,
JANUSZ SYMONIDES, ANDRZEJ WASILKOWSKI, KAROL
WOLFKE, REMIGIUSZ ZAORSKI
Printed in Poland
Zakład Narodowy im. Ossolińskich
OddziałwWarszawie1973. Nakład:300+140.Objętość:ark.wyd
.
25,70, ark.
druk. 19,75, ark. Al 26,27.Papier druk.
sat.
kl.
III, 70 g,70X100.
Oddanodo składania1VJI1972.
Podpisano dodrukuwewrześniu1973.
Drukarnia im. Rewolucji Październikowej, Warszawa, ul. Mińska 65.
Zam. 1010/72
.
R-
16.
Cena zł 90,-
—
Contents
Articles
7 [LEON BABINSKI,[Droit maritime en Pologne
.
Création, développementJóZEF SK PSKI, Application of Civil Code in International Legal Cases ANDRZEJ WASILKOWSKI, Coordination of National Economie Plans of the Mem
-ber Countriesof CMEA
JERZY JAKUBOWSKI, Le problème de l’interprétation uniforme du droit com
-mun des pays du CAEM . .
WOJCIECH MORAWIECKI, Les fonctions des Nations Unies et leur efficacité
JERZY TYRANOWSKI, The Warsaw Treaty
.
JANUSZ SYMONIDES, Legal Status of the Baltic Straits
WOJCIECH GóRALCZYK, Legal Problems of the Peaceful Uses of the Sea
-
Bed and the Ocean Floor Beyond the Limits of National JurisdictionSBAWOMIR D BROWA, UN Convention on Non
-
Applicability of Statutory Limi -tations to War Crimes—
Present State and Prospects for Its Implement-ation
.
ZBIGNIEW ROTOCKI, Aircraft and Prize Law in Sea Warfare
.
.
.
ZDZISBAW GALICKI, Nationality of Spacecraft and Liability for Space Activities HALINA NIECIôWNA, Sovereign Rights to Cultural Property .JAN KOLASA, From the History of Teaching the Law of Nations in Poland in
the 18th Century
.
.
.
.
.
1 9 3 7 4 9 6 9 101 1 1 9 1 4 7 1 7 1 1 8 7 2 0 9 2 3 9 2 5 5Book Reviews * Comptes rendus
ADAM BASAK, Decisions of the United Nations Organs in the Judgments and Opinions of the International Court of Justice
—
by Karol Wolfke RUDOLF BUCHABA,“
Recht auf die HeimatStudium z problematyki stosunkówmiędzy NRF a wschodnimi sąsiadami Niemiec [«Recht auf die Heimat»
Etude du domaine des rapports entre la République Fédérale dfAllemagne
et ses voisins de Vest]
—
by Adam D.
Rotfeld.
ANDRZEJ CABUS, Prawa i obowiązki państwa w dziedzinie międzynarodowegoobrotu osobowego [Rights and Duties of the State in International Move
-ment of Persons]
—
by Kazimierz Równy273
274
LUDWIK GELBERG, Powstanie Polski Ludowej
.
Problemy prawa międzynarodo-wego [Foundation of People
’
s Poland.
Problems of International Law]—
by Wojciech MorawieckiALFONS KLAFKOWSKI,Umowa poczdamskaasprawy polskie1945
-
1970[L’
accord de Potsdam et les problèmes polonais 1945-
1970 ]—
by Remigiusz Rybicki 285 WOJCIECH MORAWIECKI, Narody Zjednoczone.
Zamierzenia i rzeczywistość [ LesNations Unies
.
Espérances et réalité]—
by Andrzej Nartowski. .
.
.
HALINA OKULARCZYK,Członkostwo organizacji wyspecjalizowanychONZ [Mem-bership in UN Specialized Agencies]
—
by Wojciech MorawieckiJERZY RAJSKI,Odpowiedzialnośćcywilna przewoźnikalotniczegow prawie mię
-dzynarodowymikrajowym [Civil Liability of anAirCarrier inInternation
-al and National Law ]
—
by Mieczysław SośniakANDRZEJWASILKOWSKI, Zalecenia RadyWzajemnejPomocyGospodarczej [Rec
-ommendations of the Council for Mutual Economic Assistance]
—
by Hen-ryk de Fiumel
. .
.
.
2 8 1 2 8 8 2 9 2 2 9 5 2 9 7 Bibliography*Bibliographie 3 0 1 Polish Bibliography of International Law, 1970s
E
A R T I C L
Droit maritime
en
Pologne
.Cr
éation
,
d
éveloppement
par|LEON BABIŃSKI|
LEON BABIŃSKI was professor of the Szczecin TechnicalUniver
-sity
.
In 1939 he lectured at the Hague Academy of International Law. Since 1947 he was amember of the Institute of International Law.His principal works are:“
Zarys wykładu prawa międzynaro-dowego prywatnego”[Outline of the Study on Private International Law ] 1935;
“
Zagadnieniawspółczesnego polskiego prawa międzyna-rodowego prywatnego
”
[ Problems of Contemporary Polish PrivateInternational Law]1956
.
Hediedin1972.
Appelée à reprendre sa place parmiles É
tats
libres d’Europe dans les frontières fixées par le Traité de Versailles en 1919et
par les Accords de Potsdam en 1945,
la Pologne atrouv
éet
atteint sa ligne frontière du nord par les rivages de la mer Baltique s’étendant en 1919 sur 146 kilo -mètres et
élargie en 1945 à 694 kilomètres
, avec 3ports
maritimes impor-tants
.
La souveraineté territoriale en 1945 n’est pluspartag
ée avec qui que cesoit, tandisqu'en1919 ellese trouvait limitée enfaveur dela Ville Libre de Gdańsk (Dantzig)et
au profit de la Sociét
é des Nations.
La Pologne reconstituée en 1919 comme É
tat
avaitsur
le champlégis-latif une grande série des problèmes à résoudre
.
Il fallait organiser unÉtat uniforme à la base des législations de 4
syst
èmes juridiques d’autre
-fois.
Sansentrer
dans l’examen de l’
ensemble de ce problème, limitons--
nous
à l’
envisager du point devue
de la législation maritime.
Or, ilfaut dire que, depuis des siècles, durant l’
existenceet
le fonctionnement de l’
appareil étatique de la Pologne indépendanteavant
les partages duXVIIIe
siècle, la législation polonaise ne s’
intéressait pas, avec derares
exceptions (p.
ex.
Commission maritime du roi Sigismond-
Auguste en 1569), au développement du droit maritime, laissant ce domaine aux autoritésautonomes
delaville de Gdańsket
à ses juridictions.
La nouvelle situation politique de l’
État
reconstitué en 1919 demandait une prise de position aussiquant
à la législation maritime à appliquer.
La question duchoix entre les texteslégislatifs
ant
érieursnes’est
pas posée
s
érieusement,car
lescas
de l’
application aucours
du XIXeet
au début du XXe siècle destextes russes
, autrichienset
français nese
présentait jamais dans la vie quotidienneet
même
en ce quiconcerne
le livre II du Code de com -merce français,
publiéau
Journal des Lois du GrandDuch
é de Varsovie, il n’eut
jamais d’application pratiqueet
constituait du point de vue juri-dique une lettre morte
.
Il fallait pratiquement continuer l’
application destextes
juridiques allemands, naturellement de ceux, quin
’
étaient pas contradictoiresà lanouvelle conception de l’État
reconstitué—
laPologne.
Cette situation a conduit à admettrel
’
application du livreIV
du Code decommerce
allemand de 1897et
de quelquestextes
de droit administratif,
par exemple de celui de l’Ordonnance de 1902sur
le travail des marins( Seemannsordnung) ou de celui (
avec
les adaptations né
cessaires) sur lestribunaux maritimes (Seeaemter) dans la rédaction polonaise de 1925
.
Pour
ce quiconcerne
les règles à appliquersur
lesroutes
maritimes,
on
suivait les prescriptions de la loiallemande de 1906 (Seestrassenordnung).
Pourtant dans d’autres domaines,
il fallait créer dès le début denou
-veaux textes
,
par exemple en ce qui concernait la nationalité des navireset
le droit deseservir du pavillon polonais.
Naturellement,
il fallait créer le système
administratif des autorités maritimes centrales à Varsovie (le ministère de la Guerre d’abord et le ministère du Commerceet
de l’Indu -strie ensuite) et locales à Gdyniaet au
sein du Commissariat Général de la Pologne à Gdańsk.
La création du nouveau port maritime polonais à Gdynia, depuis 1922, a exigé la publication de beaucoup de
textes
administratifs nécessairesau
fonctionnement du port.
La création et les devoirs de la marine de
guerre
, le fonctionnement dela marine marchande demandaient pour leur développement normal la publicationconstante
des circulaires.
Pensons
, par exemple, à la création de nouvelles lignes de transport maritime, à la publication des tarifs,aux
prescriptions douanières, etc.
Tout
ceci a occupé les autorités centraleset
locales polonaises chargées d’assurer
le fonctionnement ducommerce
maritime polonais.
Au point de vue
international
,la Pologne adhèreformellement en 1936aux
Conventions de Bruxelles de droit maritime civil dans le commerceinternational
.
Une sociét
é polonaise de droit maritime destinée à colla -boreravec
le Comité Maritime International (Anvers)est
fondée à Var -soviesous
la présidence du premier président du Haut Tribunal Admini -stratif à Varsovie, M.
Hełczyński.
La
Pologne signe la Convention pour la sauvegarde de la vie humaine enmer
de 1929 (ainsi que les rédactions suivantes de 1948 et de 1960), elle signe la déclaration de Barcelone de 1921sur
la reconnaissancedu droit au pavillon des États
dépourvus du9 DROITMARITIME EN POLOGNE
littoral maritime, de même les
textes
de Lisbonne de 1930 relatifs auxsignaux maritimes
.
Elle adhère aussi à un grand nombre de conventions internationales préparées par le Bureau International du Travailà Genèveet
qui se rapportent à la protection du travail des marins.
Une ordonnance du Président de la République de1932 fixa les limites de la mer territoriale en Pologne à 3 milles marins
et en
plus, pour la zone contiguë, aussi à 3milles marins (texte
toujoursen vigueur sauf une limitation, en 1970, pour les pêcheries s’étendant à 12 milles).
Mais nonobstant
cet
«armement
» juridique importantet
nécessaire, le gros «morceau
»—
les règles de droit civil (commercial) maritime,
les prescriptions du Code decommerce
allemand de 1897sont
à peine touchées dans lestravaux
législatifset
demanderont beaucoup de temps pour être
réviséeset
codifiées ànouveau
.
L
’
enseignement du droit maritime dans les écoles supérieures com-mence
.
Le premier coursest
donné à l’École Navale de Tczew-
Gdynia (A.
Majewski) ; en 1926, ilest
introduit à l’École Supérieure de Commerce à Varsovie (L.
Babiński), peu après, à l’Université de Varsovie (W.
So -wiński). Lescours
sont
suivis par l’
édition des manuels (Majewski, Sowiń -ski).
Les
ann
éesentre
les deux guerressont
en Pologne une période de grandstravaux
juridiquesayant
pour but l’unification de la législation formée différemment
suivant les frontières politiques au cours du XIXe siècle.
Une Commission Gouvernementale Centrale de 40 membresest
fondée, chargée de préparer lestextes
uniformes.
Sestravaux
n’ont
pas ét
é terminés au cours des 20 années de son existence (1919-
1939), le travail fut repris par d’autres
organismes officielset
couronné de succès dans la nouvelle situationd’
après-
guerre,et
adaptéà la nouvelle formation d’État socialiste.Il
est
clair que le soinconcernant
le droit maritime entrait dans leprogramme
de la Commission de Codification de 1919-
1939.
En ce quiconcerne cette
branche de codification, il fallait seconcentrer
autour
du droit de transport maritime, c’est
-
à-
dire aux matièrescontenues
dans le livre IV du Code de commerce allemand, ou au livre II du Code de com -merce français.
Lerapporteur
était M. J.
Sułkowski, professeur du droit commercial à l’
Université de Poznań.
M.
Sułkowski a préparé unavant
-projet qui,
entre autres
, secaract
érisait par la réunion dans un mêmetexte
des règles sur le droit commercial maritimeet
sur le droitcommer
-cial fluvial.
Le projet de M.
Sułkowski n’
a jamais ét
é adopté formelle-ment
avant
1939,et
lestravaux
d’après-
guerre dans ce domaineont
suivi unautre cours
.
Les matières du droit commercial maritime
ont
pris aprèslaguerre un
cours long et séparé, en comparaison avec lestravaux
de codification end’
autres
domaines (droit civil, droit pénal, procédures,etc
.
).
Il va sans dire que, en attendant le succès
final de cette branche principale de la codification de droit maritime, les besoins urgents de l’
administration maritime nécessaire suivaient leurcours
.
L’administration centrale des matières de commerce maritime a ét
é confiée au ministère de la Naviga -tion aprèsune
courtepériode, oùcette
branche detravail avait été confiée à l’administration ducommerce ext
érieur. L’
administration locale a ét
é confiéeaux
bureaux maritimes sépar
és de l’administration générale, situésdanslesvilles de la mer Baltique.
Lestribunaux maritimes continu-aient leur travail basé
sur
les prescriptions de la loi de 1925, leur nombre a ét
é augmenté par la création du tribunal à Szczecin.
L’administration des portsmaritimes a prislaforme (après 1950) d’une
entreprise commerciale soumise
aux
règles générales dansce
domaine.
Le fonctionnement du systèmea caus
é la création d’autres
entreprisescommerciales destinées à aider lefonctionnement du
commerce
maritime dans les conditions du régime d’
État socialiste.
Ainsi furent créées desentreprisesd
’
État
s’occupant desintérêts
d’armateurs
(agences maritimes),des propriétaires de la cargaison (frets maritimes), du
contrat
de com -mission detransport
(spédition maritime), ainsi que les grandes compa-gnies d’État de transport maritime (PLO, PŻM) à Gdynia
et
à Szczecinet
toute une
série d’entreprises collaborant nécessairement avec les grandspromoteurs
et
animateursde l’exercice du commerce maritime polonais—
par exemple les entreprisesdecontr
ôledescargaisons,les registres desna -vires,suivant les exemples de diff érents
Lloyds, lesauvetage, les assuran -ces,etc
.
, toujours dans les cadres du système général socialiste—
desentreprises industrielles et commerciales d’É
tat
.
En ce qui
concerne
les relations internationales conventionnelles, la politique adoptéeentre
les deuxguerres
, c’est
-
à-
direune
collaboration activeest
continuée.
La dénonciation par la Pologne de la Convention de Bruxelles de 1926 sur les immunités des navires d’État
ne change rienquant
à la participation active de la Pologne aux travaux du Comité Maritime Internationalet
à la participation aux conférences
diplomatiques de Bruxelles,—
uncourt
intervale de 1951 et 1952 n’a pas de significa-tion
—
les nouveauxtextes
de la Convention SOLAS de 1948 et de 1960sont
adoptés par la Pologne, dem
ême
la nouvelle rédaction de 1966 de la Conventionsur
les lignes de charge, ouencore
les nouvelles conven-tions
—
d’
Oslo de1947 pour l’adoption d’unsystème uniforme de jaugeagedes navires
et
celle de Londresde1965visant à faciliter le traficmaritime international.
La Pologne participeaux
travaux
de l’
IMCOet
aux réu
-nions internationales s’occupant de la lutte
contre
la pollution de lamer
.
Elle prendpart
aux conf érences
de Genève de 1958 et de 1959, destinées
à fixer lesr
ègles sur le droit de la mer, signe les conventions qui ont ét
é11
DROITMARITIME EN POLOGNE
élaborées par les conf é
rences et
ratifie 2 de cestextes sur
le régime de la haute meret sur
le plateau continental.
Le nombre des conventions du Bureau International du Travail auxquelles adhère la Pologne s’
élargit chaque jouret
se chiffre aux environs de 20.Pourtant le plus grand travail en ce qui concerne le droit maritime c’était toujours dans les années écoulées, sans
aucun
doute, le droit com-mercial maritime
comme
une grande branche séparée de codification.
Les projets de la Commission de Codification, dontune
mention a ét
é faiteci
-
dessus, n’
ont pas atteint leur phase finaleavant
lecommencement
de la Seconde Guerre mondialeet
il fallait reprendre le travail à nouveau.
Mais lestravaux
relatifs à la codification du droit maritime n’ont
pas ét
é inclus dans les cadres de la législation la plus urgente, celle qui visait l’
unification finale du droit civil, du droit pénal, du droit de familleavec
lesyst
ème de la fixation desactes
de l’état civil, de la procédure civile et pénale. La nouvelle codification du droit commercial maritime n’
a pas ét
éconsidérée commetr
ès urgente, quoique importante.
Dans ce domaine, la question pratique à résoudre a ét
é l’
application du texte obligatoire du livre du Code de commerce allemand de 1897, qui pour le Reich étaitamendé en 1937, donc sans effets législatifs pour les territoires régis par lemême code en Pologne danssesfrontières d
’entre
-
deux-
guerres.
LaPo -logne reconstituée avait un besoin vital d’
être
régie par untexte
unique.
Ona choisi lasolutionla pluslogique,c
’est
-
à-
dire à faireappliquer àtoute
la Pologne jusqu’
à la nouvelle ligne frontière Odra-
Nysa le mêmetexte
, celui de l’
ancien Code de commerce allemand de 1897, sans les modifica -tions de 1937. Untexte
de la loi y relative a ét
é publié dès le début de la période d’après-
guerre, en 1945.
Cependant
et
dans les conditions présent
ées ci-
dessus les juristes polo -naiset
les autorités n’
abandonnent pas l’idée de la nécessité pour une na -tion « maritime » d’
avoir untexte
de la loi nationale pour le droit dicommerce
maritime.
On semet
au travail, d’abord de façon plutôt
semi-officiele, puis avec le concours
et
l’initiative de plus en plus grands des autorités d’
État. Les associations professionnelles de juristes y jouent un rôle important.
La presse juridique (journaux, périodiques trimestrielset
mensuels) facilitent une discussion. Avec letemps
c’est
le ministère des Transports maritimes beaucoup plus que le ministère de la Justice qui setrouve
à lat
ête
destravaux
y relatifs de codification nouvelle enpatron
-nant
à la coordination du travail.
Plusieurs projetsont
ét
é discutés dans les commissions spéciales pour parvenir à untexte
élaboré par une com -mission des juristes spécialistes travaillantsous
lepatronage
du ministère des Transports maritimes sous la présidence de M.
Matysik, professeur etrecteur
de l’
École
Supérieure de Commerce à Sopot.
La commission travaillant sous sa présidence n’
était pas nombreuse.
Eller
éunissait desprofesseurs
et
des spécialistes de Gdynia, Gdańsk, Szczecin,
Varsovie, Poznań.
Son projet discuté depuis 1956 et adopté en 1958 a ét
é remisau
ministère des Transports maritimes qui s’est chargé detoutes
les forma -lités administratives gouvernementales en ce quiconcerne
les projets de loi.
Les efforts ont abouti à lapr
ésentation du projet à la Diète pour l’
approbation.
En
même
temps, coordonné avecce
projet de la loi sur lecommerce
maritime, un nouveau projet de la loi sur les tribunaux mari-times a é
t
é préparé. Les deuxtextes
,
après une discussion à la Diète
, onté
t
é votés le1
er décembre 1961. Leur date d’entr
ée en vigueura
ét
é fixée
au
16 juin 1962.
Le Code maritime (ainsi
est
-
il appelé par le législateur)se
présente
comme
uneoeuvre
bien méditéeet
préparée soigneusement.
Sesauteurs
ne disposant pas d’une longue tradition nationale en ce quiconcerne
le droit maritime devaient chercher des exemples dans la législation et la pratique desÉtatsplus expérimentés dans ce domaine.
Ona
procédéà une étude soigneuse destextes
des nations plusavanc
ées en ce quiconcerne
le droit maritime et lecommerce
international.
Les articles 1
-
1 1 constituent dans une certainemesure une
introduc-tion de fond et déterminent l
’
application dunouveau
texte
spécial (Code maritime) dans le système général de codification et de législation polo-naise en vigueur. L
’
article premiercommence par
expliquer que le Code maritimeest
destiné à régler les relations juridiques ence
qui concerne le transport maritime (donc sans toucher les pêcheries).
Mais aussitôt
surgit la question des relations du Code maritime et du droit civil codifié
.
Le Code maritime appelé à régler les situations spéciales doit garder la priorité pour résoudre les problèmes civils qui se posent dans les situa-tions du transport maritime. Mais il y a aussi le Code civil en vigueur
comme
un texte
juridique général utile et nécessaire dans toutes les situations de la vie sociale.
Il fallait donc indiquer, et c’
est ce
quenous
trouvons
dans l’ai.
2 de l’
art.1, que dans les situations de droit civil non prévues dans la réglementation du Code maritime on doit appliquer les prescriptions du droit civil, c’est-
à-
dire en premier lieu du Code civil—
donc une priorité pour le Code maritime.
Ilest
indiqué aussi dans lem
ême article que les questions du droit de travail nesont
pas réglées
par le Codemaritime. Suit l’art. 2 qui ouvre largement les portes au droit dispositif basésur le principe del’autonomie de la volonté des parties quipeuvent r
égler toutes leurs relations juridiques à l’exception de cellesqui
sont
indiquéescomme
soumisesaux
règles obligatoires du droit.
Dans les articles suivants,nous
trouvons
lesr
èglesquant
à la défini-tion du navire de
commerce
.
La définition du navireest descriptive:
nous
lisons dans l’art
.
3al.
2 que constituelenavire maritimetout
objet destiné à naviguerou
employé àexercer
la navigation maritime dans la mer,sur
13 DROIT MARITIME ENPOLOGNE
les
eaux
quicommuniquent avec la meret
sont utilisées par les naviresde mer. Une indicationspécialeest
donnée pour définirles navires maritimes de commerce—
ce seront les navires maritimes destinés au transport des marchandiseset
despassagers
,
à la pêcherie maritime ou à uneautre
exploitation des richesses de la mer, auremorquage
, au sauvetage, à l’ex -traction de la propriét
é perdue en mer, en général àtoute
exploitationéconomique dans les profondeurs de la mer. Dans les articles suivants (
art
.
4-
7) on indique les différentes
cat
égories spéciales des navires de mer (expéditions scientifiques, vaisseaux de la marine de guerre, navires de la police, etc.
) auxquels s’appliquent seulement certaines règles du Code maritime—
pastoutes.
Dans les articles 8
-
1 1sont
indiquées les règles spéciales du droit international privé en ce qui concerne le commerce maritime (dans lesaspects
du transport). Ces quelques prescriptionssont
denature
spéciale, mais elles n’
éliminent pas, le cas échéant
, l’application de la loi générale polonaise sur le droit international privé, c’est
-
à-
dire de la loi du 12 novembre 1965.
Parmi les règles spéciales du Code maritimenotons
la préférence pour la loi du pavillon à bord du navire setrouvant
en pleine mer, le partage de la rémun
ération attribuée dans lescas
de sauvetage.
Les règles spéciales s’
appliquent pour les cas de l’
avarie commune, pour lescas
de collision de mer, pour le sauvetage, suivant les cas spécifiques décrits dans le Code, par exemple au profit dela législation du port d’
ar -rivée
, au profit de la législation commune des parties,surtout
si ellessont
de nationalité polonaise.
—
Le dernier article danscette
série d’
articles reprend le principe de l’
autonomie de la volonté à l’exception des règles de droit obligatoire (ordre public) conformément
à l’art
.
2 déjà indiqué plus haut.
Dans le
syst
ème élaboré par les juristes polonais ce qui frappetout
d’abord
, c’est
l’
inclusiondes
règles se rattachant au navire envisagé du point de vue du droit administratif : non seulement sa descriptionet
sa définition, maistoute une
série des règles serapportant
, par exemple, à la nationalité du navire, au registre des navires, à la classification des navires; les règles serapportant
aucontr
ôle de la sûret
é du navireet
de la navigation (inspections, certificats decontr
ôle,etc
.), la documentation nécessaireà entreprendre lesvoyages
de mer,etc.
Le cabotage est réserv
éaux
navires battant le pavillon polonais.
Dans la même partie du Code maritime ontrouve encore
les principales règles spéciales de droit civil touchant le navire—
les droits réels, tels que la propriét
é, le gage, les privilèges.
Toute cette
partieest
traitée largement dans 58 articles (12-
70), elle comprend les indications nécessaires quant à la compétence
des tri-bunaux maritimes chargés du
contr
ôleet
de l’
application decette
partie importante du droit maritime,notamment
la nationalité, les registres, lescertificats de sû
ret
é du navire,etc
.
Une telle réglementation générale, c’est
-
à-
diresurpassant
le côt
é commercial de la navigation, constitue unenouveaut
é parrapport
autexte
ant
érieur du droit commercial maritime allemand en vigueur en Pologne.
Elles’approche dansune
certainemesure
de la législation soviétique (Code du commerce maritime de 1929)tout
en gardant sa pleine originalité.
Les règles susindiquées n
’
épuisent pas l’ensemble des problèmes
généraux nécessaires àune
bonne application de la nouvelle législation.
Les chapitres suivants serapportent aux
personnes del’armateur et
du capitaine.
Pour le premier, le Code maritime reprend la notion tradition -nelleet
ceci contrairement ausyst
ème du Codesoviétique, qui neconna
ît
que le propriétaire du navire.
Le Code polonais définit l’armateur
comme la personne qui s’
occupe de l’
exploitation ducommerce
maritime sur un navireappartenant
soit à lui-
même, soit à uneautre
personne.
Lesexpres-sions sur les gains à réaliser
,
auxquelles on est habitué dans les formu -lations juridiques dans le monde capitaliste, n’existent plus ici.
Decette
façon le Code polonais admet une diff érence (théorique plutôt
, en Pologne au moins) entre l’armateur et
le propriétaire du navire.
Les dispositionssur le capitaine du navire
sont
aussi deport
ée tradi -tionnelle ; elles admettent et distinguent les deux visagesdans la personne ducapitaineet
de ses fonctions:a)ilest
à lat
ête
de l’
expédition maritimecomme
navigateuret comme
responsable ducôt
é commercialdu transport, b) ilest
, en même temps, gardien des compétences
publiques de l’État
du pavillon en ce qui
concerne
le droit administratif , le droit civilet
même le droit pénal dans diverses circonstances qui peuvent se présenter
au cours duvoyage
.
Ainsi, ilest
compétent
dans diverses situations pour dresser lesactes
del’
état
civil, poursauvegarder lesbiensd’
unesuccessionouverte
à bord du navire au coursduvoyage
, pourconstater
l’authenticité desactes
, pour les mesures d’assurer
l’
ordre à bord du navire allant jus-qu
’
auxmesures
de contrainte dans l’
exercice de la procédure pénale,etc
.
Cen’est
qu’ensuite que se placent les dispositions les plus importantes du Code, pour lesquelles ilest
crééet
qui serapportent
aucontrat
même de transport.
Ellessont
destinées à régir letransport
des marchandises (articles 94-
160)et
puis celui despassagers
(articles 161-
177).
Nous ytrouvons
décritestoutes
lessituations traditionnelles dutransport
mari -time ( charteringet
tramping) sous la forme dutransport
massifet
sous la forme de l’
expédition en forme de coliset paquets
(booking ).
Une
section spécialeest
réservéeau
document de connaissement.
Notons àcette
place que les reflexes du régime socialiste de l’économie polonaise se font sentir à côt
édu Code maritimeet
en dehors de sesstrictesdisposi -tions, par exemple en ce quiconcerne
la fondationet
le fonctionnement de grandes entreprises d’armateurs
qui constituent la propriété de l’
État
;15 DROIT MARITIMEEN POLOGNE
la concentration aux mains de l
’
État
des entreprises de commission detransport
, des dépôts des marchandises dans lesports
,
etc
.
En revenant
au texte
du Code maritimeet
à ses dispositions détaillées sur le transport des marchandises—
nous ytrouvons
décrites les situa -tions apparaissant dans les diverses phases du chargementet
du déchar-gement de la livraison
et
les dispositionsconcernant
la rémunération dutransporteur
, de ses privilèges
sur les biens transportés, de la dissolution ducontrat
de transport, de la responsabilité dutransporteur
,etc
.
Les solutions adoptées par le Code maritime sont, d’unepart
, basées sur la tradition suivie par les États
maritimes dans ce domaineet
, d’autre
part,t
âchent de tenir compte de la codification internationale telle qu’
elle apparaît
dans les conventions de Bruxelles de 1924et
de 1926 sur le droit maritime, mais en laissant de côt
é les amendements de 1957.
Ceci s’applique en particulier au documentle plus important dansle commerceet
dans le transport maritime, c’est
-
à-
dire le connaissement danstoutes
ses formes, y compris le connaissement direct.
Le
contrat
de time charterest
traité à part (articles 178-
190) comme unesorte
decontrat
spécial (n’
ayant rien de communavec
lecontrat
detransport
du type chartering (tramping) traité à l’art
.
95, qui établit des liens juridiques de louage des biens (navire)entre
le propriétaire du navire, le navigateuret
l’
afréteur
.
L’
équipage dépend en principe du propriétaire du navire, mais le capitaine doit tenir compte des indicationset
des instructions de l’
organisateur duvoyage
.Au transport des
passagers
le Code maritime aconsacr
é évidemmentmoins de dispositions, mais quand même s
’
intéresse
à plus de détails que les anciennes codifications.
Les dispositions y relativessont
rédigées sous l’influence de la codification internationale de Bruxelles (Convention de 1961et
celle de 1957) avec l’adoption de nouvelles règles de Bruxellessur lespassagers
sans billet.En ce qui concerne les
contrats
auxiliaires nécessaires pourmettre
en action les transportsmaritimes, leCodeselimite à en indiquer 4et notam
-ment
: l’
agent maritime, le courtier (shipbroker) le pilotageet
leremorquage
( haulage ).
Le
contrat
de transportn’est
évidemment pas l’
unique source des obligations dans les conditions duvoyage
maritime.
Il ya
toujours d’au
-tres
possibilitéset
éventualités
, basées directement sur une disposition légale ou bien découlant d’
un délit ou quasi-
délit. Le Code maritime en indique 4 : l’
avariecommune
, l’
abordage des navires, le sauvetageet
lerecouvrement
dela propriét
é du fond de la mer.
Tous ces cassont connus
aux législations maritimesdu monde entier.
Maisce qui doit être
souligné dans la réglementation adoptée par le Code polonais, c’est
le côt
é interna -tional: le souci de se conformer aux conventions internationaleset aux
usages adoptés par la pratique internationale
.
Ainsi, pour l’abordageet
le sauvetage on suit les règles adoptées conventionnellement à Bruxelles en 1910, incluses peu après dans le corps du Code de commerce allemand en 1913, héritées par la Pologne en 1919-
1920 et en 1945.
PourF
avarie com -mune onsuit, commetout
le monde, les règlements de l’international LawAssociation dans leur dernière rédaction de Copenhague de 1950
.
Pour terminer la présentation des règles du Code maritime polonais, il nous
reste
ànoter
queson
chapitre final, long et détaillé, s’
occupe des questions de l’assurance maritime, comprise comme un ensemble distinct desautres
branches de législation relatives auxassurances
et conforme dans maints détails plutôt
à la pratique anglaise ou italienne et non allemande.
Telles
sont
, présent
ées
en raccourci, les dispositions que contient le nouveau Code maritime polonais de 1961. Le Code envisagé comme un ensemble des dispositions de droit commercial maritime, complété par les dispositions administratives et exécutives nécessaires au bon fonction-nement
dans la pratiquecourante
, doitpermettre
aux juristeset
àtoutes
les personnes engagées dans les services de la marine marchande
et
ducommerce
extérieur de mieux accomplir leur tâcheet
leurs fonctions.
Tout ce travail de codification se pré
sente
comme une oeuvre nouvelleet
originale du point devue
du droit comparé, malgré soncaract
èreéclectique
.
Quant aux règles traditionnelles élaborées au
cours
des siècles on ne peut pas s’isoler descoutumes
et des usages admis par le monde entieret
suivispar
la pratique du commerce internationalet
les transports mari-times. Ainsi, lesauteurs du Code
ont
dû étudier les nou\elles codificationsdans ce domaine,
entre
autres
le Code soviétique de 1929, l’
amendement du Code néerlandais de 1923, le Code marocain de 1919et
beaucoup d’autres
textes
de dernières
années.
Ilsont
laissé de côt
é, conformément
au développement du droit maritime, les instructions surannées, telles que le prêt
à la grosse ou letype
spécial de société d’
exploitation mari-time
connu
en Allemagne sous le nom deREDEREI
, dépassé par les nouvelles formes des sociét
és commerciales (sociétés par actions ou àres
-ponsabilité limitée).
Ilsont
tenu
comptesurtout et en
particulier de la pratique suivie jusqu’alors sur les territoires de la Pologne, en donnant ainsisouvent
la préf érence
à l’
exemple de la législation allemande mari-time, mais ils
ont
tenu
soigneusementcompte
de la législation internatio -nale élaboréesous
la forme des conventions internationales avec, en tête
, les conventions du droit maritime commercial élaborées à Bruxelles sur l’
initiative du Comité maritime international.
Soulignons
et
notons
qu
’
à la même date que le Code maritimeon a éla -boréune
nouvelle rédaction dela loi sur les tribunaux maritimes, adaptée17
DROIT MARITIMEEN POLOGNE
au Code maritime et
consacrant
un grand élargissement de leur compé-tence
.
Nous sommes en pré
sence
de la nouvelle rédaction non seulement de la compétence
premièreconcernant
l'instruction des cas de collision, maisaussi d’un large éventail des préoccupations d’ordre administratif
.
En même temps, le problème surgissait quelleest
la valeuret
la force obliga -toire des constatations par les tribunaux maritimes des circonstances de fait et de droit pour la justice normale appelée exclusivement àstatuer
sur les prétentions civiles.
On sait que les tribunaux maritimes nesont
pas compétents destatuer
sur ces prétentions, maispourtant
la nouvelle loi dispose que les tribunaux d’arbitrage d’État
(et non les tribunaux ordinaires) sont liés par les constatations du tribunal maritime (cet
arbi -trage spécial tranche les litigesentre
les entreprises d’État
).
On peut terminer
cette
étude par remarquer que dans le domaine maritime, tout comme dans d’autres domaines internationaux, onconstate
une participationconstante
de la Pologne à la grande oeuvre de la con-solidation dela paix
entre
les nations et à la création des bases juridiques pour la coopération pacifique.
Sourcespolonaisesenlanguesétrangères
J. AOPUSKI: Le premier Code maritime de Pologne
.
« Le Droit Maritime Français » 1962, pp. 240-
243.J.AOPUSKI: La codificationdu droit civil enPologne et sesimplications sur les prob
-lèmes de droit maritime
.
« Le Droit Maritime Français » 1967, pp. 111-114. The Polish Maritime Code.
Traduit et annoté par J. Łopuski et R. Adamski. Gdynia1964.
T. CIE[LAK, M. CHORZELSKI, M. RADECKA: Recueil des textes de droit maritime en
vigueur enPologne
.
Gdynia1960.Unelistedes étudesetdes articles parusà l’étrangeret consacrés aunouveau Code maritime polonais est donnée dans le manuel sur le Droit maritime de S. MATYSIK, éd. 1967, p. 20.
Application
of Civil
Code
in
International Legal
Cases
by JÓZEF SKĄPSKI
JÓZEF SKĄPSKI is associate professor of the Department of Civil and Private International Law at the JagellonianUniversity
.
He is avice-
deanof the Faculty of Law and Administration.
His principal work is“
Autonomia woli w prawie międzynarodowym prywatnym*'[ Autonomy of Will in Private International Law ], 1964
.
1
.
The purpose of the Polish civil law is to regulate civil law relations in thiscountry
.
And this was how the authors of the Polish civil code understood their task.
It is after all a generally recognized method result -ing from the very definition of law which is strictly connected with the sovereignty of the State that lays it down through its specially appointed organs.
It may be said in other words that the purpose of the civil code isto
regulate relations of a purely internalcharacter, noneof whose elements step outside the legal territory of Poland.
This isnot
specific for the Polish law alone, since an analogous situation appears in all the other States.
For all that,however,thePolish civil code does contain
some
exception -alnorms
which regulate in a direct manner, that is without recourseto
a collision norm, legal relations whose elementsstep
outside the legalter
-ritory of Poland. We speak in such a case of so
-
called material norms of international private law.1 Their purpose isto
regulate exceptional rela-tions involving an international element
.
These norms are contained in provisions introducing the civil code.
Two provisions are connected with the sale, purchase and inheritance of private agricultural farms
.
In accordance with ArticleXXIII
, forexam -ple, inheritors or legatees who are citizens of a foreign State and whose rightsto
an agriculturalfarm have been excluded or limited (e.
g
.
because they arenot
farmers) are entitled to receive from theinheritors in whose favour that exclusion or limitation acted a cash equivalent of the inher-1 Cf. Ph. FRANCESCAKIS, La théorie du renvoi,Paris 1958, p.16ff.
itance or bequest up
to
theamount
of the inheritance or bequest were itnot
for their right to the inheritance or bequest having been excluded or limited.
It may be seen from the above thatan
inheritor ora
beneficiarywho is a foreigner receives a better
treatment
in an analogous situation than a Polish citizen. This provision applies, however, only on the condi-tion of reciprocity in the State whose citizenship is held by the inheritor
or beneficiary entitled to the cash equivalent
.
The existenceof reciprocityis taken
to
mean that Polish citizensare
not subject to any limitations inthe domain of inheritance and bequests in the State whose citizenship is held by theforeigner
.
The purpose of this provisionwas
to
assist foreign-ers
in the receipt of inheritancefrom Polish citizens, which inturn
helps Polish citizens in claiming their inheritance rights after foreigners.
The problem plays a comparatively important role in Poland because of thelarge number of Polish emigrants.
The other of the above
-
mentioned provisions (Art.
XXIV
) says that no limitations with regard to the transfer ofproperty
rightsto
agricultur -al re-alestate
apply in cases when the citizen of a foreignstate
transfers hisproperty
rights toagricultural realestate
situated inPoland,
if the ben -eficiary is a physical person domiciled in Poland.
Polish legislationstart
-ed in this case from the correct assumption that one should not hinder the donation of an agricultural farm by a foreignerto a
Polish citizen, if thelatter is domiciled in thiscountry
, even though the beneficiary mightnot
possess farming qualifications.
Apart from this, the provisions introducing the civil code (Art
.
VI
, para.
2 and 3) contain materialnorms
applicable solelyto
relations in the field of foreign trade.
They pertainto
such questionsas
the right of sei -zure, moderation of conventional penalty, form of legal operation and seller'sliabilityfor the faults of the product he hadsold.
These areat the same time material norms of international privatelaw applicable to legal relations some of whose elementsstep
outside the Polish legal territory,with thereservation,however,that they
must
pertain toforeign trade.
But
of this
more
anon
.2
.
In spite of the fact that the principal purpose of the civil code isto
regulatelegal relationsof an internal character, insomesituations its pro
-visionsmay
apply to legal relations outside the legal territory of Polandor
even
, in exceptionalcases
,to
relations whichare completelyunconnect
-ed with thiscountry.
This will happen if the applicability of our law re -sults from Polish collisionnorms
,2from international agreements or from 2 Collision normsarecontained inparticular in thelawof 12 Nov.
,1965on inter -national private law.
They may be also found in other laws: e.
g.
in the negotiable instruments lawof 1936, thechequelaw of 1936, thesea code of 1961and the air code of 1962.CIVIL CODE ININTERNATIONAL LEGAL CASES 21
choice made by the parties to a legal operation.3 This is a completely nor
-mal occurrence, which might bemet
in any State.
ThePolish legal system is no exception here.The applicability of a material law indicated by a collision norm often
encounters
difficulties in practice,
particularly if the rulingorgan must
base thesettlement on a foreign legal system.
Much attention is paidto
thisproblem inthedoctrine of the international private law.
4Other difficult
-ies result alsofrom the fact that—
-
as has been pointed out before—
internal(national) laws are not always adapted to situations which might appear in the regulation of relations outside theterritory of a singleState
.
It is understandable that analogous difficulties might
emerge
in the application of Polish law if it is applicable to a given relation.
The prob -lemassumes
particular importance in the regulation of foreign trade.
Polish literature drew attentionto
this question already in the course of codification work and after the civil code came into force.
5 The questionwas asked namely whether thecivil code will contain
norms
adequatefor internationaltrade, whether thenorms
of thenew civilcodewillbeelasticenough
to
satisfy therequirements of modern foreign tradebetween coun-tries with different economic andsocial systems.In spite of thespreading of various theories on the isolations of an autonomic international trade law
out
of national laws and the significance of the so-
called self-
regu -latorycontracts
,0 the applicable law,
that is law indicated by the collision norm or chosen by the parties, continues to play an important role in the3 Polishcollisionlawadmitsthe choiceof lawin regardto contractualobligations,
both intheinternational privatelaw (Art.25-30 and Art.32
-
33),theseacode(Art.11para.1) and the air law(Art.12).Cf. J.SK PSKI, Autonomia woli w prawiemiędzyna
-rodowym prywatnym[Autonomy ojWill in International Private Law],Kraków 1964,
p„ 67 ff.; also para. 29 of the Rules of the Panel of Arbiters at the Polish Chamber of Foreign Trade, binding as of 1Jan., 1970
.
4 Cf.,e.g.,K.PRZYBYBOWSKI,Prawo prywatne międzynarodowe [International Pri
-vate Law ], 1935, p
.
147ff; P. NEUHAUS, Die Grundbegriffe desinternationalen Privat-rechts,1962, p
.
223ff.;G.KEGEL, Internationales Privatrecht,1964,p.184ff.
5 E.g. J. JAKUBOWSKI, Kodyfikacja prawa cywilnego a handel zagraniczny [Civil
Law Codification and ForeignTrade], “Handel Zagraniczny/' 1960, No. 7; J
.
FABIAN,Niektórezagadnienia obrotuzagranicznegow projekcie kodeksucywilnegoPRL [Some
Problems of ForeignTrade in the Draft Civil Code of the Polish People's Republic],
“RuchPrawniczy, Ekonomiczny i Socjologiczny/’1960, No.4, p.69ff.;C.PRZYMUSINSKI,
Kodeks cywilny a międzynarodowy obrót cywilny [Civil Code and International Civil
Relationships], “Przegląd Ustawodawstwa Gospodarczego,” 1965, No. 2, p. 33 ff. and
No. 3, p. 64 ff .;J. JAKUBOWSKI, Zagadnienia kodyfikacyjne w zakresie handlu zagra
-nicznego [Codification Problems in the Domain of Foreign Trade ], “Prawo w Handlu
Zagranicznym,” 1965, No. 9, p. 11 ff.;J.JAKUBOWSKI,Umowa sprzedaż y w handlu
za-granicznym [SalesContract in ForeignTrade ], 1965,p. 261 ff.
6 H. BATIFFOL, Aspects philosophiques dudroit international privé, 1956, p. 96ff.; C. M. SCHMITTHOFF, Dasneue Recht desWelthandels,Rabels Z. 1964, p. 67 ff. Asre
-field of contractual obligations
.
For it is thislaw that settlessuch problems as flaws in the declarations of intent,
form of legal operations, obsoles-cence
of claims, in other wordssuchquestionsas areregulated asa ruleby absolutely binding provisions (iuscogens
).
There might also appearsome
-times the problem ofan
auxiliary application of dispositive provisions of the proper internal lawto
issues which the parties didnot
regulate in thecontract
.
Further on I will endeavour
to
present and explainas
far as possible certain problems which might arise in connection with the application of Polish civil law tolegal relations connected with internationaltrade.
Icon -fine my remarks to theseproblems, because theyare of crucialimportance for the development of international trade relations.
This inturn exerts
a strong influence on the economic development of thecountry
.
Anotherreason
is that these problems have aroused the highest number of doubts in our legalliterature.Thesize of the present work permitsme
, of course, to draw attention to the most essential questions only.3
.
Some doubts and difficulties arise from the principle of unity of civil law accepted in the course of codification work and contained in the civil codenow in force.
7 Accordingto
this principle the coderegulatesthewhole of civil law relations, that is not only relations between physical persons and between physical persons and socialized economy units, but also relationsbetween thelatter (Art
.
1of thecivil code).This became the source ofa
problem whether civil code provisions pertainingto
socialized tradeare applicable tocases
inwhich obligations in thefieldof internation -al tradeare
subject to the Polish civil law.
The problem existed already before 1 January, 1965, that is before the civil code came into force.
At that timethesituation wasdifferent insomuch asdetailed rulespertaining to socialized trade had been contained inseparatelegalacts
andnot
in the code of obligations which cameinto force on1July,1934.
The main pointat
issuewas
whether international trade transactions in which Polish for-eign trade companies participate
are
subjectto
the detailed, oftenvery
rigoristicand
as
a ruleabsolutely binding, regulationsissued for theneeds of home trade.
This pertained in particularto
the short (mostly one-
year)terms
of theobsolescence
of claims,as
is usually thecase
in transactions between socializedeconomy
units.
Polish arbitration and Polishlegal doc -trine have settled this problem longago
.
Only generally binding civil lawprovisions
are
applicableto
international trade transactions,
even
asre
-gardscriticism of thisstandpoint inPolish literature Cf.J. SK PSKI, op.cit.,p. 115ff. andJ. JAKUBOWSKI,op. cit.,p. 149ff.
7 W. CZACHORSKI, Przebieg prac nad kodyfikacją prawa cywilnego PRL [The
Course of Work on Civil Law Codification in the Polish People's Republic ], “Studia
23
CIVIL CODEININTERNATIONALLEGAL CASES
gards trade with thesocialistcountries
.
Provisionspertainingto
socialized trade arenot
applicablein thisrespect.
8Such a standpoint isfully justifiedby the law
now
in force.
The principle of unity of civil law isnot
equiv -alent totheprincipleof uniformity of civil law.0Forwecan find in a singlelegalsystem provisions which pertain only
to
certain subjects and certaintypes
of legal operations.
A similar situation may bemet
when a State, apart from a general civil law, has also a commercial law whose scope is usually determined both objectivelyand subjectively(i.
e. that it pertainsto
commercialoperations performed by merchants). Thiswas
thecase
in Po -land when she had a code obligations and a commercial codeof 1934.
Thecivil code contains alarge number of provisions clearly pertaining
to
trade between socialized economy units.10 There can beno
doubt thatthis means Polish socialized
economy
units listed in Article 33 of thecivil code. Therelevant provisionscannot
be applied,therefore,to
foreign trade transactions, since Polish socialized economy units can never be partiesto
them.
This means that in situations when the Polish civil law is com -petent for the evaluation of a given legal relation in thefield of interna -tional trade, then Polish legalnorms
pertaining to relations between twosubjectsof thePolish socialized economy loseautomatically their applica
-bility.Doubts remain, on the other hand,in cases when thecivilcodecontains detailed provisions pertaining tolegalrelations in whichone
party
is aso -cialized economy unit and thesecond another subject.
Thisconcerns
main -ly provisions which give a privilegedtreatment to state
organizational units (i.
e.
not
all thesocializedeconomy
units).In accordance with Article 461,paragraph 3and Article496 of thecivil code, no right of seizure exists in relations with a State organizational unit
.
While in accordance with Article 490, paragraph 3 of the civil code, the contracting party of a State organizational unit mustnot
refrain from the fulfillment of its obligation towards that unit even if the fulfillment by the unit in question of the reciprocal obligation becomes doubtful in8 Cf., e.g., H. TRAMMER, The Law of Foreign Trade in the Legal System of the
Countries of Planned Economy ,ina collectiveworkeditedby C. M.SCHMITTHOFF, The
Sources of the Law of International Trade,London1964,p.41; J.JAKUBOWSKI,Prawne
ramy obrotuhandlowegomiędzy krajami socjalistycznymi [Legal Frameworkof Trade
Turnover between Socialist Countries], “Państwo i Prawo/7
1961, No. 10, p. 536.
9 C. PRZYMUSIDSKI, op. cit., p
.
34.10 E.g., detailed provisions on the applicability of statutory limitations to claims between socializedeconomyunits(Art.117and118of the civilcode),on thefulfillment of obligationsbetween socialized economyunits or provisionsregulating certain kinds of contracts which may be concluded between socialized economy units only (e.g., delivery contracts
—
Art. 605 and following of the civil code; building work conview of its financial position
.
11 The purpose of the above provision is theprotection of the interests of State units
.
For the exercise of the right of seizure or the refraining from the fulfillment of an obligation could im -pede the implementation of their planned tasks.
These provisions have in a certainsense
their equivalents in theexecutory
provisions contained in the code of civil procedure, which limit in a more radicalmanner
thepos -sibility of execution against the State Treasury andstate
legal persons.
In principle the execution ofmonetary
debts is admissible solely againstState enterprises, but only by laying arrest on the banking account of the debtor (Art
.
1060andfollowing of the code of civilprocedure).However
,
the above provisions of the civil code shouldnot
be appliedin cases when a Polish (State) foreign trade company is the contracting
party
in a foreign trade transaction, and the obligation is subject to Pol -ish law.
A number of arguments support such a standpoint.
As has been said already, the main purpose of these provisions is the protection of interests connected with the performance of planned tasks.
These tasks, however, are of a purely internal character and can in nomeasure
affect the rights of foreign contracting parties which, accordingto
the funda -mental principle of civil law,must
be treated on the principle of absolute equality with their Polish partners, irrespective of whether thetransac
-tionconcerns
a
State oradifferentkind(e.g. cooperative) of aforeigntrade company.
12 Neithermust
one forget the wording of Article 40 of thecivil code which says that the State Treasury is
not
liable for the obliga -tions of State enterprises.
13 To deprive a foreign contracting party of thepossibility
to
use
the right of seizure and refraining from the fulfillment of an obligation could be regardedin such a situation as depriving it of theonly effective defence of its rights if a Polish foreign trade company can
-11 The legal right of deposit vested in a lessor (Art. 670, para
.
2 of the c.c.), anagent (Art 764 of the c.e.),a commission agent (Art. 773, para.3of the c
.c
.
), a carrier (Art.
790, para.
2 of the c.c.
)and astoragecontractor(Art.
857,para.2of thec.c.) is also excluded onthestrengthof detailed provisionsin relations withaStateorganizational unit.
Further arguments with regard to the right of seizure pertain also to the legal right of deposit, because the exclusion of the right of deposit with regard to State units wasmadefor identical reasons asthe exclusions of the rightof seizure.
12 Quiterightly attention is drawn tothis by J.JAKUBOWSKI,Umowa sprzedaży.
..
[Sales Contract
..
],
p. 207, who considers the principle of the equality of parties in foreign trade relations as a fundamental interpretative principle of the Polish civil code.13 It must be pointed out that the provisions of Art
.
461, para. 3and Art.
496, as well as Art.
490,para.
3do not seemtobe sufficiently harmonized with Art. 40 of the civilcode.
There is a certain irritatinginconsistence.
Thelack of liability of theStateTreasuryfor theobligationsof a Stateenterpriseadmits thepossibilitythattheenter
-prise might become insolvent. The limitation of the rights of creditors in relation to State enterprises does not seem therefore justified.